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Par Blandine Lusimana T.
La situation nutritionnelle catastrophique dans 5 provinces de la Rdc – 530 000 enfants congolais ont besoin d’une réhabilitation nutritionnelle d’urgence
La situation nutritionnelle dans 5 provinces de la Rdc (Equateur, Maniema, katanga, Kasaï oriental et Kasaï Occidental) est au rouge. Il faut agir car de milliers d’enfants de moins de 5 ans et des femmes sont affectées. C’est appel a été lancé hier au cours d’un point de presse tenue par le ministre de la santé, Dr Victor Makwenge au salon Kasaï du grand hôtel Kinshasa, à l’issue de la séance de restitution des résultats des enquêtes nutritionnelles territoriales menées en juillet 2009 par le programme national de nutrition avec l’appui de l’Unicef et du Pam.
Ces enquêtes révèlent que près de 530 000 enfants de moins de 5 ans ont besoin d’une réhabilitation nutritionnelle d’urgence. Si rien n’est fait, souligne Dr Victor Makwenge, 896 600 enfants de moins de 5 ans vont mourir d’ici 5 ans et les pertes économiques s’élèveront à plus d’un milliard $. ” Au moins 700 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour ces provinces “, explique-t-il.
La situation nutritionnelle de femmes est également à déplorer. ” Les femmes sont aussi mal nourries, elles ont de ce fait besoin d’une prise en charge immédiate. L’accès à l’eau potable pose problème, la consommation alimentaire adéquate est moins assurée… “, insiste le ministre de la santé.
Les causes de cette catastrophe nutritionnelle dans les 5 provinces étant connues, le ministre de la santé pense qu’ il faut agir pour éviter le pire. La situation actuelle, dira-t-il, exige une réponse intégrée et multisectorielle, il se pose un besoin important de financement, la révision de la politique nutritionnelle, des efforts combinés de tous les acteurs.
” Le gouvernement seul ne peut pas résoudre cette crise, nous lançons un appel aux partenaires pour qu’ils puissent intervenir dans la nutrition pour permettre au pays d’atteindre le développement et répondre aux objectifs de millénaire pour le développement surtout que la santé constitue l’un de 5 chantiers du gouvernement… “, plaide Dr Victor Makwenge.
Des interventions
Compte tenu de l’urgence de la situation sur terrain car les besoins sont énormes, le ministre de la santé laisse entendre qu’à court terme, il faut une enveloppe estimée à 49 370 000$ et à long terme, il faut 127 667 000$. Toutefois, il faut avant tout une prise en charge globale parce qu’il est difficile de définir les priorités, le problème est multidimensionnel. Les besoins sont fonction du contexte …
Pour ce qui est des interventions à court terme dans la lutte contre la malnutrition dans les 5 provinces, les personnes malnutries doivent être prises en charge ; les systèmes de surveillance nutritionnelle et d’alerte rapide doivent être mis en place.
A moyen et à long terme, la prise en charge de la malnutrition doit être intégrée dans toutes les structures de santé, avec des actions de prévention de la malnutrition à base communautaire et un renforcement du suivi et de la promotion de la croissance. Les autres actions prioritaires prennent également en compte la supplémentation en vitamine A des enfants de mois de 5 ans, le déparasitage au mebendazole, la fortification des aliments de grande consommation.
Le renforcement des interventions dans le domaine agricole, eau et assainissement, le planning familial, l’amélioration de l’accès aux soins de santé et la mise à grande échelle du système de surveillance nutritionnelle sont parmi les actions à long terme à mener pour lutter contre la malnutrition qui sévit dans les 5 provinces.
L’un des partenaires traditionnels du ministère de la santé, l’UNICEF a par le biais de sa représentante en Rdc, Pierrette Vu Thi réitéré l’engagement de son organisation à venir en aide au gouvernement congolais pour l’aider à faire face à ce problème. Déjà, déclare Pierrette Vu Thi, l’Unicef intervient dans le domaine de la prévention et de la malnutrition à hauteur de 11 000 000 $ chaque année.