Tag: Trump

  • Flambée de maladie à coronavirus : Un record de décès et de nouveaux cas en 24 heures aux USA

    Flambée de maladie à coronavirus : Un record de décès et de nouveaux cas en 24 heures aux USA

    -La progression de la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis, pays du monde comptant le plus grand nombre de cas officiellement déclarés, a atteint samedi de nouveaux records, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.

    Les Etats-Unis ont connu, au cours des dernières 24 heures, 453 décès liés au Covid-19, un nouveau record qui porte le bilan dans le pays à 1.891 morts depuis le début de la pandémie.

    C’est moins qu’en Italie (10.023), Espagne (5.812), Chine (3.299) ou même France (2.317), selon le même comptage.

    Les Etats-Unis comptent pourtant depuis jeudi le plus grand nombre de cas officiellement déclarés dans le monde.

    L’université Johns Hopkins en dénombrait 115.547 samedi à 18H55 GMT, soit 21.309 nouveaux cas en une journée (+23%), là aussi un nouveau record.

    Devenu l’épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, l’Etat de New York, que le président Donald Trump a dit samedi envisager de placer en quarantaine, est de loin le plus concerné, avec plus de 50.000 cas à lui seul.

  • G7: le sommet de Biarritz s’achève sur une «déclaration» commune

    G7: le sommet de Biarritz s’achève sur une «déclaration» commune

    -Le sommet du G7 à Biarritz s’est achevé lundi par une « déclaration » d’une page portant sur le commerce et les crises internationales, non par le traditionnel communiqué final pré-négocié auquel la France a renoncé après la volte-face américaine du sommet de 2018.

    « Cette page-là je l’ai écrite moi-même, après les séquences de discussions, elle n’a pas été écrite avant, elle a été distribuée aux dirigeants et agréée par les dirigeants », a souligné lors de sa conférence de presse finale Emmanuel Macron, dont le pays préside cette année le G7. « Il y aura un suivi, nous allons mettre en place un suivi indépendant des engagements que nous avons pris » dans cette déclaration dans laquelle n’apparaît pas la question climatique, a-t-il ajouté.

    ♦ Sur l’Ukraine

    « La France et l’Allemagne organiseront un sommet en format Normandie dans les prochaines semaines afin d’obtenir des résultats concrets. » Pour Emmanuel Macron, les conditions sont réunies pour la tenue d’un sommet « utile » des chefs d’Etat et du gouvernement en format « Normandie » (France, Ukraine, Russie, Allemagne) en septembre pour tenter de résoudre le conflit ukrainien.

    « Il faut rester vigilants et humbles mais il me semble que par les discussions de ces dernières semaines, nous pouvons avoir de vraies avancées concrètes, j’espère qu’elle se feront pour certaines dès les prochains jours », a-t-il ajouté, citant la question des prisonniers, la ligne de front et la situation politique.

    La discussion entre les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 n’a toutefois pas permis de dégager un consensus sur le rétablissement du G8 avec la réintégration de la Russie – exclue en 2014 après l’annexion non reconnue par la communauté internationale.

    ♦ Sur le commerce mondial

    « Le G7 est attaché à un commerce mondial ouvert et juste et à la stabilité de l’économie mondiale. Le G7 demande aux ministres des Finances d’assurer un suivi de la situation de l’économie mondiale. » « Pour cela, le G7 veut changer en profondeur l’OMC afin d’être plus efficace dans la protection de la propriété intellectuelle, de régler plus rapidement les différends et d’éradiquer les pratiques commerciales déloyales. » « Le G7 s’engage à trouver un accord en 2020 pour simplifier les barrières réglementaires et moderniser la fiscalité
    internationale dans le cadre de l’OCDE
    . »

    ♦ Sur l’Iran

    « Nous partageons pleinement deux objectifs : faire en sorte que l’Iran ne puisse jamais se doter de l’arme nucléaire ; et favoriser la paix et la stabilité dans la région. »

