Tag: Société

  • Nombreuses questions après le tragique naufrage d’un bateau

    Nombreuses questions après le tragique naufrage d’un bateau

    bateau-En RDC, le vice-gouverneur de la Province orientale effectue une visite de réconfort à Isangi, destination jamais atteinte par la baleinière qui a fait naufrage dans la nuit de lundi à mardi sur le fleuve Congo.

    Une vingtaine de cadavres ont pu être repêchés, mais le bilan du naufrage d’une baleinière sur le fleuve Congo en début de semaine demeure extrêmement incertain car le nombre total de passagers reste inconnu. Il y aurait eu à bord entre 250 et 400 personnes, alors que le manifeste de bord ne signalait que 39 passagers.

    Le vice-gouverneur de la Province orientale, Pascal Mombi, s’est lui rendu à Isangi, lieu d’arrivée prévu du navire. « Pour les disparus, je ne saurais vous donner les chiffres exacts dans la mesure où au départ, il y a vraiment une discordance entre les chiffres repris sur le manifeste et l’embarquement qui s’est fait de façon clandestine, a-t-il expliqué. Tout le monde n’était pas enregistré, surtout les bébés, les enfants qui allaient en vacances, ainsi que les étudiants, les élèves. »

    Jusque-là, les autorités se fient aux déclarations des rescapés qui avancent le chiffre de 250 à 400 personnes. Mais elles espèrent retrouver « le gérant du bateau », ainsi que le propriétaire, afin d’éclaircir ce point crucial, tant pour les équipes de recherches que pour l’enquête qui commence.

    Etablir les responsabilités

    En effet, une information judiciaire a été ouverte. Selon Pascal Mombi, d’innombrables manquements aux règlements depuis le départ de la baleinière à Kisangani expliquent la catastrophe : « Le bateau qui avait requis l’autorisation du commissaire fluvial à 14h40, est allé accoster dans un port privé à 17 heures. C’était, pour lui, le temps de prendre d’autres personnes et marchandises, ce qui a surchargé le bateau. Et il a quitté le port privé, non homologué d’ailleurs, aux environs de 23 heures. Donc la navigation s’est faite la nuit alors qu’il y a une interdiction formelle de naviguer la nuit. »

    Derrière ces surcharges, il y a aussi, selon le vice-gouverneur de la Province orientale, le phénomène du monopole de la navigation : « Il y a des dizaines de baleinières qui doivent naviguer mais les responsables de ces baleinières acceptent de faire la navigation à tour de rôle, pourvu que que chacun puisse remplir les personnes et les marchandises pour maximiser les recettes. »

  • Le pape François célèbre Noël sur fond de guerre et de fondamentalisme religieux

    Le pape François célèbre Noël sur fond de guerre et de fondamentalisme religieux

    PAPE F-Le pape François célèbre jeudi la fête de Noël, en envoyant à 1,2 milliard de catholiques sa bénédiction “urbi et orbi”, sur fond de guerres et de fondamentalisme religieux.

    C’est le deuxième Noël du pape argentin qui vient de fêter ses 78 ans et qui, écouté de certains non croyants et membres d’autres religions, jouit d’une popularité forte dans le monde entier.

    A l’occasion de cette fête, célébrant la naissance de Jésus, et la deuxième plus importante du calendrier chrétien après Pâques, il est de tradition que le chef de l’Eglise catholique s’adresse “à la ville et au monde” (“urbi et orbi”) et lance des appels pour remédier à des situations de guerre et d’injustice.

    Ces appels sont retransmis par des télévisions du monde entier.

    Le drame des chrétiens et des autres minorités religieuses persécutées au Moyen Orient, notamment par l’organisation Etat islamique (EI), la guerre en Syrie, le conflit israélo-palestinien, seront certainement cités par François dans ces appels.

    En Afrique, il devrait évoquer aussi la violence fondamentaliste qui ne cesse de s’étendre du Nigeria au Sahel, les autres conflits souvent oubliés, et les 7. 500 morts du virus Ebola.

    Il pourrait demander aussi aux parties dans le conflit en Ukraine de ne plus céder à la violence.

    Parmi les thèmes probables, le drame des migrants qui fuient la misère et sont victimes de passeurs, l’accueil des étrangers par les pays riches, la traite des personnes, les désastres naturels. François doit publier l’année prochaine une encyclique très attendue sur l’écologie et la préservation de la “création”.

    Généralement ces appels, prononcés en italien, sont brefs et le pape n’improvise pas. Soucieux de concision, il a mis fin à la tradition qui voulait qu’il lise dans plus de cent langues des voeux de “bon Noël”.

