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  • Concevoir la lutte, la mener contre et face aux élites anglo-saxonnes au Congo-Kinshasa

    Concevoir la lutte, la mener contre et face aux élites anglo-saxonnes au Congo-Kinshasa

    -Pas dans l’avenir, pas demain ou après-demain, pas quand il sera possible de contrôler les rouages de l’État congolais, comme nous l’entendons souvent. Pour nous, attendre uniquement ce moment-là, celui de la réappropriation du pouvoir réel par les Congolais, sonne tardif, ce serait tard. Car, sans victoire préalable et arrachée contre des adversaires bien désignés, le contrôle de l’appareil étatique de l’État congolais demeurera une illusion, même lointaine. C’est simple. L’ennemi ou l’adversaire reste invaincu. En conséquence, il ne se laissera jamais faire comme il ne laissera rien faire. Nous avons un réel problème celui de nous désigner un ennemi commun. Et nous savons que ce n’est pas du tout aisé. Pascal Gauchon dans le dernier numéro de la revue Conflits écrit à ce propos : « Désigner l’ennemi, [ce qui est], le fondement de l’action politique, n’est pas si simple… [Pendant la période dite de la Guerre froide, nous avons souvent entendu les Russes, après Athènes, déclarer] : “Tout ce qui n’est pas avec nous est contre nous.” Ami ou ennemi, il faut choisir et en assumer toutes les conséquences », (Editorial revue Conflits, n°15). Sommes-nous assez impuissants pour assumer « toutes les conséquences » dans le cadre d’un choix délibéré d’un ennemi à présenter à notre peuple ?

     

    L’Occident sous la houlette des élites anglo-saxonnes n’est pas avec nous, nous les peuples identifiés congolais. Et il n’a jamais été avec nous. Il ne le sera jamais, non plus. Notre histoire relationnelle avec lui ne le démentirait pas du tout. L’Occident n’a jamais été dans notre camp et en notre faveur. Croire le contraire se serait se tromper abominablement et faussé les prémisses d’une lecture essentielle et au service de l’homme congolais. Puisqu’il en est ainsi, nous nous demandons pourquoi ne pas lui rendre la pareil. Plus de langue de bois en se rappelant l’avertissement de Franz fanon qui, dans son texte fétiche « La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ? », nous avait pourtant averti : « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité ». Les propos ci-dessus de Fanon resteront un leitmotiv qui sera souvent répété en vue de faciliter l’exercice de la controverse entre nous.

     

    Pour nous, la question qui se pose, et nous nous la posons nous-mêmes, consiste à savoir si c’était réellement possible, pour nous, c’est-à-dire la minorité qui a compris et qui se tient prête et s’expose en même temps à tous les sacrifices, de vaincre les élites anglo-saxonnes aujourd’hui, dans l’immédiat et au Congo-Kinshasa. Les Congolais ont inlassablement écrit que ce sera demain, après-demain, maïs il n’y aura jamais demain si le présent reste flou et ambiguë, hypothétique même. Pourquoi nous insistons sur l’immédiat et le présent ? Pourquoi nous disons qu’il faille les vaincre aujourd’hui ? C’est parce que nous ne les sous-estimons pas. Nous sommes bien conscients que tout ce qu’elles font et entreprennent, les élites anglo-saxonnes, obéit ou est fondé sur base d’un seul principe. Le Camerounais Mbo Bassong révèle que : « Le paradigme de l’Occident, [piloté par les élites anglosaxonnes], a pour but de contrôler la vélocité des autres et de les rendre en néant. […] Il est établi sur l’enjeu de la domination comme module d’être ». Alors, qu’est-ce que nous faisons dès lors que nous le savons ?
    Et puisque nous le savons et que nous sommes avertis, n’est-ce pas que c’est un avantage sur ces élites-adversaires ! Le fait même de le savoir devrait et doit impérativement nous amener à nous définir par rapport à elles. Les élites anglo-saxonnes nous traitent en adversaires. Même pas. Cheik Anta Diop avait trouvé la bonne formule : « Il faut savoir que l’adversaire vous tue intellectuellement, il vous tue moralement, avant de vous tuer physiquement. Mais c’est de cette manière que l’on a supprimé des groupes entiers. On vous nie en tant qu’être moral, on vous nie en tant qu’être culturel. On ferme les yeux, on ne voit pas les évidences. On compte sur votre complexe, sur votre aliénation, sur le conditionnement, les réflexes de subordination et sur tant de facteurs de ce genre. Et si nous ne savons pas nous émanciper d’une telle situation par nos propres moyens mais il n’y a pas de salut… nous menons et on mène contre nous le combat le plus violent. Plus violent même que celui qui a conduit à la disparition de certaines espèces. Et il faut justement que votre sagacité intellectuelle aille jusque-là », fin de citation.

    En un mot, c’est juste pour insister que nous n’existions pas, pas comme des peuples, passionnés de liberté et d’amour pour soi. C’est toujours les autres, oui ces Autres, qui parleraient en lieu et à notre place. Voilà pourquoi nous nous demandons comment des peuples qui n’ont pas droit à l’existence, qui ne seraient jamais rentrés comment peuples dans l’histoire de l’Occident pour l’Occident, des peuples à qui Donald Trump, et même lui, a trouvé bon à leur dire ce que lui, au nom de l’Amérique, pensait de l’Afrique. En plus, il le dit devant des supposés représentants africains assis pour l’écouter. Pour Donald Trump, son idée et son Afrique serait équivalente au Sida, à Ebola, à Boko Haram, aux terroristes, à la misère ; qu’elle était un continent où ses amis, des Américains, font des affaires, c’est-à-dire créent des guerres (comme affaires) et s’enrichissent. Bien que conscient de tous ces maux, Donald Trump invitait la misérable Afrique de combattre la Corée du Sud aux côtés de l’Amérique. Nous ne voyons toujours pas comment ces peuples puissent parler en toute tranquillité de « présidence », de « partis politiques », de la question relative au « pouvoir » au lieu d’inventer un modèle de lutte pour dire basta, assez. Ceux qui tiennent ce type de discours seraient-ils conscients de l’état avancé de leur aliénation ?

     

    Hô Chî Minh et ses amis, et nous pouvons encore en citer d’autres, le cas de Castro, de son frère et de Che qui, par le passé, s’étaient retrouvés dans la même situation que nous aujourd’hui, n’ont jamais cherché à contrôler les institutions du Vietnam qui étaient sous contrôle de l’adversaire. Avant tout, ils ont cherché à se déterminer par rapport aux autres, à leurs adversaires. Comment considérer les élites anglo-saxonnes en face de nous ? Elles nous traitent sauvagement en ennemis et adversaires, Pourquoi nous ne nous comporteront ainsi face à eux ? La minorité vietnamienne sous la brave de direction de Hô Chi Minh a imposé, et non de gaité de cœur, une guerre à son peuple. Elle l’a fait au nom du Vietnam pour des vietnamiennes et Vietnamiens. Ensuite, elle a imposé la même guerre aux élites dominantes que les congolais par complexe d’infériorité et séduction dénomment les « puissances » du monde. Non, la forme actuelle de la lutte n’est pas appropriée à la nature du combat qui nous est imposée. Et ici, nous tenons à souligner que notre présent discours ne s’adresse pas aux thuriféraires nègres de l’Occident et autres « nègres de maison ». C’est parce que le temps est venu pour que chacun apprenne à se mirer, à se regarder en face ainsi qu’à assumer sa véritable identité. Qui est-il pour le Congo-Kinshasa ?

     

    Pour nous le Congo-Kinshasa et son peuple, et nous n’avons pas d’amies et amis, car notre seule fraternité repose uniquement sur le Congo comme fondement. Ce texte s’adresse à tous ceux qui croient en la lutte comme redéfinition de notre identité, et aussi en la capacité du dépassement de l’homme congolais. Nous évoquons notre ami, l’écrivain et journaliste Serbo -suisse, Slobodan Despot, auteur du Le Miel, qui écrit notamment dans Antipress N° 97 du dimanche 8 octobre dernier : « La clef de toute souveraineté réside en l’individu et dans les ressources de son esprit. Et qu’a contrario, le désert des esprits rend futile toute tentative de résistance collective ». Justement pour nous inviter à puiser en nous toutes les ressources nécessaires à la lutte.

     

    Souvent, quand il nous arrive d’affirmer que nous, comme peuples du Congo, avons affaire aux élites anglo-saxonnes au Congo-Kinshasa, certains parmi nous croient nous apporter une contradiction en nous jetant narquoisement sur la figure le slogan selon lequel nous aurions de sérieux problèmes avec les USA. Effectivement, il y a un sérieux problème. Ce n’est pas l’homme politique français, qui est en même temps médecin et auteur, Bernard Debré, qui plus est un occidental, qui nous le contredira. En 1998, juste une année après le 17 mai1997, il publia « Le retour du Mwami, la vraie histoire des génocides rwandais ». Bernard Debré dans son livre informe ses lecteurs que des militaires américains furent tués au Kivu pendant la guerre de l’AFDL de 1997. Sauf que nous nous demandons comment serait-il possible quand le Congo-Kinshasa n’a jamais été officiellement en guerre contre les USA. Alors qui peut nous répondre, qui peut dire aux Congolais, leur apporter une explication plausible pourquoi des militaires américains sont morts au Congo ? Qu’est-ce qu’ils faisaient à l’est du Congo ? Ils s’exposaient en première ligne en se faisant passer pour le Rwanda ? Pour appuyer ce qui vient d’être dit, nous citons in extenso Debré : « D’ailleurs, pendant la guerre qui va bientôt éclater, des militaires américains seront tués. Leurs corps seront rapatriés discrètement grâce au concours des troupes françaises stationnées dans la région », (Debré, 1998 : 162). Si seulement c’est clair, et c’est tout à fait limpide, les militaires américains furent tués par des Congolais, des militaires de la DSP de Mobutu qui au début défendaient valablement les frontières de leur pays.  Le cynisme de l’Occident qui attaque un pays, lui impose une guerre alors que les élites compradores de ce pays ont toujours servi et loyalement la CIA et l’Occident. Mobutu n’avait-il pas obéi au doit à son Amérique ? Mais qui se souvient de sa phrase à Bill Richardson : « C’est comme ça que vous me remerciez après tous les loyaux services que je vous ai rendus ? ». Les nouveaux recrus de l’Occident qui font Paris, Bruxelles, USA, Washington, New York, et jamais Russie et Chine, pour ne citer que ces deux cas, refusent de croire à cette lapalissade. Ils n’apprennent et surtout ne veulent rien apprendre de leurs nouveaux « amis » (sic !)

