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Un nouveau bras de fer commence au Congo


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Joseph Kabila UA-Le régime sera-t-il servi ou miné par les concertations nationales ?

Un nouveau bras de fer commence au Congo, au sujet des “concertations nationales” annoncées par le président Kabila la semaine dernière.
Pour ce dernier, ces assises sont destinées à “rétablir davantage la cohésion nationale pour consolider l’unité nationale et mettre fin aux cycles de violence à l’est du pays” .
Le chef de l’Etat avait évoqué pour la première fois ce dialogue national en décembre dernier, alors que les mutins du M23 avaient pris la capitale du Nord-Kivu, Goma, avant de s’en retirer en décembre. Ce retrait avait été obtenu par pression internationale et en échange de négociations avec Kampala, afin d’obtenir l’application totale d’un accord pour la paix au Kivu datant de 2009.
 
Un sursaut contre le régime
Mais si Joseph Kabila désirait un sursaut national contre le M23, l’opposition veut en faire un sursaut national contre la main mise sur le pouvoir par le camp kabiliste – de plus en plus ethno-régional. La crise causée par le M23, argumentent les opposants, est le résultat de la mauvaise gouvernance en général et de l’absence de légitimité des institutions issues des élections présidentielle et législative de 2011, jugées non crédibles par les observateurs nationaux et internationaux. Et elle n’est pas la seule : les violences se répandent maintenant depuis plusieurs mois au Katanga.
Car malgré des progrès notables dans les chiffres macroéconomiques obtenus sous le gouvernement Matata, le malaise persiste – comme l’a montré le 53e anniversaire de l’indépendance, le 30 juin, célébré “dans la méditation”, selon les mots de l’agence de presse APA, aucune festivité n’ayant été organisée.
“Le cas du M23 ne peut être traité seul , a déclaré à “La Libre Belgique” Clément Kanku, de la coalition d’opposition Union pour la Nation. On ne peut éviter de parler de la restructuration de l’armée quand nos chefs militaires ne font que perdre la guerre. Il faut aussi parler des élections de 2011 pour éviter une répétition” de cet échec déstabilisateur.
L’opposition congolaise a officiellement pris position sur ces concertations nationales pour en contester les modalités, qui apparaissent comme un encadrement soigneux des discussions, destiné à éviter que le chef de l’Etat n’en perde le contrôle. Dans les couloirs du pouvoir comme dans les cercles d’opposition, on se souvient que la Conférence nationale (1991-1992) lancée par Mobutu comme une opération d’ouverture cosmétique, à l’usage de la communauté internationale, s’était transformée, une fois ouverte, en bélier pour abattre la dictature.
L’opposition refuse donc de “participer à un simulacre de dialogue qui prendrait la forme d’un congrès […] de la majorité présidentielle” . Elle pose ses conditions pour y participer, conditions qui reviennent à ouvrir une nouvelle Conférence nationale, où les discussions ne pourraient être contrôlées par la majorité présidentielle issue des élections frauduleuses de 2011.
On imagine mal le régime accepter ces conditions et on doit donc s’attendre à ce qu’il tente de contourner ce bloc du refus.
 

Le rôle de l’Onu

Tout annuler ? Difficile, car l’intervention internationale qui avait obtenu le retrait du M23 de Goma ne s’est pas arrêtée là. Elle s’était poursuivie par un accord à Addis-Abeba, ouvrant sur une résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies. Celle-ci demande notamment au Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Congo de “promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises en vue de favoriser la réconciliation et la démocratisation et encourager l’organisation d’élections provinciales et locales crédibles et transparentes” .
 
C’est justement parce que, à ses yeux, M. Kabila s’est substitué au Représentant spécial pour organiser ces concertations nationales, que l’opposition se sent forte pour les refuser.
(La libre Belgique)- Marie-France Cros
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