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  • Fayulu Ă  Bruxelles : “le peuple d’abord! c’est respecter sa volontĂ©”

    Fayulu Ă  Bruxelles : “le peuple d’abord! c’est respecter sa volontĂ©”

    -L’opposant congolais Martin Fayulu qui continue Ă  rĂ©clamer la victoire Ă  la prĂ©sidentielle du 30 dĂ©cembre 2018 en RDC, a demandĂ©, Ă  son arrivĂ©e Ă  Bruxelles pour une tournĂ©e euro-amĂ©ricaine, que la volontĂ© du peuple congolais exprimĂ©e lors de derniĂšres Ă©lections, soit respectĂ©e.

    “FĂ©lix Tshisekedi doit comprendre que le peuple d’abord veut dire : ‘respecter sa volonté’. On ne peut pas trafiquer la dĂ©cision du peuple,” a-t-il rĂ©pondu Ă  une question lors d’une confĂ©rence avec des Congolais de la diaspora Ă  l’universitĂ© de Vrije de Bruxelles.

    Le candidat malheureux congolais a expliquĂ© qu’il Ă©tait “le prĂ©sident Ă©lu” et qu’il ne pouvait “pas travailler avec son frĂšre FĂ©lix Tshisekedi” (le vainqueur proclamĂ© pour la prĂ©sidentielle) “dans le cadre des rĂ©sultats fabriquĂ©s dans le laboratoire de Corneille Nangaa” (le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante)
 “dans un cadre ici frauduleux”, a-t-il explicitĂ©.

    Pour lui, “faire la volontĂ© du peuple, c’est ne pas accepter d’ĂȘtre nommĂ© mais rentrer auprĂšs du peuple pour lui demander de reconfirmer sa volontĂ© puisqu’il y a doute”.

    M. Fayulu propose le recomptage des voix ou alors de nouvelles élections dans les six mois à venir.

    Son recours a été jugé non-fondé par la Cour constitutionnelle qui a proclamé Félix Tshisekedi président élu en janvier dernier. Lequel a été investi le 24 janvier dernier.

    Avec VOA

  • RĂ©ouverture de la Maison Schengen Ă  Kinshasa

    Réouverture de la Maison Schengen à Kinshasa

    -Une cĂ©rĂ©monie officielle de rĂ©ouverture de la Maison Schengen, dĂ©sormais appelĂ©e « Centre europĂ©en des visas », a eu lieu ce mercredi Ă  Kinshasa, plus d’un an aprĂšs sa fermeture Ă  la demande des autoritĂ©s congolaises.

    La Belgique et la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) ont signĂ© le 22 fĂ©vrier un « accord en vue de la rĂ©ouverture de la maison Schengen », une sorte de consulat europĂ©en gĂ©rĂ© par la Belgique pour traiter les demandes de visas des ressortissants congolais, au nom de 18 pays europĂ©en. Dans le mĂȘme temps, Kinshasa a autorisĂ© la compagnie aĂ©rienne Brussels Airlines Ă  effectuer Ă  nouveau sept liaisons hebdomadaires entre Bruxelles et la capitale congolaise.

    Cet accord stipule notamment que la Maison Schengen « rouvrira sous un autre label, dĂ©fini aprĂšs consultation des partenaires de l’espace Schengen, suivant les formalitĂ©s en vigueur en matiĂšre d’octroi des visas ». Le nouveau nom, officialisĂ© dans une offre d’emplois publiĂ©e par l’ambassade de Belgique en RDC, est donc « centre europĂ©en des visas ».

    La partie congolaise a communiquĂ© Ă  l’ambassade qu’elle rĂ©tablissait – comme convenu dans l’accord du 22 fĂ©vrier – l’immunitĂ© diplomatique sur le bĂątiment du « Centre europĂ©en des visas », situĂ© Ă  cĂŽtĂ© de l’école belge de Kinshasa, en plein centre-ville, sur l’avenue Pierre Mulele (ex-24 Novembre).