    – ‘Le monde a besoin de tendresse’ –

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, lors de la solennelle “messe de minuit”, François avait demandé aux catholiques de réagir aux conflits et aux pires situations par “la douceur”, et de répondre au “besoin de tendresse” des personnes en difficulté plutôt que d’offrir “des solutions impersonnelles et efficaces”.

    “Comme le monde a besoin de tendresse aujourd’hui!” s’était exclamé le pape argentin, commentant l’Evangile de la Nativité.

    Au Moyen Orient, la fête de Noël a été endeuillée par la guerre et l’exode des chrétiens. A Bethléem, ville des territoires palestiniens et lieu de naissance du Christ selon la tradition, le climat de tensions exacerbées a fait fuir les pèlerins étrangers.

    Ce Noël est particulièrement difficile pour les 150. 000 chrétiens déplacés d’Irak.

    François a adressé une longue lettre aux chrétiens d’Orient, les exhortant à la “persévérance”.

    En Syrie, les messes de minuit ont été anticipées dans l’après-midi de mercredi pour réduire les risques de violences.

    En Sierra Leone, en raison d’Ebola, les rassemblements publics ont été interdits, alors que le confinement de tout le Nord a commencé pour cinq jours. Les rassemblements sont aussi interdits à Conakry, capitale de la Guinée. Au Liberia, s’il n’y a pas d’interdiction des festivités, Noël n’y a pas cette année la même saveur, la population économisant en période d’urgence.

    En Chine, une métropole de l’est, Wenzhou, connue pour son importante communauté chrétienne, a interdit aux établissements scolaires de célébrer Noël, tradition trop “occidentale”. Les autorités locales ont dit “vouloir inciter les écoles à porter davantage d’attention aux fêtes traditionnelles chinoises”, “plutôt que de se concentrer sur les fêtes occidentales”, selon le journal Global Times.

    Le pape a envoyé un vidéomessage aux Coréens, leur rappelant son voyage en août en Corée du Sud, retransmis sur la chaîne sud-coréenne KBS: “la grande célébration en l’honneur des martyrs (catholiques aux XVIIIe et XIXe siècles), les rencontres avec les jeunes demeurent vives dans ma mémoire”, a-t-il confié.

    A Cuba, les célébrations de Noël, longtemps interdites par le régime, se déroulaient dans une atmosphère égayée par un cadeau anticipé: le rapprochement avec les Etats-Unis.

    Jeuneafrique

  • RDC : opération conjointe de l’armée et de la Monusco contre les rebelles de l’ADF

    RDC : opération conjointe de l’armée et de la Monusco contre les rebelles de l’ADF

    FARDC Joint Patrolling with MONUC Peacekeepers in FDLR stronghol-L’armée congolaise et les Casques bleus menaient mardi après-midi une opération conjointe contre les rebelles ougandais de l’ADF, soupçonnés d’être responsables d’une série de récents massacres dans l’est de la République démocratique du Congo.

    Les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Casques bleus de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) poursuivent leur offensive contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le nord de la province du Nord-Kivu. D’après un porte-parole de l’armée congolaise et un autre de la mission onusienne, une attaque conjointe est en cours depuis depuis samedi 13 décembre et leurs troupes n’ont pour l’heure rencontré aucune résistance.

    “Les opérations continuent et viennent d’être élargies […] afin de démanteler les résidus des ADF qui sont encore dans la zone, a déclaré le colonel Célestin Ngeleka, porte-parole de l’opération Sokola 1, l’offensive congolaise lancée en janvier contre les groupes armés au Nord-Kivu. Les opérations ont été lancée d’abord sur les principaux axes que l’on croyait tenus par les ADF mais nous n’avons pas rencontré de résistance et les troupes progressent dans la forêt”.

    “Il faut mettre fin à ces tueries”

    “Une opération conjointe entre la Monusco et les FARDC a été effectivement lancée samedi contre les rebelles ougandais des ADF actifs dans le territoire de Beni”, importante place commerciale à environ 250 km au nord de Goma, a confirmé le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la mission onusienne.

    Des éléments de la brigade d’intervention de la Monusco participent à l’offensive, a précisé le colonel, affirmant que la force onusienne apportait aux FARDC un “appui logistique” mais aussi un “appui tactique” et un “soutien médical”. “À ma connaissance, nous n’avons pas été accrochés pour le moment”, a-t-il ajouté.

    Le territoire de Beni a été endeuillé par une succession de massacres de civils ayant fait plus de 260 morts depuis le début du mois d’octobre. Les autorités congolaises et la Monusco accusent les ADF d’en être les auteurs. “Notre engagement est sans faille, il faut mettre fin à ces tueries”, a déclaré le colonel Basse.

