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  • Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    La présidence nigériane et le président de la Commission électorale indépendante (Céni) se sont défendus face aux critiques de l’opposition qui dénonce la nomination de la nièce du président Muhammadu Buhari au sein de la commission électorale, à six semaines d’un scrutin présidentiel auquel l’ancien général briguera sa propre succession.

    « Je suis le seul responsable de la compilation des résultats », a déclaré savoir le président de la Céni, Mahmood Yakubu, vendredi soir, après une polémique lancée par le principal parti de l’opposition qui refuse la nomination de Amina Zakari, nièce par alliance du président Buhari, à la tête d’une branche de l’institution, le centre de compilation des résultats de la présidentielle du 16 février.

    « Quelqu’un doit s’occuper de l’organisation des lieux du vote, de la distribution des réseaux internet, des accréditations des observateurs internationaux et des journalistes », s’est défendu le président de la Céni, affirmant que ces tâches ne peuvent influer le résultat de la présidentielle du mois prochain, à laquelle le chef de l’État est candidat à un second mandat.

    « Nièce par alliance »

    Vendredi, la présidence avait déjà voulu mettre un terme à la polémique, affirmant qu’Amina Zakari était sa « nièce par alliance ». « Dire qu’il y a des liens de sang entre le président et une commissaire électorale est un pur mensonge », a assuré Gerba Shehu, porte-parole de M. Buhari.

    Le Parti populaire démocratique (PDP), principal parti d’opposition, a rejeté cette semaine à la nomination d’Amina Zakari « à la tête de la délégation qui révélera les résultats des élections, à laquelle son oncle, le président Buhari, est candidat ».

    Pour le PDP, qui affrontera directement le président sortant, cette nomination est une « violation directe du code de l’élection présidentielle ». « Nous ne l’accepterons pas », a affirmé le PDP, dans un communiqué.

    Le président Buhari, élu pour un premier mandat en 2015, enregistre un bilan très mitigé notamment en terme de sécurité et de relance de l’économie. Il affrontera un ancien vice-président, Atiku Abubakar, lors des élections générales prévues du 16 février.

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  • Affaire Khashoggi : le récit de Ryad pas encore assez ” crédible “, selon Washington

    Affaire Khashoggi : le récit de Ryad pas encore assez ” crédible “, selon Washington

    Les autorités saoudiennes ne se sont pas encore montrées suffisamment « crédibles » dans la gestion de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a déclaré vendredi un haut responsable américain.

    « De notre point de vue, les récits qui ont émergé côté saoudien au cours du processus judiciaire n’ont pas encore atteint le seuil de crédibilité et responsabilité nécessaire », a affirmé ce responsable à des journalistes sous couvert de l’anonymat.

    « Il est dans l’intérêt des Saoudiens de s’attaquer vigoureusement à ce problème pour se débarrasser de ce boulet et tourner la page de cet incident qui a suscité un tel tollé », a-t-il ajouté en référence à l’affaire du journaliste saoudien tué début octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

    Mike Pompeo sous pression

    Selon ce responsable, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui fera étape à Ryad lors de la tournée qui l’emmènera au Moyen-Orient à partir de mardi, « va évoquer le cas » avec les Saoudiens.

    Il va « continuer à faire pression pour que les responsables rendent des comptes et pour que les dirigeants saoudiens se montrent crédibles au cours du processus judiciaire qui a commencé cette semaine », a-t-il ajouté.

    Les sénateurs américains sont particulièrement remontés contre Ryad depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, début octobre dans le consulat d’Arabie à Istanbul. Ils ont adopté une autre résolution, par consentement unanime, accusant le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane d’être « responsable du meurtre », alors même que l’administration Trump a fait savoir qu’elle entendait quoi qu’il en soit préserver l’alliance avec le royaume.

    La peine de mort requise contre 5 suspects

    Un procès s’est ouvert jeudi à Ryad au cours duquel le procureur général a requis la peine de mort contre cinq suspects de ce meurtre commis par des agents saoudiens. Mais l’identité des commanditaires continue de faire des vagues : le Sénat américain, pourtant contrôlé par le camp républicain du président Donald Trump, a estimé en décembre, dans une résolution adoptée par consentement unanime, que le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane était « responsable du meurtre ».

