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Ça brûle à l’UDPS


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Source:  Le Potentiel

Par une résolution en gestation, les organisateurs des assises de Righini (Lemba) entendent destituer le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi. Ils lui reprochent, entre autres, de faire de l’UDPS une ‘propriété individuelle’. Le chef de file des frondeurs, François-Xavier Beltchika, s’apprêterait à s’autoproclamer président national du parti à titre intérimaire, avec charge d’exercer toutes les prérogatives dues à ses nouvelles fonctions. Ce coup fourré risque de mettre du feu à la maison UDPS.

Les organisateurs des assises de Righini, dites « 1er congrès du parti » de l’UDPS, et fidèles à François-Xavier Beltchika se sont réunis du 28 janvier au 3 février, en leur quartier général du quartier Righini de la commune de Lemba, pour statuer sur le comportement de leur leader et l’identité du parti. Ils entendent rendre public incessamment la décision prise à l’issue de la rencontre. Selon des fuites glanées dans les couloirs du QG, il s’agirait essentiellement de la destitution d’Etienne Tshisekedi de son poste de président national de l’UDPS.

Aux dires de ces cadres en rupture avec les nouvelles structures du parti, le président national de l’UDPS, Tshisekedi wa Mulumba, aurait refusé toutes les sollicitations et demandes d’audiences directes et indirectes tant du Collège des Fondateurs que des cadres chargés de la gestion du Parti pendant son absence du pays. Ils ont qualifié cela d’obstacle au dialogue au sein du parti qui, selon eux, est l’un des fondements démocratiques de l’UDPS.

Bien plus, les participants aux assises de Righini soutiennent que le sphinx de Limete aurait refusé d’occuper les fonctions statutaires de la charge lui confiées par le 1er congrès du parti. Convoqué régulièrement par lui-même, en avril 2009, et en accord avec le collège des fondateurs, suivant la décision 72/UDPS/PN/08 du 17 juillet 2008.

Les frondeurs qualifient de forum « irrégulier », le dernier congrès tenu du 11 au 14 décembre 2010 au centre féminin Marie-Antoinette de Limete dès le retour à Kinshasa d’Etienne Tshisekedi au centre féminin.

Selon eux, les assises de Limete étaient une façon de consacrer la création d’un parti politique, autre que l’UDPS originelle. Ils ont fait savoir que les congressmen de l’UDPS réunis à Limete, qu’ils considèrent comme une dissidence, ont cédé tous les pouvoirs à Etienne Tshisekedi, contre, se défendent-ils, l’avis du collège des fondateurs.

Fort de ces motivations, le Conseil national considère que le poste de président national du parti est désormais déclaré définitivement vacant au sein de l’UDPS. Aussi, le secrétaire permanent et porte-parole du conseil national, François-Xavier Beltchika, a-t-il été chargé d’exercer les prérogatives du président national de l’UDPS à titre intérimaire jusqu’à la tenue du congrès extraordinaire qui devra examiner l’élection du président national du parti et l’endossement des candidatures de l’UDPS aux élections générales prévues au cours de cette année.

SERENITE A LIMETE

Ce nouveau vent qui souffle à l’UDPS réussira-t-il à briser les fondements de ce parti d’Opposition vieux d’une trentaine d’années ? Rien n’est moins sûr. Car, malgré les divergences de vues et de démarches constatées pendant la longue absence du leader du parti au pays, tous les cadres se reconnaissaient en Etienne Tshisekedi comme président national de l’UDPS et candidat du parti à l’élection présidentielle prochaine.

A Limete, siège officiel, c’est la sérénité. Joint au téléphone, le directeur de cabinet et porte-parole d’Etienne Tshisekedi, minimise l’affaire, promettant tout de même de réagir plus tard.

Pour Emmanuel Albert Moleka, l’action d’égarement d’un petit groupe, est un non événement au niveau du parti. L’UDPS, a-t-il poursuivi, est résolument engagée pour l’avenir, avec son président national Etienne Tshisekedi.