Tag: Sante

  • RDC: MST denonce une situation inacceptable dans la lutte contre le sida

    RDC: MST denonce une situation inacceptable dans la lutte contre le sida

    Ruban-SIDA-Plus de 80% des personnes atteintes du sida en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo n’ont pas accĂšs Ă  un traitement et cette situation est “inacceptable”, a dĂ©noncĂ© vendredi MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF).
    “Plus de 80% des 440. 000 personnes vivant avec le VIH/sida en RDC sont toujours en attente du traitement qui pourrait leur sauver la vie”, s’indigne l’organisation humanitaire dans un communiquĂ©, Ă  quelques jours de la journĂ©e internationale de lutte contre le sida, le 1er dĂ©cembre.
    “Aujourd?hui les patients meurent avant d?avoir eu accĂšs au traitement qui leur sauverait la vie, c?est inacceptable”, Ă©crit MSF expliquant qu’un quart des patients qui arrivent dans un centre hospitalier qu’ils gĂšrent Ă  Kinshasa dĂ©cĂšdent, alors qu’un malade correctement soignĂ© peut mener une vie normale.
    Selon MSF, seuls 17% des malades du sida en RDC sont sous traitement, et le pays prĂ©sente un retard de quinze ans dans la lutte contre l’Ă©pidĂ©mie, contrairement aux autres pays de la rĂ©gion Ă  faible revenu.
    MSF estime que ce retard est dĂ» entre autres au fait que le financement de la lutte contre la maladie repose pour beaucoup “sur les patients eux-mĂȘmes”, alors que la majeure partie de la population congolaise vit dans l’extrĂȘme pauvretĂ©.
    “MĂȘme le dĂ©pistage, normalement gratuit, est conditionnĂ© Ă  des tests prĂ©liminaires payants”, s’indigne l’ONG, pour qui les patients sont “pris en otages par un systĂšme de santĂ© sous-financĂ©, et donc prĂ©dateur”: les gens sont obligĂ©s de “choisir entre manger ou ĂȘtre soignĂ©s”.
    L’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) dispose de chiffres moins alarmants que ceux de MSF, mais la situation reste tout de mĂȘme inquiĂ©tante.
    Quelque 232. 000 personnes sont infectĂ©es par le sida en RDC, et “90. 000 personnes sont sous traitement, soit 31%”, a indiquĂ© Ă  l’AFP le Dr Casimire Mazengo, responsable du programme de lutte contre le sida Ă  l’OMS.
    Pour alerter sur la gravitĂ© de la situation, MSF a ouvert vendredi Ă  Kinshasa une exposition. Avec pudeur et sensibilitĂ©, la photographe Rosalie Colfs raconte la lutte quotidienne de deux “combattantes du sida”: PhilomĂšne, 47 ans, et Élise, 12 ans.
    PhilomĂšne, sous traitement, mĂšne une vie normale et peut s’occuper de sa famille et aider d’autres sĂ©ropositifs. Élise, elle, n’a pas eu accĂšs aux mĂ©dicaments. Son corps dĂ©charnĂ© et trĂšs affaibli ne lui permettait pas de se laver ou de boire seule. Le 10 novembre, elle a succombĂ© Ă  la maladie.

    jeuneafrique

  • Ebola: la veuve de Mandela critique la rĂ©action tardive et insuffisante de l’Afrique

    Ebola: la veuve de Mandela critique la rĂ©action tardive et insuffisante de l’Afrique

    Gracia-Graça Machel, la veuve de l’ancien prĂ©sident sud-africain Nelson Mandela, a sĂ©vĂšrement critiquĂ© vendredi la rĂ©action trop tardive et insuffisante des dirigeants africains Ă  l’Ă©pidĂ©mie d’Ebola, appelant Ă  plus de sĂ©rieux sous peine de continuer Ă  ĂȘtre mĂ©prisĂ©s.

    “Il est temps que l’Afrique accorde sa vraie valeur Ă  la vie humaine, en d’autres termes Ă  la vie de chaque Africain. (. . . ). Hier c’Ă©tait le sida, aujourd’hui c’est Ebola, demain ce sera quelque chose d’autre. On ne peut pas rester dans l’imprĂ©paration”, a-t-elle lancĂ©. “On ne peut se trouver dans la situation oĂč les institutions prennent tellement de temps pour penser Ă  monter une rĂ©union. ”

    “Ebola expose quelque chose d?embarrassant, laissez-moi l’appeler une crise d’identitĂ© et de dignitĂ©”, et “expose l’extrĂȘme faiblesse de nos institutions: nationales, rĂ©gionales et continentales”, a poursuivi Mme Machel, invitĂ©e d’un dĂ©bat par le cabinet d’audit KPMG Ă  Johannesburg.

    “On est en 2014, Ă  l’heure de l’Ă©veil de l’Afrique. On nous dit qu’il y a des milliardaires sur le continent, des classes moyennes en expansion. (. . . ) Comment se fait-il qu’on mette tant de temps Ă  se rĂ©veiller, Ă  rĂ©aliser premiĂšrement que c’est notre problĂšme, et deuxiĂšmement que nous avons des capacitĂ©s sur le continent africain pour contenir le virus? (. . . ) Les 5. 000 morts, ce sont seulement des statistiques? Quid des familles? Des enfants orphelins?”, a-t-elle demandĂ©.

