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RDC: Le président de l’Asadho-Katanga aux arrêts Michel LUKA


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Le Phare, 28 juillet 2009

A l’issue de leur atelier sur le thème : « Défendre la société civile », organisé du 23 au 24 juillet 2009, à Kinshasa, par le Forum Africain pour la Démocratie (ADF), avec le soutien de World Movement for Democracy, les membres du « Réseau Bassin Congo-Océan » ont appris avec consternation l’arrestation vendredi 24 juillet 2009, par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR)/ Direction provinciale du Katanga, de MM. Golden Misabiko Boholelwa et Timothée Mbuya, respectivement président et vice-président de l’Association Africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO)/Katanga.

Au cours d’un point de presse tenu samedi 25 juillet 2009, au siège de la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV), dans la commune de Ngaliema, les membres du Réseau Bassin Congo-Océan, notamment : Simaô Yakitenge Ngala Lutumba de CMDI/CCDH-Angola, Roger Bouka de l’Observatoire Congolais des Droits de l’homme (OCDH) et Floribert Chebeya Bahizire de la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV)/Kinshasa, ont dénoncé avec énergie cette arrestation qu’ils considèrent comme étant arbitraire.

Dans leur déclaration, ils ont rappelé que deux griefs sont retenus à l’encontre des responsables de l’Asadho-Katanga, notamment le fait d’avoir publié le lundi 13 juillet 2009, un rapport intitulé : « Mine uranifère de Shinkolobwe : d’une exploitation artisanale illicite à l’accord entre la RD Congo et le groupe nucléaire français AREVA ». Un rapport qualifié de très sensible par l’ANR-Katanga. Ensuite, le fait d’avoir refusé de collaborer avec une mission du Conseil provincial de sécurité dépêchée sur le terrain à Likasi, afin de vérifier les informations du rapport. Auparavant, le gouvernement provincial, par l’entremise de son ministre de Sécurité, Dikanga Kazadi, a publié un communiqué contestant le rapport de l’Asadho-Katanga et qualifiant ses animateurs de subversifs. Ces derniers ont répondu à une invitation de sommation du directeur des Opérations de l’ANR. Les deux responsables de l’Asadho-Katanga, Golden Misabiko Baholelwa et Timothée Mbuya ont été retenus de 13h00 à 19h30, avant que le vice-président ne soit libéré. Au regard du caractère arbitraire et illégal de cette arrestation, le Réseau Bassin Congo-Océan demande au Conseil provincial de sécurité du Katanga de libérer sans condition Golden Misabiko, de garantir en toutes circonstances la sécurité et la protection des animateurs de l’ASADHO-Katanga, ainsi que de ses activités de droits humains, et, enfin, de se conformer à la Déclaration de l’Assemblée générale des Nations unies de 1998 portant protection des défenseurs des droits humains dans l’exercice de leur mission. Il sied de retenir que le Réseau Bassin Congo-Océan regroupe les défenseurs des droits humains de la République d’Angola, de la République du Congo et de la République démocratique du Congo.

2009-07-28

APPEL URGENT – L’OBSERVATOIRE COD 007 / 0709 / OBS 110 Arrestation et détention arbitraire / Libération République démocratique du Congo 27 juillet 2009

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en République démocratique du Congo (RDC).

Description des faits :

L’Observatoire a été informé par la Ligue des électeurs (LE) et la Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) de l’arrestation et du maintien en détention de M. Golden Misabiko, Président de l’Association africaine pour la défense des droits de l’Homme (ASADHO)/Katanga, et de l’arrestation puis libération de M. Thimothée Mbuya, Vice-Président de l’ASADHO/Katanga.

Selon les informations reçues, le 24 juillet 2009, vers 13h, suite à une convocation, MM. Misabiko et Mbuya se sont rendus à la direction provinciale de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) à Lubumbashi. Deux agents de l’ANR ont alors procédé à l’interrogatoire de MM. Misabiko et Mbuya et qualifié de subversif un rapport publié le 13 juillet 2009 par l’ASADHO /KATANGA intitulé : « Mine uranifère de Shinkolobwe : de l’exploitation illicite artisanale à l’accord entre la RD Congo et le groupe nucléaire français AREVA ».

Dans ce rapport, l’ASADHO/KATANGA dénonce la poursuite à petite échelle de l’exploitation de la mine uranifère de Shinkolobwe malgré sa fermeture officielle par décret présidentiel nº 04/17 du 27 janvier 2004 portant classement de Shinkolobwe comme zone interdite à l’activité minière. MM. Misabiko et Mbuya ont également été accusés de n’avoir pas accompagné une mission du Conseil de Sécurité de la province du Katanga[1] qui s’était rendue à Shinkolobwe le 22 juillet 2009, soit 10 jours après la publication du rapport.