     

    Aujourd’hui, les Anglo-saxons se livrent la guerre entre eux. The Guardian, un journal britannique, qui publie en outre en anglais, sous la plume de Long road, a diffussé sur son site un extrait du livre « America, Uganda and the War on Terror » published by Columbia Global Reports », dans lequel, les auteurs de l’article, anglophones par excellence, dénoncent le rôle de l’Amérique dans le génocide au Rwanda et au-delà, dans tout ce qui se passe au Congo-Kinshasa. L’article de The Guardian a pour titre « America’s secret role in the Rwandan genocide ». Les États-Unis impliqués dans le génocide rwandais. Et il y est clairement affirmé que « Le FPR de Paul Kagamé, soutenu par la CIA …Paul Kagamé, ancien élève de l’École de guerre de Fort Leavenworth (Kansas) soutenu par le clan Clinton et notamment par Madeleine Albright depuis toujours ». Dire que les USA sont supposés être un État démocratique. Où serait alors passée cette démocratie à l’américaine, tant vantée quand quelques individus, et non les institutions supposées démocratiques américaines, décident à titre individuel de soutenir et provoquer des guerres sans toutefois que la démocratie à l’américaine ne s’en offusquât ou exigeât des justifications à leurs citoyens. Où seraient en outre passés tous ces Congolais qui, au nom de leur « affection » pour le modèle américain, ont toujours vendu des mensonges aux masses populaires congolaises ? L’article The Guardian cite un autre français, le colonel Jacques Hogard. A l’époque, l’homme dirigeait un des trois groupements de l’Opération Turquoise qui dépose son témoignage qui accuse les USA de soutien au Rwanda pour signer son retour en Afrique. Pour leur retour en Afrique centrale, dans les Grands Lacs, la canaille anglo-saxonne fait payer cher aux Congolais. D’abord par humiliation, en nous faisant gérer par leurs mercenaires rwandais. Ensuite, par un autre génocide, congolais cette fois-ci. Les Anglais qui dénoncent les Américains sans se dénoncer eux-mêmes. Des Français qui combattent les Américains. Ils se battent entre eux et pour leurs intérêts. Allons-nous les regarder faire, observer leur combat, le laisser se battre entre eux, s’affronter sur le terrain au Congo-Kinshasa sans que les peuples du Congo puissent avoir et placer leur mot à dire. De manière forte, et pour qu’il soit définitivement entendu, nous disons ce que nous avons à dire. Georges Clemenceau disait, n’en déplaise à tous les mendiants congolais et autres sans position qui courent les rues de New York, Paris et Washington pour quémander de la pitié, “Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.”

     

    Nous terminons par la phrase suivante d’Allende : « L’histoire est avec nous ».

     

    Likambo oyo eza nde likambo ya mabele.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Monsengwo, Marcel Utembi et l’Eglise catholique congolaise en guerre déclarée contre le Paul Kagamé ?

    Monsengwo, Marcel Utembi et l’Eglise catholique congolaise en guerre déclarée contre le Paul Kagamé ?

    -Le Lobby de l’Église catholique aurait-il finalement eu raison du lobby rwandais aux USA ? Cela en a l’air quand on la voit au four et au moulin à Kinshasa en train de tout remuer. Tenter de tout contrôler et régenter. On peut bien se poser toutes ces questions sans s’opposer à la démarche de l’Eglise si seulement si, politiquement parlant, son intention initiale, en tant congolais, parce que son leadership est congolais, elle tente de ravir la direction du Congo et aux politiques congolais, les zouaves au service de Paul Kagamé et à ce dernier à qui l’Occident avait jusque-là confié, en remplacement de Mobutu, la gestion des Grands Lacs et par ricochet celle du Congo.

    Pour les Congolais qui savent à peine lire l’Histoire, ils ne regardent plus que ce que certains d’entre eux appellent déjà les accords « défunts » de la CENCO. Alors que le véritable combat semble être ailleurs. Il opposerait une église catholique congolaise contre Paul Kagamé. Je voudrais y croire bien que cela serait encore de l’ordre de l’invraisemblable. Monsengwo contre Paul Kagamé pour le contrôle de la RD-Congo.

    À Cuba, lors de l’invasion de la Baie des cochons en avril 1961, qui a été préparée par les USA, les Américains envoyèrent des prêtres catholiques en première ligne pour attaquer Cuba. C’est ce que José Buajasan Baragui, l’un des compagnons de Fidel Castro, déclare dans la vidéo que vous trouverez à l’adresse suivante //youtube.com/watch?v=HvuAEjpfqh8, (à partir de la minute 02 :02 à 02 :32).  Il y déclare notamment que : « Ici à Cuba, toutes les organisations contre-révolutionnaires étaient dirigées par des éléments de l’Église Catholique. Durant l’invasion de Giron (Baie des cochons), trois prêtres sont venus en première ligne : Ismaël de Lubo, Laceras et le jésuite Thomas Macho. C’étaient des croisés qui venaient libérer Cuba du communisme ».

    Voilà qui nous fait dire que, compte tenu des liens séculaires qui unissent les deux alliés de tout le temps, à savoir l’Eglise Catholique, comme institution, et les USA, ces derniers auraient finalement fait le choix de confier la gestion et le contrôle du Congo-Kinshasa à l’Eglise Catholique du Congo dont le président actuel est Marcel Utembi. Serait-il une situation définitive ou Paul Kagamé et Museveni vont devoir répliquer ?  La situation du Congo est floue parce que ce que l’Église catholique fait est un coup d’État contre des institutions auxquelles elle avait elle-même donné son quitus. Un coup d’État ou l’Eglise catholique romaine de Kinshasa tente de ramasser un pouvoir-os qui selon son propre calendrier est décédé. Le pouvoir-os est dans la rue. Les maîtres du Congo auraient-ils souhaité faire gouverner le Congo par son allié de tout le temps, par la religion qui pourrait à la longue ramollir un peuple qui ne supporte plus sa domination et humiliation. On a des sentiments mitigés parce qu’on ne serait toujours pas sorti de l’auberge. Sauf que le peuple du Congo serait passé de la soumission du second degré à la celle du premier degré. La première, à savoir la soumission au second degré, consistait à se plier sous l’autorité d’un intermédiaire africain, le Rwanda, qui s’interposait entre le maitre, c’est-à-dire le véritable patron du Congo et le peuple du Congo.  Tandis que la soumission au premier degré est la domination du Congolais par un « Kapita » médaillé congolais, qui, lui, reçoit directement des instructions du maître dont il serait le double ou la copie sur le terrain Congo

    Et si l’Eglise Catholique Romaine congolaise y parvenait, ce serait alors à quel prix ? Comment l’Eglise aurait-elle négocié la gestion des représentants du Rwanda au Congo-Kinshasa ? Devront-ils se maintenir à la tête du pays ou ils vont, comme ils aiment se faire appeler congolais, faire comme tous les autres, c’est-à-dire se mettre au rang et cesser de revendiquer et d’humilier par des armes le peuple congolais bon chrétien et catholique qui les a accueillis à bras ouvert au Congo ? Tout ce qui se dit dans ce texte est loin d’être une affirmation : j’en fais un papier pour m’interroger à haute voix. Et si ce n’est pas le cas, attirer à la fois l’attention et de l’Eglise Catholique et de Paul Kagamé pour qu’un conflit puisse éclater et pousser le Congo à la bataille finale. .

    Mon propos de ce jour ne devrait s’interpréter comme un quelconque soutien ou adhésion au cinéma dit accords de la CENCO. Je tente de comprendre le jeu politique de l’Eglise Catholique qui en devenant Calife au Congo gouverne la canaille politique congolaise.  Voilà ce qui m’intéresse. Ce qui voudrait que désormais pour faire la politique il faudra passer par l’Église. La religion et l’Eglise comme actrice politique majeure et de premier rang au Congo. Des politiques ayant échoué, l’Eglise reprend son règne comme au bon vieux temps de Léopold II.

    Que conclure ? Avec la soumission au premier degré, on peut encore espérer, à force de sacrifice et de travail, affronter directement le maître un jour. Mais avant d’y arriver, il faudra d’abord se libérer de l’emprise de la religion. Puisque le contrôle des masses par la religion est encore plus inquiétant que par la politique. Une fois que les consciences sont habitées, les hommes deviennent incapables de dissocier le séculier et l’intemporel.  Surtout quand notre passé avec la même religion invite à la vigilance. La religion vient-elle attendrir un peuple qui par sa colère exprimée ne tolère plus sa supporte plus son état d’esclavage. N’était-ce pas avec elle que le colonialisme a eu raison de notre résistance du moment qu’elle nous demandait de tendre la seconde joue pour mériter du royaume des cieux ? Le maître serait-il à genoux ? Est-ce la raison pour laquelle il tente de nouveau par la religion d’arracher notre allégeance, celle d’un peuple qui a grandi, qui est devenu adulte et mûr et qui, par Likambo ya mbele, a décidé de s’autogouverner ? Nous autres, nous sommes prêts pour la bataille.

    « La liberté, soutient José Marti, est le droit des peuples à agir librement, de penser et de parler sans hypocrisie ». Moi, j’ai dit mon mot.

     

    Likambo ya mabele, ezali likambo ya makila

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
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  • Les raisons d’une lutte noble pour un Congo-Kinshasa de nos rêves

    Les raisons d’une lutte noble pour un Congo-Kinshasa de nos rêves

    tshiyoyoDepuis la nuit des temps, l’histoire qui se joue et se raconte au Congo-Kinshasa a toujours été celle conçue et initiée par d’autres peuples que par des Congolais eux-mêmes. De l’homme congolais, jamais il n’a été question en tant quesujetsouverain et acteurayant constamment à l’esprit la poursuite de son propre dessein. Le Congolais se laisse entrevoir comme un simple gadget, un personnage-objet qui est repris, mais sans tenir compte de sa présence, dans un projet d’un ailleurs à la fois lointain et hostile à l’affirmation d’une identité congolaise. C’est le tout premier écueil barre la route de l’existence d’un soi responsable et autonome. Voilà qui explique le fait que l’on parlât abondamment, et par des Congolais eux-mêmes aussi, de la Belgique au Congo, de la France, de l’Amérique, du Royaume-Uni. Et aujourd’hui encorede l’Allemagne, avec son retour sur la scène internationale ; et du Rwanda de Paul Kagamé. Toutes ces forces réunies et opposées à l’idée d’un Congo souverain ont récemment invité les peuples du Congo-Kinshasa à partager ce qu’elles considèrent comme étant leur richesse nationale avec leurs voisins nommément cités, tels que le Rwanda et l’Ouganda. Dans le cas contraire, le Congo, comme un ensemble de peuples ayant un passé et une histoire communs faisant d’eux une nation à protéger et ayant des intérêts à défendre, serait menacé de disparition.. Cependant, les tenants de ce discours, les Anglo-saxons et leurs alliés, ont manqué de préciserque le Congo-Kinshasa n’a jamais disposé d’une richesse économique ou naturelle qui lui fût propre.Du moment qu’il demeure occupé, et ce, depuis Berlin 1885.Aussi longtemps que des Congolais refuseront ou feront semblant de regarder en face les causes des maux dont ils souffrent, tout ce qui sera entrepris comme tentative de solution ne conduira nulle part. Ils tourneront en rond en perdant inutilement du temps à cause de leur mauvaise lecture de situation à l’origine de leur misère.