    “C’est probablement quand nous nous prendrons au sĂ©rieux que les autres le feront. Sinon, nous continuerons d’ĂȘtre des marionnettes aux mains de tous, d’ĂȘtre stigmatisĂ©s, ou pire, mĂ©prisĂ©s”, a martelĂ© Mme Machel.

    TrĂšs critique Ă  l’encontre de l’Union africaine (UA) – “Je continue a dire que c’est trop tard et pas assez” -, elle a nĂ©anmoins saluĂ© les efforts de Nkosazana Dlamini-Zuma, la prĂ©sidente sud-africaine de la Commission de l’UA.

    Avec elle, “ça bouge”, a-t-elle dit. “Est-ce efficace? Non, ça ne l’est pas, mais ce n’est pas de la faute de Nkosazana mais de nos chefs d’Etat qui ne prennent pas l’Union africaine au sĂ©rieux”.

    12 pays sur les 54 Etats membres de l’UA sont Ă  jour de leur contribution annuelle, selon Mme Machel.
    Jeuneafrique

  • Ebola: L’epidemie en RDC est due a une nouvelle souche

    Ebola: L’epidemie en RDC est due a une nouvelle souche

    EBOLA-Le virus Ebola qui sĂ©vit actuellement en RDC est issu d’une nouvelle souche. C’est la conclusion d’une Ă©tude publiĂ©e dans la revue amĂ©ricaine The New England Journal of Medicine.
    La flambĂ©e de fiĂšvre hĂ©morragique apparue en aoĂ»t en RDC est bien indĂ©pendante de celle qui sĂ©vit Ă  l’ouest du continent depuis le mois de mars, selon une Ă©tude publiĂ©e jeudi 16 octobre dans la revue amĂ©ricaine The New England Journal of Medicine.
    “Le sĂ©quençage complet du gĂ©nome du virus responsable (…) confirme qu’il s’agit d’un virus de l’espĂšce Ebola mais il montre que la souche congolaise est diffĂ©rente de celle d’Afrique de l’Ouest”, explique ce document, produit par l’IRD, l’Institut Pasteur, le CNRS, le Cirmf au Gabon et l’INRB en RDC et les experts de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS).

    “Par ailleurs, elle apparaĂźt trĂšs proche de celles ayant Ă©galement sĂ©vi en RDC et au Gabon entre 1995 et 1997”. En effet, l’analyse du gĂ©nome du virus qui a tuĂ© 49 personnes sur 70 malades en RDC depuis la fin juillet montre qu’il est identique Ă  99,2 % Ă  celui d’un autre virus appartenant Ă  l’espĂšce “Ebola ZaĂŻre”, responsable d’une Ă©pidĂ©mie en 1995 Ă  Kikwit au ZaĂŻre.

    En revanche, il est diffĂ©rent de la souche du virus “Ebola ZaĂŻre” en cause dans l’Ă©pidĂ©mie qui frappe actuellement l’Afrique de l’Ouest, malgrĂ© 96,8 % de points communs. Le foyer congolais semble aujourd’hui endiguĂ© grĂące aux mesures de protection mises en Ɠuvre par les autoritĂ©s, soulignent les chercheurs. Quelque 70 cas ont Ă©tĂ© confirmĂ©s, dont 42 dĂ©cĂšs.
    (Avec agences)

     

  • Ebola : les deux mauvaises nouvelles de l’OMS

    Ebola : les deux mauvaises nouvelles de l’OMS

    ebola-Selon l’OMS, l’Ă©pidĂ©mie d’Ebola pourrait infecter 5 000 Ă  10 000 nouvelles personnes par semaine en Afrique de l’Ouest. Quant au taux de mortalitĂ© des malades contaminĂ©s, il peut atteindre 70% dans les trois pays les plus touchĂ©s : Liberia, Sierra Leone et GuinĂ©e

    Les chiffres sont effrayants. Selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), le virus Ebola pourrait contaminer 5 000 Ă  10 000 nouvelles personnes par semaine en Afrique de l’Ouest au dĂ©but du mois de dĂ©cembre alors qu’on en dĂ©tecte, actuellement, environ 1 000 par semaine.

    Le nouveau bilan global de l’Ă©pidĂ©mie est de 4 447 morts pour 8 914 cas recensĂ©s. L’Ă©pidĂ©mie continue donc de progresser en Afrique de l’Ouest. Autre chiffre inquiĂ©tant : d’aprĂšs le docteur Bruce Aylward, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de l’OMS, le taux de mortalitĂ© des malades touchĂ©s par le virus de la fiĂšvre hĂ©morragique Ebola peut atteindre 70% dans les trois pays les plus touchĂ©s : Liberia, Sierra Leone et GuinĂ©e.

     

    Un nombre de cas sous-estimé

    Si le docteur Aylward note un “ralentissement du taux de nouveaux cas dans des zones qui ont Ă©tĂ© des Ă©picentres historiques de l’Ă©pidĂ©mie”, comme le comtĂ© de Lofa au Liberia, en raison d’un “rĂ©el changement dans le comportement et l’approche des communautĂ©s” concernĂ©es, le nombre d’infections continue d’augmenter de maniĂšre exponentielle dans les capitales, Monrovia, Conakry et Freetown. Et le nombre de cas rĂ©els serait 1,5 fois plus Ă©levĂ© que recensĂ© officiellement en GuinĂ©e, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia.