    L’ambassade de Belgique en RDC a clĂŽturĂ© samedi dernier une offre d’emplois destinĂ©e Ă  recruter des collaborateurs administratifs pour ce nouveau Centre europĂ©en des visas ». L’ambassade Ă©tait Ă  la recherche de collaborateurs (F/M/X, soit masculins, fĂ©minins ou les personnes qui ne peuvent se retrouver dans les deux sexes) administratifs, motivĂ©s et flexibles pour ce nouveau centre, qui dĂ©livrera des visas pour dix-huit pays europĂ©ens (dix-sept Etats membres de l’UE, ainsi que la NorvĂšge). « Cet appel Ă  candidature est clĂŽturĂ© depuis le 2 mars 2019. Les candidatures soumises sont examinĂ©es ». Selon une source diplomatique, plus de 6.000 candidats se sont manifestĂ©s pour les quatre emplois proposĂ©s. « Nous ne pouvons malheureusement pas rĂ©pondre Ă  tous les emails. Seules les personnes dont les candidatures sont prises en considĂ©ration seront contactĂ©es pour un test Ă©crit/entretien », ajoute encore le texte.

    La rĂ©ouverture de la Maison Schengen est une promesse de campagne du nouveau prĂ©sident Tshisekedi, avec le retour de l’ambassadeur de l’UE Ă  Kinshasa, le diplomate belge Bart Ouvry, invitĂ© Ă  quitter la RDC par le gouvernement congolais – qui est toujours en place.

    La Maison Schengen avait suspendu toutes ses activitĂ©s aprĂšs la dĂ©cision de sa fermeture par le gouvernement congolais, le 24 janvier 2018, dans le cadre d’une Ă©niĂšme crise diplomatique entre la RDC et son ancienne puissance coloniale. Sa fermeture par les autoritĂ©s congolaises avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e comme mesure de rĂ©torsion contre la Belgique, qui avait suspendu une bonne partie de l’aide publique bilatĂ©rale dĂ©cidĂ©e par Bruxelles. Cela afin de protester contre la rĂ©pression de marches demandant le dĂ©part de l’ex-prĂ©sident Joseph Kabila restĂ© au pouvoir au-delĂ  du terme de son mandat.

    Lors de la cĂ©rĂ©monie de mercredi, lle chef de poste de l’ambassade de Belgique, Philippe Bronchain a indiquĂ© que des modifications seraient introduites, dans le fonctionnement du Centre, dĂšs son ouverture au public, vendredi prochain. Le plus important, d’un point de vue pratique, sera l’introduction d’un systĂšme de rendez-vous en ligne, a prĂ©cisĂ© le chargĂ© d’affaires ad intĂ©rim belge Ă  Kinshasa, lors d’une visite guidĂ©e du bĂątiments. « Comme on le fait dans d’autres postes diplomatiques ou centres de traitement de visa », a soulignĂ© la diplomatie belge.

    Les nouvelles modalitĂ©s prĂ©voient ainsi que chaque voyageur crĂ©e lui-mĂȘme son rendez-vous, gratuitement, via le site internet www.cev-kin.eu. AprĂšs avoir rempli le formulaire de demande de visa en ligne, le demandeur choisit une date de rendez-vous au CEV, par exemple la premiĂšre plage horaire disponible ou une plage ultĂ©rieure qui lui convient mieux. Le rendez-vous est nominatif et non transfĂ©rable, a prĂ©cisĂ© l’ambassade de Belgique dans un communiquĂ©.

    Le voyageur recevra une confirmation de ce rendez-vous par e-mail. Ce courriel confirmant l’heure et l’identitĂ© du dĂ©tenteur du rendez-vous doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© par le voyageur Ă  l’entrĂ©e du CEV. L’accĂšs sans rendez-vous n’est pas possible. Les familles et les groupes pourront crĂ©er un rendez-vous groupĂ©. Le mĂ©canisme pour prendre rendez-vous en ligne est opĂ©rationnel depuis ce mercredi, sur le site internet du CEV.

    « L’accĂšs au bĂątiment est possible Ă  partir de 30 minutes avant le rendez-vous et jusqu’à l’heure exacte du rendez-vous. La ponctualitĂ© garantit le confort et permet de respecter l’heure des rendez-vous ultĂ©rieurs pour l’ensemble du public », souligne le texte. Chaque rendez-vous prend quinze minutes, le temps de capter les donnĂ©es biomĂ©triques du voyageur et du dĂ©pĂŽt du dossier papier du demandeur de visa. « Nous encourageons vivement les voyageurs Ă  introduire un dossier complet, car l’examen d’une demande de visa et sa dĂ©cision se font sur base des documents soumis. Des listes indicatives de documents Ă  soumettre se trouvent sur le site du CEV afin d’aider le public Ă  composer son dossier », insiste l’ambassade.

