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Par
RFI
Publié le 06-01-2019
Modifié le 06-01-2019 à 07:08
Au Burkina-Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré est allé hier, samedi 5 janvier, à la rencontre des habitants de Yirgou, quatre jours après la tuerie qui a endeuillé ce village situé à 200 km au nord de Ouagadougou. Le 1er janvier, des terroristes presumés avaient fait irruption à Yirgou et tué 7 personnes. En représailles, les villageois s’étaient attaqués aux éleveurs peuls de la région, faisant 40 morts.
C’est accompagné de trois ministres et plusieurs responsables locaux que le président Kaboré s’est rendu à Yirgou. Le village portait encore les stigmates des affrontements : maisons incendiées, stocks de nourriture saccagés et douilles restées au sol. « Absolument rien ne peut justifier cette violence meurtrière », a martelé le chef de l’Etat.
Alors que certains habitants ont pris la fuite après la tuerie, Roch Marc Christian Kaboré a assuré les villageois toujours présents que des dispositions ont été prises pour garantir leur sécurité. Mais le député d’opposition Mathias Ouedraogo, qui était sur place, n’est pas certain que ces assurances aient totalement convaincu les habitants.
Nous avons des inquiétudes concernant la sécurité, nous explique t-il, « parce que les violences intercommunautaires comme ça souvent appellent des vengeances sans fin ». Alors les populations s’inquiètent et s’interrogent, poursuit le député. « Le chef de l’Etat lui-même a eu un entretien avec les villageois pour les rassurer. La suite nous dira si les assurances données par le chef de l’Etat sont convaincantes ou pas », conclut le député.
Roch Marc Christian Kaboré a aussi plaidé pour le dialogue entre les communautés et appelé à la cohésion. « Le Burkina Faso est un seul peuple. Nous sommes unis et notre pire ennemi c’est le terrorisme. Nous ne pouvons pas faire d’amalgames », a t-il souligné.