    L’ONU s’est fixĂ© comme objectif, pour arrĂȘter l’expansion de l’Ă©pidĂ©mie, d’assurer d’ici au 1er dĂ©cembre la sĂ©curitĂ© de 70% des enterrements et d’isoler 70% des cas suspects. “C’est un objectif ambitieux. La propagation gĂ©ographique de l’Ă©pidĂ©mie est un gros dĂ©fi”, a soulignĂ© Bruce Aylward. L’OMS pourrait dĂ©clarer vendredi la fin de l’Ă©pidĂ©mie d’Ebola au SĂ©nĂ©gal et lundi la fin de celle au Nigeria si aucun nouveau cas n’est dĂ©tectĂ© d’ici lĂ  dans ces pays.

     

    ArrĂȘt de la grĂšve au Liberia

    Au Liberia, le syndicat des personnels de la santĂ© a annoncĂ© mardi soir la levĂ©e immĂ©diate de son mot d’ordre de grĂšve nationale, au second jour du mouvement, affirmant rĂ©pondre aux appels Ă  faire prĂ©valoir l’intĂ©rĂȘt des malades d’Ebola.

    De son cĂŽtĂ©, le chef de la mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a rĂ©clamĂ© “l’aide de plus de pays, de leurs militaires, de leurs civils, de leurs personnels de santĂ©”. Il a demandĂ© toute une sĂ©rie de moyens supplĂ©mentaires, dont 2 700 lits d’hĂŽpitaux avant le 1er dĂ©cembre, lors d’une rĂ©union du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU consacrĂ©e Ă  l’Ă©pidĂ©mie. Outre ces 2.700 lits manquants, il a dressĂ© une longue liste de moyens supplĂ©mentaires indispensables pour maĂźtriser l’Ă©pidĂ©mie : 16 laboratoires de diagnostic, 450 Ă©quipes pour traiter les corps des victimes, un millier de vĂ©hicules et des Ă©quipements de protection.

    (Avec AFP)

    Jeuneafrique

  • Dans la forĂȘt congolaise, le poisson remplace la viande de brousse pour vaincre Ebola

    Dans la forĂȘt congolaise, le poisson remplace la viande de brousse pour vaincre Ebola

    viande-A cause d’Ebola, “nous ne mangeons plus que du poisson, frais ou fumĂ©”, explique Bibiche. Comme tant d’autres Ă  Lokolia, au fin fond de la RDC, cette mĂšre de famille a dĂ» changer ses habitudes depuis quelques semaines.

    “On nous a demandĂ© de ne plus manger de viande (de brousse) car [la maladie] viendrait des animaux”, ajoute-t-elle assise par terre, soufflant sur les flammes qui lui permettront de faire frire les quelques poissons qui attendent dans une bassine en plastique.

    A Lokolia, localitĂ© de quelques milliers d’habitants perdue dans la forĂȘt Ă©quatoriale Ă  environ 800 km au nord-est de Kinshasa, le nouveau rĂ©gime n’est pas du goĂ»t de tous.

    “On nous a interdit de manger de la viande, mais nous n’avons pas de riviĂšre toute proche. Quand nous chassions les animaux, ça nous permettait de les revendre et de payer l’Ă©cole de nos enfants. C’est difficile pour nous maintenant”, se plaint Christine, qui vend nĂ©anmoins quelques poissons fumĂ©s Ă©talĂ©s sur une bĂąche bleue.

    Depuis la fin du mois de juillet, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo est frappĂ©e par une Ă©pidĂ©mie d’Ebola qui a fait 43 morts, selon le dernier bilan officiel. Au centre de la zone touchĂ©e, Lokolia, du fait de son hĂŽpital, a vu mourir nombre de malades venus s’y faire soigner.

    C’est lĂ  que MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF) a installĂ© l’un de ses deux centres de prise en charge Ă©tablis dans la zone de l’Ă©pidĂ©mie.

    Consciente du danger, la population semble respecter dans l’ensemble les consignes de sĂ©curitĂ© des autoritĂ©s pour empĂȘcher la propagation de l’Ă©pidĂ©mie. ExtrĂȘmement contagieuse au contact d’une personne qui en dĂ©veloppe les symptĂŽmes, la maladie reste pour l’heure circonscrite Ă  un territoire relativement restreint, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre totalement maĂźtrisĂ©e.

    Plus question de se toucher quand on se dit bonjour : on se salue dĂ©sormais de loin… mais certains continuent de se faire coiffer par des mains Ă©trangĂšres.

    ArmĂ© d’un porte-voix, Jonas Mboyo, “sensibilisateur”, arpente les rues de terre bordĂ©es d’habitations en torchis. DĂ©pourvue d’eau et d’Ă©lectricitĂ©, Lokolia illustre bien le quotidien difficile de la grande majoritĂ© de la population du pays, parmi les moins dĂ©veloppĂ©s au monde.

    “Nous demandons aux gens de mettre les seaux pour le lavage des mains devant leurs portes, afin de se laver les mains chaque fois aprĂšs s’ĂȘtre rendus aux toilettes, avant de manger et avant de faire quoi que ce soit”, indique M. Mboyo.