    Avec Belga

  • Les plateformes de Tshisekedi et Kabila optent pour une coalition gouvernementale

    Les plateformes de Tshisekedi et Kabila optent pour une coalition gouvernementale

    -Les plateformes Cach, de FĂ©lix Tshisekedi, et le FCC de Joseph Kabila, ont dĂ©cidĂ© mercredi de mettre en place « une coalition gouvernementale » ouvrant la voie Ă  la dĂ©signation d’un formateur du gouvernement, selon un communiquĂ© conjoint.

    Pour reflĂ©ter la volontĂ© du peuple exprimĂ©e dans les rĂ©sultats de la prĂ©sidentielle et des lĂ©gislatives, le Front commun pour le Congo (FCC), coalition des partisans de l’ancien prĂ©sident Joseph Kabila, et Cap pour le changement (Cach), la plateforme politique du prĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi, ont affirmĂ© « leur volontĂ© commune de gouverner ensemble dans le cadre d’une coalition gouvernementale », selon un communiquĂ© conjoint publiĂ© le 6 mars.

    Cette option vise Ă  prĂ©server « les acquis de l’historique passation pacifique du pouvoir qui a eu lieu le 24 janvier 2019, de conforter le climat de paix ainsi que la stabilitĂ© du pays (
) et de faciliter la mise en place rapide d’un gouvernement de plein exercice ».

    Désigner un « formateur du gouvernement »

    Les deux plateformes ont recommandĂ© Ă  l’ancien prĂ©sident Kabila, en sa qualitĂ© du chef du FCC, « d’accomplir les devoirs de sa charge permettant au chef de l’État de procĂ©der Ă  la dĂ©signation du formateur du gouvernement ».

    Elles ont Ă©galement recommandĂ© au prĂ©sident Tshisekedi « de nommer diligemment ledit formateur du gouvernement », poursuit le texte, mettant ainsi fin aux dĂ©bats sur la dĂ©signation d’un informateur, c’est-Ă -dire une personnalitĂ© chargĂ©e d’identifier la majoritĂ© parlementaire au sein de laquelle devrait ĂȘtre dĂ©signĂ© le formateur du gouvernement.

    La question de l’identification de la majoritĂ© parlementaire, revendiquĂ©e par le FCC, a retardĂ© la formation du gouvernement par FĂ©lix Tshisekedi. Le prĂ©sident avait prĂ©venu dans une dĂ©claration qu’il n’accepterait pas d’ĂȘtre « un prĂ©sident qui rĂšgne mais qui ne gouverne pas ».

    AprĂšs des discussions entamĂ©es lundi par les deux plateformes, « il se dĂ©gage que le Front commun pour le Congo dĂ©tient de maniĂšre documentĂ©e la majoritĂ© absolue Ă  l’AssemblĂ©e nationale » aprĂšs les lĂ©gislatives du 30 dĂ©cembre, selon le communiquĂ© conjoint. Cap pour le changement (Cach), la plateforme politique de Tshisekedi, ne compte qu’une cinquantaine d’élus nationaux sur un total de 485 dĂ©putĂ©s de l’AssemblĂ©e nationale.

    Avec JA

  • Les Ă©vĂȘques appellent Tshisekedi Ă  rompre « avec les antivaleurs des anciens rĂ©gimes »

    Les Ă©vĂȘques appellent Tshisekedi Ă  rompre « avec les antivaleurs des anciens rĂ©gimes »

    -Les Ă©vĂȘques catholiques ont appelĂ© le prĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi et les nouveaux dirigeants de la RDC Ă  « rompre radicalement avec les antivaleurs » des rĂ©gimes prĂ©cĂ©dents, tout en assurant une bonne gouvernance et un État de droit.

    « Nous invitons les nouveaux gouvernants Ă  rompre radicalement avec les antivaleurs des anciens rĂ©gimes et Ă  donner des assurances concrĂštes d’une meilleure gouvernance », a dĂ©clarĂ© lundi l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la ConfĂ©rence Ă©piscopale nationale du Congo (Cenco), au cours d’une confĂ©rence de presse Ă  Kinshasa.

    Un mois aprĂšs l’investiture du prĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi, la Cenco, qui avait donnĂ© Martin Fayulu vainqueur de la prĂ©sidentielle selon ses chiffres, a ainsi souhaitĂ© donner une sĂ©rie de recommandations au nouveau dirigeant.