    ♦ Sur la Libye

    « Nous soutenons une trêve en Libye qui puisse donner lieu à un cessez-le-feu durable. Nous considérons que seule une solution politique permettra d’assurer la stabilité de la Libye. » « Nous appelons de nos voeux une conférence internationale bien préparée associant toutes les parties prenantes et tous les acteurs régionaux concernés par ce conflit.  » « À cet égard, nous soutenons le travail des Nations unies et de l’Union africaine afin de mettre en place une conférence inter-libyenne. »

    ♦ Sur Hong Kong

    « Le G7 réaffirme l’existence et l’importance de la déclaration sino-britannique de 1984 sur Hong Kong et appelle à éviter les violences. »

  • «Pays de merde»: 78 anciens ambassadeurs américains en Afrique adressent une lettre à Donald Trump

    «Pays de merde»: 78 anciens ambassadeurs américains en Afrique adressent une lettre à Donald Trump

    – Les anciens diplomates ont appelé mardi le président américain à revoir ses propos sur l’Afrique, rappelant les “profonds liens” qu’entretient le continent avec les États-Unis.

    La polémique autour des propos de Donald Trump n’en finit plus de rebondir. 78 anciens ambassadeurs américains de 48 pays d’Afrique ont adressé, mardi 16 janvier, une lettre au président américain pour faire part de leur « profonde indignation » concernant ses déclarations.

    Au cours d’une réunion dans le Bureau ovale de la Maison Blanche jeudi 12 janvier, Donald Trump aurait, selon le New-York Times et le Washington Post, qui citent plusieurs sources anonymes, demandé « pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », faisant référence à plusieurs nations africaines, dont le Salvador et Haïti.

    Nous espérons que vous réévaluerez votre vision de l’Afrique

    Dans leur lettre, les anciens ambassadeurs rappellent que l’Afrique « a de profonds liens historiques avec les États-Unis ». « Les États-Unis sont plus en sécurité […] et mieux équipés pour résoudre les problèmes auxquels l’humanité est confrontée lorsque nous travaillons, écoutons et apprenons de nos partenaires africains », poursuit ce courrier.

    « Nous espérons que vous réévaluerez votre vision de l’Afrique, de ses citoyens et reconnaîtrez les importantes contributions que les Africains et les Africains-Américains ont fait et continuent à faire pour notre pays, notre histoire et les liens durables qui perdureront toujours entre l’Afrique et les États-Unis », concluent-ils.

    « Troublant », « raciste », « offensant »

    Cette réaction commune des anciens ambassadeurs est la dernière en date d’une longue liste. L’Union africaine (UA) a condamné le 12 janvier ces remarques « blessantes » et « dérangeantes ». Le président sénégalais Macky Sall s’est dit « choqué » par les propos du chef d’État américain.

    Du Sénégal à l’Algérie en passant par le Nigeria, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud, ils sont en tout 48 et représentent la quasi-totalité des pays du continent. Tous anciens ambassadeurs africains aux Etats-Unis, ils cosignent une lettre de protestation adressée à Donald Trump après ses propos lors d’une réunion sur l’immigration qualifiant les pays d’Afrique et Haïti de « pays de merde ».

    « Cher M. Le president, nous vous écrivons pour dire notre profonde inquiétude au sujet de vos récentes remarques sur les pays africains » écrivent-ils. « L’Afrique est un continent de grands talents humains, d’une beauté extraordinaire et de ressources naturelles sans pareilles » poursuit la lettre, « c’est aussi un continent avec des liens historiques profonds avec les Etats-Unis  ».

    Le texte rappelle les liens économiques entre Afrique et Etats-Unis mais aussi militaires et en termes de renseignement. Cet engagement mutuel est « vital pour nos intérêts nationaux  » expliquent les ex ambassadeurs « mais nous savons aussi que le monde est plus riche grâce à la contribution des Africains et notamment des Américains descendants d’Africains ».

    Et les 48 anciens ambassadeurs africains aux Etats Unis de conclure « nous espérons que vous allez réviser votre vision de l’Afrique et de ses citoyens et que vous reconnaitrez la contribution importante que les africains et les afro-américains ont apporté et continuent d’apporter à votre pays et à son histoire ».

     

  • «Pays de merde» : la grossièreté de Donald Trump suscite un tollé

    «Pays de merde» : la grossièreté de Donald Trump suscite un tollé

    -Jeudi, le président des États-Unis aurait qualifié Haïti, le Salvador et plusieurs nations africaines de «pays de merde». Une déclaration démentie mais qui a déclenché une indignation mondiale.

