Tag: USA
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États-Unis : critiquée pour sa surveillance des musulmans, la police de New York se réforme
-Dans le cadre de la lutte antiterroriste, la police new-yorkaise a annoncé jeudi la mise en place de réformes afin de traiter d’une manière plus équitable les musulmans.
À New York, la surveillance des musulmans dans le cadre de la lutte antiterroriste a connu de nombreuses dérives. Pour y mettre un terme, la police de New York a annoncé jeudi 7 janvier plusieurs réformes dans le cadre d’un accord négocié avec deux organisations de défense des droits civils. Ces dernières affirmaient que la police stigmatisait certaines communautés religieuses et que certaines activités religieuses et politiques faisaient l’objet d’une surveillance policière injustifiée. Elles évoquaient des mosquées, des bibliothèques, des institutions ou des restaurants.
Le maire de New York, Bill de Blasio, nommera en consultation avec le chef de la police, un avocat indépendant, qui participera à un comité consultatif au sein de la police. Il sera informé des ouvertures et fermetures d’enquêtes antiterroristes. Les effectifs policiers vont quant à eux recevoir des directives supplémentaires, notamment pour inclure « explicitement la politique de la police contre le profilage religieux ». Les enquêtes préliminaires ne pourront pas durer plus de 18 mois et les enquêtes plus de trois ans.
« Message fort »
Du côté des avocats des droits civiques, la nouvelle est accueillie avec satisfaction après plus d’un an de négociations et dont les termes doivent encore être acceptés par un juge. L’association de défense des libertés American Civil Liberties Union (ACLU) a parlé d’un accord « décisif », qui selon Hina Shamsi, directrice des questions de sécurité nationale au sein de l’organisation, introduit « des contraintes nécessaires contre la surveillance discriminatoire et injustifiée des musulmans ». Et d’ajouter : « À une époque d’hystérie rampante et de préjugés antimusulmans dans tout le pays, cet accord avec la plus importante force de police du pays envoie un message fort ».
Le chef de la police Bill Bratton a, lui, évoqué « le dernier pas dans nos efforts continus pour construire et maintenir la confiance avec la communauté musulmane de la ville et tous les New-Yorkais ».
Jeune Afrique
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États-Unis : Bill Cosby accusé d’agression sexuelle
-L’acteur américain est une nouvelle fois inculpé pour agression sexuelle, a annoncé le procureur adjoint du comté de Montgomery ce mercredi.
Le show judiciaire continue. Avec pas moins de cinquante accusations contre lui pour des agressions sexuelles, une nouvelle femme vient de porter plainte contre Bill Cosby. Selon un communiqué des autorités du comté de Montgomery, le comédien américain est accusé d’avoir drogué et violé une femme en 2004.
Lors d’une conférence de presse, le procureur adjoint du comté de Montgomery, Kevin Steele, a annoncé que Bill Cosby est accusé « de crime d’agression sexuelle aggravée ». L’enquête menée aurait permis d’établir que les faits impliquaient « une relation » avec la victime, qui était employée de l’université de Temple. Toujours selon les déclarations du procureur adjoint, la jeune femme se serait rendue au domicile de Bill Cosby à Cheltenham, petite ville de la banlieue de Philadelphie, où elle aurait rejeté ses avances. Ce dernier lui aurait alors donné des pilules et du vin jusqu’à ce qu’elle perde conscience.
Cette accusation vient s’ajouter à une longue série d’accusations similaires que l’acteur âgé de 78 ans à toutes niées. Il a d’ailleurs engagé des poursuites contre sept d’entre elles pour diffamation.
Jean-Sébastien Josset- Jeune Afrique
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USA:Renvoi du policier en Caroline du Sud
-Aux Etats-Unis, un policier blanc a été renvoyé de son poste après avoir interpellé brutalement une élève noire dans une salle de classe.
Cela s’est passé dans un lycée de Caroline du Sud. La scène, filmée et diffusée sur Internet, a suscité une vive indignation dans tout le pays.
Plusieurs vidéos montrent le policier qui attrape par le cou et la jambe la lycéenne, assise à sa table, la renverse sur le dos, puis la traîne par terre à travers la classe. L’adolescente avait apparemment refusé d’obéir au policier qui lui demandait de sortir.
