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RFI
Publié le 24-11-2018
Modifié le 24-11-2018 à 14:28
Au Togo, la contestation se fait entendre avant les élections législatives prévues le 20 décembre. L’opposition dénonce des irrégularités dans la préparation et boycotte les travaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). De son côté, la Céni assure, lors d’une conférence de presse, vendredi 23 novembre, qu’elle ira jusqu’au bout avec ou sans les membres de l’opposition. Elle continue ainsi sa préparation des scrutins, notamment le recensement des électeurs.
Il n’y a pas eu de commentaires sur les huit membres de l’opposition qui boycottent toujours les travaux de la Céni et pas de commentaires non plus sur le message de la conférence des évêques du Togo qui estime que l’organisation unilatérale des élections législatives du 20 décembre risque de conduire, de nouveau, le pays vers le chaos. « Ce débat est utile dans une autre arène. Pas à la Céni », répond le professeur Kodjona Kadanga, président de la Céni.
Le président de la commission électorale nationale indépendante a par ailleurs fait d’autres annonces. « A ce stade, nous pouvons dire qu’à l’issue de ces opérations de fin de traitement de données, en guise de tendance et sous réserve, après la compilation des données des données des 38 Céli [Commissions électorales locales indépendantes], à ce jour, les résultats sont les suivants : total des enrôlés : 3 millions 48 599 pour les deux zones », a déclaré Kodjona Kadanga, président de la Céni.
Ces données, issues du recensement, sont en cours de traitement, selon le président de la Céni, dont l’objectif est d’enlever les doublons et d’apurer la liste pour obtenir un fichier électoral fiable et définitif. La coalition des quatorze partis de l’opposition, en dialogue avec le pouvoir, refuse de prendre part à ce processus électoral. Pourtant, 816 candidats issus de douze partis politiques et plus d’une quinzaine de listes d’indépendants convoitent les 91 sièges en jeu à l’Assemblée nationale.