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CAN-2010: le Cameroun s’incline face au Gabon
SOURCE: AFP
Coup de tonnerre sur la Coupe d’Afrique des nations, qui allait déjà de surprise en surprise: le Cameroun, pourtant grand favori du tournoi angolais avec la Côte d’Ivoire, s’est incliné dès son entrée en lice face au Gabon (0-1), mercredi à Lubango (groupe D).
Existe-t-il encore une hiérarchie dans cette CAN? Le Roi Pelé disait que le football était merveilleux car imprévisible après le 4-4 du match d’ouverture Angola-Mali: pas sûr que le Cameroun, qualifié pour le Mondial-2010 et meilleure équipe africaine au classement Fifa (11e), l’envisage ainsi…
Contrairement au Gabon: après avoir perdu les deux matches pour les qualifications à la Coupe du monde, il a remporté la 3e manche grâce à un excellent Ovono dans ses cages et réussi un excellent début qui lui entrouvre les portes des quarts de finale (qu’il n’a connu qu’une fois, en 1996). Son sélectionneur, Alain Giresse, avait prévenu: “On repart à zéro, il n’y a pas de complexe à avoir”.
Les Lions indomptables ont été cueillis à froid par un but de Cousin dès la 17e minute: Meye profitait d’une approximation de Nkoulou pour transmettre le ballon au capitaine des Panthères, qui échappait à Rigobert Song pour aller battre Kameni.
Dur dur pour Song: le défenseur central avait quitté la CAN en 2008 sur une bourde en offrant le but vainqueur à l’Egyptien Aboutrika. Et le vieux Lion (33 ans) retrouve en 2010 sa compétition fétiche – sa 8e d’affilée, nouveau record – en laissant à nouveau filer un adversaire profitant de l’occasion… Un record amer.
Dur dur aussi pour Eto’o, auquel le sélectionneur Paul Le Guen a confié le brassard de capitaine en août: le meilleur buteur de l’histoire du tournoi (16 réalisations) a connu toutes les difficultés pour exister contre le Gabon – il est vrai cantonné côté gauche, l’axe étant réservé à Webo, de manière étonnante.
Il n’aura pu se distinguer que sur un coup franc boxé par Ovono (24e) et une frappe écrasée (75e). Emana, lui, avait tiré sur le poteau (8e), occasion la plus nette.
Mais les Lions se sont heurtés à une défense impeccable des Panthères, très sérieuse, à l’image d’Ecuele Manga contraignant Tchoyi à dévisser sa frappe (50e), et surtout à un grand Ovono, multipliant les arrêts et sortant notamment comme par miracle une tête de Webo sur un corner d’Emana (56e) et un missile sur coup franc de Geremi Njitap (89e).
CAN-2010: la Zambie accroche la Tunisie
La Tunisie a été tenue en échec mercredi par la Zambie (1-1), un nul qui n’arrange aucune des deux équipes mais laisse ouvert le groupe D à Lubango, théâtre du coup de tonnerre subi plus tôt dans la journée par le Cameroun face au Gabon (0-1).
Avec chacun un point, Tunisie et Zambie se classent devant le Cameroun et derrière le Gabon. Un point rabougri pour la Tunisie, qui affrontait l’équipe outsider du groupe. Mais la surprise, dans cette CAN, n’aurait-il pas été de voir le favori l’emporter?
“Il n’y a pas d’équipes fortes ou faibles: toutes se battent, on le constate avec les autres résultats”, a abondé le sélectionneur tunisien Faouzi Benzarti.
Ses Aigles de Carthage étaient pourtant mieux organisés, privilégiant les ailes en s’appuyant à droite sur Dhaoudhi, le joueur le plus en vue, outre Mikari trouvant le poteau. Leur bloc défensif a résisté aux techniciens zambiens, Chamanga et les frères Katongo.
Des Zambiens un peu plus erratiques dans l’organisation. “Ce sont deux points de perdus, a regretté leur sélectionneur Hervé Renard. On fait un très bon début, mais après le but, on n’a pas été assez disciplinés”. Et il fallait le voir haranguer ses joueurs pour les replacer!
Les Zambiens avaient pourtant démarré en boulet de canon (leur surnom, Chipolopolos, signifie d’ailleurs boulets): prenant le jeu à leur compte, ils trouvaient logiquement l’ouverture, lorsque J. Mulenga, bien lancé par Chamanga, battait Nefzi de près (19e).
Un gardien pas très rassurant lors d’une sortie +j’y vais-j’y vais pas+ sur un corner, sans conséquence (34e). Il n’eut de toute façon plus grand-chose à faire, en dehors d’un coup franc puissant de Kalaba bien repoussé (90+2).
Qui prend le jeu à son compte s’expose aux contres: les Zambiens l’expérimentaient à leurs dépens avec un débordement de Msakni côté gauche et centre en retrait pour Dhaouadhi qui n’avait plus qu’à pousser le ballon (40e). C’était presque la mi-temps, mais déjà, au niveau du jeu, la fin du match