     

    On ne saura nous accuser de déresponsabiliser l’homme congolais en arguant que nous faisons reposer la responsabilité de ses maux uniquement sur l’Autre. Cela serait une faire preuve de cécité et d’ignorance vis-à-vis de la façon dont opère le processus d’aliénation et de ses effets sur l’homme aliéné.Le Congolais ne vit pas isolé et seul dans un enclos. L’échec de sa rencontre avec l’Autre, celui qui l’a vaincu, a laissé de nombreuses séquelles dans sa vie. Cette malencontre a instauré un rapport de dominant à dominé. Et jusqu’à ce jour, il n’a pas changé de nature. Sinon, comment se l’expliquer et dans des termes plus clairs, le fait que des Belges, des Français, des Anglo-saxons ainsi que leurs alliés s’empressassent de parler en lieu et place de l’homme congolais quand il s’agit du Congo ?Pourquoi ce que Londres, Paris, Bruxelles, Washington, Bonn et leurs médias dominants tels que RFI, BBC, CNN….disent sur le Congo serait plus important et plus crédible que ce que dit le Congolais lui-même ?Souvent, nous entendons des Congolais clamer à haute voix : “L’Amérique a dit ceci ; la France a dit cela. Ou encore l’Allemagne et Louis Michel auraient déclaré ceci”.Dans l’imaginaire de ces compatriotes, les dirigeants des pays susmentionnés passeraient pour les mieux informés et les mieux outillés quand il faut traiter des questions relevant du désir de l’homme congolais. Et à force de violer son imaginaire, ils lui privent de son droit naturel à la parole. Et à force de tout mettre dans sa bouche, ils lui privent de son droit naturel à la parole. Alors, le Congolais serait toujours ce grand nègre et bon enfant, qui ne sauraitporter seul sa pensée ? Bon nombre d’entre nous trouvent un malin plaisir à réciter des slogans qui contredisent notre statut du dominé. Actuellement, c’est tout faux de faire croire que les peuples congolais désirent des élections, libres ou pas, alors que l’état du pays recommande à notre peuple d’assumer son destin historique.Mais qui a dit, et à qui, que des Congolais souhaiteraient dialoguer entre eux, en lui indiquant même la forme du dialogue en question ? D’un côté, on dit aux peuples congolais que des « facilitateurs internationaux ont décidé du départ de « Joseph Kabila ». Et de l’autre, ces derniers imposent et renouvellent leur soutien à Eden Kodjo qui bataille pour le maintien de « Joseph Kabila » alors qu’il est censé quitter le pouvoir. L’inquiétante prise en charge de l’homme congolais par l’Autre l’étrangle, le bâillonne et le tue. Et son cri de vivre comme un être pensant et créateur de son environnement reste inaudible. Ainsi corrompu de l’intérieur, le Congolais rejette son identité. Il refuse de reconnaître son état de dépendance, son état de dominé, avant d’amorcer le combat d’être par lui-même.L’homme congolais, et plus particulièrement celui qui se targue d’être son politique,est tout ce qu’il y a de plus faux. Tout est faux en lui. En effet, c’est le double de son maître, le perroquet par excellence qui embrasse la démocratie, l’état de droit, qui fonde des partis politiques, mais sans se demander si l’état actuel de la nation exige l’unité ou la division que le multipartisme instaure. La démocratie dans un État sous occupation affaiblit l’idée de la nation car c’est à travers elle que l’ennemi passe en vue de d’opposer les uns contre les autres. Ce faisant, il contrôle ses proies.

     

    Deuxième écueil, c’est la prise en charge du nègre congolais. De quoi tout ce beau monde parle quand il lui arrive d’aborderle cas du Congo-Kinshasa dans ses rencontres et autres messes du même genre ?Il est plus question du cuivre, de l’uranium, de l’or, du diamant, du coltan, du pétrole, des eaux, mais jamais de l’homme congolais qui, pour nous, reste la seule et uniqueressource fondamentale et sans laquelle toutes les autres envies et convoitises secondaires perdent leur sens. L’astuce a été trouvé pour caresser le Congolais dans le sens du poil. Il est flatté d’entendre son maître déclaré, et ce à travers presque tous les manuels scolaires et académiques,ainsi que dans toute la presse que « Le Congo est un pays riche. Et à ce sujet, la formule consacrée est suivante : le Congo est un scandale géologique ». Alors, une fois que ce venin est inoculé, il paralyse la capacité du Congolais de penser par lui-même. Il se contente de répéter des mots creux et vides de sens débités par son maître et ses médias. Incapable d’une certaine élévation d’esprit, la fausse élite congolaise entonne à son tour le même refrain en ignorant la vertu soporifique de cette musique. Elle endort juste pour justifier la mainmise du maître sur des « richesses » que des Congolais, déclarés incompétents, ne sauraient transformer en leur avantage. D’où l’exploitation de l’homme congolais, son instrumentalisation, sa course folle derrière une notion insensée de développement ficelée par son maître.Les massacres des peuples, des populations, s’enchaînent dans le but d’effacer l’être, d’exclure le Congolais de sa terre, de le vider de son essence. Rappelons que les Congolais sont tués non pas parce que l’Autre voudrait prendre son coltan ; mais parce qu’il le méprise. Ce n’est pas le coltan. Non. C’est l’instinct de domination, le mépris, le racisme et la cupidité qui expliquent les crimes commis contre les Congolais.

     

    Lumumba est mort pour une certaine d’idée du Congo. Sa mort, comme celle de Gandhi en Inde, devrait servir à asseoir l’identitécongolaise. Il avait foi en l’homme congolais, en l’homme noir. C’est ce qui lui a fait dire, en s’adressant aux colons, qu’il leur suffisait de laisser l’homme noir libre pour que ce dernier montrât son génie à la face du monde. Mais personne ne le laissera libre si la liberté n’est pas inscrite comme une composante de ses gènes.L’environnement international qui change avec l’avènement de la Chine, de l’Inde, de la Russie et le déclin de l’Occident comme puissance doit faire rêver notre jeunesse et nous donner la possibilité de nous affirmer comme peuple et comme culture.

     

    Moi, je vous apporte du feu pour brûler la baraque. Ensemble, on la reconstruira aprèspar nos propres efforts.

     

    Likambooyoezalikamboyamabele…Likamboyamabele, likamboya makila.

     

     

    Mufoncol Tshiyoyo

    Génération Lumumba 1961

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
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  • Paul Kagamé affecte cinq généraux de l’armée rwandaises à la tête des villes suivantes Ituri, Beni, Butembo, Goma et Kanyabayonga à l’est du Congo-Kinshasa

    Paul Kagamé affecte cinq généraux de l’armée rwandaises à la tête des villes suivantes Ituri, Beni, Butembo, Goma et Kanyabayonga à l’est du Congo-Kinshasa

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    -Pendant que la distraction se poursuit dans la ville de Kinshasa où des Congolais tout à fait « normaux » vaquent à leurs occupations, et comme si rien de grave ne se passait dans ce pays , notamment dans la ville de Beni où plus de 100 habitants ont perdu leur vie dans un massacre prétendument attribué aux Djihadistes, et au Kasaï central où la soldatesque à la solde du régime a assassiné le vaillant chef coutumier Kamwina Nsapu dont le péché fut d’avoir dénoncé l’occupation de la terre de ses ancêtres par des forces rwandaises, Paul Kagamé poursuit son bout de chemin Il travaille d’arrache-pied chaque qui passe vers la matérialisation de son projet de création de la république du volcan sur les cendres du Kivu.

     

    De sources concordantes à l’est du Congo-Kinshasa, il nous revient que Paul Kagamé a installé cinq généraux de l’armée régulière du Rwanda à la tête des villes de l’est du Congo-Kinshasa, à savoir, le général Tango Fort à Butembo, le général Tito Bizuri à Ituri, le général Mubirizi à Beni, le général Gahizi à Goma et enfin le général Bisamaza à Kanyabayonga.

     

    Et nous apprenons au même moment que le sieur Keroch, de nationalité belge, résidant dans la commune de Limeté à Kinshasa, serait chargé de fomenter des troubles dans la ville d’Uvira et les attribués par la suite aux terroristes. La population congolaise se souvient encore, et ce dans la même région, des évènements de triste mémoire qui furent exécutés sous les ordres de Bob Denard et de Jean Schramme. Comme quoi, l’histoire est un éternellement recommencement à l’est du Congo. Certes que l’on peut savoir quand et où elle commence mais jamais là où et comment elle finira.

     

    Mais tout se planifie et se prépare alors que, dans la région, il existe juste près de Kigali une base militaire américaine. Dans un article qui date de 2008 et intitulé « Le Conseil des droits de l’homme décide d’enquêter sur les causes de la guerre au Congo », le site Voltairenet qui le publie y signale notamment que « AFRICOM a été développé et une importante ambassade a été créée à Goma, dans l’Est de la RDC. Selon des sources congolaises, les États-Unis ont installé au Rwanda, près de la frontière avec la province du Kivu, une base militaire construite par la firme Halliburton. C’est à peu près à ce moment-là que les conflits ont éclaté, et pas uniquement dans l’Est du Congo. On a également monté en épingle dans les médias la question de la piraterie au large de la Somalie afin de justifier une intervention militaire de l’UE et des USA après qu’on eut essayé, deux ans auparavant, d’écarter ceux qui, en Somalie, luttaient véritablement contre les pirates », fin de citation. Comment expliquer que des terroristes peuvent s’aventurer juste à côté où une base militaire américaine, et ce avec drones, opèrent. Et qui faut quoi à l’est du Congo-Kinshasa ? Qui est qui ? C’est dans cette ambiance que Jeune Afrique annonce la visite de John Kerry au Kenya et au Nigeria, un séjour qui est placé sous le signe de la lutte antiterroriste. Ah bon, les terroristes apparaissent au Congo juste en 2016 ?

