-Les associations de lutte contre le cancer du col de lâutĂ©rus sont descendues dans la rue, le samedi 27 septembre sur le site de lâUniversitĂ© de Kinshasa. But : mobiliser la communautĂ© nationale contre les menaces que reprĂ©sente le cancer de lâutĂ©rus identifiĂ© comme 1Ăšre cause de dĂ©cĂšs de la femme en RDC.
Le cancer de col utĂ©rin est identifiĂ© comme Ă©tant la premiĂšre cause de mortalitĂ© de la femme en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. AprĂšs lui vient le cancer du sein. Dans le monde, le cancer de lâutĂ©rus est responsable de 250 mille dĂ©cĂšs par an, dont 80% se retrouvent dans les pays en dĂ©veloppement.
En lâabsence dâintervention rapide, la mortalitĂ© associĂ©e au cancer du col pourrait augmenter de 25% au cours de dix prochaines annĂ©es. Ces informations ont Ă©tĂ© donnĂ©es par lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS) Ă la faveur de la premiĂšre marche de sensibilisation et de plaidoyer contre le cancer de col utĂ©rin organisĂ©e par lâOrganisation africaine pour la recherche et lâenseignement sur le cancer (OAREC/AORTIC) et Globe Athon.
Avec lâappui financier de lâOMS, la marche a Ă©tĂ© organisĂ©e, le samedi 27 septembre sur le site de lâUniversitĂ© de Kinshasa (Unikin). Cette marche silencieuse qui a mobilisĂ© toutes les forces vives de lâUnikin sâest Ă©talĂ©e sur une boucle de 2,7 km, depuis le bĂątiment administratif de lâUnikin, en passant par les facultĂ©s de Sciences (Biologie, MathĂ©matique, Sciences de la terre), MĂ©decine; un dĂ©tour par la morgue ; lâInstitut technique mĂ©dical du Mont Amba; les Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), les facultĂ©s des sciences agronomiques, de Psychologie; lâentrĂ©e principale (Trafic) et lâarrivĂ©e a Ă©tĂ© constatĂ©e devant le bĂątiment administratif.
Mais avant de se lancer dans la marche, la partie protocolaire, dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon de lâUnikin, a Ă©tĂ© ponctuĂ©e dâallocutions.
Le recteur de lâUnikin, Jean-Berckmans Labana, a indiquĂ©, dâentrĂ©e de jeu, que la marche volontariste pour « combattre le cancer de lâutĂ©rus a la particularitĂ© de mobiliser non seulement les forces vives de lâAlma Mater, mais Ă©galement des hĂŽtes de marque parmi lesquels les invitĂ©s de la RĂ©publique du Congo (Brazzaville), les reprĂ©sentants du directeur de lâOMS/RDC, du ministre intĂ©rimaire de lâEnseignement supĂ©rieur, universitaire et de la recherche scientifique (ESURS), etc. »
A sa suite, M. Casimir Manzengo, dĂ©lĂ©guĂ© de Dr Joseph Cabore, reprĂ©sentant de lâOMS RDC, a fait savoir que cette marche est organisĂ©e chaque annĂ©e dans le monde grĂące Ă Globe Athon dans le but de vulgariser lâinformation, encourager ainsi la prĂ©vention et promouvoir la dĂ©tection prĂ©coce comme meilleur moyen de lutte prĂ©ventive contre le cancer du col de lâutĂ©rus.
Pour lâOMS, a-t-il ajoutĂ©, la lutte contre le cancer du col utĂ©rin est une grande prioritĂ© de santĂ© publique. En 2005, la RĂ©solution 5822 de lâAssemblĂ©e mondiale de la santĂ© sur la prĂ©vention et la lutte contre le cancer a, une fois encore, rappelĂ© lâimportance de lâenjeu que constitue le cancer, en soulignant que seule une action Ă©largie et intĂ©grĂ©e pourra stopper cette Ă©pidĂ©mie mondiale. Et puis, en tant que maladie non transmissible, le cancer du col a fait partie de la deuxiĂšme grande rĂ©solution des Nations unies en matiĂšre de santĂ©, aprĂšs la premiĂšre consacrĂ©e au Vih/Sida en 2001.
Instaurer la vaccination contre le HPV
Le cancer du col peut ĂȘtre Ă©vitĂ© grĂące au dĂ©pistage prĂ©coce et au vaccin. Raison pour laquelle lâOMS prĂ©conise quâon agisse vite en rendant lâaccĂšs aux services de prĂ©vention abordable et efficace.
Dâautre part, il faut prĂ©coniser une action de vaccination de toutes les femmes pour les protĂ©ger contre lâinfection au virus de papillon humain (HPV). En fait, depuis 2006, un vaccin protĂ©geant contre lâinfection et la maladie associĂ©e au HPV a reçu lâautorisation de mise sur le marchĂ©. LâOMS estime que de nouveaux vaccins contre le HPV dans le mode en dĂ©veloppement pourraient sauver des centaines de milliers de vies humaines sâils sont administrĂ©s de maniĂšre efficace.
Le professeur Charles Gombe du Congo/Brazzaville a partagĂ© lâexpĂ©rience de son pays sur une campagne de vaccination de la jeune fille menĂ©e dans la rĂ©gion de la Lekoumou et des Ă©tudes menĂ©es dans lâoptique de vacciner des jeunes gens.
Les associations de lutte contre le cancer, par la bouche du professeur LĂ©on Mbala Nlandu, vice-prĂ©sident de la Ligue nationale contre le cancer (LINAC), a dĂ©noncĂ© lâinaction de toute la communautĂ© nationale qui se montre complice du HPV, agent causal du cancer du col utĂ©rin. Il a, par la suite, invitĂ© tout le monde Ă couper le lien avec le HPV, Ă instaurer la vaccination de la femme contre le cancer et le dĂ©pistage prĂ©coce des cancers de lâutĂ©rus et du sein.
Le professeur Jean-Marie Kabongo Mpolesha, prĂ©sident Ă©lu de lâOrganisation africaine pour la recherche sur le cancer (OAREC/ AORTIC), a prĂ©sentĂ© son ONG basĂ©e en Afrique et créée en 1983 par des expatriĂ©s africains prestataires des soins oncologiques, des scientifiques et leurs amis. LâOAREC se consacre Ă la promotion de la lutte contre le cancer, au dĂ©pistage, au traitement et aux soins palliatifs en Afrique.