    « Les Ă©vĂȘques leur donnent (ainsi) la chance de rĂ©ussir », a expliquĂ© l’abbĂ© Donatien Nshole, ajoutant que « les Ă©vĂȘques ne sont pas lĂ  pour leur Ă©chec. Le pays a besoin d’un nouveau leadership oĂč l’homme Congolais sera au centre des prĂ©occupations des autoritĂ©s ».

    Les Ă©vĂȘques ont entre autres appelĂ© Ă  l’établissement d’un État de droit – l’une des prioritĂ©s du prĂ©sident Tshisekedi -, Ă  la sĂ©curisation des frontiĂšres et la pacification des zones en proie Ă  l’insĂ©curitĂ© par la prĂ©sence des groupes armĂ©s. Enfin, la Cenco a prĂ©conisĂ© la mise en place d’une bonne gouvernance et une politique de lutte contre la corruption.

    Les relations entre l’Église catholique et le rĂ©gime de l’ancien prĂ©sident Joseph Kabila s’étaient tendues dĂšs 2011. Les Ă©vĂȘques contestaient alors la crĂ©dibilitĂ© de l’élection prĂ©sidentielle donnant Kabila vainqueur cette annĂ©e-lĂ . Lors de l’élection prĂ©sidentielle du 30 dĂ©cembre 2018, elle avait Ă©galement contestĂ© les rĂ©sultats provisoires publiĂ©s par la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante (Ceni), estimant que ceux-ci ne correspondaient pas aux donnĂ©es collectĂ©es par ses 40 000 observateurs.

    Avec JA

  • Les circonstances de l’annonce du programme de FĂ©lix Tshisekedi font dĂ©bat

    Les circonstances de l’annonce du programme de FĂ©lix Tshisekedi font dĂ©bat

    -La prĂ©sentation du programme d’urgence pour les 100 prochains jours de FĂ©lix Tshisekedi Ă  la tĂȘte de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) continue Ă  susciter des rĂ©actions. Surtout que cette annonce a Ă©tĂ© faite alors que la passation de pouvoir n’est pas encore achevĂ©e en l’absence d’un nouveau gouvernement.

    Du cĂŽtĂ© de l’ancienne majoritĂ© prĂ©sidentielle, on ne dĂ©sapprouve pas la dĂ©marche. Cependant, beaucoup expliquent la sortie de FĂ©lix Tshisekedi comme l’initiative d’un homme sous pression, obligĂ© de montrer Ă  la population qu’il travaille.

    Pourtant, parmi les membres du gouvernement sortant interrogĂ©s, certains n’ont pas apprĂ©ciĂ© le format utilisĂ© par FĂ©lix Tshisekedi pour la prĂ©sentation de son programme d’urgence. Le fait d’organiser cette cĂ©rĂ©monie dans un endroit ouvert Ă  la population aurait exposĂ©, d’aprĂšs eux, l’ancienne Ă©quipe Ă  des critiques, des quolibets et des propos considĂ©rĂ©s comme violents.

    La prĂ©sentation de ce programme d’urgence s’est Ă©galement faite dans un contexte de dĂ©bat autour de l’existence ou pas d’une majoritĂ© parlementaire dĂ©jĂ  constituĂ©e. Les cadres du Front commun pour le Congo (le FCC de Joseph Kabila) continuent Ă  soutenir que le nouveau prĂ©sident devra dĂ©signer directement un formateur du futur gouvernement, surtout au nom du deal entre le FCC et Cap pour le changement, la plate-forme du nouveau prĂ©sident de la RĂ©publique. Ce qui n’est pas visiblement l’avis du camp Tshisekedi. « La majoritĂ© parlementaire ne se dĂ©signe pas dans une rĂ©sidence privĂ©e par une coalition Ă©lectorale. C’est au Parlement que cela se dĂ©finit », confie un proche de FĂ©lix Tshisekedi. Entre-temps, le nouveau chef de l’Etat dont la composition du cabinet devrait ĂȘtre connue incessamment d’aprĂšs ses proches, est obligĂ© de composer avec l’ancienne Ă©quipe gouvernementale.

    Pour Bob Kabamba, professeur de sciences politiques Ă  l’UniversitĂ© de LiĂšge en Belgique, ce discours tĂ©moigne de dissensions entre le clan du nouveau chef de l’Etat et celui de son prĂ©decesseur, Joseph Kabila.

