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-Une association congolaise des droits de l’Homme a dénoncé lundi les “menaces” et “intimidations” que subissent ceux qui refusent une modification de la constitution permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
“L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) condamne les menaces et intimidations dont font l’objet actuellement plusieurs personnes qui s’opposent à la révision constitutionnelle en RDC” (République démocratique du Congo) et demande au président de les “faire cesser”, indique un communiqué de l’association.
L’Acaj explique que des membres de la majorité, de l’opposition et de la société civile ont été ainsi ciblés par “des services de sécurité (…) à cause de leur opposition à toute révision constitutionnelle, notamment de l’article 220 qui limite à deux le mandat du président de la République”.
Elle cite le cas de l’ex-député Vano Kalembe Kibiko qui, lundi, a été arrêté et “acheminé au Parquet général” pour s’être “opposé à la révision constitutionnelle” et “avoir dit soutenir la candidature du gouverneur de province du Katanga, Moïse Katumbi”, à la présidentielle prévue en 2016.
Le charismatique gouverneur est rentré mardi dans sa province minière, poumon économique du pays, après trois mois passés à l’étranger. Il a été accueilli triomphalement et a prononcé un discours où il semblait s’opposer à un troisième mandat de M. Kabila, sans pour autant se poser comme alternative.
“La justice ne doit pas être instrumentalisée dans une société démocratique pour intimider ceux qui expriment librement (et) légitimement leurs opinions sur la conduite des affaires publiques, les échéances électorales ou contredisent les points de vue du gouvernement”, souligne l’Acaj, exigeant la libération “sans condition” de l’ancien député.
Le président Kabila est arrivé au pouvoir en 2001, en remplacement de son père, Laurent-Désiré Kabila, assassiné. Il avait été élu en 2006 au terme des premières élections démocratiques du pays, puis en 2011 lors d’un scrutin contesté par la communauté internationale et l’opposition.
Selon la constitution actuelle, il ne peut pas briguer un troisième quinquennat, mais l’opposition accuse son camp de vouloir changer la donne.
Samedi, à l’ouverture d’une session extraordinaire du parlement, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a souligné qu’il ne serait question pour l’instant “ni d’une quelconque révision constitutionnelle”, “ni d’une quelconque manipulation de la loi électorale aux fins de révision constiutionnelle”.
RFI