    (Avec AFP)

  • L’Afrique aime moins le pape François… que l’Europe

    L’Afrique aime moins le pape François… que l’Europe

    pape-Selon un rapport d’enquête publié jeudi par le Pew Research Center de Washington, le pape François jouit d’une opinion favorable dans la majeure partie du monde. Mais seuls 44 % des Africains interrogés aiment le souverain pontife alors que 84 % des Européens le plébiscitent.

    Sa popularité n’est plus à démontrer. Moins de deux ans seulement après son élection, le pape François a su se faire une bonne place dans le cœur des fidèles catholiques, voire au-delà. Mais dans quelle partie du monde est-il le plus aimé ? Pew Recherch Center a mené l’enquête, le 30 octobre 2013 et le 4 mars 2014, dans 43 pays. Plus de 36 450 personnes ont été sondées. Résultat : en moyenne 60 % d’avis positif, 11 % d’avis négatif et 28 % de sans opinion.

    Selon les conclusions détaillées de cette perception globale sur François, mises en ligne le 11 décembre sur le site internet du think tank américain basé à Washington, c’est en Europe que le pape est plus aimé. Près de 85 % des personnes interrogées clament leur sympathie au pontife alors qu’elles ne sont que 44 % dans ce cas en Afrique. Quant au Moyen Orient, seuls 25 % des sondés ont une opinion favorable du chef de l’Église catholique romaine.

    Sénégalais, Tunisiens… une majorité de sans opinion

    L’échantillon subsaharien dans l’enquête de Pew Research Center est essentiellement constitué par des ressortissants de pays anglo-saxons. Il en ressort que le pape François est – sans surprise – plébiscité dans les États où la religion catholique est dominante : 70 % d’opinions favorables en Ouganda et en Tanzanie, 56 % au Kenya. Logiquement, sa notoriété baisse lorsqu’on se tourne vers les pays où dominent différents courants protestants ou l’islam. Au Sénégal par exemple, 55 % des personnes interrogées n’ont aucun avis sur le pape. Il en est de même en Afrique du Sud (52 %), au Nigeria (46 %) ou au Ghana (40 %).

    Au Moyen-Orient, parmi les pays étudiés, le pape François n’a d’opinion majoritairement favorable qu’au Liban (62 %) et en Israël (50 %). Mais cela n’implique pas qu’il est détesté dans les autres États, la majorité des personnes interrogées étant sans opinion. C’est le cas notamment en Tunisie où plus de 70 % des sondés n’ont pas d’avis sur le Saint-Père.

    Pew Research Center souligne enfin qu’a contrario, être sans avis sur le pape n’implique pas nécessairement d’avoir une opinion favorable à son égard. Il peut s’agir de personnes qui affirment n’avoir jamais entendu parler de François ou qui ne le connaissent pas suffisamment pour se prononcer. Charitable, le souverain pontife leur pardonnera certainement.

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    Par Trésor Kibangula

    Jeuneafrique.com

  • Sida : ” la RDC parmi les mauvais élèves”

    Sida : ” la RDC parmi les mauvais élèves”

    Ruban-SIDA-Selon Médecins Sans Frontières, plus de 80 % des personnes atteintes du virus du Sida en RDC n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin.
    L’ONG estime que le gouvernement et les bailleurs de fond ne tiennent pas leurs engagements.
    Une situation qui d’après MSF, place la RDC parmi les mauvais élèves de la lutte contre le VIH en Afrique.
    Si les médicaments antirétroviraux sont en principe gratuits, la réalité est tout autre.
    Les patients doivent débourser de l’argent pour leur dépistage et leur traitement.
    Dans un pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, souvent les patients sont obligés de faire un choix douloureux : soit payer pour leur traitement soit acheter à manger.
    Selon les chiffres officiels, le taux de prévalence du SIDA est de 1,2 % en RDC : un chiffre relativement bas, comparé à celui de pays comme la Namibie, où la prévalence est dix fois plus élevée.
    Mais d’après une source proche du programme national de lutte contre le SIDA en RDC, les conclusions de Médecins Sans Frontières sont ‘’volontairement alarmistes et les chiffres largement surévalués.’’

