Author: Don Kayembe

  • Mort de Rossy Mukendi: le procès s’enlise, la famille s’impatiente

    Mort de Rossy Mukendi: le procès s’enlise, la famille s’impatiente

    -Il y a deux ans jour pour jour, le 25 février 2018, l’activiste Rossy Mukendi (36 ans) était tué par balle à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles. Deux ans plus tard, justice n’a toujours pas été rendue. RFI a participé à la messe organisée en sa mémoire ce mardi à Kinshasa.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    Plusieurs centaines de fidèles catholiques, des membres de la société civile et les proches des personnes tuées pendant les manifestations pacifiques étaient présents à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Parmi les participants, il y a Yannick Tshimanga, le frère de Rossy Mukendi. Il réclame justice : « Pour mon frère particulièrement, il n’y a que la justice, parce que la mort de mon frère a entraîné la mort de mon papa deux semaines après. »
    La justice, c’est ce que veut également l’avocat de Rossy Mukendi qui estime que la vérité est loin d’être établie deux ans plus tard. « Le seul prévenu qui avait été envoyé pour être jugé, nous avons pensé que ce n’était pas lui. Parce que lorsque l’on a saisi l’arme qui était en possession de ce policier, c’était une arme qui contenait des balles non létales, donc des balles qui ne pouvaient pas donner la mort. »

    La députée Christelle Vuanga, présidente de la commission droits de l’homme à l’Assemblée nationale, qui a également assisté à la messe, attend également l’aboutissement du procès. « Les Congolais sont aujourd’hui victimes de beaucoup de choses. À travers [ce procès, ndlr], certainement que beaucoup de Congolais trouveront aussi gain de cause. »

    Et Yannick Tshimanga, le frère de l’activiste, espère l’implication de Félix Tshisekedi. « Nous avons un serment qu’il a écrit sur les livres de condoléances de Rossy, disant qu’il continuerait le combat de Rossy, celui de la justice. »
    Les avocats de Rossy Mukendi espèrent de leur côté rencontrer l’auditeur général nouvellement nommé pour faire avancer le dossier.

    Avec RFI

  • Le FMI dresse un bilan en demi-teinte après sa première mission de 2020

    Le FMI dresse un bilan en demi-teinte après sa première mission de 2020

    -Le Fonds monétaire international a fini, ce mardi, sa première mission de l’année en RDC. L’objectif est d’obtenir des lignes de crédits ou même l’appui budgétaire direct des bailleurs de fonds. La mission du FMI a rencontré les différentes autorités du pays et a dressé un bref bilan à l’attention des médias.

    Parmi les points positifs relevés par le FMI, le cadre macro-économique qui est resté « relativement stable », selon les données préliminaires transmises au 31 décembre 2019.                                                           La RDC a aussi globalement respecté ses engagements en termes de réformes structurelles, explique le chef de la mission. Le FMI exigeait notamment l’élargissement de l’assiette de l’impôt sur le revenu, ce qui provoque aujourd’hui la colère des fonctionnaires, et la publication d’un plan de trésorerie. Il est deux fois moins élevé que le budget adopté pour 2020.
    Ce qui inquiète en revanche les experts du FMI, c’est le nouveau dérapage des finances publiques en ce début d’année, avec une hausse des dépenses. Beaucoup avaient été reportées à 2020 pour permettre de respecter les contraintes fixées pour le mois de décembre.
    Plus inquiétant encore, les recettes n’ayant pas suffisamment augmenté, l’État congolais a une nouvelle fois fait appel à la Banque centrale pour obtenir une avance.

    Résultat : à la fin du mois de janvier, ses réserves en devises ne permettaient de couvrir que trois semaines d’importation. C’est le recours à cette pratique qui avait entraîné l’an dernier inflation et dépréciation du franc congolais.

    Avec RFI

  • Le président Felix Tshisekedi invite le roi Philippe au 60e anniversaire de l’indépendance

    Le président Felix Tshisekedi invite le roi Philippe au 60e anniversaire de l’indépendance

    -Le président congolais Félix Tshisekedi a invité le roi Philippe aux festivités qui marqueront fin juin le 60e anniversaire de l’indépendance du pays, a indiqué vendredi la Première ministre Sophie Wilmès, en visite en République démocratique du Congo.