M. Mbuya a été libéré le même jour vers 19h45. Le 25 juillet, M. Misabiko a été transféré du cachot de l’ANR vers le Parquet du Tribunal de grande instance (TGI) de Lubumbashi. A l’heure de diffuser cet appel urgent, M. Misabiko restait détenu au dépôt du TGI de Lubumbashi et était accusé d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « dénonciation calomnieuse ». Le 28 juillet, le tribunal devrait se prononcer sur le maintien en détention de M. Misabiko.

L’Observatoire dénonce la détention arbitraire de MM. Misabiko et Mbuya qui semble viser uniquement à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme, en particulier l’exercice du droit d’alléguer des violations des droits de l’Homme conformément à l’article 6 de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998.

Enfin, l’Observatoire demande aux autorités congolaises de procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de M. Misabiko en l’absence de toute charge valable et proportionnelle, ainsi que de s’abstenir de tout acte de mauvais traitement à son encontre.

Actions demandées :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités congolaises en leur demandant de :

i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Misabiko et de M. Thimothée Mbuya ;

ii. Procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de M. Golden Misabiko, arbitrairement détenu, en l’absence de toute charge valable à son encontre ;

iii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de M. Misabiko, de M. Thimothée Mbuya et de tous les défenseurs des droits de l’Homme en RDC afin qu’ils puissent exercer leur profession et mener leur activité de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;

iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs de 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui prévoit que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international” et son article 12.2 qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ;

iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC.

Adresses :

·Le Président de la République, S.E. M. Joseph Kabila, Cabinet du Président de la République, Palais de la Nation, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo, Email: upp@ic.cd ; Fax +243 88 02 120;

· Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, M. Alexis Thambwe Mwamba, Cabinet du Ministre, bâtiment du Ministère des Affaires Etrangères, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo.

·Le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, M. Luzolo Bambi, Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, BP 3137, Kinshasa Gombé, République Démocratique du Congo, Fax: + 243 88 05 521, Email : minjustrdc@yahoo. fr

·Ministre des Droits Humains, M. Upio Kakura Wapol, Cabinet du Ministre, Boulevard du 30 juin, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo, Fax: + 243 12 20 664 ; + 243 9939971 ; Email: min_droitshumains@ yahoo.fr

·Mission permanente de la République démocratique du Congo auprès des Nations unies, Avenue de Budé 18, 1202 Genève, Suisse, Email : missionrdc@bluewin. ch, Fax : +41 22 740.16.82

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de RDC dans vos pays respectifs.

Paris-Genève, le 27 juillet 2009

Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.

L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.

1 thought on “RDC: Le président de l’Asadho-Katanga aux arrêts Michel LUKA”

  1. Si on n’a pas le temps pour composer un message voici-dessous le message propose par Sortir du nucleaire

    (http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=590)

    Madame, Monsieur,

    nous vous prions de faire savoir aux plus hautes autorités de la République démocratique du Congo que nous demandons la libération immédiate de Monsieur Golden Misabiko, président de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho) au Katanga, qui a été arrêté vendredi par des membres de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et transféré samedi au palais de justice de Lubumbashi.

    Il apparaît que M. Misabiko et l’Asadho-Katanga sont inquiétés pour avoir publié récemment un rapport qui révèle que l’exploitation de la mine d’uranium de Shinkolobwe au Katanga est illégale et “dangereuse pour la santé publique”, et qui dénonce “le rôle joué par certaines institutions étatiques” dans l’exploitation de la mine, notamment les services “de renseignements militaires, le Parquet militaire, la police des mines et des hydrocarbures” et certaines autorités locales. Non seulement M. Misabiko et l’Asadho-Katanga ne devraient pas être inquiétés, mais ils devraient même être félicités pour ce rapport courageux et édifiant.

    Par ailleurs, l’exploitation de la mine de Shinkolobwe a été attribuée à la multinationale Areva dont nous connaissons les méthodes antidémocratiques et néocoloniales. Sachant qu’elle a durablement contaminé, avec ses activités d’extraction d’uranium, de nombreuses zones de France et du Niger, nous ne saurions trop recommander la plus grande méfiance vis à vis de la société Areva.

    Dans l’immédiat, nous demandons la libération sans condition de M. Misabiko et l’abandon de toute poursuite ou intimidation à l’encontre des membres de l’Asadho-Katanga.

    En vous remerciant par avance, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à notre engagement en faveur de l’environnement et de la Démocratie.

    NOM-Prénom :
    Code Postal – Commune :
    Pays :

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