    BBC

  • RDC: MST denonce une situation inacceptable dans la lutte contre le sida

    RDC: MST denonce une situation inacceptable dans la lutte contre le sida

    Ruban-SIDA-Plus de 80% des personnes atteintes du sida en République démocratique du Congo n’ont pas accès à un traitement et cette situation est “inacceptable”, a dénoncé vendredi Médecins sans frontières (MSF).
    “Plus de 80% des 440. 000 personnes vivant avec le VIH/sida en RDC sont toujours en attente du traitement qui pourrait leur sauver la vie”, s’indigne l’organisation humanitaire dans un communiqué, à quelques jours de la journée internationale de lutte contre le sida, le 1er décembre.
    “Aujourd?hui les patients meurent avant d?avoir eu accès au traitement qui leur sauverait la vie, c?est inacceptable”, écrit MSF expliquant qu’un quart des patients qui arrivent dans un centre hospitalier qu’ils gèrent à Kinshasa décèdent, alors qu’un malade correctement soigné peut mener une vie normale.
    Selon MSF, seuls 17% des malades du sida en RDC sont sous traitement, et le pays présente un retard de quinze ans dans la lutte contre l’épidémie, contrairement aux autres pays de la région à faible revenu.
    MSF estime que ce retard est dû entre autres au fait que le financement de la lutte contre la maladie repose pour beaucoup “sur les patients eux-mêmes”, alors que la majeure partie de la population congolaise vit dans l’extrême pauvreté.
    “Même le dépistage, normalement gratuit, est conditionné à des tests préliminaires payants”, s’indigne l’ONG, pour qui les patients sont “pris en otages par un système de santé sous-financé, et donc prédateur”: les gens sont obligés de “choisir entre manger ou être soignés”.
    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dispose de chiffres moins alarmants que ceux de MSF, mais la situation reste tout de même inquiétante.
    Quelque 232. 000 personnes sont infectées par le sida en RDC, et “90. 000 personnes sont sous traitement, soit 31%”, a indiqué à l’AFP le Dr Casimire Mazengo, responsable du programme de lutte contre le sida à l’OMS.
    Pour alerter sur la gravité de la situation, MSF a ouvert vendredi à Kinshasa une exposition. Avec pudeur et sensibilité, la photographe Rosalie Colfs raconte la lutte quotidienne de deux “combattantes du sida”: Philomène, 47 ans, et Élise, 12 ans.
    Philomène, sous traitement, mène une vie normale et peut s’occuper de sa famille et aider d’autres séropositifs. Élise, elle, n’a pas eu accès aux médicaments. Son corps décharné et très affaibli ne lui permettait pas de se laver ou de boire seule. Le 10 novembre, elle a succombé à la maladie.

    jeuneafrique

  • Les violences faites aux femmes, un sujet toujours tabou

    Les violences faites aux femmes, un sujet toujours tabou

    violence-Le monde se mobilise, ce mardi 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Filles des rues de République démocratique du Congo, victimes de violences domestiques en Afrique du Sud ou de mutilations génitales en Côte d’Ivoire : sur le continent africain, les abus sont multiples, mais restent peu dénoncés.

    On évoque régulièrement les viols massifs commis dans l’est de la République démocratique du Congo – région secouée par des années de conflits. Mais dans la capitale, Kinshasa, les violences faites aux femmes sont également un vrai problème. Plus de 20 000 enfants atterrissent et vivent dans les rues de la capitale. Près d’un sur deux est une fille ; des jeunes filles mineures qui, pour 70% d’entre elles, subissent régulièrement des viols et sont maltraitées. Depuis 1999, l’ONG Médecins du monde a mis en place un programme d’aide et d’éducation sexuelle qui leur est destiné.

    En RDC, le calvaire des filles des rues

    Vêtue d’un vieux t-shirt et d’une jupe trop grande, micro en main, Cilia fait son show devant ses amies, hilares. Comme toutes les adolescentes du monde… sauf que toutes celles qui sont présentes vivent dans la rue. « J’ai quitté ma maison quand ma mère est partie en Angola. Mon père s’est remarié, mais avec ma belle-mère, ça n’allait pas », raconte Mado, 15 ans, l’une d’entre elles.

    Célestine, 15 ans également, a une longue cicatrice sur le biceps, et les jambes marquées par des blessures. Elle raconte son quotidien depuis 3 ans : « Dans la rue, c’est difficile de trouver à manger. Tu risques toujours de te faire taper. Même si tu gagnes de l’argent en faisant des passes, les garçons peuvent te le prendre, et ils peuvent te violer comme ça. »

    La plupart des filles qui viennent se laver ou se reposer dans ce centre de quartier ont fui des foyers en crise. Maltraitées par une belle-mère, ou abandonnées par un père, elles atterrissent dans la rue, se font violer et se prostituent pour survivre. Une activité difficile à abandonner, comme l’explique Liliane, chargée de leur accompagnement psycho-social : « Un enfant qui est habitué à se prostituer est indépendant. Il veut être libre. A la maison, il était insulté, maltraité, mais dans la rue, il a développé un autre système. Alors il veut se prendre en charge lui-même », explique Liliane, qui tâche de sensibiliser les jeunes femmes : « On leur montre qu’avec le préservatif, elles n’auront pas de grossesse, elles ne vont pas attraper de maladies. »