    “Le président a dit que le Roi était invité”, a indiqué Mme Wilmès. L’invitation officielle a été envoyée. “Nous allons voir cela en juin. Il y aura probablement d’ici là un nouveau gouvernement”, a commenté la Première ministre du gouvernement d’affaires courantes.

    L’invitation a été prononcée lors d’un tête-à-tête jeudi midi, alors que le président congolais et la Première ministre belge évoquaient le renouveau des liens entre les deux pays. M. Tshisekedi avait choisi la Belgique en septembre dernier pour sa première visite officielle en Europe en tant que président.

    Sophie Wilmès rappelle à Lubumbashi sa volonté de reprendre la coopération militaire

    Avec la réouverture du consulat-général de Lubumbashi, les liens diplomatiques entre la Belgique et la République Démocratique du Congo (RDC) continuent de se normaliser. Mais la coopération militaire, qui avait été brutalement interrompue en 2017 n’a toujours pas repris, malgré le souhait exprimé par la Belgique de la relancer. La première ministre Sophie Wilmès y est revenue dans son discours prononcé à l’occasion de la réouverture officielle du consulat-général. “Si les Congolais le veulent, nous sommes résolument prêts à partager notre expertise”, a-t-elle indiqué. La question de la volonté de la RDC reste posée. Les ministres belges ont rencontré mercredi à Kinshasa plusieurs membres du gouvernement congolais, mais pas le ministre de la Défense, un homme de confiance de l’ancien président Joseph Kabila. Ils ont par contre rencontré l’attaché militaire de l’actuel président Félix Tshisekedi.

    Pour Sophie Wilmès, la réouverture du consulat-général à Lubumbashi représente “un moment très symbolique” et “un nouveau départ”. “Le consulat est le lien physique entre les Belges et les Congolais dans la région.”

    Les deux pays semblent vouloir tourner la page de la crise diplomatique. Des accords ont déjà été conclus ces derniers mois et Sophie Wilmès a exprimé l’espoir que de nouvelles étapes seront franchies dans les semaines et les mois à venir. “Ce nouveau départ doit reposer sur une question centrale: que pouvons-nous faire de notre côté pour parvenir à une amélioration mutuelle de nos deux pays?” La Première ministre a mentionné la coopération au développement et la coopération en matières militaire, de police et de justice. Fin mars, une importante mission commerciale se rendra également à Kinshasa et à Lubumbashi.

    Mais les liens ne peuvent pas être resserrés “sans un dialogue juste et sincère”, et la Belgique continuera donc d’insister sur “des questions plus difficiles” telles que les droits de l’homme et l’insécurité, a ajouté Mme Wilmès.

    Avec Belga

  • L’ancien président  Egyptien Hosni Moubarak est mort

    L’ancien président Egyptien Hosni Moubarak est mort

    -Hosni Moubarak est mort à l’âge de 91 ans à l’hôpital militaire Galaa au Caire, ce 25 février 2020. C’est son beau-frère, le général Mounir Thabet, qui a fait part de son décès. Retour sur le parcours de celui qui a dirigé l’Égypte d’une main de fer pendant 30 ans, jusqu’à sa chute en 2011.

    Jeune homme d’origine modeste, Hosni Moubarak était né le 4 mai 1928 dans le delta du Nil et avait pourtant accompli un parcours sans faute sous l’uniforme. Pour lui, l’armée égyptienne avait servi de promoteur social. Dès sa sortie du lycée, il intègre l’Académie militaire égyptienne, puis en 1950, l’Académie de l’armée de l’air dont il sort major de sa promotion.

    Il va ensuite grimper avec une facilité déconcertante tous les échelons de la carrière pour, en 1964, prendre la tête de la délégation de l’armée égyptienne en URSS et s’illustrer lors de la guerre du Kippour en 1973. Une montée en puissance qui lui vaudra au passage de devenir le numéro deux du Parti national démocratique, vice-président de la République, mais surtout d’endosser le statut intangible de héros national.

