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-Après cinq ans de négociations, 26 pays d’Afrique ont signé mercredi 10 juin un traité de libre-échange. Ce texte dont l’objectif est de renforcer les échanges commerciaux très marginaux entre ces pays d’Afrique de l’Est, du centre et du Sud est une nouvelle étape sur le long chemin vers l’intégration économique entre des pays au développement très divers. Exemple avec la RDC, pays très peu industrialisé et qui est l’un des rares pays francophones à faire partie de cet ensemble régional.
Pour Kinshasa, dont l’économie est en pleine reconstruction, signer cet accord tripartite est une façon de prendre le train en marche, suivre les locomotives du continent comme l’Afrique du Sud et l’Egypte afin d’accélérer l’industrialisation balbutiante de ce pays, et se tenir prêt à entrer sur ce marché commun à l’horizon des 5-10 prochaines années.
Gerome Kamwanga est l’un des conseillers en charge de la coopération au cabinet du Premier ministre. « En RDC, on a connu quand même beaucoup de problèmes. D’abord les pillages, puis la guerre, etc. Le tissu économique a été détruit, mais nous sommes en train de le reconstruire. Nous avons un programme moissonnant, qui est le programme de parc agro-industriel. Et là, il nous reste encore 21 parcs agro-industriels à développer. Donc, nous disons : nous sommes d’accord avec ce principe. Nous ne sommes pas encore prêts, on est en train de nous préparer, ça peut nous prendre 5-6 ans. Et puis au moment opportun, on va entrer. »
Dans la même veine, une loi pour que la RDC adhère au protocole des investissements de la SADC est sur le point d’être adoptée. Une façon de s’aligner sur leurs procédures pour attirer les investisseurs.
Mais beaucoup reste à faire. L’agriculture industrielle est inexistante, l’exploitation forestière est à terre. Seul le secteur minier porte l’économie, mais aucune transformation n’a encore lieu en RDC. Le chantier avant que le Congo puisse commencer à profiter de cemarché continental intégré est donc immense.
■ Pas de traité à l’Ouest
Ce traité de libre-échange et la création d’une zone comprenant la moitié orientale de l’Afrique est aussi l’occasion de se demander ce qu’il en est à l’ouest du continent. Alors qu’en principe, beaucoup de facteurs vont dans le sens de l’intégration: monnaie et langue commune, droit du commerce commun, l’intégration économique régionale peine à y voir le jour.
RFI