    Le travail est lent et délicat, tant les filles quand elles arrivent, ne connaissent rien du Sida et du fonctionnement de leur corps. Mado, 15 ans, a accouché il y a trois mois : « Avant de venir au centre, je ne savais rien du Sida ou de l’ovulation. On m’avait juste dit que pendant les trois jours de règles, il ne fallait pas avoir de rapport, mais c’est tout. »

    Aujourd’hui, Mado a un contraceptif sous forme d’implant pendant cinq ans. Mais des milliers d’autres n’ont pas cette chance. Depuis 15 ans, l’ONG Médecins du monde accompagne les filles des rues, et distribue préservatifs et méthodes contraceptives. Soixante centres d’accueil ont été montés à Kinshasa, mais seuls deux acceptent d’accueillir les filles enceintes, dans une société conservatrice et marquée par la religion.

    En Côte d’Ivoire, des centres existants mais méconnus

    À Abidjan, le centre de prévention et d’assistance aux victimes de violences sexuelles Pavvios se cache derrière la maison des jeunes d’Attecoubé. Ce centre, rattaché au ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, est méconnu. Il permet pourtant aux « survivantes », comme on les appelle ici, de trouver une aide précieuse, voire un dortoir en cas d’urgence.

    Car en Côte d’Ivoire, les femmes sont parfois victimes de mutilations génitales et de violences conjugales, mais elles sont surtout touchées par les viols – un phénomène amplifié avec les années de crise. Des structures publiques et gratuites existent à Abidjan. « Nous prenons en charge le certificat médical, les produits pharmaceutiques et les examens que le médecin demande, détaille Jules Kouassi, chargé de la sensibilisation au centre Pavvios. Il y a aussi un psychologue, qui reçoit les victimes pour leur donner de l’assurance, pour qu’elles ne se sentent pas coupables. Nous avons reçu des enfants de deux ans ici, qui ont été violés. Il ne faut laisser cela impuni. »

    C’est l’association des femmes juristes qui accompagne gratuitement les victimes dans les méandres des procédures. En Côte d’Ivoire, faute de Cour d’assises, le viol est correctionnalisé en « attentat à la pudeur ». Aimée Zebeyoux, la présidente de l’association, assure que les sanctions suivent. Mais le problème est le manque de dénonciations : « Dans les commissariats, les gens qui portent plainte n’ont pas d’assistance. Il y a un arrangement à l’amiable qui se fait, ce sont des sujets un peu tabous. » L’association intervient aussi à l’intérieur du pays – là où les violences basées sur le genre passent souvent inaperçues – à travers des cliniques juridiques.

    En Afrique du Sud, des lois adaptées mais une application problématique

    En Afrique du Sud, ce mardi 25 novembre marque le début d’une campagne de seize jours pour lutter contre ce fléau. Le pays détient le triste record du nombre de viols de femmes, mais également de petites filles. Face à l’augmentation de cette violence, de nombreuses Eglises se sont jointes à la campagne cette année. L’année dernière, plus de 46 000 viols ont été enregistrés par la police sud-africaine, mais le chiffre est probablement dix fois plus élevé. Par ailleurs, plus de 1000 femmes ont succombé à des violences domestiques.

    Pour le révérend Lisubeng, ce fléau touche tout le monde : Blancs, Noirs, pauvres et riches, et détruit des familles entières. « Ces abus contre les femmes et les enfants n’arrivent pas simplement ailleurs : cela se passe dans nos Eglises. Nous connaissons certaines de ces femmes, ainsi que leurs maris, qui sont des membres de l’Eglise, assure le révérend Lisubeng.Une fois, une femme est venue vers moi, et m’a dit qu’elle servait de « punching-ball » à son mari. Beaucoup de ces femmes viennent me confier ce genre de choses. A ce rythme, elles vont finir par être tuées. »

    La pauvreté et les inégalités expliquent partiellement ce niveau de violence. Mais pour le révérend Jessie, il y a aussi le poids d’une histoire mal digérée : « Je pense également que cela vient de l’apartheid. Je pense que nous n’avons pas encore digéré la colère provoquée par ce que nous a fait l’apartheid. Oui, il ya eu la commission vérité et réconciliation, mais je pense qu’on ne mesure pas à quel point l’apartheid nous a détruits en tant qu’êtres humains, que l’on soit Blancs ou Noirs. »

    Absence de campagne nationale

    Face à cette violence, les organisations de protection des femmes sud-africaines déplorent l’absence de campagne nationale. Pour l’activiste Nondumiso Nsibande, le gouvernement ne fait pas assez : « Il n’y a pas vraiment de volonté politique et de leadership pour résoudre ce problème de violences envers les femmes. Une campagne de sensibilisation de seize jours est lancée, mais nous pensons que cela devrait durer toute l’année. Il nous faut un plan national de lutte pour éradiquer la violence contre les femmes et les filles », estime l’activiste.

