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Par Willy Kabwe (Le Potentiel)
Le Président de la République a entrepris de sillonner le pays afin d’en prendre la mesure. Mesure en ce qui concerne les dégâts. Mesure aussi en ce qui concerne les défis à relever.
A l’étape de Kananga au Kasaï Occidental, l’esprit de la Constitution le saisit et lui rappelle une disposition qui n’a pas encore vu un début d’application en cette fin de législature. Toutes affaires cessantes, il signe, le 30 août 2010, un communiqué dont voici le libellé : « Conformément à l’article 43 de la Constitution, aux objectifs du Millénaire pour le développement(OMD) ainsi qu’à ceux de l’Education Pour Tous (EPT), je charge le Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions nécessaires pour rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics dès la rentrée scolaire 2010-2011. Tous ensemble pour l’Ecole de nos enfants, l’avenir de notre pays ».
Avant de prendre effet, l’information faisant force de loi a été réduite à des proportions voulues par le ministre de l’EPSP. C’est que, dans un autre communiqué publié à la même date, il relève que « Dans tous les cas, la gratuité n’exonère pas les parents des frais de prise en charge ordinaire de leurs enfants découlant des effets de la filiation ou de la parenté ». ‘’Cfr Code de la famille’’, qu’est-ce à dire ? Et cela va de contradictions en porte-à-faux. Là où le garant de la Constitution dit que la gratuité concerne tout l’enseignement primaire dès la rentrée scolaire 2010-2011, le ministre de l’EPSP rectifie et décrète deux phases. Seules les classes de 1ère, 2ème et 3ème années primaires sont concernées pour la rentrée prochaine. En lieu et place de l’ensemble de la RDC, il exclut Lubumbashi et Kinshasa.
Au vu de toutes ces contradictions, le communiqué du ministre EPSP vide de toute substance celui du chef de l’Etat.
Ce qui ouvre la voie à un débat sur ce que l’on entend par gratuité, d’autant que le ministre EPSP déclare : « Par gratuité, il faut entendre la prise en charge par l’Etat des frais de scolarité ». Si c’est pour prendre en charge les frais de minerval qui s’élèvent à 50 FC, alors là c’est du saupoudrage. Les parents ne seront pas allégés du tout.
Le fond du problème, selon mon voisin de gauche, c’est que la gratuité tout de suite risque de boucher une source de revenus pour l’EPSP à tous les niveaux.
Le péché du ministre EPSP c’est d’avoir laissé le chef de l’Etat faire une déclaration publique dont l’application sera mitigée.