    Le président égyptien Anouar al-Sadate et son vice-président Hosni Moubarak, dans l'hélicoptère présidentiel, le 1er janvier 1977.
    Le président égyptien Anouar al-Sadate et son vice-président Hosni Moubarak, dans l’hélicoptère présidentiel, le 1er janvier 1977. David Hume Kennerly/Getty

    Hosni Moubarak devient le bras droit du président Anouar al-Sadate. En 1981, Sadate est assassiné par des islamistes ; l’état-major choisit alors Moubarak pour lui succéder à la tête du pays. L’État d’urgence est alors décrété et il ne sera levé qu’en 2012. Le nouveau raïs n’aura alors de cesse d’instaurer une mainmise sans faille sur tous les rouages de l’État.

    Pour ce faire, au cours de près de trois décennies de pouvoir absolu à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe, Hosni Moubarak aura bénéficié du soutien des États-Unis, en espèces sonnantes et trébuchantes, une « récompense » indirecte des accords de Camp David, signés en septembre 1978 aux États-Unis, entre Israël et l’Égypte. Ainsi, depuis 1980, l’« ami américain » aura investi quelque 36 milliards de dollars dans les forces armées égyptiennes, comme le rappelle, en 2008, Margaret Scobey ambassadrice américaine en poste au Caire dans une note adressée au général David Petraeus alors commandant en chef des armées américaines au Moyen-Orient.

    Six fois on a tenté de tuer Moubarak

    Cette généreuse contribution a permis à l’armée égyptienne non seulement de maintenir un niveau d’équipement correct, mais surtout d’en faire un investisseur de premier plan de l’industrie civile. Moubarak et l’armée ont donc formé, en trois décennies, un tandem parfaitement en phase. Ce pas de deux ne s’est désaccordé qu’à partir de la révolte de 18 jours qui a fait tomber Moubarak en 2011. L’armée a alors manœuvré de façon à ce que le peuple en colère puisse croire qu’elle était de son côté. Or, la suite des événements a montré qu’elle misait plutôt sur la continuité du régime, mais sans Moubarak.

    Depuis son accession à la tête du pays, ses adversaires auront tenté six fois d’assassiner le raïs. Entre émeutes ou manifestations durement réprimées, et la multiplication d’attentats revendiqués ou attribués aux groupes islamistes, le régime Moubarak manie plus facilement la trique que l’ouverture politique. Pourtant, en 2003, sous l’influence de son fils Gamal qu’il aurait aimé voir lui succéder, il annonce des mesures de démocratisation politique. Les législatives de 2005 favoriseront ainsi une percée historique des Frères musulmans, formation interdite, mais tolérée, qui compte désormais 88 députés sur 454.

    L’ouverture sera de courte durée : les Frères musulmans n’obtiendront aucun siège lors du premier tour des législatives de 2010. Dénonçant des fraudes de la part du pouvoir, ils boycottent le second tour. Le Parti national démocratique rafle 85 % des sièges. Mais c’est le triomphe de trop. La mécanique égyptienne hoquète, le vieux président est malade, des rumeurs sur sa mort font frémir régulièrement le pays et la Bourse s’en inquiète plus que son peuple.

    Le 25 janvier 2011 sera décrété « jour de colère » par les opposants du régime. Pendant 18 jours, les manifestations se multiplient dans le pays alors que l’opposition montre sa capacité de mobilisation place Tahrir, au Caire. Chaque jour, les Égyptiens sont plus nombreux à exiger le départ de Hosni Moubarak qui finit par renoncer à ses fonctions et s’enfuit avec sa famille à Charm el-Cheikh. Huit-cent-cinquante personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées au cours de la révolte égyptienne.