     

    Divide et impera

    Les réactions contre les crimes du régime à Beni ne furent enregistrées que dans la région même, notamment à Butembo et à Beni. Et presque rien de la même ampleur à Goma, à Mbandaka, rien du tout à Kananga, à Manono, à Matadi, à Kikwit, etc. Et par ce comportement à déplorer, le peuple congolais envoie un mauvais signal aux Anglo-Saxons et à leurs agents dans la région qui tiennent mordicus à l’exécution de leur projet de balkanisation du Congo. Cette façon d’agir de la part de notre peuple peut signifier que, contrairement à ce qui se raconte, le peuple congolais ne serait pas assez prêt pour sa propre libération comme la majorité la réclamerait. Et notre crainte est de voir triompher l’adversaire en divisant de plus en plus la population congolaise. Le régime assassine Kamwina Nsapu. Et il n’y a aucune réaction dans le pays sauf que les concernés, les proches de la victime, qui en cherchant à s’approprier son meurtre, tombent dans le jeu du régime qui consiste à diviser, ce pour mieux régner. Donc, à chacun ses malheurs au détriment de l’esprit de la nation, de la solidarité nationale et de l’idée triomphante de la patrie. Et si chaque groupe devrait manifester ainsi et à part quand la canaille le frappe, Paul Kagamé risque de comprendre que tout lui est permis au Kivu dès lors que les Kinois, les katangais et autres ne s’en montrent pas préoccupés. Rien ne saura changer dans ce pays si c’est à ce rythme que le peuple réagit. C’est au leadership que nous sommes d’éveiller le peuple, d’inventer la lutte nationale, de la construire morceau par morceau et de l’orienter.

     

    Likambo oyo eza likambo ya mabele…Likambo ya mabele, likambo ya makila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

  • Le triangle de la mort pour le Congo-Kinshasa 

    Le triangle de la mort pour le Congo-Kinshasa 

    Mufoncol-Tshiyoyo-Le triangle de la mort ou de destruction du Congo-Kinshasa comprend trois principales ligues, dont le modus operandi, à l’intérieur de chaque bloc, diffère de celui d’une compétition sportive normale. En effet, dans une concurrence sportive, les différents protagonistes sur le terrain du jeu jouent d’abord à l’affrontement. Et ce n’est que par la suite, après une dispute bien engagée entre des équipes opposées aux unes et aux autres, et lesquelles, selon les règles du jeu bien avant définies, essayent de gagner des points en vue de remporter chacune le tournoi en empochant le prix ou le trophée pour lequel elles concouraient. Mais au Congo-Kinshasa, tout fonctionne à l’envers, car ce genre de compétitivité qui se solde soit par un vainqueur, soit par un vaincu n’est pas à l’ordre du jour. Sur le terrain de jeu, au Congo-Kinshasa, l’antagonisme et son corollaire la victoire ou la défaite sont carrément absents et exclus entre les pièces sur l’échiquier. On peut en déduire que par l’absence d’un règlement établi et respecté, le Congo-Kinshasa va droit à sa disparition, voire à la mort. C’est le triomphe de la loi de la jungle.

     

    Ligue 1 « L1 » : Les grandes puissances, l’ONU (la MONUSCO)

     

    Au niveau de la ligue première ou « L1 » du triangle de la mort opèrent les États-nations qui s’imposent au reste du monde comme des superpuissances à qui la divinité ou les divins auraient confié la « gouvernance » de l’Humanité. Parmi ces nations se placent au premier rang notamment les deux États anglo-saxons : les USA et la Grande-Bretagne. Ces deux nations agissent de concert, en parfaite assonance d’intérêts raciaux et nationaux sous lesquels ils se drapent et au nom desquels ils se meuvent sur l’échiquier. Cependant, ils ne sont pas les seuls à figurer sur cette liste. Il y a aussi la Chine de Xi Jinping, la France, la Russie de Poutine, l’Allemagne d’Angela Merkel et le Canada. Et bien que formant un ensemble hétéroclite, ces pays se retrouvent aux côtés de l’élite anglo-saxonne, dans un seul et unique club pour la poursuite et la défense de leurs intérêts respectifs au Congo-Kinshasa. Au travers de leurs actes, la Chine, la France, la Russie, l’Allemagne, les USA et la Grande-Bretagne travaillent et participent à l’affaiblissement du Congo-Kinshasa en tant qu’État souverain.

     

    Contrairement à ce que penserait l’opinion congolaise, les intérêts chinois et ceux de l’Occident au Congo-Kinshasa n’entrent pas en conflits les uns contre les uns. Par contre, ces États exploitent, chacun et à des degrés divers, le désordre qu’ils instaurent et imposent comme forme institutionnelle de gestion du Congo-Kinshasa. Mais qui peut expliquer le fait qu’aucun membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’ait eu à recourir à son droit de véto contre l’envoi des forces d’occupation de la MONUSCO au Congo-Kinshasa ? Ensemble, ils ont décidé et consenti à la mise sous tutelle du Congo-Kinshasa par l’ONU. En outre, comment saisir autrement le fait que ces pays susmentionnés autorisent la vente d’armes au Rwanda de Paul Kagamé pendant qu’ils prescrivent l’embargo au Congo ? Ce questionnement démontre que sur l’échiquier congolais évoluent des requins. Et là où des requins nagent, ils sont toujours à l’affut du sang chaud qui coule.  Les USA, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France se partagent allégrement leur butin de guerre, conquis sans armes et chacun ne cherchant à piétiner sur les plates-bandes de l’autre.

     

    L’absence notoire d’une puissance antinomique dont la mission serait non seulement d’affronter cette alliance momentanée d’intérêts composites mais également d’équilibrer ou de déséquilibrer les rapports de force en son sein rend complexe et empire la situation de la RD- Congo. Elle affaiblit les capacités politiques et stratégiques du pays. Pour leurs intérêts, le Congo-Kinshasa doit être ingouvernable et sans maître apparent. D’ailleurs, c’est le principal objectif qui est poursuivi à travers la mise sous tutelle administrative du Congo.

     

    Et dans ce cas que faire ? Assad s’est jeté dans les bras de la Russie pour que son peuple, les Syriens, en défendant d’abord les intérêts russes en Syrie, espèrent promouvoir par la suite ceux de leur propre pays, la Syrie. Mais la RD-Congo ne partage pas la même frontière avec la Russie de Poutine. Donc, il n’y a aucune menace directe contre les frontières russes. Y aurait-il un intérêt russe particulier au Congo qui nécessiterait leur secours quand les Anglo-saxons laissent la Russie ainsi que la Chine participer à leur tour, à la mangeoire généralisée et autorisée et entre eux ? La déstabilisation du Congo-Kinshasa, dont l’objectif est d’en faire un État failli, permet à chacune de ces nations de puiser à leur guise. Lumumba a payé de sa vie en faisant appel aux Russes. Cette voie n’est pas à conseiller á l’état actuel du Congo-Kinshasa. Chez nous, Kasavubu, Mobutu, Tshisekedi, Monsengwo, les Kabila, Kengo, ainsi que y compris la nouvelle génération des recrus, ont fait le choix de servir les mêmes maîtres, l’Occident. Mais pour quel résultat pour le pays et les Congolais ? Un maître qui contrôle et possède tout, d’abord votre terre et ensuite votre leadership n’a plus besoin de vous, de votre avis du moment que votre terre lui appartient déjà. Le peuple seul est la réponse. Il en fut ainsi pour Chavez. C’est le peuple vénézuélien qui en soutien en Chavez, eût à empêcher les coups d’États montés contre lui. De même avec Eva Morales aussi. Son plus grand allié est le peuple indien voisin des USA. L’histoire contient d’autres modèles, notamment les frères Castro, Mao, Ho Chi Minh. Sans le peuple, ce sera fin du Congo-Kinshasa. Et ce n’est pas ce que l’on fait avec le peuple qui compte, mais ce que l’on est capable de dire à son peuple qui le transforme tout le préparant au jour où le pays a son rendez-vous avec l’histoire. Le peuple est en mesure de transformer l’essai en histoire pour l’humanité. Les rapports de force changeront. Ainsi sera brisé la collusion au niveau de la Ligue 1.

     

    Ligue 2 « L2 » : L’Afrique, les États d’Afrique, et l’Union Africaine

     

    La ligue 2 ou « L 2 » est composé des États-mercenaires, des pays « satellites ».  En fait, ce sont des pays, qui n’ont de forme étatique que de nom. Car, ils sont formés, ensuit recrutés et travaillent pour et comme bras armés des puissances évoluant au niveau de la ligue « L1 ».  C’est Chomsky qui en esquisse les contours dans son livre « Comprendre le Pouvoir/ L’indispensable de Chomsky, Premier mouvement ». Il y écrit notamment : Des « puissances » qui évoluent au niveau de Ligue « L1 » ont peur de la réaction de leurs peuples contre des politiques que leurs « élites » mènent en secret. [..] Pour fuir cette opinion exigeante de temps en temps, ces États en puissance recourent au service des pays « satellites » et « mercenaires ».  [Aujourd’hui, dans notre époque, c’est rare que l’on recoure au service des individus qui servent comme mercenaires. À la place, ce sont des Etats, bien qui disposant d’un corps institutionnel, supposé « souverain », qui se livrent à un mercenariat d’un genre tout nouveau. [..] les États-Unis ont dû mener leurs interventions à l’étranger par l’intermédiaire d’États mercenaires. Il en existe tout un réseau […] [il y en a un [Israël] qui est le plus important et qui a aidé les États-Unis à pénétrer en Afrique noire].  [Et Chomsky en cite d’autres. C’est le cas notamment de « l’Afrique du Sud, le Taiwan, la Corée du Sud » (Chomsky, 2009 : 19-20). Nous ajouterons sur la liste le Rwanda de Paul Kagamé et l’Ouganda de Yoweri Museveni.