    L’administration Trump assure pourtant ne pas avoir de preuve irréfutable d’une telle responsabilité et a fait savoir qu’elle entendait quoi qu’il en soit préserver l’alliance avec le royaume, jugée indispensable à ses yeux.

    « Les Saoudiens doivent présenter un récit crédible de ce qui s’est passé », et « s’assurer que les exécutants comme les commanditaires soient tous identifiés par les Saoudiens et soient tenus entièrement responsables avec des châtiments appropriés », a estimé vendredi le responsable américain.

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  • Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Rachid Saïd, journaliste soudanais proche de l’opposition et vivant en France, décrypte le fonctionnement et les revendications d’Intifada, mouvement d’opposition qui ne faiblit pas depuis mi-décembre dans le pays du président Omar el-Béchir.

    Depuis le 19 décembre, les manifestations continuent sur un rythme quasi quotidien au Soudan. Initialement, les premières revendications étaient économiques et sociales. Mais le départ du président Omar el-Béchir est devenu la première exigence de « l’Intifada » soudanaise.

    Rachid Saïd est un ancien militant du Parti communiste soudanais et ex-diplomate, chassé de ses fonctions en 1989 dans la foulée du coup d’État de l’actuel président, le général Omar el-Béchir. Il vit en France depuis 1992 et reste proche de l’opposition. Il revient sur l’évolution du mouvement, sa géographie, sa composition et son organisation.


    >>> À LIRE – Manifestations au Soudan : Omar el-Béchir appelle à recourir « moins à la force »


    Jeune Afrique : En quoi les manifestations actuelles diffèrent-elles du soulèvement de 2013 ?

    Rachid Saïd : Elles sont différentes par leur ampleur. En 2013, les manifestations étaient concentrées à Khartoum et étaient surtout le fait des lycéens, des étudiants et des organisations de jeunesse. Là, les piliers du mouvement sont les associations de professionnels, qui « remplacent » dans leur rôle classique les syndicats, tenus par le régime au Soudan. Sur un plan géographique, les premières villes à s’être soulevées sont Al-Qadarif, dans le sud, et Atbara, dans le nord.

    Dans ces agglomérations, les manifestations ont commencé autour de revendications économiques et sociales.

    Atbara, première ville dans laquelle les manifestations ont éclaté, est un vieux fief du mouvement ouvrier. C’est la cité des travailleurs du chemin de fer. Dans les années 1990, le régime a vendu jusqu’aux rails du réseau ferroviaire, pour s’orienter vers le transport par camions. Depuis, la région s’est paupérisée. Les revendications tournaient donc autour des droits sociaux les trois premiers jours. Mais, très vite, la question de la transition de régime s’est posée.

    Les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques

    Parce que les manifestations de colère sont régulières, tout autant que les promesses faites par le président, beaucoup de gens sont lassés. C’est pourquoi les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques.

    Les Soudanais darfouris trouvent-ils leur place dans le mouvement ?

    Les Darfouris qui vivent à Khartoum ou dans d’autres villes sont bien sûr partie prenante du mouvement, qui insiste sur l’unité de la nation. Après que Béchir a accusé le mouvement rebelle darfouri d’Abdul Wahid Al-Nour d’organiser des troubles dès les premières manifestations, des Soudanais de toutes les régions se sont amusés à chanter : « Nous sommes tous Darfouris ».


    >>> À LIRE – Soudan : Omar el-Béchir, le glaive et le Coran


    En revanche, il n’y a pas de manifestations au Darfour même, pour une très simple raison : tout le monde sait que la région étant tenue par des milices très violentes, elles tourneraient sans doute au massacre. De plus, dès les premiers jours de révolte, le régime y a fermé les écoles et les universités.

    Depuis le début du mouvement, comment ce dernier a-t-il évolué ?

    Un fait remarquable est la présence massive de femmes. C’est une évolution notable par rapport à 2013. Une des autres grosses tendances a été l’abandon des violences, et ce dès le troisième jour environ. Au départ, les locaux du Congrès national, le parti au pouvoir, étaient visés, incendiés. Depuis, les manifestations sont souvent non violentes. Et, surtout, l’opposition se structure.