    Un parcours judiciaire mouvementé

    À vouloir s’accrocher à tout prix, envers et contre tous, Hosni Moubarak avait tout perdu : son influence politique dans la région, son puissant allié américain, l’appui vital de l’armée, pour finir réfugié dans une station de vacances avant d’être transféré au Caire pour y être jugé et condamné à la prison à vie le 2 juin 2012. Saisie, la Cour de cassation avait annulé la sentence pour d’obscurs motifs de procédures et ordonné un nouveau procès dont il était ressorti blanchi fin novembre 2014.

    Quelques mois auparavant, en août 2013, il avait été condamné à trois ans de détention pour détournement de fonds publics, là aussi il a été acquitté. Il avait alors été placé en liberté conditionnelle en attendant d’autres jugements. D’autres faits de corruption jugés antérieurement lui avaient valu un nouveau procès en 2015, procès à l’issue duquel il avait été condamné à trois ans de prison, tout comme ses deux fils, pour avoir détourné 10 millions d’euros de fonds publics. Puis, le 2 mars 2017, il avait définitivement été acquitté pour les accusations de meurtre de 239 manifestants survenus lors des soulèvements de janvier 2011, une clémence d’ailleurs appliquée à la plupart des responsables de l’ancien régime.

    L’Égypte toujours confrontée à la crise

    Depuis la chute du raïs, l’Égypte n’a pas retrouvé la paix. Une crise succède à l’autre, les Frères musulmans remportent les législatives de 2012 et leur chef Mohamed Morsi, devient en juin le premier président démocratiquement élu du pays. La trêve est de courte durée, en juillet 2013 Morsi est renversé par l’armée, les émeutes reprennent de plus belle. L’Égypte est de nouveau à feu et à sang. Le nouvel homme fort, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, reprend les choses là où Moubarak les avait laissées.

    La répression plus forte que jamais frappe les Frères musulmans, les jeunes libéraux, les démocrates… L’ex-président Morsi est condamné à mort en mai et en juin 2015, sentence annulée en novembre 2016, mais il est toujours détenu sous le coup d’une condamnation à la prison à vie. Le tout au nom de la lutte contre le terrorisme. L’armée a repris fermement les rênes, les juges leurs condamnations à mort en série : les héritiers de Moubarak retrouvent leur lustre d’antan.

  • Un deuxième entrepreneur étranger en détention préventive

    Un deuxième entrepreneur étranger en détention préventive

    Cour Supreme de Justice

    -Le patron libanais d’une entreprise de construction a été placé en détention préventive en République démocratique du Congo, résultat d’une vaste enquête sur des détournements de fonds publics présumés dans le financement des grands chantiers lancés par le nouveau chef de l’État, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
    Jamal Sammih, patron d’une société nommée Somibo, est le deuxième entrepreneur étranger visé par cette information judiciaire. Issu d’une des familles qui dominent l’économie congolaise, David Blattner, de nationalité américaine, a été arrêté vendredi dernier.
    « Dans le cadre des travaux d’urgence du chef de l’État, il (M. Sammih) avait gagné le marché de construction de 4.500 maisons sur toute l’étendue de la République, à raison de 300 maisons par province. Après avoir reçu 17 millions de dollars du Trésor public, il n’y a que 17 maisons construites », a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
    Le coût de construction de chaque maison est de 19.000 dollars, a-t-on indiqué.
    La défense n’était pas joignable mardi matin.
    Sammih rejoint en détention préventive David Blattner, directeur général de l’entreprise de travaux publics Safricas-Congo, dont le placement en détention préventive a été annoncé par des sources gouvernementales.
    Safricas-Congo est l’une des entreprises qui exécutent les travaux de construction de sept ponts routiers à Kinshasa pour alléger les bouchons aux grands carrefours de la capitale (les « sauts-de-mouton »).
    Près d’un an après l’annonce le 2 mars 2019 des travaux dans le cadre du « programme d’urgence des 100 jours » du nouveau président Félix Tshisekedi, aucun « saut-de-mouton » n’a été inauguré.
    L’entreprise est soupçonnée « d’abus de confiance puisque bien qu’ayant encaissé l’argent de l’État, Safricas n’a pas réalisé, comme il se devait, les travaux de construction de sauts-de-mouton conformément au délai imposé dans le contrat, soit trois mois », avait déclaré samedi à l’AFP une source judiciaire.
    Le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende a souhaité jeudi que cette information judiciaire marque « le début du renouveau » de la justice en RDC, « pour un véritable État de droit, avec une justice qui doit aller jusqu’au bout des affaires dont elle est saisie ».​

    Avec libre Afrique

  • Vers un nouveau report des élections locales ?