     

    A l’instar de ce qui se passe au niveau de la Ligue « L1 », il manque également au niveau de la Ligue « L2 » des États mercenaires relevant d’un autre bord doctrinaire. Et l’absence d’autres pays d’Afrique pouvant jouer le contrepoids contre le Rwanda au Congo-Kinshasa, en affrontement carrément le Rwanda, complique la situation du Congo.  Et comment, à des pareilles circonstances, établir des alliances quand la plupart des pays africains qui sont utilisés comme « mercenaires » appartiennent et font allégeance tous à un même clan politique, celui de l’Occident -anglo-saxon ? C’est ce qui nous fait dire que le Congo se trouve dans une situation de proie facile.  Sauf nous resterait-il une seule issue, le suicide collectif comme pour les Américains à l’époque quand Abraham Lincoln déclarait : « Si la destruction [du Congo] doit être notre destin, nous devons en être les auteurs et les exécuteurs. […] Nous vivrons éternellement [comme peuples] où nous mourrons d’un suicide collectif », (tiré du documentaire « La Guerre de Sécession » de Ken Burns/ Arte éditions).

     

    Malgré le soutien Anglo-saxon et l’argent du contribuable américain jeté dans l’éducation militaire de Paul Kagamé, l’homme fut formé à l’École supérieure de guerre de Fort Leavenworth (dans le Kansas), Paul Kagamé et son Rwanda ont mis plus de 20 bonnes années sans toutefois parvenir, et ce jusque-là, à un début de balkanisation du Congo, même ils l’occupent militairement et le pillent. C’est officiellement depuis le 17 mai 1997 que le Rwanda comme mercenaire se trouve au Congo. Et depuis, ils ne l’ont jamais quitté. Et ce timing, à lui seul, met à nu l’incapacité de Paul Kagamé et du Rwanda de réaliser la mission dont ils furent chargés par leurs maîtres tutélaires. Pour Lord Palmerston, ancien ministre des affaires étrangères britanniques en 1848, l’Angleterre n’avait pas d’éternels ennemis : « We have no eternal allies and we have ne perpetual enemies. Our interests are perpetual and eternal and those interests it is our duty to follow ». L’entente est toujours possible.  Le leadership nouveau au Congo pourra l’assumer. Comme il la fera ensuite comprendre au peuple Congolais, et qui, à son tour, oubliera mais en échange de la tête de Paul Kagamé comme prix.  Ce genre des nègres doivent apprendre pour l’histoire pour que ce type de trahison ne se répétât plus. « Roma traditoribus non premia », aimaient à dire les Romains. Rome ne paie pas les traîtres.

     

    Ligue 3 « L3 » : le Congo-Kinshasa et l’absence d’un leadership éclairé

     

    Une fois que le travail de sape est accompli, par l’affaiblissement de l’État congolais, on remarque que la popularité des hommes politiques au niveau de Ligue « L3 » souffre de manque d’effets sur les masses populaires qui les suivent et sur ceux qui se proclament comme étant leurs adversaires à l’intérieur du système. La raison est simple. Les masses ne sont pas assez sollicitées. C’est pourquoi elles tardent à assumer leur rôle comme fer de lance d’une lutte qui ne leur est toutefois pas assez expliquée. En fait, le peuple ne se retrouve pas entre un combat de conquête de pouvoir politique, qui reste à définir, et celui de de reconquête de terre. Et en ce qui nous concerne, nous pensons que la bataille pour la terre nationale devrait précéder celle de la lutte pour le pouvoir, car il n’y a pas de pouvoir sans la terre sur laquelle ce dernier sera exercé. Mais dans tous les cas, le leadership a deux choix : soit exposer son peuple avec son accord, soit s’exposer en assumant son destin comme Castro. « L’élément clé, [écrit Arnold AUGUST dans son article « Fidel, le guérillero de 2015-2016 et au-delà (Cubadebate) », est le courage indéfectible des chefs comme Fidel, prêts à mettre leur vie en jeu pour remporter la victoire », (Legrandsoirinfo).

     

    Néanmoins, les masses demeurent comme un couteau à double tranchant. Quand elles sont prêtes, et surtout qu’elles en ont envie et la réclament, assumer leur destin, elles sont à l’écoute d’un leader pour se ranger derrière-lui, sinon elles s’en créeront un à leur goût. Malheureusement, à Kinshasa, beaucoup de ceux qui s’affichent comme « hommes politiques » préfèrent fréquenter le quartier d’ambassades la nuit. Des « ministres » et autres députés congolais, « pouvoir » comme « opposition », s’affichent avec des ambassadeurs « occidentaux » en ville et dans les restaurants huppés de la capitale. Des ministres se disputent du nombre d’ambassadeurs à recevoir dans leur bureau respectif. Et à l’issue de ces rencontres, la télévision nationale retransmet des images qui montrent les ambassadeurs européens en train de prodiguer des conseils et aux ministres et aux députés, ainsi qu’au président du parlement comme à celui du sénat. Des images des ambassadeurs étrangers accrédités en Europe dînant en compagnie des ministres occidentaux et leur prodiguant des conseils sont presqu’inexistantes en Europe. Leur existence chez nous trahit la persistance de la pensée néocoloniale et le fait que le Congo-Kinshasa n’est pas dirigé par ses propres filles et fils.

     

    La ligue « L3 » souffre de carence d’acteurs.  Par acteurs, nous entendons certes un monde d’égaux, d’hommes vrais qui, non seulement sont conscients de leur rôle dans la société, mais également se montrent dignes du destin de leur peuple. Un acteur habite son rôle, il le construit et assure lui-même son exécution. Hélas, chez nous, on a plus affaire aux personnages politiques crées par d’autres et pour les besoins de la cause, c’est-à-dire le metteur en scène écrit pour eux une pièce dans laquelle il leur fait jouer un rôle qu’ils arrivent à peine d’incarner.

     

    Le principe sur lequel est basée la trilogie des Ligues « L » est l’étranglement du Congo-Kinshasa. Chaque Ligue fonctionne de telle manière que jamais l’équilibre des forces ne soit établi. Toutefois, nous reconnaissons la bravoure de notre peuple sans laquelle le Congo-Kinshasa serait déjà enterré. Bravo aux Congolais pour cette lutte menée jusque-là sans armes. Mais le ton est invité à changer, car c’est tout faux de croire le peuple congolais ne serait que pacifique.

    Likambo oyo eza likambo ya mabele…Likambo ya mabele, likambo ya makila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

     

     

  • 1991, une page de notre histoire commune au Congo-Kinshasa est en cours de se reproduire aujourd’hui encore

    1991, une page de notre histoire commune au Congo-Kinshasa est en cours de se reproduire aujourd’hui encore

    tshiyoyo-Congolais, il est temps de changer d’option car demain il sera trop tard…

    Craignant d’être emportés par le vent dit de la perestroïka, Mobutu et les siens, ayant perçu le danger à venir, se métamorphosèrent à travers le discours de Mobutu du 24 avril 1990. Et ce qui était en train de devenir le défunt MPR-parti-État se démultiplia en plusieurs rejetons, lesquels se repositionnèrent dans la blanchisserie de Limeté. Et faisant suite à ce positionnement nouveau, au Bureau exécutif de l’Union Sacrée de l’Opposition dite radicale, nous avons fini par avoir comme collègues de travail, dans les instances et structures de réflexion, des noms tels que les Nguz et autres. C’est dans ce contexte que vint l’année 1991. À l’horizon se profile un dialogue politique comme les Congolais les ont depuis adorés.

    Pendant ce temps, nous étions au Bureau exécutif de l’Union Sacrée parmi des Jeunes appelés les Jeunes Turcs de l’Opposition. Et lors d’une séance de réunion de l’Union Sacrée, chez le feu Iléo Songo Wamba du PDSC, le feu et fougueux Nyamuisi Muvingi, qui dans la foulée allait devenir l’acolyte incontesté de Jean de Dieu Nguz-A-Karl-I-Bond, insultait un Tshisekedi assis et silencieux en train de suivre le feu Nyamuisi l’admonester. Jusque-là, personne, sauf bien sûr quelques initiés qui étaient au parfum, savait que le jeu de Nyamuisi rentrait dans la stratégie de l’avènement en catimini d’un autre groupement politiquement qui allait se déclarer de la même opposition. Car, au même moment que Nyamuisi réprimandait Tshisekedi, son ami Nguz tenait lui la conférence de la sortie de ce qui se baptisera l’Union Sacrée Libérale. Mais avec un fait grave, la remise à la presse congolaise de la liste de présence, qui a été volée, de membres de l’Union Sacrée présents à la réunion ce jour-là chez Iléo. Comme quoi, ils donnèrent leur quitus à Nguz, qui portait le nouveau surnom de « mutoto wa mama ».

    Pris dans le piège de la démocratisation et du multipartisme, combattre Nguz-A-Karl-I-Bond sonnerait faux pour ceux qui militaient en faveur de la démocratisation du pays et de toutes les conneries qui y vont avec. C’est dans ce flou qu’il est annoncé la désignation et l’arrivée du sénégalais Wade à Kinshasa comme médiateur et facilitateur de l’Union Africaine, chapotée comme toujours par les Nations Unies. Nguz et les siens se précipitèrent de l’accueillir avec pompe. Tshisekedi, et comme aujourd’hui avec cet autre qu’on appelle Kodjo, se montre perplexe vis-à-vis de Wade. C’est la rencontre du Palais de Marbre où Wade déclarera que la classe politique congolaise manque de culture. Et Iléo dira que lui et les siens ne se battaient jamais pour qu’un muluba ne devînt premier ministre au Congo. Voilà qu’on en fait une histoire de Baluba. Et le principal muluba n’était autre que Tshisekedi. Nous rapportons ici des faits sans adhérer au discours de l’ethnisme. Malheureusement, ce sera le langage adopté par la bande à Nguz et à Kyungu. Cette situation risque de se reproduire aujourd’hui encore. Si hier ils ont opposé les Katanga au Kasaï, ils le Kivu risque d’être opposé au Kasaï sans que personne ne s’en aperçoive. Les mêmes Baluba qui ont eu à souffrir des affres du mobutisme sans être protégés, chassés du Katanga comme des Bilulu. Mais dans l’entretemps, Nguz comme Kengo, ce dernier avec son UDI et l’URD, deviendra premier ministre préféré de l’Occident et de Mobutu au motif que Tshisekedi était conflictuel. Cet argument méconnait le fait que la démocratie était synonyme de gestion des conflits.

    De nos jours encore, l’opinion entend parler d’un premier ministre qui sortirait du dialogue en cours au Congo-Kinshasa. Et à ce sujet, des noms circulent comme candidats premier- ministrables. Parmi ces noms se recrutent ceux qui, comme avec Wade hier, apportent en toute liberté et au nom de la démocratie, de pluralité d’opinions, leur soutien et préférence indéfectible à Kodjo, le facilitateur soutenu par l’Occident, désigné au Congo comme facilitateur international, c’est-à-dire le même Occident qui accueille et laisse une partie de l’opposition congolaise organiser ses conclaves partout en Europe. A voir tout ce qui se passe, on se dit, mais « biso baloka biso te ».