    Nondumiso Nsibande estime que les lois sud-africaines sont adaptées, mais que c’est leur application qui est problématique : « La loi sur la violence domestique, par exemple, est très bien. Mais le problème, c’est que les postes de police ne sont pas équipés : ils n’ont pas de voitures pour aider les victimes, ou même simplement pour aller les chercher. Et puis il faut les former : souvent, quand une victime de violence domestique se présente au poste, on va lui dire qu’il faut régler ça à la maison, que c’est une affaire privée qui ne regarde pas la police. »

    Ces violences ne sont pas une particularité du continent africain. En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Chaque année, plus de 216 000 femmes y sont victimes de violences commises par leur partenaire. Seules 16% déposent plainte. Par ailleurs, toujours en France, 86 000 femmes rapportent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol.

    RFI
  • l’Eglise catholique dit «non» à la révision de la Constitution

    l’Eglise catholique dit «non» à la révision de la Constitution

    eveques-En République démocratique du Congo (RDC), l’Eglise catholique se mobilise contre tout projet de révision de l’article 220 qui garantit l’alternance politique après deux mandats. Dans un message intitulé « Protégeons la nation » et lu à la presse, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qualifie toute tentative de modification de cet article clef de « voie sans issue » et réaffirme la nécessité de respecter et de conserver la Constitution actuelle.

    C’est un contexte bien précis qui a poussé l’Eglise catholique à faire une telle déclaration. Il y a eu tout d’abord la rentrée parlementaire, lundi, et le fait que la révision d’un article de la Constitution – l’article 197, qui porte sur le mode de scrutin des députés provinciaux – est déjà au menu de cette session. Et puis, il y a eu surtout toutes les déclarations des dernières semaines du côté de la majorité présidentielle.

    « La menace d’une modification plus fondamentale de la Constitution devient de plus en plus précise », explique un représentant de l’Eglise catholique. D’où ce message très clair qui est de dire « non » à la révision des articles verrouillés de la Constitution de 2006.

    « Nous réaffirmons ainsi notre position à toute modification de l’article 220, article verrouillé de notre Constitution, qui stipule que la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle », a déclaré l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo.

    « La CENCO n’ignore pas que toute Constitution est modifiable mais elle rappelle que l’article 220 a été verrouillé par le constituant lui-même justement pour échapper à cette modification. Le modifier, c’est refaire marche en arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre gravement l’avenir harmonieux de la nation », a-t-il tenu à rappeler.

    Ce n’est pas la première fois que la Conférence épiscopale se positionne. En juin, déjà, elle s’était dite opposée à tout changement fondamental de la Constitution. Cette fois-ci, l’Eglise catholique affirme non seulement que les menaces de modification deviennent de plus en plus précises mais décide d’aller plus loin.

    Elle suspend sa participation à un comité religieux pour suivre la préparation des élections aux côtés de la commission électorale. Par ailleurs, elle appelle tous les curés et les catéchistes du pays à véhiculer son message et à sensibiliser les chrétiens dans les églises pour qu’ils se mobilisent contre toute tentative de modification de l’article 220.

    L’Eglise catholique, qui était déjà un des premiers acteurs à critiquer le résultat des élections en 2011, tente cette fois d’agir en amont, sachant que la présidentielle doit se tenir dans deux ans, en 2016.

    ■ Réaction du gouvernement

    Le porte-parole du gouvernement congolais estime que la conférence épiscopale nationale du Congo fait un procès d’intention au pouvoir en place en répondant à des questions qui n’existent pas.

    RFI
  • Ebola en RDC: souche Zaïre confirmée, Kinshasa prêt à “trois mois” de lutte

    Ebola en RDC: souche Zaïre confirmée, Kinshasa prêt à “trois mois” de lutte

    Ebola en RDC: souche Zaïre confirmée, Kinshasa prêt à “trois mois” de lutte

    mar, 26/08/2014 – 11:08 — Franck Aossi

    Les autorités congolaises ont confirmé lundi que l’épidémie d’Ebola qui frappe une région reculée du nord-ouest de la République démocratique du Congo était liée à la souche locale (“Zaïre”) du virus et se préparent à un combat d’au mois trois mois contre la maladie.

    Il faudra attendre “trois mois pour déclarer la fin de l’épidémie”, a déclaré à Kinshasa le ministre de la Santé congolais, Felix Kabange Numbi, lors d’une conférence de presse destinée à rappeler à la population les mesures de prudence à observer vis-à-vis de la maladie et à l’inviter à ne pas paniquer.