    Le gouvernement fournit de l’eau chlorĂ©e pour permettre aux gens de se dĂ©sinfecter et limiter ainsi fortement les risques de contamination.

    – Vol de cadavre –

    La vie publique a Ă©tĂ© fortement ralentie par l’Ă©pidĂ©mie. Lele Mboto, fidĂšle d’une Ă©glise locale, explique que le culte dominical a repris fin septembre aprĂšs plus d’un mois d’interruption.

    “Nous ne nous rĂ©unissions plus Ă  cause d’Ebola, afin d’éviter de nous toucher, de nous parler en face C’est de ça que nous avions peur”, dit-il.

    “Nous avons respectĂ© les conseils et la situation est devenue un peu plus calme ; [avant cela] il y avait beaucoup trop de morts”, se rĂ©jouit pour sa part Ekofo, un jeune homme de la ville.

    Jeudi, le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), Martin Kobler, de retour d’une visite Ă  Lokolia, a tenu Ă  “fĂ©liciter les agents de l’État, des Nations unies” et de MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF) pour leur “travail extraordinaire sur le terrain” contre la maladie.

    “Si tous les acteurs, ainsi que les villageois continuent Ă  ĂȘtre aussi vigilants et sĂ©rieux dans cette lutte, la maladie pourra ĂȘtre maĂźtrisĂ©e dans les semaines prochaines”, a-t-il espĂ©rĂ©.

    La vigilance peut encore s’amĂ©liorer. Un journaliste de l’AFP a pu constater que dans les zones oĂč il y a eu peu ou pas de victimes, les gens ont une moindre conscience du danger et respectent globalement assez peu les consignes des autoritĂ©s.

    Il y a deux semaines un jeune homme originaire d’un village est mort en ville dans un centre de prise en charge. Au village, “nous avons eu des rumeurs selon lesquelles on [l’avait coupĂ©] en morceaux”, raconte un de ses amis.

    “Nous avons fait une descente pour voir par nous-mĂȘmes et c’est ainsi que nous avons ravi le cadavre de force”, ajoute-t-il, “nous avons constatĂ© que c’Ă©tait faux mais on a quand mĂȘme amenĂ© le cadavre au village” pour l’enterrer.

    Depuis lors, toute la bande est suivie de trĂšs prĂšs par des Ă©quipes mĂ©dicales pour s’assurer qu’ils ne dĂ©veloppent pas la maladie.

    AF
  • le cancer du col de l’utĂ©rus identifiĂ© comme premiĂšre cause de mortalitĂ© de la femme en RDC

    le cancer du col de l’utĂ©rus identifiĂ© comme premiĂšre cause de mortalitĂ© de la femme en RDC

    sante-Les associations de lutte contre le cancer du col de l’utĂ©rus sont descendues dans la rue, le samedi 27 septembre sur le site de l’UniversitĂ© de Kinshasa. But : mobiliser la communautĂ© nationale contre les menaces que reprĂ©sente le cancer de l’utĂ©rus identifiĂ© comme 1Ăšre cause de dĂ©cĂšs de la femme en RDC.


    Le cancer de col utĂ©rin est identifiĂ© comme Ă©tant la premiĂšre cause de mortalitĂ© de la femme en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. AprĂšs lui vient le cancer du sein. Dans le monde, le cancer de l’utĂ©rus est responsable de 250 mille dĂ©cĂšs par an, dont 80% se retrouvent dans les pays en dĂ©veloppement.

    En l’absence d’intervention rapide, la mortalitĂ© associĂ©e au cancer du col pourrait augmenter de 25% au cours de dix prochaines annĂ©es. Ces informations ont Ă©tĂ© donnĂ©es par l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) Ă  la faveur de la premiĂšre marche de sensibilisation et de plaidoyer contre le cancer de col utĂ©rin organisĂ©e par l’Organisation africaine pour la recherche et l’enseignement sur le cancer (OAREC/AORTIC) et Globe Athon.

    Avec l’appui financier de l’OMS, la marche a Ă©tĂ© organisĂ©e, le samedi 27 septembre sur le site de l’UniversitĂ© de Kinshasa (Unikin). Cette marche silencieuse qui a mobilisĂ© toutes les forces vives de l’Unikin s’est Ă©talĂ©e sur une boucle de 2,7 km, depuis le bĂątiment administratif de l’Unikin, en passant par les facultĂ©s de Sciences (Biologie, MathĂ©matique, Sciences de la terre), MĂ©decine; un dĂ©tour par la morgue ; l’Institut technique mĂ©dical du Mont Amba; les Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), les facultĂ©s des sciences agronomiques, de Psychologie; l’entrĂ©e principale (Trafic) et l’arrivĂ©e a Ă©tĂ© constatĂ©e devant le bĂątiment administratif.

    Mais avant de se lancer dans la marche, la partie protocolaire, dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon de l’Unikin, a Ă©tĂ© ponctuĂ©e d’allocutions.