    Vers un nouveau report des élections locales ?

    Bureau de la CENI

    -Initialement prévues en 2019, les élections locales ne devraient pas avoir lieu non plus cette année. Le pays n’est pas prêt, selon un rapport de la Commission électorale qui invoque, entre autres, un manque de moyens financiers et logistiques.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est formelle: il est impossible d’organiser, les élections des conseillers des communes et des conseillers des secteurs et chefferies, dans les conditions actuelles. Première raison invoquée dans ce rapport : un problème logistique.

    Il faudrait par exemple aménager ou carrément construire des bâtiments devant abriter environ 11 000 conseillers municipaux et locaux. Ces institutions sont une sorte de mini-parlements au niveau décentralisé. Il faudrait en plus, prévoir les différents frais d’installation et de fonctionnement ainsi que les salaires de ces élus.

    Le tout dans un contexte économique difficile marqué notamment par la rigueur budgétaire, imposée par les négociations avec le Fonds monétaire international. Dans son rapport déposé à l’Assemblée nationale, la Céni propose par exemple que le nombre de conseils municipaux soit réduit.

    Pour sa part, le ministre de la Communication et des médias, David-Jolino Diwampovesa Makelele, estime qu’aucune décision ne peut être prise avant d’avoir les résultats de la réforme électorale. Le ministre a toutefois rappelé la volonté de Félix Tshisekedi d’organiser ces élections durant son quinquennat.

    La Céni propose, de son côté qu’elles soient organisées à la fin du mandat présidentiel en cours. Point de vue que ne partage pas une grande partie de la société civile.

    Avec RFI

  • Election-Togo: la Céni annonce la victoire de Faure Gnassingbé

    Election-Togo: la Céni annonce la victoire de Faure Gnassingbé

    -Faure Gnassingbé a été reconduit pour un quatrième mandat à la tête du Togo, selon les résultats officiels provisoires proclamés dans la nuit de dimanche à lundi 24 février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
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    « Au vu de tous les résultats centralisés sur la base des procès-verbaux obtenus, le candidat du parti Union pour la République, Unir, M. Gnassingbé Essozimna Faure est proclamé provisoirement élu président de la République togolaise », a annoncé Tchambakou Ayassor, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), après avoir décliné les résultats des 46 commissions électorale locales.

    C’est la première fois que la Commission électorale nationale indépendante est aussi réactive en donnant les résultats d’une élection présidentielle en 24h: écoutez le reportage de notre correspondant à la soirée électorale à la Céni
    Selon les chiffres de la Céni, Faure Gnassingbé a été réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 72,36% des voix, soit près de 14 points de plus que lors de sa dernière élection en 2015. Le taux de participation est de 76,63%, là aussi bien plus élevé qu’en 2015 où il avoisinait les 61%.
    Une mobilisation davantage constatée dans le nord du pays, où Faure Gnassingbé fait à première vue un carton quasi plein. Dans la région des Savanes, par exemple, dans la préfecture du Pendjal Ouest : 97% de participation, 93% des voix pour le président sortant et 0,5% pour Agbeyomé Kodjo. Dans la région de la Kara également, le fief de Faure Gnassingbé : 96% de participation, 95% des suffrages pour lui. Dans la préfecture de Mo aussi, on peut noter un score plafond : 99,46% en faveur du président sortant.

    Dans l’opposition, l’ancien Premier ministre et opposant Agbéyomé Kodjo obtient 18,37% des suffrages. Le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, arrive en troisième position avec 4,35%. C’est la première fois que la Céni proclame aussi vite les résultats d’une élection présidentielle. Ces résultats seront transmis à la Cour constitutionnelle, qui a six jours pour statuer et annoncer les résultats définitifs.
    « On constate que Faure Gnassingbé a opéré une grande percée dans des localités autrefois difficiles, et que dans les autres localités, c’est un véritable plébiscite ! », assure le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, soutien du chef de l’État.
    Sur son compte Twitter, Faure Gnassingbé a remercié « la jeunesse togolaise mobilisée spontanément pour célébrer cette victoire au nom de la démocratie ».

