Tag: SOCIETE CIVIL

  • La RDC en débat au congrès américain

    La RDC en débat au congrès américain

    bahuma-Une audition a eu lieu ce mardi devant la commission Tom Santos des droits de l’Homme du Congrès à Washington. La démocratie en RDC était en question avec la participation de Fred Bauma de Lucha.

    Le premier panel à témoigner devant la commission se composait de Tom Perriello, l’envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs et Tom Malinowski, secrétaire d’État adjoint américain pour la Démocratie et les Droits de l’homme.

    Pour Tom Malinowski, “il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé au Burundi. Quand une ligne est franchie, on ne peut pas revenir en arrière avec des centaines de morts, des personnes torturées et disparues. Cela peut arriver en RDC, à une plus grande échelle mais je suis confiant qu’ils n’ont pas encore franchi cette ligne. La porte est encore ouverte pour le président Kabila et l’opposition pour s’entendre.”

    Dans le deuxième panel, Mvemba Dizolele, professeur à John Hopkins University, s’est exprimé.

    Mvemba Phezo Dizolele tells US Congress “Fred Bauma is one of the emerging leaders” in . https://humanrightscommission.house.gov/news/watch-live 

    Sur VOA Afrique, la veille, il expliquait que la situation restait confuse à Kinshasa à trois semaines de la fin du mandat de Joseph Kabila.

     

    Selon Mme Sawyer, depuis 2015, les autorités de la RDC ont arrêté et torturé des centaines d’activistes des droits de l’homme. La chercheuse a rappelé que des sièges de partis d’opposition avaient été attaques par la garde présidentielle, des corps brulés puis dissimuler et/ou jeter dans le fleuve Congo.”

    Elle encourage les Etats-Unis à “accroitre les sanctions contre les supérieurs, parmi les forces de sécurité, qui organisent la répression.”

    “La médiation par l’Église catholique reste la meilleure solution que nous avons pour arriver à un accord avant le 19 décembre” a expliqué la chercheuse.

    L’activiste Fred Bauma a ensuite pris la parole et rappelle ces 17 mois de détention en tant que membre actif du mouvement Lucha.

    “Mon cas n’est pas isolé. C’est devenu une routine au fur et à mesure qu’on approche le 19 décembre. Des centaines d’activistes de Lucha ont été arrêtés, kidnappés depuis le lancement de notre mouvement.”

    “Cette répression n’a pas découragé notre combat pour un autre Congo. Ce n’est pas un combat contre la personne du président Kabila mais pour le respect de la Constitution et la liberté de notre beau pays. Il n’y aura pas d’élection cette année en RDC, ce qui va accroitre l’instabilité du pays et de la région.”

    M. Bauma a poursuivi : “les autorités disent qu’il n’y a pas d’argent pour les élections mais ils dépensent des millions pour faire du lobbying même ici aux Etats-Unis. Je suggère que le Congrès demande à l’administration américaine d’accroitre les sanctions financières contre ceux impliqués dans ces malversations et dans la répression des manifestations pacifiques. Il faut le faire maintenant pour éviter les violences après le 19 décembre. Après, j’ai bien peur qu’il soit trop tard.”

    Fred Bauma a aussi eu des mots pour la situation à Beni où des centaines de personnes ont été massacrées depuis des années malgré la présence de la Monusco.

     

    VOA
  • RDC: l’appel de la société civile pour la reprise du dialogue politique

    RDC: l’appel de la société civile pour la reprise du dialogue politique

    kabila7-Pas de calendrier électoral ; absence de consensus sur la nature des élections à tenir en priorité, ou la manière de les organiser. En République démocratique du Congo, à un an de la présidentielle, des acteurs de la société civile tirent la sonnette d’alarme et lancent un manifeste « pour le salut de la nation par un dialogue citoyen ».

    Les signataires comptent aller voir l’ensemble des partis politiques du pays pour les faire adhérer à leur pacte républicain et relancer le dialogue. Selon les sept organisations qui ont rédigé cet appel, il faut que l’opposition et le pouvoir s’assoient autour d’une table et se mettent d’accord rapidement sur les élections, d’ici le délai constitutionnel de novembre 2016.

    Pourquoi ? « Le processus électoral est dans l’impasse aujourd’hui, répond Tshivis Thsivuadi, représentant de l’organisation Journaliste en danger et à l’initiative de ce manifeste. Nous n’avons pas de calendrier, il n’y a pas d’échéance électorale. La Céni est totalement paralysée ! Et donc, on ne sait pas de quoi demain sera fait, et tout le monde parle de glissement, tout le monde parle de délai constitutionnel. On oublie qu’il nous reste à peine 11 à 12 mois avant qu’on n’arrive à des échéances capitales.

    Et on n’a pas un calendrier, on n’a pas des échéances ! Nous constatons que lorsque Kabila appelle au dialogue, l’opposition dit : ‘Nous ne venons pas, parce que c’est un piège pour un glissement. ‘ Et lorsque l’opposition parle de son dialogue sous la médiation de la communauté internationale, le pouvoir en place refuse en disant que c’est un complot de l’opposition.

    Entre ces deux propositions, nous, la société civile, nous avons vocation à jouer un peu le rôle d’une force tampon pour essayer de rapprocher les vues, essayer de les aider à renouer le fil du dialogue. Tout le monde parle de l’alternance au pouvoir, et si nous voulons avoir cette alternance pacifique, je crois qu’il est temps, et plus que temps, qu’on puisse commencer à parler et redémarrer le processus. »

    RFI