    Face à l’épidémie d’Ebola qui frappe actuellement l’Afrique de l’Ouest, l’ONU a annoncé lundi que la lutte pourrait prendre six mois.

    felix_kabange_numbi1-La RDC a confirmé dimanche que 13 personnes avaient été tuées par Ebola dans un secteur du territoire de Boende, ville située à 800 km au nord-est de Kinshasa, dans la province de l’Equateur.

    Les examens approfondis de l’Institut national de la recherche biologique (INRB) ont permis de confirmer que la souche de la maladie en RDC est celle dite “Zaïre” (l’ancien nom de la RDC), particulièrement virulente à l’heure actuelle en Afrique de l’Ouest.

    Ces tests doivent néanmoins encore être confirmés par un laboratoire au Gabon.

    Les autorités congolaises insistent pour dire que l’apparition du virus en RDC n’est pas liée à l’épidémie qui frappe actuellement le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et le Nigeria, pays avec lesquels le Congo n’a aucune frontière commune.

    Selon le Dr Kabenge, 147 personnes ayant eu des contacts avec des malades en RDC étaient suivies mardi matin par les autorités sanitaires, contre 80 dimanche.

    Les autorités ont placé en quarantaine le secteur d’une centaine de kilomètres carrés dans lequel la maladie s’est déclarée. M. Kabange a également indiqué que le seuil d’alerte avait été encore élevé à tous le spoints d’entrée du pays.

    Le ministre de la Santé a également souhaité couper court à une rumeur selon laquelle le virus aurait été détecté à Kinshasa et à Mbandaka, capitale de l’Equateur. Il y a eu des personnes présentant de fortes fièvres mais “les tests sont revenus négatifs” à Ebola, a-t-il dit.

    AFP
  • Le pape François envisage un pontificat court et renoncera comme Benoît XVI

    Le pape François envisage un pontificat court et renoncera comme Benoît XVI

    pape-Le pape François a rencontré des représentants religieux avant une messe de réconciliation dans une cathédrale de Séoul, lundi. Crédits photo : Gregorio Borgia/AP
    Le Pape a répondu aux questions des journalistes dans l’avion du retour de la Corée. Une conférence de presse très instructive, dans laquelle il évoque sa personnalité et la façon dont il envisage son pontificat.
    De notre envoyé spécial à Séoul et à Rome
    Dans l’avion qui le ramenait de Corée, lundi, le pape François s’est entretenu pendant une heure avec les 72 journalistes de onze nationalités qui l’ont accompagné pendant son premier voyage en Asie. Les questions essentielles ont porté sur le principe d’une intervention en Irak,1 mais ce dialogue a aussi été l’occasion pour le Pape d’affirmer pour la troisième fois depuis son élection, il y a un an et demi, qu’il renoncera à sa charge dès lors qu’il sentira ne plus avoir les forces de l’accomplir. «Je ferai la même chose» a-t-il dit, en citant l’exemple de Benoît XVI. Et qu’il envisage, à 77 ans, un pontificat plutôt court: «Tout cela durera deux à trois ans.»
    Sur la question de la renonciation, il apparaît que l’idée devient de plus en plus claire dans son esprit. Évoquant la décision «noble, humble et courageuse» de son prédécesseur il a défendu le fait – «même si elle ne plaît pas aux théologiens» – que l’on s’habituera «aux papes émérites». Tout comme l’on s’est habitué aux «évêques émérites» qui étaient «des exceptions» il y a encore soixante-dix ans. Même «si la santé est bonne» a-t-il observé, «diminue avec un certain âge la capacité de bien gouverner car le corps se fatigue». Benoît XVI «a donc ouvert une porte qui est institutionnelle et qui n’est pas exceptionnelle».

    Sa popularité? «Au début, cela m’épouvantait un peu»

    François, qui aura 78 ans à la fin de l’année 2014, envisage plutôt un pontificat de quelques années seulement. C’est à l’occasion d’une question sur l’effet de sa popularité qu’il a fait cette confidence. Concernant son immense popularité, il a reconnu avoir été plutôt embarrassé au début du pontificat par les acclamations de la foule, «Francesco, Francesco» qu’il demandait de corriger par «Christo, Christo», mais il a désormais renoncé: «Je le vis plus naturellement qu’au début. Au début, cela m’épouvantait un peu» a-t-il observé, mais «je la vis [cette popularité] en remerciant le Seigneur que son peuple soit heureux. Espérant le meilleur pour le peuple de Dieu. Je la vis comme une générosité de ce peuple. Je la vis comme la présence du Seigneur au milieu de son peuple qui utilise l’évêque pour manifester tant de choses. Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés, à mes erreurs et pour “ne pas m’y croire”.» Non devi crederti, expression argentine que son père lui disait souvent et qui est une règle de vie chez lui, serait mieux traduite par: «pour ne pas me la jouer». «Parce que je sais que ça durera peu de temps. Deux ou trois ans. Et puis, pfff… vers la maison du Père.» Et François d’éclater de rire. Certains estiment que cette mention «deux ou trois ans» pourrait concerner le temps de sa popularité, au vu du contexte de sa réponse. Mais on sait par ailleurs que ce pape ne cache pas à ses proches qu’il se voit pape pour un temps assez bref. L’horizon des 80 ans pourrait être, de ce point de vue, une étape importante et elle pourrait expliquer le fait que François ne s’économise absolument pas. Sa santé fit donc l’objet d’une autre question.