    Le recteur de l’Unikin, Jean-Berckmans Labana, a indiquĂ©, d’entrĂ©e de jeu, que la marche volontariste pour « combattre le cancer de l’utĂ©rus a la particularitĂ© de mobiliser non seulement les forces vives de l’Alma Mater, mais Ă©galement des hĂŽtes de marque parmi lesquels les invitĂ©s de la RĂ©publique du Congo (Brazzaville), les reprĂ©sentants du directeur de l’OMS/RDC, du ministre intĂ©rimaire de l’Enseignement supĂ©rieur, universitaire et de la recherche scientifique (ESURS), etc. »

    A sa suite, M. Casimir Manzengo, dĂ©lĂ©guĂ© de Dr Joseph Cabore, reprĂ©sentant de l’OMS RDC, a fait savoir que cette marche est organisĂ©e chaque annĂ©e dans le monde grĂące Ă  Globe Athon dans le but de vulgariser l’information, encourager ainsi la prĂ©vention et promouvoir la dĂ©tection prĂ©coce comme meilleur moyen de lutte prĂ©ventive contre le cancer du col de l’utĂ©rus.

    Pour l’OMS, a-t-il ajoutĂ©, la lutte contre le cancer du col utĂ©rin est une grande prioritĂ© de santĂ© publique. En 2005, la RĂ©solution 5822 de l’AssemblĂ©e mondiale de la santĂ© sur la prĂ©vention et la lutte contre le cancer a, une fois encore, rappelĂ© l’importance de l’enjeu que constitue le cancer, en soulignant que seule une action Ă©largie et intĂ©grĂ©e pourra stopper cette Ă©pidĂ©mie mondiale. Et puis, en tant que maladie non transmissible, le cancer du col a fait partie de la deuxiĂšme grande rĂ©solution des Nations unies en matiĂšre de santĂ©, aprĂšs la premiĂšre consacrĂ©e au Vih/Sida en 2001.

    Instaurer la vaccination contre le HPV

    Le cancer du col peut ĂȘtre Ă©vitĂ© grĂące au dĂ©pistage prĂ©coce et au vaccin. Raison pour laquelle l’OMS prĂ©conise qu’on agisse vite en rendant l’accĂšs aux services de prĂ©vention abordable et efficace.

    D’autre part, il faut prĂ©coniser une action de vaccination de toutes les femmes pour les protĂ©ger contre l’infection au virus de papillon humain (HPV). En fait, depuis 2006, un vaccin protĂ©geant contre l’infection et la maladie associĂ©e au HPV a reçu l’autorisation de mise sur le marchĂ©. L’OMS estime que de nouveaux vaccins contre le HPV dans le mode en dĂ©veloppement pourraient sauver des centaines de milliers de vies humaines s’ils sont administrĂ©s de maniĂšre efficace.

    Le professeur Charles Gombe du Congo/Brazzaville a partagĂ© l’expĂ©rience de son pays sur une campagne de vaccination de la jeune fille menĂ©e dans la rĂ©gion de la Lekoumou et des Ă©tudes menĂ©es dans l’optique de vacciner des jeunes gens.

    Les associations de lutte contre le cancer, par la bouche du professeur LĂ©on Mbala Nlandu, vice-prĂ©sident de la Ligue nationale contre le cancer (LINAC), a dĂ©noncĂ© l’inaction de toute la communautĂ© nationale qui se montre complice du HPV, agent causal du cancer du col utĂ©rin. Il a, par la suite, invitĂ© tout le monde Ă  couper le lien avec le HPV, Ă  instaurer la vaccination de la femme contre le cancer et le dĂ©pistage prĂ©coce des cancers de l’utĂ©rus et du sein.

    Le professeur Jean-Marie Kabongo Mpolesha, prĂ©sident Ă©lu de l’Organisation africaine pour la recherche sur le cancer (OAREC/ AORTIC), a prĂ©sentĂ© son ONG basĂ©e en Afrique et créée en 1983 par des expatriĂ©s africains prestataires des soins oncologiques, des scientifiques et leurs amis. L’OAREC se consacre Ă  la promotion de la lutte contre le cancer, au dĂ©pistage, au traitement et aux soins palliatifs en Afrique.

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  • Faire du sport rĂ©duit la sensibilitĂ© Ă  la douleur

    Faire du sport réduit la sensibilité à la douleur

    gym-Trois sĂ©ances de 30 minutes d’exercice physique par semaine permettraient de mieux tolĂ©rer les sensations pĂ©nibles.
    Et si trois sĂ©ances de 30 minutes de vĂ©lo d’appartement par semaine permettaient de se passer de paracĂ©tamol ou d’anti-inflammatoires? Un rĂȘve pour tous les «douloureux chroniques», selon le terme mĂ©dical consacrĂ© pour qualifier les millions de patients dans le monde qui prennent chaque jour leur traitement.
    C’est l’espoir que soulĂšvent les travaux publiĂ©s ce mois-ci dans une revue internationale spĂ©cialisĂ©e en mĂ©decine du sport (Medicine & Science in Sports & Exercise). Des chercheurs australiens, rĂ©partis entre l’UniversitĂ© de New South Wales et un vaste centre de recherche privĂ©, le Neuroscience Research Australia Ă  Sydney, ont comparĂ© la sensibilitĂ© Ă  la douleur de 12 adultes en bonne santĂ©, mais inactifs, qui acceptaient de s’engager dans un programme d’entraĂźnement physique (groupe actif), Ă  celle de 12 adultes d’Ăąge similaire, Ă©galement en bonne santĂ© mais restant inactifs pendant les six semaines de l’Ă©tude (groupe inactif). Les 24 cobayes Ă©taient, bien sĂ»r, inactifs au dĂ©part.
    «L’effet analgĂ©sique (qui rĂ©duit la douleur, NDLR) pendant l’exercice physique est bien connu, expliquent les auteurs, cependant les effets de l’exercice rĂ©gulier sur la sensibilitĂ© Ă  la douleur sont largement inconnus.» C’est cet effet analgĂ©sique persistant en dehors mĂȘme des trois sĂ©ances de vĂ©lo d’appartement par semaine que les chercheurs australiens ont mis en Ă©vidence.