    Avec RFI

  • Le rapport de forces Tshisekedi-Kabila bloque la formation du gouvernement

    Le rapport de forces Tshisekedi-Kabila bloque la formation du gouvernement

    -Plus d’un mois aprĂšs son investiture, le nouveau prĂ©sident congolais ne parvient pas Ă  former un gouvernement en RDC, en raison de la volontĂ© de la majoritĂ© parlementaire contrĂŽlĂ©e par l’ancien prĂ©sident Joseph Kabila de garder la mainmise sur le pouvoir.

    Dans une dĂ©claration faite en Namibie en marge d’une visite, le prĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi avait annoncĂ© qu’il nommerait un informateur, c’est-Ă -dire une personnalitĂ© chargĂ©e d’identifier le groupe majoritaire Ă  l’AssemblĂ©e nationale, en vue de dĂ©signer en son sein le Premier ministre chargĂ© de former le gouvernement.

    Or les pro-Tshisekedi et les pro-Kabila ne s’accordent pas sur la nĂ©cessitĂ© de nommer cet “informateur”, une pratique constitutionnelle hĂ©ritĂ©e de la Belgique, ancienne puissance coloniale. Joseph Kabila avait usĂ© de ce procĂ©dĂ© lors les Ă©lections de 2011.

    Le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition des pro-Kabila revendique 342 dĂ©putĂ©s nationaux sur 485 au sein de l’AssemblĂ©e nationale issue des Ă©lections du 30 dĂ©cembre qui ont donnĂ© FĂ©lix Tshisekedi vainqueur de la prĂ©sidentielle.

    Les Ă©vĂȘques de la ConfĂ©rence Ă©piscopale nationale du Congo (Cenco) lors d’un point de presse Ă  Kinshasa, 11 janvier 2017. (Top Congo/VOA)

    Tshisekedi, qui ne dispose que d’une cinquantaine de dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e nationale, avait prĂ©venu dans une dĂ©claration qu’il n’accepterait pas d’ĂȘtre “un prĂ©sident qui rĂšgne mais qui ne gouverne pas”.

    “La majoritĂ© est dĂ©jĂ  constituĂ©e autour de notre autoritĂ© morale Joseph Kabila. La Constitution est sans Ă©quivoque: lorsque une telle majoritĂ© existe, inutile de nommer un informateur, on procĂšde directement Ă  la dĂ©signation du formateur qui deviendra Premier ministre”, a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP Me CĂ©lestin Tunda, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la dĂ©mocratie (PPRD), de l’ancien prĂ©sident.

    L’Union pour la dĂ©mocratie et le progrĂšs social (UDPS, parti historique d’opposition) de M. Tshisekedi n’est pas de cet avis.

    “C’est un faux dĂ©bat entretenu par nos partenaires du FCC. Ils ont juste une crainte de voir l’informateur se transformer en Premier ministre”, estime Peter Kazadi, l’un des responsables de l’UDPS.

    – ‘Rompre avec les antivaleurs’ –
    A l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Tshisekedi, Me Jean-Baudouin Mayo estime que “les 342 dĂ©putĂ©s revendiquĂ©s par le FCC n’Ă©taient pas partis aux Ă©lections sous les couleurs du FCC, mais dans des regroupements politiques qu’il faut identifier”.

    Le président Félix Tshisekedi arrive à la présentation du programme de ses 100 premiers jours, à Kinshasa, RDC, 2 mars 2019. (Twitter/Présidence RDC)

    “Toutefois, Ă  travers les concertations engagĂ©es par la coalition Cap pour le changement (Cach, pro-Tshisekedi) et le FCC, il y a lieu d’attendre encore quelques semaines avant la nomination du Premier ministre”, a-t-il ajoutĂ©.

    En 2011, alors que la majoritĂ© s’Ă©tait constituĂ©e autour du prĂ©sident Kabila aprĂšs sa réélection contestĂ©e, l’ancien chef de l’État avait dĂ©signĂ© un informateur qui s’Ă©tait chargĂ© d’identifier la majoritĂ© avant la nomination d’un Premier ministre.

    “Il faut respecter la logique constitutionnelle”, estime le constitutionnaliste Jacques Djoli, dĂ©putĂ© du parti d’opposition Mouvement de libĂ©ration du Congo (MLC) : “Rien n’interdit au prĂ©sident de la RĂ©publique de dĂ©signer un informateur”.

    En plus de “l’identification de la majoritĂ© arithmĂ©tique” au sein de l’AssemblĂ©e nationale, l’informateur pourrait avoir aussi pour mission de “proposer au prĂ©sident l’Ă©bauche d’un programme commun de gouvernement”, explique le professeur Djoli.