    «Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici?» Selon des sources concordantes, Donald Trump, grand habitué des phrases choc, aurait franchi une nouvelle étape langagière jeudi, lors d’une réunion à la Maison-Blanche. Ces propos viseraient particulièrement plusieurs États africains ainsi que le Salvador et Haïti, le président estimant que les États-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il avait rencontré la première ministre la veille.

     

    Pourquoi ne pas se laisser surprendre par un peu de nouveauté pour cet hiver ?

    Le milliardaire républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l’accord permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux États-Unis.

    Des «remarques scandaleuses, racistes et xénophobes»

    Les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir. Après une longue réunion d’urgence, les 54 ambassadeurs du groupe africain à l’ONU ont exigé des excuses et une «rétractation», condamnant des «remarques scandaleuses, racistes et xénophobes». Ils se sont déclarés préoccupés par la tendance «grandissante» de l’administration Trump «à dénigrer le continent et les gens de couleur». Le Sénégal et le Bostwana ont par ailleurs convoqué chacun l’ambassadeur américain. L’ONU a qualifié ces remarques de «choquantes et honteuses» et l’Union africaine de «blessantes» et «dérangeantes».

    Le gouvernement haïtien a dénoncé des propos «odieux et abjects» qui, s’ils étaient avérés, seraient à tous égards «inacceptables car ils refléteraient une vision simpliste et raciste». Le ministre cubain des Affaires étrangères a condamné «fermement» ces déclarations «racistes, dénigrantes, grossières, pleines de haine et de mépris», qui suscitent selon lui «l’indignation du peuple cubain». Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a appelé à la solidarité avec les nations «agressées» par Donald Trump. La Russie a jugé les propos du président américain «extrêmement négatifs».

    «Trump, président de merde»

    «#Trumppresidentdemerde». Ce matin, tout en sobriété, l’ancien ministre et actuel président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, a traité Donald Trump de «président de merde» sur Twitter. «C’est un cri du cœur, un cri de révolte après ce qu’il a dit sur les Haïtiens. J’ai envie qu’on dise dans le monde entier: “président de merde“, comme un cri de ralliement contre ce personnage humiliant et offensant», a insisté Jack Lang auprès de l’AFP.

    Aux États-Unis, l’ancien directeur du FBI James Comey a écrit sur Twitter: «La grandeur de ce pays et son génie viennent de sa diversité». Chelsea Clinton a rappelé que certains «immigrants du Salavdor, d’Haïti et d’Afrique ont aidé à construire notre pays». Mêmes échos chez son père, l’ancien président Bill Clinton, qui a souligné «les immenses contributions des immigrants d’Haïti et d’autres nations à l’Amérique», appelant au «respect et à la gratitude» pour «eux et leurs pays d’origine».

    «Enfin un président qui dit ce que nous pensons tous!»

    Parmi l’océan de critiques, certaines personnalités américaines ont félicité leur chef d’État. «Enfin un président qui dit ce que nous pensons tous!», a salué Marco Gutierrez, créateur du mouvement «Latinos for Trump». La blogueuse conservatrice Stacy Rush a estimé que ces critiques empêchaient les États-Unis de traiter les problèmes de fond. «Il est lamentable que notre pays, et notamment la presse généraliste, perde du temps sur le mot #shithole alors que nous avons de vrais problèmes qui doivent être traités», écrit-elle.

    Sans démentir le fond de ses propos, le président américain a déclaré vendredi qu’il n’avait pas utilisé l’expression «pays de merde». «Le langage que j’ai utilisé pendant la réunion était rude, mais ce ne sont pas les mots utilisés», a écrit Donald Trump sur Twitter, avant d’assurer dans un deuxième message qu’il n’avait «jamais dit quoi que ce soit de péjoratif sur les Haïtiens à part que Haïti est évidemment pays un pays très pauvre et sujet aux troubles. (…) J’ai une relation merveilleuse avec les Haïtiens».

