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Echéance 2016 ou pas, « Joseph Kabila » est un robot programmable et programmé


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Tshiyoyo Mufoncol-De ses thuriféraires comme de ses  maitres,  il nous revient que « Joseph Kabila », et je me demande s’il faut en pleurer ou en rire, ne « briguerait », comme notre ami Mende le prétendait,   aucun mandat public en 2016. C’est du moins le message, pour une consommation à la fois intérieure et extérieure, que tous tentent de faire passer. Et ce détail de moindre importance mais qui se veut comme une grande annonce, si il n’est déjà présenté comme quelque chose de nouveau, apparait aux yeux de « Congolais » comme un non évènement.

Et les caudataires de « Joseph Kabila » en saisissent même l’occasion pour taquiner  les  « opposants » de ce dernier,  « opposants » mais à l’intérieur du même système,  dont  les  stratégies ne furent bâties  qu’autour et contre le personnage de « Joseph Kabila » pendant que sa durée à la tête de la « RD-Congo » était de l’ordre programmable et a été programmée pour une durée indéterminée. C’est-à-dire que ses maîtres, qui sont en quête d’une nouvelle forme de pilule à administrer aux cobayes congolais, peuvent d’ici 2016, et ce en attendant  qu’ils  la trouvent, Franz Fanon et à ce sujet avise que l’« adversaire » reste lui dans un état d’éveil ininterrompu, lancer  d’autres mouvements « rebelles » ainsi que d’autres « guerres », afin de prolonger une conflictualité qui cache leur dessin et plus tard mettre des « Congolais » devant  d’autres nouveaux faits accomplis.

L’annonce- test d’un probable  retrait de  « Joseph Kabila » en 2016 n’est à mon humble avis synonyme de «  maturité », c’est-à-dire le résultat d’une appétence exprimée librement par l’intéressé et qui aurait l’avantage de transformer un soudard à un « démocrate » de premier ordre. On est en face d’un ballon d’essai, d’une manœuvre  de diversion car, pour ceux qui l’ignorent encore, « Joseph Kabila » est un produit d’un processus qui aliène sa volonté d’autonomie en tant qu’être humain à part entière. Ce personnage existe et a toujours existé de par le vouloir d’une réalité autre que lui-même, c’est-à-dire extérieure à lui, qui lui insuffle vie, et ce  chaque fois que la nouvelle adaptation le recommande Et dans ce cas,  je vois mal comment on peut attendre de ce type d’homme une décision fruit de son libre arbitre. Et il faut déjà en disposer un.  

« Joseph Kabila » n’est pas Vincent de Paul Lunda Bululu. Le seul homme politique congolais,  et dans le contexte de la deuxième république, qui démissionna, et ce de son propre gré et quand il le jugea utile, de son poste de premier commissaire d’État (premier ministre de Mobutu). Pour ceux qui eurent à le fréquenter, l’homme est  non seulement intelligent mais également il est un de caractère. Ici, je parle de faits que je replace dans le contexte du pouvoir de l’époque et non de leurs conséquences ultérieures.

Attribuer à « Joseph Kabila » une ferme volonté, et ce comme le fait Colette Braeckman dans Le Soir du 6 mars 2014,  est une entreprise de propagande qui a un caractère idéologique. Sauf si elle se moque de son « fils-idéologique » quand sa plume écrit : « […] cet homme [à savoir Joseph Kabila] termine son second mandat présidentiel entend moins que jamais se laisser dicter ses agendas : il viendra à Bruxelles [convoqué ou en consultation]si sa sécurité est assurée et s’il ne risque pas d’être assiégé par les Bana Congo (opposants d’origine congolaise fanatisés par l’opposition), il organisera les élections au rythme qui conviendra aux Congolais et en fonction des financements disponibles, il procédera au remaniement gouvernemental annoncé depuis novembre quand il le jugera utile […] ”

Mais non, « Joseph Kabila » est un robot programmé et programmable. Il est une barrière dont la fonction dans le jeu est à la fois de distraire l’homme congolais ainsi que de l’empêcher à accéder à un adversaire qui, de l’intérieur de son propre système, détermine le degré de son l’adversité qu’il impose aux « Congolais » tout en se voilant dans la peau d’un agneau.

John le Carré dans son roman « Le Chant de la mission » apprend à ses lecteurs comment à Londres on recrute un métis, « éminent interprète de swahili », que plus tard on amène come traducteur et interprète dans un village à l’Est du RD-Congo pour faire comprendre à un « « Nègre »,  étonné et surtout ne comprenant rien de ce qui lui arrive,  qu’il venait d’être « sélectionné » pour devenir chef de l’État en « RD-Congo ».

Et c’est dans ce contexte que l’on nous force à parler d’ « élections » en 2016 alors qu’une partie importante de la population congolaise attend encore et toujours, elle cherche  ce que les Congolais nomment, et ce malgré eux,  « l’imperium » pour leur candidat qui a remporté les « élections » en 2011.  Mais les  maîtres, qui sont informés de ces revendications passent outre. Ils s’en moquent même pour avoir déjà recruté quelques congolais qui simulent d’ignorer leur instrumentalisation et qui, dans leur aveuglement,  décident d’embarquer avec eux quelques moutons congolais vers un abattoir nommé 2016.  Ironie du sort, les peuples et son élite se préparent et préparent déjà les élections de 2016 comme si leurs attentes et espoirs formulés ne signifiaient absolument rien. Mais comment vouloir être pris au sérieux lorsqu’on croit à peine en soi et on ne peut défendre et tenir à ses préalables ?

