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La CEI cède la place à la CENI


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Par Louis-Paul Eyenga Sana

La CEI s’en va et laisse un lourd fardeau à la CENI, appelée à conduire le peuple congolais aux élections libres et transparentes. La cérémonie de remise et reprise entre le président sortant et entrant s’est déroulée, hier jeudi 3 février, au siège de la CENI.

La cérémonie de remise et reprise entre la CEI et la CENI s’est déroulée, hier jeudi au siège de cette institution entre l’abbé Apollinaire Malumalu et le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, président de la CENI.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence des membres du bureau de la CENI et des partenaires étrangers. Certains cadres du Bureau national des opérations de la CENI ainsi que plusieurs conseillers, experts des Commissions spéciales et agents de la CENI ont également participé à la cérémonie.

Prenant la parole, l’abbé Apollinaire Malumalu a remercié la population congolaise, pour sa participation massive aux élections de 2006. Sans oublier le personnel administratif de la défunte CEI pour l’avoir soutenu dans le travail qu’il a abattu pendant son mandat à la tête de cette institution citoyenne. Il a également remercié la communauté internationale pour son accompagnement et sa contribution technique, matérielle, financière et logistique dans le cadre du projet d’Appui au processus électoral (APEC) et du Projet d’appui au cycle électoral (PACE). L’abbé Apollinaire Malumalu a exprimé sa gratitude aux partenaires nationaux parmi lesquels les confessions religieuses, la Société civile, les institutions d’appui à la démocratie, les institutions de la République et celles issues des urnes pour leur implication active dans l’organisation du processus ayant conduit aux élections 2006.

Dans sa réplique, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a félicité le président sortant, les membres de l’assemblée plénière ainsi que ceux du bureau sortant pour tout ce qu’ils ont fait tout au long de leur mandat. Il a remercié le Très-Haut avant de reconnaître les mérites de la CEI conduite par l’abbé Apollinaire Malumalu qui, à partir d’un vide démocratique a su organiser avec toute son équipe les premières élections libres, démocratiques et transparente en RDC. « Vous avez été un instrument efficace pour que notre pays quitte le domaine de la honte du partage de pouvoir pour entrer dans la gestion démocratique », a-t-il dit. Ce, avant d’inviter les nouveaux membres du Bureau de la CENI à l’unité, à la cohésion et au respect des règles et textes réglementaires pour la réussite de leur mission dont les détails seront donnés au cours d’un point de presse que le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga tiendra certainement aujourd’hui à Kinshasa.

Auparavant, Béchir Bungu, secrétaiure technique national, a exprimé au nom du personnel « toute sa reconnaissance au Bureau de la CEI et à l’abbé Malumalu pour la confiance qu’il avait placée à tous les cadres et agents ». Il a souligné que ce dernier s’est dépensé pour mener à bon port le train des élections et a œuvré en toutes circonstances pour offrir au personnel un bon cadre et de bonnes conditions de travail, mis à part la période des vaches maigres après les élections de 2006. Béchir Bungu a rassuré le bureau de la CENI qu’il peut d’ores et déjà être rassuré du soutien de tous les cadres et agents dans la poursuite du processus électoral en cours.

Sauf changement de dernière minute, le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga doit affronter tout le long de son mandat. Outre les opérations de la révision du fichier électoral en cours dans plus de 6 provinces, la CENI hérite de la CEI un calendrier contesté et dénié par la classe politique étant donné que la CEI aurait privilégié l’élection présidentielle en 2011 au détriment d’autres scrutins. En plus, la classe politique aurait souhaité que le président de la CEI, l’abbé Apollinaire Malumalu puisse présenter son rapport-bilan devant l’Assemblée nationale avant de s’en aller et de procéder à la remise et reprise. Le cas échéant, une commission d’enquête parlementaire devrait être mise en place en vue d’auditer la gestion de l’abbé Apollinaire Malumalu et ses collaborateurs