    SecrĂ©taire d’Etat adjoint ya Etats-Unis mpo na mambi ya Afrika, Tibor Nagy, na Addis Abeba, Ethiopie, 30 novembre 2018.
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    SecrĂ©taire d’Etat adjoint ya Etats-Unis akokoma na RDC le 13 mars
    Aujourd’hui, les partisans de M. Kabila, explique Me Tunda, considĂšrent que “le dialogue engagĂ©” avec M. Tshisekedi est “la seule voie pour raffermir la volontĂ© de mettre en place une coalition gouvernementale, ce qui suppose dĂšs le dĂ©part, une identitĂ© de vues sur les grandes questions”.

    A l’absence d’un gouvernement, M. Tshisekedi, investi le 24 janvier, a prĂ©sentĂ© samedi un programme d’urgence pour ses 100 premiers jours Ă  la tĂȘte du pays. Le nouveau prĂ©sident continue Ă  travailler avec les membres du gouvernement nommĂ© par M. Kabila.

    A travers la dĂ©signation de l’informateur (par Tshisekedi) ou du formateur (par les pro-Kabila), on saura clairement qui de Tshisekedi ou de Kabila tiendra les rĂȘnes du pouvoir, estime le professeur Jacques Djoli.

    Lundi, les Ă©vĂȘques catholiques ont invitĂ© le prĂ©sident Tshisekedi Ă  “rompre radicalement avec les antivaleurs” des rĂ©gimes prĂ©cĂ©dents en assurant une bonne gouvernance et un État de droit, allusion faite au pouvoir de M. Kabila.

    Avec VOA

  • MoĂŻse Katumbi rĂ©cupĂšre enfin son passeport congolais

    Moïse Katumbi récupÚre enfin son passeport congolais

    -L’opposant congolais en exil MoĂŻse Katumbi a rĂ©cupĂ©rĂ© son passeport auprĂšs de l’ambassade de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo en Belgique. AccusĂ© d’usurpation d’identitĂ© par le rĂ©gime sortant de Joseph Kabila, il lui Ă©tait interdit d’obtenir un passeport valide.

    Son porte-parole a indiquĂ© mercredi que l’opposant s’Ă©tait rendu Ă  l’ambassade de la RDC Ă  Bruxelles pour entamer les dĂ©marches en vue de rĂ©cupĂ©rer son passeport” congolais.

    La RDC a un nouveau président depuis les élections du 30 décembre dernier.

    Le nouveau Chef d’Etat, FĂ©lix Tshisekedi, a dĂ©clarĂ© mercredi, Ă  Windhoek en Namibie, oĂč il Ă©tait en visite, que tous les exilĂ©s devraient rentrer librement au pays.

    La semaine derniĂšre, les nouvelles autoritĂ©s congolaises avaient annoncĂ© des facilitĂ©s pour les Congolais d’origine d’obtenir le visa d’entrĂ©e Ă  l’aĂ©roport ou le mĂȘme jour dans les ambassades de la RDC.

    M. Tshisekedi a affirmĂ© qu’il compte sur la diaspora congolaise pour rentrer investir et contribuer au dĂ©veloppement du pays.

    Les autoritĂ©s gouvernementales et judiciaires congolaises ont accusĂ© M. Katumbi “d’usurpation de la nationalitĂ© congolaise”, pour avoir acquis la nationalitĂ© italienne; ce qu’il a toujours niĂ©.

    Des pro-Katumbi demandent Ă  Tshisekedi une rĂ©ponse Ă  la “question de lĂ©gitimitĂ©”

    Selon la loi congolaise, tout Congolais qui opte pour la nationalitĂ© d’un autre pays cesse d’ĂȘtre considĂ©rĂ© comme Congolais.

    M. Katumbi a Ă©tĂ© “injustement privĂ© de ce passeport jusque-lĂ , il doit ĂȘtre rĂ©tabli dans ce droit Ă©lĂ©mentaire dont jouit tout citoyen congolais,” selon son porte-parole, Olivier Kamitatu. “Ce dĂ©ni de droit s’expliquait par le harcĂšlement politique, judiciaire et physique de l’ancien rĂ©gime congolais envers MoĂŻse Katumbi”, a Ă©crit M. Kamitatu dans un Tweet.

