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Afrique: la lutte contre la pauvreté dans les villes, défi majeur pour tous les élus


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Source: JA

Maison-en-ferLa lutte contre la pauvreté croissante dans les villes du continent est au coeur des Journées panafricaines des collectivités locales (Africités), jusqu’au 20 décembre à Marrakech (sud), avec quelque 5.000 participants.

Pour leur 5e édition, ces journées réunissent depuis mercredi les maires des principales collectivités urbaines du continent mais aussi des syndicalistes, des experts et des opérateurs économiques.

“Durant cinq jours, les collectivités locales africaines tenteront d’échanger leurs points de vue afin de déterminer des stratégies communes en matière de développement et de création d’emplois”, a déclaré Chakib Benmoussa, ministre marocain de l’Intérieur.

Des propositions et recommandations sont attendues sur des sujets liés au développement et à la pauvreté.

C’est dans le contexte international de la crise financière que se tient cette 5e édition d’Africités. Mais les débats ne peuvent éviter les préoccupations traditionnelles que connaît le continent noir.

“L’accès à la santé, au logement décent, à la prise de décision, à l’enseignement et à l’éducation sont des problèmes qui continuent de plomber nos sociétés. L’Afrique n’est pas pauvre. Elle a été appauvrie”, a lancé Paul Samagassou, du réseau associatif Caritas (Cameroun), au cours d’un atelier sur “la lutte contre la faim”.

“En 1985, un Ivoirien sur dix était pauvre. Aujourd’hui, un Ivoirien sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté”, s’est pour sa part insurgé un élu de Côte d’Ivoire. “Et 80% des richesses de la planète sont contrôlées par un milliard d’habitants seulement”, a-t-il ajouté.

Les moyens financiers dont disposent les collectivités locales et les rapports – parfois difficiles – entre élus et autorités de tutelle font notamment débat.

“Au Maroc, 30% de la TVA sont directement affectés aux communes. Mais cela ne suffit pas. Une bonne partie des dépenses de fonctionnement va à la masse salariale”, a observé le maire de Rabat Fathallah Oualâalou, membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, parti appartenant à la coalition gouvernementale).

“L’une des conséquences de cette réalité, a poursuivi M. Oualâalou, est que les dépenses d’investissement, qui sont le moteur du développement, deviennent exceptionnelles”.

Plusieurs intervenants ont mis l’accent sur les structures intermédiaires entre l’Etat, l’élu et le simple citoyen, notamment les syndicats.

Leur rôle “ne doit plus se limiter à l’encadrement des ouvriers. Les syndicats, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, sont un potentiel énorme à partir duquel peuvent se construire de véritables stratégies de développement”,