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-Après Moïse Katumbi, l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi, a déclaré lundi qu’il soutenait la “journée ville morte” en RD Congo fixée au 16 février par plusieurs plateformes de l’opposition pour exiger la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels, soit d’ici fin 2016.
Malgré la relance (timide) du processus électoral en RD Congo – avec notamment la reprogrammation au 26 mars de l’élection des gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces -, l’opposition congolaise n’est pas rassurée. Elle craint toujours un « glissement » du calendrier électoral – entendre un report au-delà des délais constitutionnels. À quelque neuf mois de la présidentielle, initialement prévue le 27 novembre, rien ne garantit en effet le respect de cette échéance.
Pour « mettre la pression sur les autorités », plusieurs plateformes d’opposition ont appelé les Congolais à observer le 16 février une « journée ville morte ». L’un des initiateurs de cette démarche, le député Martin Fayulu, très actif sur le terrain, a été interpellé et relâché dimanche à Kinshasa après avoir été tabassé. Une arrestation dénoncée notamment par le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.
Katumbi et Tshisekedi, même son de cloche
Depuis l’Allemagne où il participait à la Munich Security Conference avec plusieurs leaders européens dont John Kerry, secrétaire d’État américain, et Manuel Valls, Premier ministre français, Moïse Katumbi, dernier gouverneur de l’ex-Katanga, dans le sud de la RD Congo, a lui aussi condamné dimanche « l’arrestation arbitraire » de Martin Fayulu, quelques heures après avoir appelé à son tour les Congolais à rester chez eux le 16 février.
J.A