    le principe de base de l’ĂȘtre humain, c’est de s’adapter

    «Ce n’est pas surprenant, commente David Lefrançois, directeur de l’Institut des neurosciences appliquĂ©es (Paris), le principe de base de l’ĂȘtre humain, c’est de s’adapter. Or, il n’y a pas que la masse musculaire qui se dĂ©veloppe en rĂ©ponse aux efforts rĂ©currents qui lui sont demandĂ©s. Sur le plan psychologique aussi, lorsque l’on s’habitue Ă  supporter les douleurs du sport, il devient plus facile d’accepter d’autres types de douleurs.»
    Car, dans l’Ă©tude australienne, les investigateurs ont pris soin de distinguer deux seuils diffĂ©rents. Le seuil Ă  partir duquel les volontaires ressentaient la douleur et celui Ă  partir duquel elle devenait insupportable. Le premier fixe la sensation douloureuse, trĂšs variable d’un individu Ă  l’autre mais relativement constante pour une mĂȘme personne. Le second dĂ©termine la tolĂ©rance Ă  la douleur, elle aussi trĂšs spĂ©cifique d’un individu donnĂ©. Deux techniques Ă©taient utilisĂ©es pour dĂ©terminer ces seuils, la premiĂšre avec un appareil infligeant une pression croissante sur la peau, la seconde Ă  l’aide d’un brassard Ă  tension gonflĂ© progressivement. D’abord douloureuse, la sensation devient vite insupportable.
    Au bout de six semaines, lorsque les 24 volontaires refirent les tests, les seuils n’avaient pas bougĂ© pour le groupe inactif alors qu’une modification Ă©tait apparue dans le groupe actif: la tolĂ©rance Ă  la douleur Ă©tait plus importante. Autrement dit, les cobayes ressentaient toujours la douleur pour la mĂȘme pression infligĂ©e, mais ils parvenaient Ă  accepter une pression plus forte avant qu’elle ne devienne insupportable.
    L’intĂ©rĂȘt potentiel de cette Ă©tude est considĂ©rable, mĂȘme si elle n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e que sur 24 individus en bonne santĂ©. Si ces rĂ©sultats se confirment sur un plus vaste Ă©chantillon et surtout chez des malades atteints d’arthrose, de lombalgie ou de fibromyalgie (douleurs persistantes diffuses d’origine inconnue), leur qualitĂ© de vie pourrait s’en trouver considĂ©rablement amĂ©liorĂ©e
 sans mĂ©dicaments. Recommander du sport, en douceur, Ă  des gens qui souffrent pour rĂ©duire leurs douleurs peut paraĂźtre paradoxal, mais les rĂ©sultats sont lĂ .
    Le Figaro.fr
  • McDonald’s fait son Bilan Nutritionnel

    McDonald’s fait son Bilan Nutritionnel

    Depuis plusieurs annĂ©es en France, McDonald’s travaille sur le profil nutritionnel et la diversification de son offre pour proposer Ă  ses clients des produits adaptĂ©s Ă  leurs attentes et besoins. Comment savoir si cette politique nutritionnelle a un impact sur la consommation des clients dans les restaurants ?
     
    Pour le savoir, l’enseigne a rĂ©alisĂ© son Bilan Nutritionnel pour la pĂ©riode 2009-2012.
     
    Le Bilan Nutritionnel est un outil permettant de mesurer les apports nutritionnels des produits sur la base des consommations rĂ©elles des clients. Il vise ainsi Ă  mesurer, de la façon la plus objective possible, l’impact des efforts rĂ©alisĂ©s par l’enseigne en matiĂšre de nutrition sur ce que consomment ses clients.
    Avec cet outil, McDonald’s devient le premier acteur de la restauration rapide en France à chiffrer de cette maniùre l’impact de ses actions en matiùre de nutrition.
     
    Comment ont été effectués les calculs ?
    Les résultats du Bilan Nutritionnel sont calculés sur la base du croisement des chiffres de ventes et de la composition nutritionnelle des produits. Cet outil mesure ainsi le profil nutritionnel moyen des produits par catégorie (boisson, sandwich, salade, dessert, etc.).
     
