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-L’université de Kinshasa a fait vendredi les frais du climat sécuritaire hypertendu dans la capitale congolaise avec des affrontements entre étudiants et policiers alors que les forces de l’ordre affirment avoir mis “hors d’état de nuire” dans cette opération le “cerveau” de cinq récentes attaques sanglantes dans la mégapole.
Sur le campus de l’Unikin (Université de Kinshasa), deux véhicules calcinés étaient encore visibles dans l’après-midi devant le bâtiment de la faculté des sciences économiques, ainsi que des douilles de balles au sol devant une résidence d’étudiants.
“Nous nous sommes affrontés avec la police la nuit (de jeudi à vendredi) et la journée parce qu’ils tentaient de violer notre espace de vie”, a déclaré un étudiant, Kevin Kalumba. “Il y a eu quelques blessés”, a déclaré le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi.
“Les cours et les examens sont suspendus”, a déclaré le représentant des étudiants, Fabrice Bokembe.
La police a affirmé qu’elle poursuivait le “cerveau” d’événements sanglants qui ont secoué ces derniers mois la capitale de la République démocratique du Congo, mégapole africaine aux 10 millions d’habitants: tueries sur le marché central (deux morts le 14 juillet), attaque d’un parquet de Matete (un mort le 10 juin), et surtout l’assaut contre la prison de Makala le 17 juin qui s’est soldée par l’évasion de plusieurs centaines de détenus.
“Lors de cette opération près de l’Unikin, les éléments de la police nationale ont mis hors d’état de nuire la pièce maitresse de toutes les attaques macabres qui ont endeuillé la ville de Kinshasa au cours de ces deux derniers mois, le nommé Ben Tshimanga wa Tshimanga”, a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police nationale.
Depuis l’assaut contre la prison de Makala mi-mai, les forces de sécurité ont érigé des barrières et procèdent à des contrôles systématiques d’identité et des véhicules à la recherche des évadés ou des armes.
La RDC traverse aussi une crise politique depuis la réélection du président Joseph Kabila en 2011 lors d’un scrutin caractérisé par des fraudes massives. la crise s’est aggravée avec son maintien au pouvoir au delà de la fin de son mandat prévu le 20 décembre.
Avec AFP