    Sa santé? «Je dois être plus prudent»

    Il a alors répondu: «J’ai pris mes vacances comme je le fais d’habitude. À la maison. Parce qu’un jour j’ai lu un livre intéressant. Le titre était: Réjouis-toi d’être névrotique! Parce que j’ai quelques problèmes nerveux. Il faut bien les traiter, ces nerfs! Leur donner le maté [boisson typique argentine] chaque jour. Une des névroses, c’est que je suis trop attaché à la maison… La dernière fois que j’ai pris des vacances hors de Buenos Aires c’était avec la communauté jésuite en 1975! Mais je prends toujours des vacances. Je change simplement de rythme. Je lis des choses qui me plaisent, j’écoute de la musique. Je prie davantage. Cela me repose. En juillet et une partie d’août, j’ai fait cela. Cela va bien comme ça».
    Revenant toutefois sur le fait qu’il avait dû annuler à la dernière minute une visite pastorale à l’hôpital Gemelli en début d’été, il a reconnu que «10 minutes avant de partir, je n’en pouvais vraiment plus parce qu’il y avait eu des journées très chargées». Conclusion de ce bourreau de travail «je dois être plus prudent».

    «À Sainte-Marthe, je vis une vie normale de travail, de repos, de discussions.»

    Interrogé sur sa vie quotidienne au Vatican, il a expliqué sa philosophie avec une certaine résignation: «J’essaie d’être libre, il y a les rendez-vous de travail, de bureau. Et puis il y a la vie. La vie la plus normale que je puisse mener. J’aimerais pouvoir sortir, mais cela n’est pas possible, parce que si tu sors, les gens viennent à toi. Je ne peux donc pas. C’est une réalité. À Sainte-Marthe, je vis une vie normale de travail, de repos, de discussions.» On lui demande alors s’il se sent prisonnier, et il répond: «Non! Au début oui, mais maintenant non, des murs sont tombés. Par exemple celui de prendre l’ascenseur seul! Au début, le pape ne pouvait pas prendre l’ascenseur seul… tout cela est fini.»
    François a par ailleurs confirmé qu’il préparait une encyclique sur l’écologie, tout en évoquant la difficulté de cette matière en raison des nombreuses hypothèses scientifiques dans ce domaine «les unes sont certaines, les autres non» et la nécessité «d’être sûr pour un texte doctrinal».
    Quant à ses prochains voyages, le Pape a confirmé l’Albanie en septembre, le Sri Lanka et les Philippines en janvier 2015, les États-Unis – avec trois villes Philadelphie, Washington et New York avec les Nations unies – en septembre 2015. Et beaucoup d’invitations, dont le Mexique, l’Espagne, le Japon mais «rien n’est décidé»…

    «Le Saint-Siège a une véritable estime pour le peuple chinois»

    Et pourquoi pas la Chine? «Demain!» s’il y était invité. Il confirme là son grand intérêt et enthousiasme pour ce continent, mais à condition que «la liberté soit donnée à l’Église de faire son travail». Concluant: «Le Saint-Siège est toujours ouvert aux contacts. Toujours. Parce qu’il a une véritable estime pour le peuple chinois» et racontant qu’à l’aller vers la Corée il avait été très ému de se trouver dans le cockpit de l’Airbus d’Alitalia au moment où le pilote demandait l’autorisation de survoler le territoire chinois: «J’ai alors prié beaucoup pour ce peuple sage.»
    Enfin, à propos de l’échec apparent de la prière pour la paix qu’il avait organisé le 8 juin dernier au Vatican en présence des deux présidents israélien et palestinien, François a répondu: «La prière pour la paix n’a absolument pas été un échec! On doit prier. La paix est un don. Il faut dire à l’humanité que la voie de la négociation, du dialogue est importante, mais qu’il y a aussi la voie de la prière. Après, ce qui est arrivé est arrivé… Mais ceci est conjoncturel, alors que cette rencontre n’était pas conjoncturelle. Elle a représenté un pas fondamental. Aujourd’hui les fumées de la guerre et des bombes ne laissent pas voir la porte mais, depuis lors, elle est restée ouverte.»
    Lefigaro.frS