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La conclusion de l’ONG “Forum pour la conscience et le développement” (Focodé) est sans équivoque : l’année 2018 a été particulièrement violente au Burundi. Focodé a initié en 2016 une campagne de dénonciation des cas de disparitions forcées dans ce pays en crise.
Ndondeza sans réponse
La campagne, dénommée “Ndondeza” (en français “où sont-ils”) s’adresse aux autorités burundaises et à la communauté internationale. Pour la seule année 2018, l’ONG Focodé dit avoir recensé 28 cas de disparition forcée auxquels le pouvoir répond par le silence.
Les victimes seraient en majorité des militants de l’opposition mais aussi des membres du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd. L’ONG vient de clore une semaine de communication sur sa campagne. Son président Pacifique Nininahazwe indique que les autorités burundaises n’ont jamais prouvé le contraire des accusations portées contre elles.
Pour écouter l’interview avec Pacifique Nininahazwe, cliquez sur l’image principale de l’article !
En plus des 28 cas de disparition forcée recensés par Focodé en 2018, s’ajoutent une vingtaine d’autres cas documentés la même année. L’ONG indique avoir documenté, depuis le début de la campagne Ndondeza en 2016, au total 107 cas de disparitions forcées. Mais selon Pacifique Nininahazwe, ce chiffre serait largement en-dessous du nombre réel de disparitions dans le pays.