-De nombreux habitants de Kinshasa ne respectaient pas, jeudi, les consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus, rendues publiques mercredi soir par le président Félix Tshisekedi.
Des reportages de nos confrères de Kinshasa et des échos qui nous sont parvenus de Kinshasa indiquent que les Kinois sont très nombreux à faire fi des consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus.
Par indiscipline comme le montre la fréquentation jeudi de bars, dont la fermeture a pourtant été décrétée. Ou encore, bien que les cultes aient été interdits pour quatre semaines, des célébrations religieuses réunissant plus que le maximum de 20 personnes autorisé.
Incapacité d’agir autrement
Mais ce non-respect des consignes est aussi lié à une incapacité d’agir autrement. Ainsi, comment se passer de transport dans une ville qui s’étend sur plus de 40 km ? Les Kinois sont donc nombreux à se presser aux arrêts et dans les bus et taxis collectifs, sans respect de la distance sanitaire d’un à deux mètres entre personnes. Trop pauvre pour faire des réserves, ils sont des milliers à devoir se rendre chaque jour au marché pour se ravitailler.
Et si beaucoup ont célébré la résilience des Congolais, dont plus de 85% vivent de l’économie informelle, force est de constater, aujourd’hui, qu’ils ne peuvent arrêter le travail pour respecter le confinement sanitaire alors qu’ils sont des millions à vivre au jour le jour, privés d’eau et de nourriture s’ils ne sortent pas de chez eux.
Le Congo comptait jeudi 14 cas, dont 10 « importés » et 4 avec contact local avec les précédents.