    Hier, Tshisekedi avait le peuple, il a toujours le peuple avec lui…mais Nguz, Kengo sont quand même devenus premiers ministres après des dialogues organisés sous la houlette de l’Occident. On ne sait pas si on insulte quelqu’un en le disant. Parce qu’aujourd’hui, dire ce que l’on pense devient un crime de lèse-majesté dans ce pays. Mais qui est celui qui ne voit rien venir ? Et pourquoi cette cécité, si aveuglement il y aurait ! Pourquoi le dire serait manifestement être contre quelqu’un alors que le pays vit ses derniers moments comme un État avant l’arrivée au pouvoir aux USA de Hitlery Clinton. C’est ainsi que la surnomme l’américain Paul Craig Roberts dans son dernier article sur son blog. La guerre économique des années 1980 et celle menée par proxys interposés ont fait du Congo un Etat failli.

    Nul ne le souhaite, mais le tout dernier combat de l’empire sera la destruction et la disparition du Congo-Kinshasa comme entité étatique et comme peuple.

    Il est temps de changer d’option, car demain il sera trop tard…

    Nous ne faisons pas partie du jeu. Des facilitateurs-pyromanes mais transformés en facilitation par la victime qui, par ce geste, innocente son bourreau. Oui, mais en échange de quoi?

    Likambo oyo eza likambo ya mabele…Likambo ya mabele, likambo ya makila.

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
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  • Le silence de PAUL KAGAME sur ce que tout le monde appelle aujourd’hui « l’après 2016 » au CONGO-KINSHASA passe inaperçu

    Le silence de PAUL KAGAME sur ce que tout le monde appelle aujourd’hui « l’après 2016 » au CONGO-KINSHASA passe inaperçu

    Mufoncol-TshiyoyoAu Congo-Kinshasa, une habitude s’installe de voir tout le monde s’affairer chaque fois que le système qui domine le pays, et qui a prévu en son sein un semblant de rotation, arrive à une « échéance » donnée. C’est le cas aujourd’hui où le microscope « politique » congolais s’agite, il se montre inquiet à l’approche de ce qui se raconte autour de la fin de l’année 2016. Et le refrain de la musique entonnée se résume en deux expressions : « Yebela » et « Wumela ». Cela nous renvoie un peu à un certain 5 décembre 1990. L’expiration de ce que fut considéré comme un « mandat » constitutionnel du régime de Mobutu. Car l’Union Sacrée de l’époque, USORAL, avait annoncé et prévue des manifestations. Elle avait demandé au peuple de faire du bruit, qui avec son sifflet, qui avec sa marmite, qui avec son tambour, qui avec son klaxon de voiture, qui avec sa voix, etc.

     

    Le peuple devrait et a sifflé pour marquer le départ de Mobutu. Nous étions le 5 décembre 1990. Mais le matin du 6 décembre 1990, nonobstant le bruit des casseroles et d’autres sifflets, Mobutu était toujours là. Il y est même resté jusqu’à l’entrée de l’AFDL (à savoir le Rwanda, les Kadogo, Laurent Désiré Kabila et autres) en 1997. Rappeler l’histoire et interroger le passé, et ce dans un sens comme dans un autre, invite plus les consciences à se poser des questions utiles dont les réponses serviront à la jeunesse du Congo-Kinshasa afin qu’elle décide librement de la nature de l’action à entreprendre.

     

    1990- 2016, 20 années plus tard, et Mobutu n’est plus là, nous nous retrouvons encore à un autre mois de décembre, et bien que comparaison ne soit pas raison, le même monde tient à savoir si oui ou non, il y aura, à l’intérieur d’un système dont les fissures se comptent en nombre croissant, jeu des chaises musicales. Et à ce sujet, chacun y va de son ton sauf que personne ne remarque le silence calculé de Paul Kagamé du Rwanda, à qui les Anglo-Saxons ont pourtant confié la gestion des Grands-Lacs. Même fonction presque que celle assumée en son temps par Mobutu. Des congolais qui s’intéressent au phénomène « après 2016 » racontent à qui voudrait les entendre que cette -fois « les Américains ont décidé ». Il paraîtrait même que « les Anglais en auraient marre ». Et les Belges, chez qui ce beau monde court, auraient choisi leur homme.

     

    Quid du silence de Paul Kagamé sur la même question ? Comment le comprendre ? Comment l’inclure à une analyse objective et qui pourrait servir à moyen et à long terme ? Paul Kagamé ira-t-il jusqu’à se faire hara-kiri, à sacrifier son cheval de Troie alors que l’homme, dès l’entrée de l’AFDL à sa prise de contrôle de Kinshasa, lui a rendu des loyaux services ? Il lui est reste fidèle. Et c’est d’abord pour Kagamé que cet homme est placé à Kinshasa. En outre, il nous semble que ce peuple se trahit rarement. Nous les avons vus à l’œuvre après Kisangani. Museveni et Paul Kagamé, qui sont conscients d’être instrumentalisés, ont refusé d’étaler leur faiblesse, leur division devant l’homme anglo-saxon. Et ce n’est pas aujourd’hui qu’ils le feront, qu’ils vont chercher à s’affaiblir. C’est pourquoi, ils tentent de gagner du temps au Congo-Kinshasa.
    Dans tout cela, la question n’a jamais été Paul Kagamé, mais celle de savoir comment nous jouons quand nous savons que ceux qui s’affichent comme des « Pharisiens » bottent en touche, disent à peine un mot quand il s’agit de Paul Kagamé. Ils parlent tous de tout, mais sauf de lui.

     

    Déjà, nous entendons des voix qui s’élèvent pour dire que Paul Kagamé aurait raison de se taire. Que cette question ne le concernerait pas au motif que l’homme n’est pas congolais. Et le juridisme congolais polluera le débat avec son dada : le respect de la constitution. Mais de quelle constitution parle-t-on lorsqu’on sait qu’elle n’a pas su empêcher l’assassinat de Laurent Désiré Kabila en 2001, ni stopper l’accession de « Joseph Kabila » comme « Cheval de Troie de Paul Kagamé à Kinshasa. ? Sassou en sait quelque chose. Il l’a dit à Pierre Péan et ce dernier l’a repris dans son livre « Carnages, Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique » (2010, Fayard, p. 531).

     

    C’est anormal que Paul Kagamé puisse se taire sur une question d’une importance aussi capitale que celle de « l’après 2016 » au Congo-Kinshasa, alors que, par le passé le plus récent, le mercenaire Paul Kagamé s’est toujours montré bavard sur la question du Congo-Kinshasa. Le Rwanda, voisin du Congo-Kinshasa, ne pourrait survivre comme entité étatique et économique, sans que son mercenariat au Congo-Kinshasa ne soit nourri par la domination et la mise sous tutelle de ce pays. Ses lendemains s’obscurcissent sans l’omniprésence à la tête du Congo-Kinshasa d’un cheval de Troie sous les ordres de Paul Kagamé et à ses goûts. Penser le contraire serait une ignorance manifeste des enjeux dans la région des Grands Lacs. On se tromperait de lecture en manquant de questionner la nature de l’adversité et de l’identité du véritable adversaire dans les marigots congolais.

     

    La question politique dans les Grands Lacs est ethnicisée à fond pour répondre à un besoin de stratégie idéologique consistant à faire croire que « dans ce monde nouveau, les conflits les plus étendus, les plus importants et les plus dangereux n’auront pas lieu entre classes sociales, entre riches et pauvres, [mais] entre peuples appartenant à des différentes entités culturelles. Les guerres tribales et les conflits ethniques feront rage à l’intérieur même de ces civilisations » (Huntington : 1997, 23). Peu de congolais le comprennent.

     

    « J’ai commencé à comprendre les Anglais, [a déclaré l’actrice et chanteuse Marianne Faithfull en 1946], le jour où j’ai enfin réalisé qu’ils disent exactement le contraire de ce qu’ils pensent ». Si le peuple du Congo-Kinshasa ne choisit pas seul sa voie, rien ne se construira après 2016.

     

    Jeunesse du Congo-Kinshasa, la nation a besoin de nous.

     

    Likamboyamabele, likamboyamakila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

  • 30 juin 1960, la RD-Congo n’est pas indépendante

    30 juin 1960, la RD-Congo n’est pas indépendante

    tshiyoyo-En assassinant Lumumba en 1961, la Belgique, l’Angleterre et les USA prévenaient les Congolais que la RD-Congo n’était pas un pays indépendant, que cette terre ne leur appartenait pas…

     

    Sous la direction de Thomas Giefer, le documentaire intitulé « Politicalassassination » aborde la question de l’assassinat de Lumumba. Dans cette vidéo, et juste au commencement du film, quatresujets,dont trois Belges et un Américain, s’y expriment.

     

    Le premier qui prend la parole, et qui nous intéresse, est de nationalité belge. Pour ne pas dire de « civilisation » occidentale. L’homme est à son aise quand il exhibe le reste de ce qu’il dit garder jalousement et fièrement de Lumumba, à savoir quelques dents appartenant à Lumumba. De lui, on apprend notamment ce qui suit, et je cite : « Imaginez qu’on a tué Lumumba. Et on vient vous dire de faire disparaitre son corps dans un pays qui n’est pas le vôtre », fin de citation.Le second qui s’exprime à son tour se nomme Jacques Brassine. Il est aussi belge et fonctionnaire. Pour lui, et je cite notamment: « Lumumba était dangereux pour nous,[pour les Belges et la Belgique], dans ce sens qu’il n’était pas susceptible d’être ouvert à des solutions que parfois « nous » (la Belgique), nous souhaiterions être réalisées ». Fin de citation.

     

    Et le troisième belge de la série, et qui fait entendre sa voix dans la vidéo, se nomme le colonel Louis Marlière. Lui également, et presque dans le même sens que les deux autres, déclare notamment : « Lumumba a choisi le mauvais côté. Il était communiste. Il a choisi le camp des Russes plutôt que de l’Occident ». Last but not least, comme on le dit en anglais, vint le tour de l’Américain. Il fut agent de la CIA. Il étaiten service commandé à Kinshasa à l’époque. Pour lui aussi : « Lumumba était un danger à la fois pourle Congo et le reste du monde. En ce sens qu’il autorisait les Soviets à s’installer. Nous (les Américains) avions de bonnes raisons de penser qu’ils allaient prendre le contrôle du pays ».