    Mais ces résultats sont déjà contestés. La société civile recense des bourrages d’urnes et des inversions de résultats. Dès samedi soir, Agbéyomé Kodjo avait, lui aussi, dénoncé de « nombreuses fraudes ». Et avant même l’annonce des résultats de la présidentielle par la Céni, l’opposant et ancien Premier ministre avait convoqué la presse à Lomé, affirmant devant les journalistes qu’au regard des chiffres dont lui disposait, il était sans conteste le vainqueur du scrutin.
    Kodjo appelle Gnassingbé à accepter sa défaite
    « Sur l’ensemble du territoire national, les électrices et électeurs ont voté massivement en ma faveur, a affirmé le principal adversaire de Faure Gnassingbé. Au regard des résultats que nous avons compilés à travers les procès-verbaux en notre possession, nous avons gagné cette élection présidentielle du 22 février 2020 au premier tour, avec un score oscillant entre 57% et 61%. À l’instant même, je suis le président de la République démocratiquement élu et je m’engage à former un gouvernement inclusif dès les premiers jours. »
    Agbéyomé Kodjo a également tenu à « féliciter Faure Gnassingbé, qui devient le premier ancien président de la République vivant dans l’Histoire » et l’a invité « à un sursaut patriotique afin que le transfert du pouvoir puisse se faire dans les règles de l’art et de manière pacifique ».
    Il a ensuite lancé un appel à la communauté internationale « afin qu’elle soutienne le peuple togolais dans sa lutte pour une alternance apaisée et pacifique au Togo », il a invité « les forces de défense et de sécurité à demeurer et à conserver leur neutralité républicaine afin de ne céder à une quelconque instrumentalisation ». Puis, il s’est adressé à Faure Gnassingbé : « Nous interpellons le président sortant à prendre la mesure de la gravité de la situation et à rentrer dans l’Histoire en acceptant sa défaite ».
    Dans la nuit de dimanche, pendant que la Céni proclamait les résultats provisoires, la maison d’ Agbéyomé Kodjo a de nouveau été encerclée et le quartier rendu difficile d’accès par les forces de l’ordre. Et ce matin encore, Aegbeyomé Kodjo a revendiqué le statut de président démocratiquement élu. Il appelle ainsi la population et la diaspora à défendre « résolument » la vérité des urnes.

    Avec RFI

  • Mort du chanteur Rwandais Kizito Mihigo : Kigali s’irrite de critiques venues de RDC

    Mort du chanteur Rwandais Kizito Mihigo : Kigali s’irrite de critiques venues de RDC

    -Les autorités rwandaises ont dénoncé mardi des critiques venues de République démocratique du Congo (RDC), après la mort en prison à Kigali d’un chanteur rwandais dissident, qui a aussi suscité une demande d’enquête « impartiale » d’Amnesty International. Le chanteur Kizito Mihigo, dont la musique a été interdite par le pouvoir, « s’est suicidé » dans sa cellule, a affirmé lundi la police rwandaise.

    L’artiste, qui avait survécu au génocide, avait été arrêté trois jours auparavant pour avoir voulu quitter le pays. Ses chansons provoquaient la colère du gouvernement du président Paul Kagame.

    En RDC, sa mort a réveillé la colère anti-rwandaise récurrente chez certains Congolais, qui accusent Kigali de vouloir « balkaniser » l’est de leur pays.

    Deux députés congolais, Patrick Muyaya et André Claudel Lubaya, ont ainsi violemment remis en cause la thèse du suicide, le second dénonçant « les mains ensanglantées du pouvoir réactionnaire de Kigali ».

