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Un hub technologique a été officiellement lancé en juin 2018 à Alger, afin de transformer la capitale algérienne en ville intelligente. Si certains considèrent le projet comme déconnecté des priorités actuelles, il s’inscrit dans un projet initié par la wilaya fin 2016, auquel participent déjà quelque 300 start-up.
Un espace où start-up algériennes et géants mondiaux de la technologie vont pouvoir se côtoyer, imaginer, tester des solutions innovantes et développer des partenariats pour le développement des villes africaines, mais aussi où les acteurs internationaux pourront mieux comprendre les conditions du marché local avant de le pénétrer… C’est l’objectif du hub technologique créé en avril par la wilaya d’Alger, afin de faire émerger l’écosystème d’entreprises innovantes indispensable au projet de ville intelligente qu’elle a engagé depuis fin 2016 – en décembre 2018, 300 start-up avait déjà été intégrées au programme.
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Installé à l’ouest de la capitale, dans l’ancien parc Dounia, ce hub a lancé ses activités les 27 et 28 juin 2018, en marge du sommet international d’Alger sur les villes intelligentes (Algiers Smart Cities Global Summit), où plus de 40 métropoles étaient représentées (Kigali, Paris, Londres, Séoul, Caracas, San Francisco, Vancouver…). Le parc a en effet accueilli le LeapFrog Hack, un hackathon, doublé d’un concours, co-organisé par la wilaya d’Alger et le club scientifique de l’École nationale supérieure d’informatique, qui a réuni plus de 200 porteurs de projets venus de tout le pays et coachés par des experts du monde entier.
« Ce hub va permettre aux start-up de tester leurs solutions sans contraintes », souligne Abderrahman Ait Said, le directeur général d’Ursinia-Tech, l’entreprise lauréate. Fondée par des étudiants de l’École nationale polytechnique, elle s’est spécialisée dans les solutions de télé-relève, tri et analyse d’informations. Le premier prototype, un dispositif de relevé à distance de consommation d’eau, a été présenté à la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL).
Écosystème numérique
Avec le Laboratoire expérimental (également créé en avril), les écoles de programmation ou encore les fonds spécialisés, le Hub technologique d’Alger n’est que le maillon d’une chaîne en train de se former pour faire évoluer l’écosystème des technologies numériques, rappelle Riad Hartani, le conseiller en technologie stratégique du projet Alger Ville intelligente.
Il n’y a pas de date de livraison pour un projet de ville intelligente. Il est intégré dans l’évolution à long terme d’Alger
« Pris indépendamment les unes des autres, ces composantes auront des résultats limités. Ensemble, elles peuvent être très puissantes », explique-t-il. Et d’ajouter, à l’attention de ceux qui déplorent des retards : « Il n’y a pas de date de livraison pour un projet de ville intelligente. Il est intégré dans l’évolution à long terme d’Alger et de son plan de développement. » Son rythme répondra donc à l’évolution de la ville et non à un calendrier préalablement établi. Idem pour les financements.
Selon Youghourta Benali, développeur back-end et éditeur du magazine en ligne it-scoop, dans ce domaine comme dans bien d’autres, le climat des affaires, ainsi que le déficit en infrastructures numériques et en main-d’œuvre spécialisée, freinent le développement administratif, opérationnel et commercial des start-up locales. « Avant de pouvoir parler de villes intelligentes, nous devons déjà moderniser nos villes ! », résume-t-il.
L’Oxford Business Group (OBG) a publié fin 2018 une étude approfondie sur le projet « Alger, ville intelligente », pour lequel il est partenaire de la wilaya.