     

    Leprésent texte ne cherche pas à analyser le pourquoi de leurs propos, ni à leur accorder une certaine légitimité. Il ne cherche non plus à comprendre le comment de l’assassinat de Lumumba, ni à faire le procès de son meurtre. Mais, et à partir de raisons susmentionnées, il va tenter de démontrer que la RD-Congo n’a jamais été, et elle ne l’est toujours pas aujourd’hui, un pays indépendant alors que l’homicide de Lumumba intervenait quelques mois seulement après que les forces colonisatrices ont verbalement proclamé l’indépendance en ce jour du 30 juin 1960 de ce qui n’existait pas encore comme un État libre et souverain et qui ne le sera jamais : un État tout court.

     

    De prime à bord, nous faisons remarquer la contradiction dans les propos du Belge qui étalait son butin de guerre, c’est-à-dire le reste de la denture de Lumumba. Car affirmer que la RD-Congo ne fut pas son pays et en même temps réussir à faire disparaitre le corps de Lumumba dans un pays qui n’était pas supposé être le sien sans y rencontrer des difficultés ou une opposition quelconque, c’est prendre des Congolais pour de grands enfants. Si non, comment expliquer son exploit dans la réalisation de son forfait ? Et j’ouvre ici une parenthèse. La denture de Lumumba dont il expose, et ce librement et avec sourire, son geste, ce geste, n’a jamais fait, à ma connaissance, l’objet de condamnation de la part, ni l’église catholique, ni d’autres institutions championnes de la morale et de l’éthique. Aucune d’entre elles n’a jamais condamné en public l’exposition de la denture de Lumumba. Et même pas le gouvernement congolais. C’est pour dire que la RD-Congo a toujours appartenu et appartient encore aujourd’hui à la Belgique qui la gèrepour le compte de son maître anglo-saxon. Je ferme la parenthèse.

     

    C’est pareil avec les déclarations des autres qui accusèrentLumumba d’avoir choisi le mauvais camp. Et admettions que Lumumba ait posé ce choix, le crime dont il est incriminé par ceux qui étaient supposés lui apportaient la civilisation, le droit et la liberté individuelle, le respect de la constitution d’un pays et la démocratie. Que son choix fûtbon ou pas, mais ce fut quand même son choix, le choix d’un homme qui croyait être libre, selon l’entendement d’une civilisation qui le lui faisait savoir bien avant qu’il le fût, libre. Et le condamner à mort malgré tout, uniquement pour son goût à la liberté, explique aujourd’hui encore que Lumumba ne fût jamais libre, lui et le pays auquel il croyait tout bonnement appartenir.

     

    Maisc’est quoi la souveraineté et l’indépendance d’un pays ou d’un peuple quand l’essayiste et journaliste français, Natacha Polony se pose la même question et dénonce « l’immense escroquerie [qui] consiste à nous faire croire qu’il peut exister une liberté des individus sans une souveraineté du peuple.  [..] Comment les individus seraient-ils libres sans avoir la possibilité de se choisir un destin commun en tant que peuple, en tant qu’entité politique qui se forme volontairement ? Les individus supposément libres dont on nous parle ne sont que des monades solitaires réduites à leur qualité de consommateurs mais privés de leur autonomie politique, de leur citoyenneté. [Et] Parler de nation, parler de peuple, c’est en mettre en évidence la dimension politique […] Le contraire de la souveraineté, c’est l’esclavage et la soumission. Un peuple souverain est un peuple libre, tout comme un individu souverain est celui qui a pu se forger son propre jugement, et qui s’est émancipé, notamment par l’éducation et par l’école », (voir son interview dans Figaro du 16 juin 2016 : L’appel à la résistance du 18 juin n’a jamais été aussi actuel).

     

    Voilà ce qui nous amène à affirmer qu’un peuple qui se veut se libérer du joug de son maître ne fête son indépendance, l’indépendance nationale de son pays, en présence de son ancien maitre. Il ne laisse pas non plus le service de son protocole lui accorde la première place dans la prise de la parole et ce devant et avant le discours de Kasavubu qui intervint après celui du roi Baudoin de la Belgique ce 30 juin 1960 à Kinshasa. Qui était le maître ? On ne discute pas de la date de l’indépendance d’une nation, d’un peuple en cherchant l’accord de son ancien maître, de commun accord avec lui. L’indépendance, aimait à dire Lumumba, ne s’accorde pas sur un plateau d’agent. Elle s’arrache ». Et le peuple qui le fait ignore ce que veut dire indépendance, indépendance nationale, c’estquoi être indépendant. Lumumba et son peuple demeuraient encore esclaves.

     

    Dans « Ces fruits si doux de l’arbre à pain », un roman- testament politique, l’auteur congolais de Brazzaville, Tchicaya U’Tam’Si va dans le même sens quand il exprime sa désolation devant le fait que : « Jamais un chant dont la vogue a été vertigineuse n’est passé de mode si vite. On s’est foulé les chevilles en dansant sur l’air de ce chant venu de Léo : Independa ! Cha-cha.  C’est croire que les Blancs se sont moqués de nous ! […] Les Blancs nous ont laissé leurs boys et leurs plantons pour maîtres. Nous ne nous promettions sans doute pas pour le lendemain ces coups de poing qu’ils nous flanquent tous les jours en plein estomac. La nausée et le sentiment de s’être payé à bon compte mille illusions » (Tchicaya, 1987 : 30).

     

    Lumumba a été tué pour que plus jamais l’Occident n’entende le refrain de l’indépendance, pour que plus jamais personne, de ceux qui restent et viennent après lui ne dise à l’Occident : « Nous avons connu … ». « Ça s’annonce pis, [écrit Tchicaya U’Tam’Si] que tout ce que « nous avons connu » ! pour reprendre le mot de Lumumba, le pauvre ! Oui : « nous avons connu ! » Ah ! ce que « nous avons connu » ! …Ceux d’ici ont prêté main-forte à ses bourreaux. […] La misère du pauvre Noir ne finira-t-elle donc jamais ? Voilà ! il disait « Nous avons connu… » ! Combien d’autres le diront encore dans ce temps à venir, parce que ce n’est pas encore demain la fin », (Tchicaya, 1987 : 71).

     

    Alors, Il y a lieu de s’interroger sur le pourquoi la RD-Congo organise des manifestations militaires et d’autres réjouissances populaires à la date du 30 juin de chaque année. Nous savons que cette question paraît saugrenue à ceux qui estiment le contrairealors qu’ils peinent à démontrer dans leur vie quotidienne et dans l’exercice de leur fonction une parcelle de liberté et une fierté d’être congolais.

     

    Mais il ne suffit pas d’avoir une constitution et de la clamer haut. Il ne suffit pas d’avoir fait ses études en Belgique ou ailleurs et s’autoproclamer expertise et experts. Il ne suffit pas de se faire appeler gouvernement, sénat, chambre basse ou encore général d’une armée nationale, son armée. Et dans la foulée, nous apprenons que le Congo est doté d’une monnaie nationale avec effigie de Lumumba et autres. Et pour ces mêmes personnes, le fait que la RD-Congo ne soit pas en Afrique le seul État dans sa situation entérine son indépendance.À quoi sert toute cette science quand elle ne peut libérer un peuple et l’aider à mieux appréhender son état de misère.

     

    Nous nous demandons comment on peut parler d’indépendance nationale quand tout nous échappe. L’assassinat de Lumumba ne fut pas l’œuvre de Congolais eux-mêmes. Il ne fut pas conçu mentalement et matériellement par une volonté interne mais il fut un diktat extérieur. Des nègres firent le sale boulot. L’accession de Mobutu au pouvoir ne fut pas conçue mentalement et matériellement par une volonté interne. Le départ de Mobutu et son remplacement par l’AFDL (L’Ouganda, le Rwanda, les Kadogos, Laurent Désiré Kabila et autres] ne furent pas conçus mentalement et matériellement par une volonté interne. L’assassinat de Laurent Désiré Kabila et la suite de tout ce qui arrive comme conséquence ne furent pas conçus mentalement et matériellement par une volonté interne. La création du MLC, du RCD, du PPRD, Sun City et autres notamment tous ces hommes dits politiques, qui sont habillés en costumes et cravates et qui font le tour du monde, ne sont pas conçus, fabriqués par une volonté interne. Un peuple est jugé par sa capacité à créer ses propres hommes politiques, ses propres partis politiques, son intelligence à organiser et à assassinerses propres hommes politiques, et ce quand l’intérêt de la nation le recommande. Mais chez nous tout échappe à un vouloir congolais, à une volonté congolaise. C’est quoi être indépendant quand il n’y a pas de volonté nationale ? Loin de nous l’idée de reprocher à qui que ce soit ses fréquentations et ses choix, mais nous nous insurgeons contre le fait de toujours engendrer des générations de soumis, de ceux qui obéissent pendant que les autres enfantent ceux qui sont appelés à demeurer nos maîtres et les maîtres de notre jeunesse.

     

    Nous et les Autres…

    On nous dit souvent que vous ne faites qu’accuser les autres. Mais non, l’Autre, avec « A » majuscule, est responsable de nos malheureux, de tout ce qui nous arrivent comme peuple en RD-Congo. Et en parlant de lui, nous aidons notre conscience, nous la cultivons à ne jamais oublier que l’Autre, avec A majuscule, est toujours présent. Et il sera toujours présent dans la vie,dans notre vie, parce que nous sommes et resterons en relation avec lui, il est là dans l’existence de la RD-Congo. Et jamais, il n’abandonnera la RD-Congo qu’il considère comme sa proie, comme son butin de guerre, comme son objet.

     

    A Ceux qui, parmi nous, veulent ignorer l’Autre, nous disons qu’ils ne connaissent rien de la vie, de l’homme et de son existence, qu’ils ne font jamais attention à la relation qu’ils ont avec l’autre, avec autrui. La non connaissance de l’Autre et de soi, de sa relation avec lui, est un crime, qui doit être puni. Car dans la culture de l’Autre, selon son savoir et même dans la tradition de l’être humain, l’homme n’est jamais seul. Bakhtine affirme que c’est dans le regard de l’autre que j’existe. Et nous d’ajouter que je n’existe pas. Et il en sera toujours ainsi en relation avec autrui, avec l’autre. Soit on existe, soit on n’existe pas. Dans sa nature, l’autre se considère comme une lionne, comme un ours. Il se conduit comme tel, en animal sauvage. D’où, il nous est rappelé de ne jamais baisser les bras. Franz Fanonnous y invite quand il affirme que « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité », (Lire. Fanon : « La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ? ». Le savoir et le répéter n’est pas seulement synonyme d’éveil de conscience mais une victoire sur l’Autre.