    « Sincèrement, que ces politiciens marginaux aient la décence de se taire et de s’occuper de leur pays. Le suicide malheureux d’un jeune Rwandais au Rwanda ne les concerne pas », a répondu sur Twitter le ministre rwandais en charge de l’Afrique de l’Est, Olivier Nduhungirehe.

    De nombreux internautes congolais ont partagé sur la toile une chanson de Kizito Mihigo, « Mon frère congolais », qui exhorte à la réconciliation Congolais et Rwandais.​

    Avec la libre Afr.

  • Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    -Un homme d’affaires américain, David Blattner, directeur général d’une entreprise de travaux publics installée en République démocratique du Congo (RDC), a été interpellé mercredi dans le cadre d’une enquête sur la construction de « sauts de mouton » à Kinshasa qui défraye la chronique dans le pays, a indiqué jeudi le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende. Le directeur général de la société Safricas « a été retenu au parquet », a expliqué le ministre à l’AFP.

    « Il lui est reproché sa mauvaise gestion (…). Est-ce que ce sont des détournements? Est ce que ce sont des abus de confiance? C’est le juge qui va le déterminer », a-t-il ajouté, confirmant des informations de la presse kinoise.

    Blattner est directeur général statutaire de la Safricas-Congo, entreprise du bâtiment et de travaux publics (BTP) établie en RDC depuis 1923. Il est également président directeur général d’une compagnie aérienne assurant des vols intérieurs et internationaux, la Compagnie africaine d’Aviation (CAA) sprl, et de la Société de Broyage africaine sprl.

    Il a été interpellé mercredi soir par le parquet général près de la cour d’appel de Gombe (l’une des 24 communes de la ville-province de Kinshasa, ndlr) dans le cadre des enquêtes sur les sorties de fonds sur les travaux des sauts de mouton », a indiqué la radio privée TOP Congo FM.

    « Sa société avait plus de travaux à faire que d’autres et a même eu à sous-traiter d’autres chantiers », a précisé une source judiciaire proche du dossier citée par cette radio.

    La construction de « sauts de mouton » (des ponts surplombant des carrefours) à Kinshasa, la capitale congolaise, pour – tenter de – désengorger le trafic routier dans cette mégalopole d’une dizaine de millions d’âmes, ne cesse de défrayer la chronique, entre retards accumulés, désagréments pour les automobiles, problèmes de financement et suspicion de détournements de fonds.

    La réalisation rapide d’une demi-douzaine de ces ouvrages faisait partie du « programme des cents jours » lancé en mars dernier par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo peu après son accession au pouvoir à l’issue des scrutins controversés du 30 décembre 2018. Ce programme comprend aussi la construction et de réhabilitation des routes, d’écoles et d’hôpitaux.

    La justice congolaise a ouvert samedi dernier une enquête sur l’utilisation des fonds alloués à l’exécution de ces travaux publics.

    Le président avait décidé « d’un audit sur l’utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages », selon le compte-rendu du conseil des ministres du 6 février.

    Le chef de l’État avait fait une tournée d’inspection des chantiers des « sauts-de-mouton » le 13 février.

    « Tout porte à croire qu’il s’est réellement passé quelque chose d’anormal », a commenté samedi le président par intérim du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), Jean-Marc Kabunda-a-Kabund.

    « L’UDPS exige la démission de toute personne (…) sur qui repose une once de soupçon dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’État », a-t-il ajouté lors d’un discours pour le 38e anniversaire du parti fondé par l’opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le père du chef de l’Etat.

    Tshisekedi vient de nommer sept haut-magistrats pour réformer la justice et lutter contre la corruption.

    Dans le même temps, les magistrats font grève depuis dix jours pour obtenir de « meilleures conditions du travail ».

    La RDC occupe la 168e place sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency international, dans un rapport rendu public fin janvier.​

    Avec la libre Afrique

  • Ecole et developpment de l’Afrique: Quel concept educatif pour le developpement endogene en Afrique?

    Ecole et developpment de l’Afrique: Quel concept educatif pour le developpement endogene en Afrique?

    L’ecole et le developpment de l’Afrique: Quel concept educatif pour le developpement endogene en Afrique?