    La Maison-Blanche a souligné que le chef d’État se battrait «toujours pour le peuple américain». «Comme d’autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s’assimilent à notre grande nation», a insisté un porte-parole de l’exécutif, Raj Shah, dans un communiqué.


    Lost in translation

    «Pays de merde», «pays de chiottes», «merdiers, «trous à rats», «trous paumés»… L’expression «shithole countries» n’a pas toujours été traduite de la même façon partout dans le monde, comme le souligne l’Agence France-Presse.

    » LIRE AUSSI – FLORILÈGE – Comment les médias ont traduit les «pays de merde» de Trump

    Si la presse francophone et espagnole s’est accordée sur «pays de merde», les médias grecs ont préféré «pays de chiotte» et les allemands «trous à rats» Le journal syndical russe Troud a choisi «trous à merde» et le Corriere della Sera italien utilise le terme «merdiers».

    Chine et Pays-Bas ont préféré éviter la grossièreté et parlent respectivement de «mauvais pays» et d’«arriérés». La palme de l’originalité revient à la presse serbe – qui évoque «l’endroit où les loups copulent» – et à l’agence taïwanaise CNA – qui cite «des pays où les oiseaux ne pondent pas d’œufs».

    Avec Le Figaro

  • Donald Trump promulgue la baisse des impôts adoptée par le Congrès

    Donald Trump promulgue la baisse des impôts adoptée par le Congrès

    -Le président américain a signé vendredi dans le Bureau ovale la loi sur la réforme fiscale, la promulguant ainsi le texte adopté la veille par les deux chambres du parlement des Etats-Unis réunies.

    Donald Trump a signé la loi dans le Bureau ovale, devant les photographes, avant de partir en vacances dans son club privé de Mar-a-Lago, en Floride.

    “Nous voulions attendre jusqu’au 7 ou 8 janvier pour une cérémonie formelle, mais toutes les télévisions se demandaient si j’allais tenir ma promesse et promulguer la loi avant Noël, donc j’ai tout de suite demandé qu’on la prépare”, a-t-il déclaré, assis derrière son bureau.

    “Une famille moyenne de quatre gagnant 75.000 dollars verra son impôt baisser de plus de 2.000 dollars”, a-t-il ajouté. “Ils commenceront à le voir en février.”

    La loi promulguée s’appliquera dès 2018.

    Le Congrès, à majorité républicaine, a définitivement adopté la loi mercredi.

    “La plus grande réforme de la fiscalité depuis une génération est désormais inscrite dans la loi”, s’est félicité le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, dans un communiqué. “Comme promis, les Américains commenceront l’année avec un nouveau code des impôts.”

    >> Lire aussi : La réforme fiscale passe, les bonus pleuvent dans des entreprises

    Le président américain a également promulgué un texte distinct de financement temporaire de l’Etat fédéral, jusqu’au 19 janvier, et qui a permis d’éviter une fermeture des administrations fédérales vendredi soir à minuit.

    Ce texte inclut aussi plus de quatre milliards de dollars pour l’achat de missiles et la construction d’une nouvelle base de missiles en Alaska.

    Avec AFP

  • L’auteur des mémoires de Trump prévoit sa démission

    L’auteur des mémoires de Trump prévoit sa démission

    -L’auteur des mémoires de Donald Trump, “The Art of the Deal” publié en 1987, pense que le milliardaire va démissionner de la présidence des Etats-Unis avant la fin de son mandat en 2021, peut-être même avant la fin de cette année.

    L’écrivain Tony Schwartz a affirmé sur Twitter que M. “Trump va démissionner” avant que les enquêteurs de l’affaire russe “ne lui laissent aucune alternative”.

    “L’encerclement progresse à une vitesse incroyable”, a poursuivi M. Schwartz dont l’ouvrage contribua à forger la réputation d’homme d’affaires astucieux de l’actuel président. “Trump va démissionner et déclarer victoire avant que Mueller et le Congrès ne lui laisse aucune alternative”.

    Il fait référence à l’enquête fédérale menée par le procureur spécial Robert Mueller et aux enquêtes menées par deux commissions parlementaires du Congrès des Etats-Unis sur l’ingérence de la Russie dans le processus électoral en 2016, sur des soupçons de collusion pendant la campagne entre des proches de M. Trump et des responsables russes ou encore sur des soupçons d’entrave à la justice de la part du président républicain.