Notre manque de considération vis-à-vis de nous-mêmes et notre absence de ténacité renforcent la position des gens comme le belge Koen Vervaeke, l’un des multiples envoyés spéciaux de l’Union européenne pour les Grands lacs. Mais ce monsieur a raté une belle occasion de se taire lorsqu’il raconta le mercredi 12 février dernier au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa, que  « Notre ambition, [à savoir celle de l’Union Européenne],  c’est d’avoir des élections irréprochables entre maintenant [2014] et 2016 en République démocratique du Congo ».

Mais c’est quoi cette histoire d’ambition « européenne » en « RD-Congo ». Et quand sera-t-il question d’ambition  purement et uniquement «  congolaise » en RD-Congo? Koen reprend une  promesse  qui a été maintes fois réitérée aux « Congolais »,  mais sans jamais réalisée et réalisable.  La même chanson fut entendue en 2006 et elle fut rejouée en 2011 et ce devant les mêmes oreilles.  N’est-ce pas  une insulte faite à l’homme congolais qui risque de se faire toujours considérer et traiter comme un éternel grand enfant dont le moindre désir, pour être acceptable et efficace,  ne proviendrait que de son maître, ces  fameux  «  Noko » , oncles en français,  une épithète que de « pauvres » congolais » aiment souvent coller à leurs propres  bourreaux.  Sartre aurait bondi et  en criant ; « Je déteste les victimes quand elles respectent leur bourreau »

Quand on parle aux Congolais du peuple Anglo-Saxon, on s’entend répondre Paul Kagamé et le Rwanda, son cheval de Troie. Et c’est la même attitude qui se reproduit lorsqu’on fait allusion à Paul Kagamé et au Rwanda,  pour ne citer que ces deux exemples, et en lieu et place, des « Congolais » vous parlent de  « Joseph Kabila »,  son cheval de Troie,  et de sa bande qui sévissent en « RD-Congo ».

Il en est de même quand aborde la question de la nature et du rôle à faire jouer aux populations de la « RD-Congo ». Tout de suite, des Congolais se mettent  à chercher un messie ou  un sauveur. Tout le monde cite par la magie de la socialisation des exemples tirés de la Bible. Le peuple de la « RD-Congo » évoque Moise, les  10 commandements de Dieu et la sortie de l’Egypte des enfants d’Israël. Et quoi dire d’autre ? Quand la problématique du mythe ou du sauveur se pose,  des « Congolais critiquent le peuple qui assumerait moins ses responsabilités alors que le mythe, pour fonctionner comme il se devait, doit être entretenu afin de répondre aux besoins de plusieurs natures, notamment : entretenir l’esprit de la nation, de son unité et nourrir  la mémoire collective. Et c’est l’instant même que les uns s’approprient le mythe. Ils en font un produit privé, un bien familial  alors que le mythe cesse d’à appartenir aux siens et à un camp donné sauf à celui de la patrie.

Dans tout ce questionnement intervient l’énigme qui semble diviser, parce que tout simplement incompris  par certains, celle de savoir, dans la situation actuelle de la RD-Congo, un pays sous occupation et subissant une prédation à outrance , qui doit faire partir « Joseph Kabila » du pouvoir et de la « RD-Congo » :  ses maîtres, même si c’est par des élections qu’ils ont toujours promises libres et transparentes aux « Congolais », ou ce sont des populations de la « RD-Congo » qui,  avant tout,  auraient déterminé les conditions de son départ et par la suite se seraient sacrifiés pour enfin liquider, et ce de manière définitive, l’ordre « colonial » qui sévit sans conteste en RD-Congo.

Et à ce sujet, il ne faut pas faire comme si l’histoire n’existe pas.  Les « anciens » comme la génération actuelle  hésitent ou ne veulent se référer à l’histoire. Et en faire aujourd’hui allusion  devient même un casus belli. Un silence tabou s’installe si déjà on ne vous accuse  de faire bande à part et de favoriser la désunion alors que ce passé, une lutte en prolongation, est porteur d’instructions utiles pour nourrir la bataille actuelle qui se poursuit contre les mêmes maîtres et de tout le temps. N’est-on pas condamné à faire du sur place à vouloir ignorer l’histoire, à se fabriquer et se disputer d’autres messies, d’autres pères de ceci ou de cela, à ressayer des méthodes qui hier encore ont démontré leur limite. Elles n’ont conduit que soit à des  situations d’exil externe ou interne, soit à des prison-martyrs,  gratuites  et presqu’inutiles (le cas de Diomi Ndongala) et à des morts que l’on arrive à peine à transformer à un gain politique. Je crois qu’il faille faire attention quand on a que la foule ou la rue comme arme. Soit on l’utilise et à fond, soit elle vous submerge.

En conclusion, je dirais, et je doute fort que je sois compris,  mais mon problème n’est pas de  plaire,  que  « Joseph Kabila » est un faux- vrai problème,  et même si il ne le serait, on ne pourrait non plus l’ignorer.  Des Congolais que nous sommes se moquent qu’il soit candidat ou pas en 2016. Pour nous, le système ne doit être ni reformé, ni adapté comme certains « candidats » annoncés le chantent à longueur de journée, mais il doit être aboli. Et c’est à ce niveau que nous élevons le débat.

 « Joseph Kabila » ne partira de Kinshasa et du pouvoir que par un coup d’État et par la violence et non par toute autre distraction

 

Mufoncol Tshiyoyo

Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
Mouvement Politico-militaire, 
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

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