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Source: La Prospérité
La semaine des festivités de fin d’année s’accompagne d’un vent du remaniement. Tous les salons huppés sont électrisés au point que d’autres leaders politiques ne s’empêchent de soutenir que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, va surprendre avant le 1er janvier 2010. Dans cette ambiance, le CNDP n’est pas en reste.
Ce mouvement rebelle, mué en Parti Politique, a vite sauté sur l’occasion pour expliquer de vive voix ses desiderata à Kabila, alors en tournée au Sud-Kivu. A voir la détermination dont fait montre ce mouvement, il n’est plus question de louper l’occasion pour entrer au Gouvernement. Le CNDP n’est pas seul dans cette quête. Les autres ex-groupes armés ont déjà fait savoir leur position quant à leur participation à la vie nationale avec toutes les conséquences y afférentes. Kabila va-t-il céder ? Toute la question est là. Seulement, disent certains analystes, sa démarche pour la recherche d’une solution pacifique peut le conduire à ouvrir une brèche. Autant dire que les jours qui suivent sont très déterminants non seulement pour les chefs de partis politiques à Kinshasa, mais aussi pour les anciens groupes armés. La fin de cette année s’annonce d’ores et déjà déterminante en raison des tractations qui se passent ça et là au sein des différents partis politiques. La plupart d’entre eux s’attendent à ce que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui avait autrefois promis de changement en profondeur, procède au remaniement de l’équipe gouvernementale. Encore que tous les ingrédients, quant à ce, sont réunis. D’abord au sein de l’équipe Muzito, il y a eu le départ de M. Adolphe Lumanu. Ce dernier a quitté le ministère Près le Parlement pour prendre la charge de diriger le Cabinet du Chef de l’Etat.
Ensuite, il y a eu, dans la même équipe, malheureusement, la mort de André-Philippe Futa. Enfin, il y a cette mauvaise prestation de certains ministres qui écoeure sérieusement Kabila II et dont le départ du Gouvernement ne fait l’ombre d’aucun doute. Parallèlement, il y a eu des vaines tentatives pour défenestrer Adolphe Muzito à la suite d’une motion de défiance. D’autres ministres du même Gouvernement ont échappé bel à la sanction simplement parce que la majorité au pouvoir n’a pas voulu laisser une petite ouverture à l’opposition, initiatrice des motions. Le CNDP et d’autres groupes armés rechignent Il n’y a plus à se leurrer. Du côté du CNDP, mouvement rebelle, mué en Parti politique, l’heure est à l’application sans faille des accords de Goma qui lui ouvre un espace pour se mouvoir au sein des institutions dont le Gouvernement. Ils ont fait entendre leur voix au Chef de l’Etat, alors en tournée dans le Sud-Kivu.
Par la bouche de l’abbé Jean-Bosco Bahala, rapporteur général de ce comité, le CNDP invite le Gouvernement à prendre en compte leurs desideratas. Voilà pourquoi les responsables de cette formation politique ont présenté au Fils de Mzee un calendrier auquel ils veillent. Par ailleurs, l’activisme du CNDP ne laisse indifférent les autres ex-groupes armés. La plupart d’entre eux commencent déjà à réclamer une place au soleil si jamais Joseph Kabila arrivait à remanier l’équipe Muzito. Kabila cédera-t-il à ce qui apparaît comme une quête effrénée du pouvoir ? Il est difficile de savoir ce que le Chef de l’Etat pense de l’intégration du CNDP et des autres ex-groupes armés dans les institutions.
Est-ce que ce sera un signe de faiblesse s’il concède à leur demande ou que chacun devra se faire payer en prenant les armes pour entrer au Gouvernement ? C’est autant des questions qui méritent une réflexion mûrie.