    Mais, “Ă  ce stade, aucune date pour le retour au pays n’a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e. Les conditions politiques et sĂ©curitaires ne sont pas remplies”, a-t-il expliquĂ©, ajoutant que M. Katumbi et ses partisans vont poursuivre leur combat au sein de l’opposition.

    M. Katumbi et un autre poids lourd de l’opposition, l’ancien vice-prĂ©sident Jean-Pierre Bemba, avaient soutenu la candidature de Martin Fayulu Ă  la prĂ©sidentielle de dĂ©cembre contre FĂ©lix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani, dauphin dĂ©signĂ© par le prĂ©sident sortant Joseph Kabila.

    View image on TwitterEx-alliĂ© de taille de M. Kabila et ex-gouverneur du Katanga, MoĂŻse Katumbi est passĂ© en 2015 Ă  l’opposition. Il a quittĂ© la RDC en mai 2016 pour des raisons mĂ©dicales en pleines dĂ©mĂȘlĂ©s judiciaires.

    Katumbi a été condamné par contumace à trois ans de prison dans une affaire immobiliÚre dont il conteste tout fondement.

    Les dirigeants du rĂ©gime Kabila, qui promettaient de l’arrĂȘter Ă  sa descente d’avion en RDC, le poursuivaient Ă©galement dans une affaire de recrutement de mercenaires.

    Candidat dĂ©clarĂ© Ă  la prĂ©sidentielle, MoĂŻse Katumbi n’avait pu dĂ©poser son dossier. Il avait accusĂ© les autoritĂ©s congolaises de l’avoir empĂȘchĂ© de passer la frontiĂšre dans les dĂ©lais.

    Avec VOA

  • President FĂ©lix Tshisekedi rencontre l’envoyĂ© spĂ©cial amĂ©ricain

    President FĂ©lix Tshisekedi rencontre l’envoyĂ© spĂ©cial amĂ©ricain

    -Le nouveau président congolais a reçu vendredi le nouvel envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs.

    Les deux personnalitĂ©s n’ont pas fait de dĂ©clarations aprĂšs leur rencontre. Mais auparavant, M. Phan a rencontrĂ© des membres de la sociĂ©tĂ© civile et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres.

    Ils ont, selon l’ambassade des Etats-Unis Ă  Kinshasa, parlĂ© des “opportunitĂ©s et dĂ©fis face au contexte politique actuel en RDC et dans la RĂ©gion des Grands Lacs”.

    Le nouvel envoyĂ© spĂ©cial amĂ©ricain pour les Grands Lacs visite la RDC au moment oĂč l’administration amĂ©ricaine vient d’interdire l’entrĂ©e de son territoire, Ă  plusieurs responsables de l’Ă©lection prĂ©sidentielle en RDC, notamment le chef de la Commission Ă©lectorale et le juge qui a validĂ© les rĂ©sultats, pour des faits de corruption grave.

    Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la République démocratique du Congo, Kinshasa, 12 décembre 2018. (Céni RDC)
    Washington sanctionne le chef de la Commission électorale congolaise et plusieurs autres responsables

    Parmi les sanctionnĂ©s, se comptent le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale Corneille Nangaa, le vice-prĂ©sident de cette instance Norbert Basengezi, le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale Aubin Ndjalandjoko et le prĂ©sident de la Cour constitutionnelle BenoĂźt Lwamba Bindu.

    “Ces individus se sont enrichis personnellement par l’usage de la corruption ou en dirigeant et supervisant des violences contre des personnes exerçant leur droit Ă  se rassembler pacifiquement et leur libertĂ© d’expression”, indique un communiquĂ© du dĂ©partement d’Etat amĂ©ricain.

    Avec VOA

  • Joseph Kabila resserre les rangs de sa majoritĂ©

    Joseph Kabila resserre les rangs de sa majorité

    -Un rappel des troupes suivi d’un message fort rapportĂ© par ses protĂ©gĂ©s. Joseph Kabila a fait sa rentrĂ©e politique autour des membres du Front commun pour le Congo (FCC), mercredi, dans sa ferme privĂ©e de Kingakati. Au premier rang des revendications du clan de l’ancien prĂ©sident : la primature et le contrĂŽle des assemblĂ©es, nationale comme provinciales.

    Pas un pas sans Joseph Kabila. C’est le message fort qu’ont relayĂ© aujourd’hui les caciques du Front commun pour le Congo (FCC), aprĂšs s’ĂȘtre rĂ©uni mercredi autour de leur chef. Et, fort de sa majoritĂ© au Parlement, le camp de l’ancien prĂ©sident revendique la primature, ainsi que le contrĂŽle des assemblĂ©es, nationale comme provinciales.