Le shérif du Comté de Richland, Leon Lott, a annoncé le renvoi du policier lors d’une conférence de presse. « L’agent Ben Fields n’a pas suivi la bonne procédure quand il a jeté l’élève à travers la salle de classe », a expliqué son supérieur hiérarchique. « C’est une violation de notre politique », a-t-il ajouté.
Le FBI et la justice américaine ont également ouvert une enquête sur les circonstances de l’arrestation.
BBC
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Le pape François arrive aux Etats-Unis entre espoirs et soupçons
-Venu de Cuba, le pape François doit atterrir mardi après-midi aux Etats-Unis pour un voyage délicat, accueilli dans un geste inédit par le couple Obama, entouré d’espoirs d’une majorité d’Américains mais aussi des réserves d’une minorité.
Le premier pape latino de l’Histoire posera le pied sur le sol des Etats-Unis pour la première fois de sa vie à 16H00 heures locale (22H00 GMT) à la base militaire Andrews, près de Washington.
Le président américain Barack Obama, un protestant qui ne cache pas son admiration pour ce “pape des pauvres”, et sa femme Michelle, l’accueilleront à sa sortie de l’avion.
Les médias américains, fortement présents dans l’avion papal, ont accordé une grande importance au voyage d’un pape argentin plébiscité par deux tiers des Américains.
Mais son radicalisme social lui vaut aussi de très vives inimitiés chez les conservateurs et les milieux économiques libéraux, de Wall Street au Tea party jusque dans les rangs des Républicains.
Le fait qu’il vienne de Cuba, où il a évité de critiquer fortement le président Raul Castro, ne fait qu’irriter un peu plus ceux qui jugent que ce pape est un marxiste déguisé ou un traître à la foi catholique, qui serait trop souple sur la doctrine.
Outre sa rencontre avec le président Obama à la Maison Blanche mercredi, François est particulièrement attendu jeudi devant le Congrès, et vendredi à la tribune des Nations unies, sur des thèmes hautement explosifs.
Parmi ces sujets, mentionnés dans ses écrits, figurent la protection et l’accueil des immigrés; la défense de l’environnement, avec un plaidoyer ferme pour une révolution énergétique radicale et la décroissance; la critique des dictatures de la technologie et de la finance; la dénonciation des responsabilités des vendeurs d’armes et des grandes puissances dans “la troisième guerre mondiale par morceaux” qu’il dénonce sans cesse.
Le pape jésuite, connu pour son habilité et sa détermination, a préparé soigneusement pendant l’été les discours qu’il prononcera à Washington et New York.
Et, s’il n’est pas anti-américain selon la plupart des experts, il est critique d’un certain dévoiement de l’idéal américain de liberté par les ultralibéraux.
Sa visite aura lieu sous très haute sécurité, la police américaine voulant parer tout risque d’attentat contre un pape qui tient à se déplacer en voiture découverte pour être en contact avec les fidèles.
Plusieurs rencontres avec les défavorisés de la société américaine, immigrés, sans logis, détenus, sont également programmés.
Il a aussi prévu de présider à New York une cérémonie interreligieuse sur le site du World Trade Center, contre le terrorisme et pour le respect entre religions.
Une autre cérémonie à Philadelphie avec la communauté hispanique exaltera les valeurs fondatrices de l’Amérique comme la liberté religieuse.
A Philadelphie, il doit présider samedi et dimanche la fin d’une rencontre mondiale des familles catholiques, en présence d’un million et demi de personnes attendues. Là aussi sous très haute sécurité.
Le souverain pontife doit quitter mardi vers 12H30 (16H30 GMT) une île en plein rapprochement avec les Etats-Unis, grâce au rôle de facilitateur du Vatican et du pape argentin.
A 78 ans, il est apparu à Cuba éprouvé par la chaleur et un programme très chargé, jalonné de multiples contacts direct avec les foules.
C’est à Santiago de Cuba, grand port de l’est de l’île, qui a vu naître la Révolution cubaine non loin de la base américaine de Guantanamo, que le pape argentin a terminé son étape cubaine.
Dans la matinée, il a célébré sa dernière messe au sanctuaire de la Vierge de la charité “del Cobre”, niché dans les collines verdoyantes près de la ville où, la veille, il avait adressé une prière pour l’avenir le peuple cubain.
Dans ce berceau de la révolution castriste, il a exalté une autre “révolution” qui apporte “la réconciliation”, basée sur la foi chrétienne qui a aidé des générations à résister aux “douleurs”, aux “pénuries” et au “désespoir”.