    Dans un second tweet, M. Schwartz a estimé que “la présidence Trump était dans les faits terminée”, confiant qu’il serait “étonné s’il survit jusqu’à la fin de l’année”. “Le plus probable, c’est qu’il démissionnera d’ici l’automne, si ce n’est plus tôt”, dit-il.

    Pendant l’écriture de l’ouvrage qui est devenu un succès dès sa parution, il a passé dix-huit mois avec le magnat de l’immobilier. Le livre est resté 48 semaines sur la liste des best-sellers du New York Times et s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.

    L’auteur avait fait part de son aversion pour le milliardaire l’an dernier pendant la campagne électorale, estimant qu’il avait mis avec son livre “du rouge à lèvres sur un porc”.

    “Je ressens un profond sentiment de remords pour avoir contribué à présenter Trump d’une façon qui lui a attiré davantage d’attention et qui l’a rendu beaucoup plus intéressant qu’il ne l’est”, avait-il dit en juillet 2016.

    Avec AFP

  • Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

    -Donald J. Trump prête serment vendredi sur les marches du Capitole, au coeur de Washington, pour succéder à Barack Obama et devenir le 45e président des Etats-Unis, incroyable épilogue d’une campagne anti-élites qui a pris tout le monde à revers.

    A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, le magnat de l’immobilier s’apprête à prendre les rênes de la première puissance mondiale sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.

    Après une nuit à Blair House, résidence réservée aux hôtes de marque située en face de la Maison Blanche, Donald Trump et son épouse Melania devaient partager un thé avec Barack et Michelle Obama avant de se rendre ensemble au Capitole.

    Des centaines de milliers d’Américains, partisans enthousiastes et farouches opposants, sont attendus sur les larges pelouses du National Mall qui lui fait face. Trois de ses prédécesseurs – Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton – seront présents, ainsi qu’Hillary Clinton, son adversaire malheureuse.

    “Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis”: peu avant midi (17h00 GMT), l’homme d’affaires prêtera serment, comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.

    Il a choisi pour ce faire deux bibles: la sienne, qui lui a été offerte par sa mère en 1955, et celle d’Abraham Lincoln, sauveur de l’Union, également utilisée par Barack Obama il y a quatre ans.

    Après le temps de la campagne (17 mois) et celui de la transition (deux mois et demi), voici venu celui de l’exercice du pouvoir (quatre ans) pour cet ancien animateur d’une émission de téléréalité qui a promis de “rendre sa grandeur à l’Amérique” mais fait face à un pays fracturé, tant son style et ses propos, volontiers provocateurs, divisent.

    “Nous allons rassembler notre pays”, a-t-il promis jeudi.

    Des manifestations hostiles se sont déroulées jeudi soir à New York, avec des célébrités comme Robert de Niro accompagnant des milliers d’habitants, et vendredi matin à Manille devant l’ambassade américaine avec des centaines de Philippins. D’autres étaient attendues vendredi à Prague, Bruxelles, Berlin ou Londres.

    – Niveau d’impopularité record –

    Dans une journée chargée en rituels dont l’Amérique est friande, le 45e président de l’histoire américaine prononcera un discours d’investiture moins en forme de programme que de “vision”, assure son entourage.

    La cérémonie, qui sera suivie en direct à travers le monde, aura un goût de revanche pour l’homme d’affaires à la coiffure étonnante dont l’annonce de candidature avait été accueillie par des ricanements, chez les républicains comme chez les démocrates.

    Son équipe annonce pour le début de la semaine prochaine une série de décrets visant à défaire une partie du bilan de son prédécesseur démocrate (climat, immigration…) et à ébaucher le sien. Il pourrait en signer quelques-uns dès vendredi.

    La tâche s’annonce ardue pour l’auteur du best-seller “The Art of the Deal” qui a promis, avec un sens de la formule qui enchante ses partisans et consterne ses détracteurs, d’être “le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé”.

    La constitution de ses équipes a été difficile tant la victoire a pris le camp républicain par surprise. Du fonctionnement quotidien de la Maison Blanche, énorme administration, aux interactions avec les autres agences, les premières semaines pourraient être chaotiques.