    Il permet par exemple de calculer l’évolution entre 2009 et 2012 du « sandwich moyen » consommĂ©(2), Ă  partir des valeurs nutritionnelles de tous les sandwiches, pondĂ©rĂ©es par les ventes annuelles.
    GrĂące Ă  ces mĂȘmes calculs, l’enseigne peut Ă©galement reconstituer l’évolution des « menus moyens » consommĂ©s dans ses restaurants.
    Analyse des résultats
    La variĂ©tĂ© et la reformulation des produits McDonald’s ont un impact sur le profil nutritionnel de ce que consomment en moyenne les clients.
    Depuis 2009, l’enseigne porte une attention particuliĂšre au profil nutritionnel de ses sandwiches, notamment grĂące au Socle Commun de QualitĂ© Nutritionnelle (SCQN) qui fixe par exemple une teneur maximale de 35% de matiĂšres grasses dans les sauces des nouveaux sandwiches.
    Concernant les enfants, ces premiers rĂ©sultats confirment la volontĂ© de McDonald’s de poursuivre sa politique de qualitĂ© nutritionnelle, avec une offre de fruits diversifiĂ©e dans le Happy Meal et l’opĂ©ration des Mercredis Ă  Croquer.
     
    Le Bilan Nutritionnel est reconnu par SGS (Société Générale de Surveillance), leader mondial de la certification.
     
    Pour plus d’informations sur la politique nutritionnelle de McDonald’s, rendez-vous sur mcdonalds.fr rubrique « nutrition » ou Ă©crivez-nous Ă  mailto:infonutrition@infomcdonalds.fr
     
    Publication rĂ©alisĂ©e Ă  la demande de McDonald’s France | CrĂ©dit photo : Arnaud Brunet
    Journal International de Medecine
  • Drogue : de l’iboga pour soigner les hĂ©roĂŻnomanes ?

    Drogue : de l’iboga pour soigner les hĂ©roĂŻnomanes ?

    L'iboga est trÚs répandue au Gabon et en Afrique centrale équatoriale
    L’iboga est trĂšs rĂ©pandue au Gabon et en Afrique centrale Ă©quatoriale © AFP

    RemĂšde miracle aux propriĂ©tĂ©s anti-addictives ou simple substance hallucinogĂšne ? L’ibogaĂŻne, une molĂ©cule provenant de l’Ă©corce de l’iboga, plante trĂšs rĂ©pandue au Gabon, pourrait aider des millions de toxicomanes. Elle reste considĂ©rĂ©e, aux États-Unis et en France, comme un stupĂ©fiant.

    L’hĂ©roĂŻne ne connait pas la crise. Et son “succĂšs”, aux États-Unis notamment, ne cesse de croĂźtre. Tout comme le danger qu’elle reprĂ©sente. Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, 131 kilos d’hĂ©roĂŻne ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© saisis Ă  New York, d’une valeur Ă  la revente de 40 Ă  60 millions de dollars. Contre 80 kilos sur l’ensemble de l’annĂ©e 2013. “Du jamais vu” depuis que la ville tient des archives Ă  ce sujet, soit vingt-trois ans, d’aprĂšs Bridget Brennan, procureur chargĂ©e des affaires de drogue. Pis, entre 2010 et 2012, le nombre de surdose a grimpĂ© de 84 %.

    “J’ai vu des gens qui Ă©taient au bout du rouleau ressembler Ă  nouveau Ă  des ĂȘtres humains”

    Comment stopper la diffusion d’une drogue populaire devenue bon marchĂ© ? Ou mĂȘme, simplement soigner et sortir ses victimes de cette dĂ©pendance. Loin des sevrages longs et douloureux Ă  la buprĂ©norphine, Ă  la mĂ©thadone ou autres cocktails mĂ©dicamenteux, l’iboga, une racine trĂšs rĂ©pandue en Afrique centrale Ă©quatoriale, aurait des propriĂ©tĂ©s anti-addictives. Depuis des siĂšcles ce petit arbuste surnommĂ© “bois sacrĂ©” est utilisĂ© pour des rites initiatiques, Ă  l’image du bwiti chez les Mitsogo et les Apindjis au Gabon. L’absorption d’iboga sous forme de poudre, selon des rĂšgles trĂšs prĂ©cises entraĂźne un moment de transe et des visions qui doivent permettre l’intĂ©gration au sein de la communautĂ©.

    >> Lire aussi : Mystérieux iboga

    Aux États-Unis, la dĂ©couverte de sonpotentiel thĂ©rapeutique date seulement de quelques dĂ©cennies. Dans les annĂ©es 1960, Howard Lotsof et des amis, tous accros Ă  l’hĂ©roĂŻne et Ă  la cocaĂŻne, dĂ©couvrent et testent l’ibogaĂŻne. L’expĂ©rience dure trente-six heures. Une journĂ©e et demi qui suffit Ă  les guĂ©rir de cette dĂ©pendance. Et sans sevrage. DĂ©finitivement pour Howard Lotsof, durant quelques mois pour ses compagnons.

    SauvĂ© des griffes de l’hĂ©roĂŻne, Howard Lotsof va devenir le hĂ©raut de l’ibogaĂŻne jusqu’Ă  sa mort en 2010. Pendant prĂšs de trente ans, l’ancien junkie tente de convaincre le monde de la science de se pencher sur les bienfaits de cette molĂ©cule extraite de l’Ă©corce de l’iboga aux effets psychostimulants et euphorisants. Deborah Mash, professeure en neurochirurgie Ă  l’universitĂ© de Miami rejoint sa cause. “J’ai vu des gens qui Ă©taient au bout du rouleau ressembler Ă  nouveau Ă  des ĂȘtres humains, sans aucun signe de manque et prĂȘts Ă  changer de vie”, assure-t-elle dans America Tonight.