Peu après, à la cathédrale de Santiago, il a béni la ville et salué devant des centaines de fidèles le rôle de la famille. “Prenons soin de nos familles, véritables centre de l’humanité”, a-t-il exhorté.
Avec AFP
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Ces entreprises africaines qui veulent conquérir l’Amérique
-Alors que l’African Growth Opportunity Act, qui ouvre le marché américain aux pays subsahariens, est prorogé jusqu’en 2025, “Jeune Afrique” dresse le portrait de sept PME qui tentent leur chance outre-Atlantique.
En mai 2000, lorsque le président Bill Clinton a promulgué l’African Growth Opportunity Act, cette loi dénommée « Agoa » qui donne à des pays subsahariens un accès préférentiel (exemption de droits de douane) au marché américain, son administration avait un objectif : permettre aux pays subsahariens de doper leurs exportations vers les États-Unis et les encourager à développer leurs petites industries.
Un bilan mitigé
Le bilan, quinze ans plus tard ? « Il est très positif, de notre point de vue », répond d’emblée Peter Henry Barlerin, le directeur des affaires économiques et régionales au sein du bureau Afrique du Département d’État. « L’Agoa, soutient-il, a permis aux pays éligibles d’améliorer leur croissance économique, de diversifier leurs exportations et de créer environ 300 000 emplois directs depuis son lancement. Ce dispositif est désormais la pierre angulaire du commerce entre les États-Unis et l’Afrique. »
Les chefs d’entreprise et les analystes interrogés par Jeune Afrique sont moins enthousiastes. Un certain nombre d’entre eux dressent un tableau bien plus contrasté. Et un récent rapport du service de recherche du Congrès américain semble leur donner raison. Seule « une poignée de pays éligibles ont su faire une grande utilisation de ce système préférentiel pour des emplois dans des secteurs économiques qui ont bénéficié d’exemptions fiscales », pointe ce document publié en avril.
Les échanges États-Unis-Afrique demeurent limités
Certes, les échanges commerciaux entre les États-Unis et les pays bénéficiaires (ils sont 39 actuellement) ont significativement augmenté au cours des quinze dernières années, mais ils demeurent bien maigres. De près de 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) en 2000, ils ont dépassé les 50 milliards de dollars l’année dernière après avoir atteint un sommet en 2008, avec environ 104 milliards de dollars.
En tout, l’Afrique subsaharienne ne compte que pour 1,1 % des importations américaines en 2014. Et celles-ci concernent d’abord les hydrocarbures (69 % du total). Si plus de 1 800 produits bénéficient du régime préférentiel de l’Agoa, ce sont les pays exportateurs de pétrole (Nigeria ou Angola) qui en tirent le mieux parti. Plusieurs autres secteurs, notamment l’agro-industrie, en profitent très peu, voire pas du tout.
« Il est vrai qu’à ses débuts l’Agoa a surtout concerné le pétrole, de très bonne qualité, provenant d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Angola, Tchad, etc.), parce que nous voulions diversifier nos sources d’approvisionnement en énergie et réduire notre dépendance par rapport au Moyen-Orient », concède Peter Henry Barlerin, qui, dans le passé, a travaillé sur le processus de Kimberley (certification des diamants pour éviter les trafics).
Mais d’après lui, depuis la chute du cours du brut et le développement de nouvelles techniques permettant aux États-Unis d’augmenter leur production de pétrole de schiste, cette tendance s’inverse. Les importations américaines de produits non pétroliers provenant de l’Afrique ont ainsi triplé depuis 2001 pour atteindre 4,4 milliards de dollars en 2014. Les pays producteurs de voitures et de pièces automobiles (Afrique du Sud notamment) ou de prêt-à-porter (Maurice, Kenya ou encore Éthiopie) commencent à monter en puissance.
Quelle place pour les PME ?
Sur le terrain, ce sont d’abord les filiales des grands groupes internationaux qui parviennent à tirer le plus grand profit de cette loi. C’est le cas par exemple de BMW et de Mercedes. « Ces deux constructeurs ont implanté des usines en Afrique du Sud, et ils exportent aux États-Unis des véhicules légers », explique Nico Vermeulen, directeur de l’Association sud-africaine des constructeurs automobiles (Naamsa).
Alors que cette loi, qui devait arriver à échéance fin septembre, a été prorogée jusqu’en 2025, Jeune Afrique dresse le portrait de quelques PME africaines qui essaient de conquérir les États-Unis dans le cadre de l’Agoa (voir les autres articles du dossier).