    Et jamais depuis 40 ans un président américain n’avait pris le pouvoir avec un niveau d’impopularité aussi élevé.

    Par ailleurs, selon une étude du Pew Research Center publiée jeudi, 86% des Américains jugent que le pays est plus politiquement divisé que par le passé (ce chiffre était de 46% lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir en 2009).

    – Obama s’envole pour la Californie –

    Ceux qui espéraient que la fonction change l’homme ont été déçus.

    Grâce à Twitter, le septuagénaire continue de régler quotidiennement ses comptes avec ceux qui ont émis des critiques à son égard, de John Lewis, figure du mouvement des droits civiques, à l’actrice Meryl Streep, accusée d’être le “larbin” d’Hillary Clinton.

    “Il semble vouloir se battre contre tous les moulins à vent de la terre plutôt que de se concentrer sur le fait d’endosser le poste le plus important au monde”, a résumé d’une formule assassine le sénateur républicain John McCain, l’une des rares voix dissidentes au sein du Grand Old Party.

    Résultat, l’opposition démocrate fourbit ses armes, et des dizaines d’élus boycotteront la cérémonie, tandis que des manifestations sont également prévues vendredi et samedi.

    Sur la scène internationale, le bouillant promoteur immobilier a déjà décoché ses flèches à l’encontre de la Chine, de l’Otan ou encore de la chancelière allemande Angela Merkel.

    Or c’est sur ce front que son mandat à venir suscite les plus grandes interrogations. Les dirigeants de la planète s’interrogent sur la valeur exacte à accorder à ses déclarations quand les responsables qu’il a nommés – à la tête du département d’Etat ou du Pentagone – prennent des positions apparemment inverses, comme sur la Russie de Vladimir Poutine ou l’accord nucléaire iranien.

    Juste après la cérémonie, Barack Obama, 55 ans, s’envolera directement pour la Californie pour ses premières vacances en famille d’ex-président.

    Après huit années au pouvoir, le président démocrate qui a surmonté une crise économique et financière qui menaçait de tout emporter sur son passage a indiqué qu’il entendait rester à l’écart de la “mêlée” pour laisser son successeur gouverner.

    Mais il a aussi promis, lors de son ultime conférence de presse mercredi, de sortir du bois si “les valeurs fondamentales” de l’Amérique, de l’immigration à la liberté d’expression, étaient menacées.

    Avec AFP

  • En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    En plein discours, Trump se lâche sur un journaliste de CNN: “Vous, taisez-vous!”

    -Le président élu Donald Trump a laissé éclater sa colère mercredi contre les “fausses informations” diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou, tout en admettant le rôle de Vladimir Poutine dans les piratages du parti démocrate.

    Le républicain a tenu à réagir personnellement à la publication par le site Buzzfeed de 35 pages de notes alléguant de liens de longue date entre son entourage et le Kremlin. “Ce sont des fausses informations. C’est bidon. Ces choses ne se sont jamais passées”, a-t-il tonné.

    Selon ces documents, à l’authenticité incertaine, les services russes d’espionnage disposent également d’informations compromettantes (“kompromat”) compilées au fil des années, notamment sur des rencontres avec des prostituées de l’homme d’affaires à Moscou. Le Kremlin a nié l’existence d’un tel dossier.

    Visiblement furieux de la diffusion des allégations russes, il a volé dans les plumes du site Buzzfeed –“un tas d’ordures”– et d’un reporter de CNN, à qui il a refusé d’accorder une question. Dans la séquence de la video, on peut voir le moment où Donald Trump refuse d’entendre le journaliste en question (journaliste qui essaie de défendre son média face aux attaques du président élu) et auquel il demande même de se taire. “Ne soyez pas grossier ! Je ne vous donne pas la parole, vous vous taisez, vous donnez des fausses informations”.

     “Je pense que c’est scandaleux, scandaleux, que les agences de renseignements aient permis (la publication) d’une information qui s’est révélée être erronée et fausse”, a-t-il dit. “C’est le genre de choses que l’Allemagne nazie faisait”.
    lalibre