    AprĂšs avoir traitĂ© 300 patients Ă  l’ibogaĂŻne en 1996 dans son centre de recherche privĂ© aux CaraĂŻbes, elle affirme que le “taux de rĂ©ussite Ă  court terme du traitement Ă  l’ibogaĂŻne est de 98 %”. Encore une fois, sans sevrage. Mais, Deborah Mash tempĂšre : “Il n’y a jamais eu une Ă©tude en double aveugle, ce qui est nĂ©cessaire pour dĂ©finir les taux de rĂ©ussite rĂ©els.” Elle Ă©vite d’utiliser le mot “remĂšde”, privilĂ©giant celui d’”interrupteur de la dĂ©pendance”. Encore moins celui de “remĂšde miracle” puisque plusieurs Ă©checs ont Ă©galement Ă©tĂ© rapportĂ©s.
    L’autre bienfait de l’ibogaĂŻne intervient sur le cerveau. Elle permettrait de stimuler le mĂ©tabolisme et d’aider les voies nerveuses, endommagĂ©es par la consommation d’hĂ©roĂŻne, Ă  se rĂ©gĂ©nĂ©rer.

    L’ibogaĂŻne, interdite en France et aux États-Unis

    Pourtant, l’utilisation et les propriĂ©tĂ©s de l’ibogaĂŻne sont encore taboues. “L’avis de l’industrie pharmaceutique a Ă©tĂ© dans l’ensemble critique et a eu une influence importante dans la dĂ©cision de ne plus financer les essais”, reconnaĂźt Kenneth Alper, professeur de psychiatrie et neurologie Ă  New York, citĂ© par Le Monde. “La plupart des entreprises croient, Ă  tort, qu’elles ne peuvent pas gagner beaucoup d’argent dans le traitement de la toxicomanie”, poursuit Stanley Glick, directeur du centre de recherche en neurologie Ă  l’UniversitĂ© de mĂ©decine en Albany.

    L’absence de recherches Ă  long terme empĂȘche aujourd’hui d’avancer des chiffres quant au taux de rĂ©ussite de l’ibogaĂŻne dans la lutte contre les addictions aux opiacĂ©s. Bien que ses dĂ©fenseurs en fassent l’arme numĂ©ro un contre l’hĂ©roĂŻne. Aux États-Unis, elle est classĂ©e comme drogue depuis 1967 mais a Ă©tĂ© autorisĂ©e par l’Institut national sur l’abus des drogues entre 1990 et 1995 pour des essais cliniques. En France, l’iboga et l’ibogaĂŻne sont considĂ©rĂ©es comme stupĂ©fiants depuis 2007.

    Jeune Afrique

  • HĂŽpital du Cinquantenaire enfin opĂ©rationnel

    HÎpital du Cinquantenaire enfin opérationnel

    Hopital-cinquantenaire-Il s’agissait de proposer un fleuron hospitalier Ă  l’Afrique centrale et d’endiguer les expatriations sanitaires. Soixante ans aprĂšs le dĂ©marrage des travaux, l’hĂŽpital du Cinquantenaire vient d’ĂȘtre officiellement inaugurĂ© Ă  Kinshasa.

    AprĂšs moult rebondissements Ă©talĂ©s sur six dĂ©cennies, et deux ans aprĂšs la fin de ses travaux – le temps d’équiper, de tester les Ă©quipements et de recruter – l’établissement hospitalier congolais de pointe, qui s’étend sur 40 000 m2 Ă  Kinshasa, est pleinement opĂ©rationnel depuis le 22 mars. “Il s’agit du meilleur hĂŽpital d’Afrique centrale et mĂȘme de la rĂ©gion”, affirme le ministre de la SantĂ©, FĂ©lix Kabange Numbi.

    Cet Ă©tablissement de quelque 500 lits regroupe des unitĂ©s de mĂ©decine interne, de pĂ©diatrie, de chirurgie, de gynĂ©cologie, de gastroentĂ©rologie, de nĂ©phrologie et de cardiologie. C’est Joseph Kabila qui avait demandĂ© en 2008 la reprise des travaux de l’hĂŽpital, interrompus depuis l’indĂ©pendance et qui en avait posĂ© la premiĂšre pierre en mai 2009. Mais les remous politiques entourant son Ă©ventuel troisiĂšme mandat prĂ©sidentiel en 2016 en quelque peu Ă©clipsĂ© cet Ă©vĂ©nement.

    Prix abordables

    AssurĂ©e dans le cadre d’un partenariat public-privĂ© (PPP) pour un coĂ»t de quelque 100 millions de dollars, la construction de l’établissement a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l’entreprise chinoise Sinohydro II, tandis que sa gestion revient au groupe indien Padyiath Healthcare. Alors que la consultation d’un spĂ©cialiste sera comprise entre 20 000 et 25000  FCFA, le ministre de la SantĂ© s’est voulu rassurant quant aux tarifs pratiquĂ©s, censĂ©s ĂȘtre accessibles Ă  tous, a fortiori grĂące Ă  la future loi portant sur la couverture universelle de santĂ©. Mais afin de retenir la clientĂšle haut de gamme, FĂ©lix Kabange a indiquĂ© que l’établissement disposera Ă©galement d’un service VIP, qui devrait permettre Ă  lui seul un retour sur investissement dans les dix ans.

    Jeune Afrique