(Jeune Afrique)
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Rwanda:Le ton monte entre Washington et Kigali sur un éventuel 3e mandat
-Vendredi, le département d’Etat américain s’est à nouveau prononcé contre un éventuel troisième mandat du président Paul Kagame. Il s’est attiré une réplique cinglante de la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo. Autrefois soutenu par les Etats-Unis, Paul Kagame est depuis 2012 regardé avec une certaine méfiance par Washington.
En langage diplomatique, on appelle cela une passe d’armes. A peine le département d’Etat américain avait-il exprimé son opposition à un éventuel troisième mandat de Paul Kagame, vendredi soir, que la ministre des Affaires étrangères du Rwanda réagissait. Sur les réseaux sociaux, Louise Mushikiwabo notait avec une certaine ironie que la déclaration américaine reconnaissait que c’était aux citoyens rwandais d’en décider. Ce qu’elle ne dit pas cependant, c’est que Washington précise dans le même paragraphe que si les Rwandais sont bel et bien maîtres de leur destin, les Etats-Unis ne soutiennent pas ceux qui à des postes de pouvoir, changent les Constitutions uniquement pour leurs intérêts.
Une position désormais appelée doctrine Obama depuis que le président américain l’a détaillée avec vigueur à la tribune de l’Union africaine en juillet dernier. Une position valable pour tous les présidents tentés de modifier les textes fondamentaux. Les Américains l’ont rappelée aux Burundais et aux Congolais de RDC à plusieurs reprises ces derniers mois. Inquiets d’une possible multiplication des crises en Afrique, sur le modèle burundais, les Etats-Unis veulent freiner Kigali.
Mais au vu de la réaction rwandaise, il est difficile de dire si la stratégie américaine sera payante. En revanche, ce qui est certain, c’est que la fracture entre le président rwandais et l’administration américaine ne fait désormais que s’aggraver.
RFI
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Journalistes tués en direct : le tueur serait passé à l’acte en réponse au massacre de Charleston
-Vester Lee Flanagan, le tueur des deux journalistes de la chaîne de télé WDBJ7, a affirmé, avant de se donner la mort, avoir agi en réponse au massacre de Charleston.
L’ancien collègue des deux journalistes abattus en direct mercredi 26 août, Alison Parker et James Ward, a envoyé une missive de 23 pages à la chaîne WDBJ7 news avant de passer à l’acte. Il y explique répondre œil pour œil au racisme, fil d’ariane d’un parcours accidenté.
« Ce qui m’a fait craquer c’est la tuerie dans l’église », a écrit celui qui travaillait comme journaliste sous le nom de Bryce Williams, en référence à la fusillade survenue en juin dans une église de la communauté noire de Charleston (Caroline du Sud). Neuf paroissiens noirs avaient alors été abattus par Dylann Roof, un partisan de la suprématie blanche.
« En ce qui concerne Dylann Roof ? […] Tu veux une guerre raciale ? Allons-y », a écrit Flanagan. Peu après avoir tué ses anciens collègues lors d’une scène qu’il a lui-même filmée et dont il a posté les vidéos sur les réseaux sociaux, @bryce_williams7 a encore, dans une série de tweets, expliqué son geste par le fait qu’ « Alison a fait des commentaires racistes » et s’est indigné du fait qu’elle ait été « embauchée malgré ça ».
Vester Lee Flanagan est né en 1973, il était âgé de 42 ans. Diplômé de l’Université d’État de San Francisco en 1995, il a grandi à Oakland, en Californie, et dit avoir pendant toute sa carrière souffert de sa condition d’homme noir et homosexuel. L’auteur du manifeste explique par exemple avoir « souffert de discrimination, de harcèlement sexuel et de bizutage au travail ». « Il dit avoir été attaqué par des hommes noirs et par des femmes blanches […] pour le fait qu’il était noir et homosexuel », résume ABC News. Bryce Williams avait d’ailleurs poursuivi en justice ses deux victimes pour discrimination raciale, des accusations balayées par Jeffrey Marks, directeur général de WDBJ7.
