Par Le Phare
 -L’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP), l’Opposition  politique et la Société Civile vont débattre, ce jeudi 10 et vendredi 11  mars 2011 en Afrique du Sud, des règles du jeu indispensables à la  tenue d’élections réellement libres, démocratiques et transparentes en  République Démocratique du Congo. Contrairement à ce qui se racontait  dans certains cercles politiques, il ne s’agit pas de négociations en  rapport avec le projet d’une nouvelle transition politique, du genre «  Sun City/bis ».
-L’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP), l’Opposition  politique et la Société Civile vont débattre, ce jeudi 10 et vendredi 11  mars 2011 en Afrique du Sud, des règles du jeu indispensables à la  tenue d’élections réellement libres, démocratiques et transparentes en  République Démocratique du Congo. Contrairement à ce qui se racontait  dans certains cercles politiques, il ne s’agit pas de négociations en  rapport avec le projet d’une nouvelle transition politique, du genre «  Sun City/bis ».
Selon « Afrimap » (Projet pour l’observation et le plaidoyer sur la gouvernance en Afrique), qui est l’initiateur de la rencontre, les participants (au nombre de 29) vont prendre part, du 10 au 11 mars à Johannesburg, en Afrique du Sud, à un atelier dont le thème central s’intitule : « Participation à la vie politique en RDC).
Des officiels sud-africains ainsi que des diplomates basés à Johannesburg y sont également attendus. Les délégués de l’AMP, de l’opposition politique (institutionnelle et extraparlementaire) et de la Société civile seront ensuite confrontés aux membres de la diaspora congolaise le samedi 12 mars à Wits University de Johannesburg. Les échanges devraient s’articuler autour des questions qui préoccupent le plus les Congolais résidant en territoire sud-africain.
Une charte préélectorale en chantier
Les  principaux objectifs poursuivis par l’atelier de Jo’burg sont de trois  ordre : 1°) dégager le consensus sur les acquis de la Troisième  République (2000-2011) ; 2°) développer une liste d’obligations  minimales à observer par le politique et le citoyen ; 3°) convenir d’un  mécanisme de préservation de ces acquis lors des échéances de 2011.
Au  terme de tous les échanges, les recommandations à arrêter à cette  occasion seront coulées en « Acte d’engagement » ou « Charte à servir la  Nation » que la Société Civile se charge d’améliorer et de finaliser au  mois d’avril prochain à Kinshasa. Cette charge devrait être signée  librement par les parties prenantes au processus électoral de 2011 et  vulgarisée avant la tenue des élections.
Selon le programme de  travail parvenu au Phare, la modération de cet important forum sera  assurée par Hubert Tshiswaka, point focal d’OSISA en RDC, tandis que le  panel des rapporteurs sera composé de  Love Mayimona Kimbi, Irène  Esambo, Martin Munyangai et Jean B. Ndundu, tous de la Société Civile.
Cette  « table ronde » est motivée, selon « Afrimap » toujours, par la  persistance de la crise politique en République Démocratique du Congo,  laquelle remonte aux années ’90. Cette crise puise ses racines dans la  violation des principes fondamentaux qui fondent la démocratie et la  faible participation politique des citoyens à la vie de leur pays. Selon  une étude que vient de rendre publique Afrimap, laquelle porte sur la  gouvernance démocratique en RDC depuis les élections de 2006, la  participation des Congolais aux affaires publiques reste marginale.
Syndrome du mobutisme
Il  est à espérer que la classe politique et la société civile congolaises  vont jouer franc jeu dans l’application de la « Charte à servir de la  Nation » qu’elles sont appelées à concevoir et formaliser elles-mêmes.  Si elles peuvent se montrer suffisamment honnêtes face aux règles du jeu  qu’elles comptent s’imposer elles-mêmes, les Congolais pourraient rêver  d’un processus électoral apaisé. Pour ce faire, l’on ose croire que les  chefs des partis et plates-formes ainsi que les différentes « autorités  morales » qui régentent le microcosme politique congolais ont donné à  leurs délégués les pleins pouvoirs pour les engager à Johannesburg d’une  part et d’autre part, qu’ils ne vont pas se rebiffer à l’heure de  passer aux actes, à l’image de feu Maréchal Mobutu.
Ce dernier, se  souvient-on, donnait l’impression d’être un chaud partisan des solutions  consensuelles, mais aussitôt après qu’un consensus était obtenu, il  était le premier à le renier, sous prétexte qu’il n’avait pas donné  mandat à ses émissaires de prendre l’engager dans les termes contenus  dans le document porteur du compromis politique. De remise en question  en reniements d’accords politiques, on en est arrivé à une interminable  transition heureusement cassée le 17 mai 1997 par Mzee Laurent Désiré  Kabila et ses alliés militaires de l’Afrique Centrale et de la  sous-région des Grands Lacs.
La liste des participants
La  liste des participants pour les partis politiques, se présente comme  suit :  Jacquemain Shabani (UDPS), Thomas Luhaka (MLC), Louis Koyagialo  (PPRD/ AMP), Vital Kamerhe (UNC), Dr Mbakata (Palu), JC Vuemba (MPCR),  André Atundu (CDR), Kisanga (ARC), Franck Diongo (MLP), Jean-Louis  Kyaviro (RCD/ML), Roger Lumbala (RCD/N), Lusenge (RCD/ML), Lisanga  Bonganga (CCD), Francis Mbengama (Codell), Remy Mayazola ( FLNC), Moise  Nyarugabu (RCD/Goma).
La société civile aligne : Pascal Kambale,  Roger Mvita, Hubert Tshiswaka, Jérome Bonso, Irène Esambo, pasteur  Madifuta, Rachel Mashanga, Abrahama Diamba, Jean-Baptiste Ndundu,  Flavien Musitu, Gerald Misambu, Jonas Tshiombela et Grâce Lula.
Kimp