     

    C’est la passion, l’amour de la patrie, de mes frères et sœurs, de la terre de nos ancêtres qui habitent en nous et animent chacun de nos mouvements. C’est pourquoi, nous en parlons et en parleront toujours, et ce tant que le souffle animera notre organisme.

     

    Le temps est venu pour faire rêver la jeunesse de la RD-Congo. Le temps est venu pour elle d’arracher au prix de sacrifice l’indépendance de la nation.

     

    Likamboyamabele, likamboyamakila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

  • L’Occident, le “congolais alléché par l’odeur” et le “pouvoir”., le maître, le chien et l’os, ma théorie…

    L’Occident, le “congolais alléché par l’odeur” et le “pouvoir”., le maître, le chien et l’os, ma théorie…

    Mufoncol-Tshiyoyo-Pour nous, celui que les uns désignent sous le titre de « président de la RD-Congo ” est un mercenaire, pas un “président” avec et dans ses attributs politiques véritables. Machiavel utilise un autre terme, celui de « bouc émissaire ». Le « maître », ici l’Occident, gouverne par « bouc émissaire » interposé. Et à qui, et ce au moment opportun, il sera imputé « injustement tous les malheurs, toutes les fautes ».

     

    Dans ma théorie du chien et du maître, le supposé « président de la république » sert de chien de son maître. Ce dernier l’a dressé à cette fin. Mais quand vous, qui êtes encore humain, admirez et considérez le chien de son maître comme votre président, je dirais que le maître du chien a réussi à formater votre mental, à inoculer en vous son venin pour que, au moment opportun qui reste celui de son choix, vous lui servez comme instrument appelé à combattre son montre de Frankenstein. Et là, on entre dans le faux, dans la mauvaise lecture et appréciation. Car des gens que vous appelez président, comme Mobutu hier, comme Paul Kagamé aujourd’hui et « Joseph Kabila », ne sont que des outils, des instruments. Et vous, en les prenant pour le « pouvoir » dont ils ne disposent, vous tombez non seulement dans le piège tendu par le « maître du chien », mais vous devenez, à votre tour, son appareil, le second engin dont le « maître du chien » a besoin pour faire huiler et fonctionner son dispositif. Alors, il peut souffler. Le « maître du chien » se dit voilà mon autre chien qui, comme une mouche, tombe dans la sauce du « maître du chien ». Vous l’aidez dans son jeu. Et ce qui est grave est que vous le faites sans le savoir. Je dis peut-être…. Et même si vous le saviez mais le goût et l’appât de ce qui est présenté comme pouvoir vous arrache à la raison.

     

    Le propre et la nature du chien, outre le fait qu’il soit obéissant à son maître voudrait que le chien, à la vue d’un os (mokuwa), cesse tout ce qu’il fait pour y sauter dessus. Par sa nature, l’os est sans chair. Mais allez-y chercher à comprendre pourquoi le chien adore l’os. L’os sert à l’amuser, à le distraire, à détourner son attention, l’os s’occupe du chien pendant que le chien croit s’occuper de l’os. Et pendant ce temps, son maître, le maître du chien, s’affaire, mange, festoie, tue, massacre, fait violer, fait agresser, distribue des diplômes à gauche et à droite, de l’humanitaire pour justifier son rôle et se rendre utile aux yeux de ses proies.

     

    De temps en temps, le maître du chien lui jette un autre morceau d’os en sous de table pour le divertir encore plus. Et c’est ce que vous appelez dans votre langage le pouvoir alors qu’il est sans chair, sans vie, il est inutile. Mobutu avait ce genre de « pouvoir » : voitures, honneurs, gardes du corps, villas, comptes en banques, conseillers et des fous du roi. Qu’advient-il quand l’heure de la volonté du maître arrive ou sonne. Tout lui est retiré. Le maître ne l’a jamais considéré comme un de leur, comme un homme. Peu le perçoivent ainsi. Parce que le maître leur fait miroiter le même os. Et tous les chiens se ruent dessus.

     

    C’est pourquoi il faut sortir de l’état du chien du maître.

     

    Ce type de combat contre le chien du maître, nous autres, dans notre jeunesse, nous l’avons mené. Mais ce type de lutte mène nulle part, vers aucun carrefour, bien sûr que je sais comprendre les engouements actuels. Mais cette bataille est perdue d’avance. Elle conduit vers l’exil intérieur dans son propre pays, soit l’exil comme nous à l’extérieur du pays, soit à une mort gratuite et naïve qui ne sert pas le peuple et ne le libère, soit à des compromissions, soit à une prison naïve. Une instabilité voulue et entretenue pour éviter à la masse de prendre conscience de son état du dominé. J’entends des nègres dire qu’ils n’ont jamais été esclaves, mais c’est grave.

    Le maître se réjouit, et cela fait son affaire, quand vous combattez son chien. Il se moque de vous. Il se dit voilà des cons qui n’ont rien saisi, parce qu’ils ne le peuvent, de tout son jeu, que personne parmi vous ne le perçois lui comme le mal, ne le découvre dans sa nature du maitre du chien et la cause première de votre état d’animal vis-à-vis de lui. Il ne peut vous respecter et considérer comme homme du moment que vous, en combattant son chien, vous vous réduisiez en l’état animal, celui de son chien. Il encourage la bataille de chiens et entre chiens.

     

    Vous pouvez parvenir à affaiblir le chien du maître, même à l’éliminer physiquement. Mais il en dressera d’autres. Mobutu a été affaibli quand il fut appelé l’aigle de Kawele. Pendant ce temps, le maître du chien, en dressait d’autres plus méchants et drogués que le premier.

     

    La question reste de savoir comment empêcher le chien du maître d’en dresser d’autres chiens, et ce du même genre ou pas. C’est de s’en prendre à lui, au maître du chien. C’est en combattant le maître du chien et en l’affaiblissant que le maître du chien aura compris qu’il a été identifié, que le dressage d’autres chiens ne lui servira plus à rien. Et quand un chien aura perdu son maître, il sera à la portée des hommes, qui en feront ce qu’ils en voudront.

     

    Congolais, nous y sommes arrivés à ce moment de face à face, à ce moment de vérité et de notre rendez-vous avec l’histoire où il faut face au maître du chien ou des chiens.

     

    C’est la cigue…

     

    Likamboyamabele, likamboyamakila.

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Nkurunziza et le Burundi sifflent et désignent nommément Paul Kagamé comme l’« ennemi » du Burundi

    Nkurunziza et le Burundi sifflent et désignent nommément Paul Kagamé comme l’« ennemi » du Burundi

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    -Voilà ce que ceux de Kinshasa devraient normalement faire. Et par où il faut commencer en RD-Congo, c’est-à-dire se trouver un ennemi. Ce dernier doit être commun aux Congolais. C’est comme on le vit partout ailleurs. L’ennemi qui est désigné est soit une idéologie (le communisme pour l’Occident capitaliste), soit un État étranger, mais un adversaire commun et unique à tout le monde, de gauche, de droite ou du centre. Car, et ainsi désigné, sa désignation répond au besoin de mobilisation générale. On rassemble et éduque civiquement le peuple derrière l’idée d’appartenance à une seule, unique et même nation. C’est par cette voie qu’on lui souffle un esprit patriotique, le sens de la patrie. Che aurait dit : « Patria o muerte ».
    L’identité nationale se construit. Et elle est une œuvre portée par des hommes, ceux qui se veulent « acteurs » de l’histoire d’une multitude. Etre congolais mérite que quelqu’un se consacre à son idée à son rêve, à son idéal, lui donne son temps et se prive pour une certaine idée de vivre en commun. Et ici, j’accorde, moi, toute son importance à l’idée d’un ennemi commun, parce qu’il aura comme effet de cimenter le peuple, de rassembler tout le monde, je dis bien et souligne tout le monde, surtout en ce moment où la RD-Congo est appelée à tirer des leçons de ses différents assujettissements. Je continue de croire en l’histoire comme une violence. Et elle l’est et le sera. Alors devant sa violence, un leadership irréductible unit l’ensemble de son peuple face aux périls. J’en appelle vivement au peuple et l’heure s’invite au rendez-vous.
    Et à propos de la notion de l’ennemi en politique, Julien Freund, auteur d’une sorte de bible en science politique, « L’Essence du politique », écrit, je cite : « […] Il n’y a point de politique sans ennemi réel ou virtuel. Une pareille proposition risque […] de choquer tous ceux qui rêvent de la politique idéale, du gouvernement le meilleur et de la société la plus juste et la plus harmonieuse. C’est avec horreur qu’ils repousseront l’idée que l’inimitié est une présupposé du politique », (Freund, 2004 :1).
    N’est-ce pas nous renseignent l’histoire et ailleurs ! L’ennemi est souvent à l’extérieur. Il est autrui. Il vient de loin. On le fabrique. Les USA en ont fabriqué et en fabriquent régulièrement, notamment Bin Laden, Saddam, Kadhafi, ce fut également le cas du le nègre pour l’Occident hier, etc. Paul Kagamé et Museveni avaient et ont désigné leur ennemi commun : la Rd-Congo. Mais que faisons nus à la place ? Ceux de Kinshasa et sa fameuse opposition du système se distingue par un amateurisme criant. La RD-Congo a déjà connu tout ce qui se dit et qui se fait au Congo. Il faut en inventer autre chose.
    Et pour ce qui de Nkurunziza, ce n’est pas que j’aime l’homme, que l’on cesse de me faire un faux procès là-dessus, mais nous sommes en guerre et nous le sommes contre Paul Kagamé et ses mercenaires dans la région. Je pense et je le dis que le temps de pleurnicher est révolu. Si Nkurunziza s’en prenait à Paul Kagamé, j’affirme que l’homme et le Burundi ouvrent par- là la voie pour que les peuples dans la région se mobilisent contre un ennemi commun. Je me demande ce que nous, comme peuple, nous faisons.
    Je parle la langue du peuple. Et ce peuple revendique sa seconde et véritable indépendance. « Le prix de l’homme baisse quand il n’a plus l’usage de sa liberté», a dit un jour le célèbre vietnamien Hô Chi Minh.

    LikamboyamabeleLikamboyamakila

    Mufoncol Tshiyoyo
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