Un « homme malheureux »
Ce dernier, qui qualifie M. Williams d’« homme malheureux », affirme l’avoir viré « après de nombreux incidents liés à sa violence ». Il avait rejoint la chaîne en mars 2012 et l’avait quittée manu militari en février 2013, raccompagné à la porte par la police. Durant son court passage chez WDBJ7, il s’est forgé une réputation à double tranchant : d’une part celle d’un « perturbateur » avec lequel « il est difficile de travailler », de l’autre celle d’un reporter « qui avait du talent et de l’expérience », se souvient M. Marks. Cela malgré un parcours professionnel haché, marqué par les allers-retours entre le journalisme et divers emplois. Avant d’être embauché par WDBJ7, il avait par exemple passé huit années sans faire de journalisme.
Dans son manifeste, celui qui se décrivait sur les réseaux sociaux comme un témoin de Jéhovah, résume : « La fusillade dans l’église a été le point de basculement… mais ma colère s’est construite sur la durée. Je suis une poudrière humaine depuis un bon moment. Juste en attente d’un BOUM ».
Jeune Afrique
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France: les «héros du Thalys» faits chevaliers de la Légion d’honneur
-Quatre Légions d’honneur ont été décernées ce lundi matin à l’Elysée. François Hollande a décoré les trois Américains et le citoyen britannique qui ont maîtrisé Ayoub el-Khazzani dans le train transfrontalier Thalys la semaine dernière. Le chef de l’Etat a pris la parole en préambule de la cérémonie, pour souligner qu’un carnage avait été évité de justesse grâce à la bravoure des passagers.
« Au nom de la France, je tiens à vous remercier pour ce que vous avez fait. » Propos signés François Hollande, lundi 24 août 2015 à l’Elysée, et adressés aux quatre « stars » du jour, tous faits chevaliers de la Légion d’honneur. « Depuis vendredi, a dit le président français, le monde entier admire votre courage, votre sang-froid, votre esprit de responsabilité. Cette solidarité vous a permis à mains nues, je dis bien à mains nues, de maitriser un individu sur-armé et prêt à tout. Votre héroïsme doit être un exemple pour beaucoup, et une source d’inspiration. Face au mal qui est là, qui s’appelle le terrorisme, il y a un bien : celui de l’humanité. C’est celui que vous incarnez. »
« Face au terrorisme, nos sociétés ne sont pas faibles, considère M. Hollande. Et elles ne seront jamais faibles tant qu’elles reteront unies. Elles ne seront jamais faibles tant qu’il y aura des femmes et des hommes courageux prêts à risquer leur vie. Vendredi dansd le Thalys, ces hommes étaient de toute nationalité. Un Anglais, des Américains, des Français ; tous ont formé une communauté humaine, celle du meilleur pour éviter le pire. »
Allocution à la réception des sauveteurs du Thalys by Devenus des héros planétaires, les soldats américains Spencer Stone, 23 ans, et Alek Skarlatos, 22 ans, ainsi que leur ami Anthony Sadler, 23 ans, et le Britannique Chris Norman, 62 ans, ne sont pas les seules personnes à être décorées. Le Franco-Américain Mark Moogalian, 51 ans, blessé par balle pendant l’attaque et toujours hospitalisé, ainsi qu’un passager français de 28 ans ayant tenté d’arrêter le tireur, recevront également la plus haute distinction française ultérieurement. Les autorités françaises ont par ailleurs salué le rôle joué par un agent de la compagnie ferroviaire SNCF, en congés au moment des faits, mais dont Spencer Stone a relaté dimanche qu’il avait aidés à maîtriser le tireur.La cérémonie du jour à Paris ne fait pas dans la demi-mesure. Pour l’arrivée des quatre décorés, la garde républicaine française s’est mise au garde à vous dans la cour d’honneur de l’Elysée. Sont présents au palais présidentiel : le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de l’Ecologie et des Transports Ségolène Royal, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies. Il y a aussi quelques personnalités étrangères, comme le chef du gouvernement belge Charles Michel et l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Jane Hartley.
Les trois Américains n’ont pas fait de discours. Le Britannique Chris Norman, qui vit en France, s’est en revanche exprimé à la sortie. Il refuse d’être qualifié de héros, considérant simplement avoir fait ce qu’il fallait. « Je ne suis pas sûr que ça soit de l’héroïsme, a-t-il dit. Je crois que c’était ce qu’il fallait faire dans une situation de survie. J’espère que cela ne vous arrivera pas, mais je vous invite à vraiment y penser : “ Qu’est-ce que je vais faire si cela m’arrive ? Est-ce que je vais tout simplement rester figé, ou est-ce que je vais essayer d’être actif si l’occasion se présente ? “ »
rfi