    À l’issue d’une cĂ©rĂ©monie solennelle, tous les prĂ©sents – dont Emmanuel Ramazani Shadary, Modeste Bahati Lukwebo ou encore Évariste Boshab –  ont signĂ© un « acte d’engagement » par lequel ils « rĂ©affirment fidĂ©litĂ© et loyauté »  Ă  Joseph Kabila, qualifiĂ© d’« autoritĂ© morale ».

    Quelques jours aprĂšs sa rencontre avec FĂ©lix Tshisekedi Ă  la prĂ©sidence, Joseph Kabila s’est pour sa part affichĂ© en rassembleur dans son propre camp. Et mĂȘme en mĂ©diateur, calmant les ardeurs de certains de ses cadres, dont Modeste Bahati Lukwebo, de l’AFDC et AlliĂ©s, qui a revendiquĂ© lors de la rencontre la direction d’une institution.

    Le FCC, force politique incontournable

    « Toutes les majoritĂ©s sont nĂŽtres, au niveau de l’AssemblĂ©e nationale et au niveau des 25 provinces », s’est fĂ©licitĂ© auprĂšs de Jeune AfriqueAubin Minaku, l’ancien prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale sous Joseph Kabila. De fait, le camp Kabila, qui s’est muĂ© en regroupement politique sous la banniĂšre du FCC, compte environ 350 Ă©lus nationaux, et a remportĂ© la majoritĂ© dans la presque totalitĂ© des assemblĂ©es provinciales.

    En face, l’actuel chef de l’État ne devrait pouvoir compter que sur les 59 dĂ©putĂ©s de sa coalition, Cap pour le changement (CACH). Sans majoritĂ© parlementaire, FĂ©lix Tshisekedi est donc obligĂ© de composer avec Joseph Kabila, dont des proches devraient, sauf surprise, ĂȘtre nommĂ©s au gouvernement et aux postes clĂ©s, Ă  l’AssemblĂ©e nationale notamment.

    Force politique incontournable, le camp de Joseph Kabila n’entend pas se laisser exclure de la recomposition politique en cours Ă  Kinshasa. Lambert Mende, ministre de la Communication toujours en poste tant qu’un nouveau gouvernement n’est pas nommĂ©, assure mĂȘme qu’il n’y a pas lieu pour FĂ©lix Tshisekedi de dĂ©signer un « informateur » pour l’aider Ă  identifier les Ă©quilibres parlementaires en vue de la formation du futur gouvernement, « la majoritĂ© parlementaire Ă©tant connue ».

    Une coalition plutît qu’une cohabitation ?

    Sauf que pour la coalition de l’actuel chef de l’État, Cap pour le changement, le Front commun pour le Congo (FCC), n’a pas de majoritĂ© parlementaire. « Le FCC n’a pas la majoritĂ© parce que le FCC n’est pas une rĂ©alitĂ© juridique, nous sommes favorables Ă  une coalition et non une cohabitation », a rĂ©pliquĂ© Jean Baudouin Mayo Mambeke, membre de la coalition de Tshisekedi.

    « Au sortir des Ă©lections de 2018, aucun parti politique ni regroupement politique n’a rĂ©alisĂ© la majoritĂ© parlementaire, c’est-Ă -dire 250 + 1. Normalement, si nous sommes sĂ©rieux avec nous-mĂȘme, le prĂ©sident de la RĂ©publique doit nommer un informateur pour reconnaĂźtre une majoritĂ© qui se dĂ©gagera de ceux qui voudraient se mettre ensemble pour diriger le pays », prĂ©cise-t-il.

    Du cĂŽtĂ© de Lamuka, la coalition qui a soutenu Martin Fayulu – candidat malheureux au scrutin prĂ©sidentiel du 30 dĂ©cembre dernier -, des critiques sont toujours formulĂ©es Ă  l’encontre de FĂ©lix Tshisekedi, qu’ils accusent de ne pas avoir la main sur la gestion des affaires de l’État. « Le pouvoir de Tshisekedi a Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©, il n’a aucun pouvoir. Le chef reste Joseph Kabila, c’est lui qui dirige », accuse ainsi Steve Kivuata, cadre de Lamuka joint par Jeune Afrique.

    Avec JA