    Comment l’opposition s’organise-t-elle ?

    Au Soudan, il est très difficile aujourd’hui de se réunir à plus de quatre ou cinq personnes. Impossible de mettre des représentants de dizaines d’organisations dans une même salle. La quasi-totalité de la direction des Forces de consensus national, qui réunissent autour du Parti communiste la formation Al-Oumma de Sadek al-Mahdi, ainsi que divers mouvements nationalistes et d’opposition, a été arrêtée lors d’une réunion dès les premiers jours de la révolte.

    La coordination à l’étranger a nommé deux porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur

    La « Coordination de l’Intifada », principal point de centralisation de la révolte, réunit donc quatre ou cinq personnes : des représentants de trois ou quatre grands blocs, fruits d’unions préalables entre des organisations d’opposition. Les associations de professionnels, qui sont l’armature de l’Intifada dans les rues, les régions et les villes, y ont une place, pour représenter le mouvement en cours, qui a permis de voir émerger des figures jusqu’ici inconnues, comme Mohammed Naji al-Asam, un jeune médecin de 26 ans. La coordination à l’étranger a par ailleurs nommé deux personnes comme porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur.

    Cette coordination a-t-elle fait connaître ses vues ?

    En plus de maintenir à jour la liste des arrestations et d’organiser les manifestations, elle a émis un document proposant un premier plan pour une transition en quatre ans, basé sur la réconciliation et la paix avec les mouvements rebelles armés, des mesures sociales et économiques, la rédaction d’une nouvelle Constitution, ainsi que l’organisation à terme d’élections. Plus que jamais, la transition paraît possible aux Soudanais.

    Béchir peut-il tout de même continuer à compter sur des forces politiques qui lui sont favorables ?

    Une partie du mouvement islamiste lui reste fidèle, bien que des gens se réclament de l’appellation « Frères Musulmans », ou que le parti islamiste Islah est aujourd’hui dans l’opposition. Certains militants fidèles à la mémoire d’Hassan al-Tourabi continuent aussi de soutenir Béchir, vaille que vaille. Mais les réels piliers du régime sont des sécuritaires, des corps policiers, des franges de l’armée et, surtout, les milices. Ces dernières sont sûrement plus fidèles que certains jeunes militaires, dont on a vu quelques uns sourire à la foule et appeler au calme, les armes à feu bien rangées.

    Sur un plan diplomatique, l’opération charme que Béchir a entamé depuis quelques temps le protège-t-elle également ?

    Béchir a participé à la « lutte anti-terroriste », à la politique dite « d’externalisation des frontières » de l’Union européenne, et a collaboré sur le dossier libyen. Il a respecté des cessez-le-feu dans certaines régions, comme le Nil bleu. Cela lui a offert des marges de manœuvre. Mais sa volonté affichée en début d’année de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat en 2020 a été mal vu par ses alliés traditionnels, les sécuritaires égyptiens, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.


    >>> À LIRE – Soudan : conforté à l’étranger, Omar el-Béchir serre la vis à l’intérieur


    En fait, Béchir a surtout voyagé en Russie à deux reprises dernièrement, et a rendu visite à Bachar al-Assad à Damas, transporté par un avion russe. Moscou est son soutien. Les Soudanais se partagent d’ailleurs des vidéos dans lesquelles on peut voir des hommes blancs évoluer aux côtés des forces de l’ordre soudanaises, dans les rues de Khartoum, pour s’opposer aux manifestants. Pour beaucoup, il s’agirait de ressortissants russes.

    Béchir a appelé la police à moins recourir à une force excessive. Qu’en pensez-vous ?

    Il a aussi récemment déclaré que tuer pour préserver la stabilité n’était pas incompatible avec la religion. Il multiplie les sorties pour se présenter comme proche du peuple, quitte à s’enfoncer le doigt dans la bouche en plein discours, pour raconter comment, lorsqu’il était jeune, il s’est lui-même arraché une dent cassée alors qu’il travaillait sur un chantier.

    C’est vrai que dans la rue, les violences diminuent. Cela peut paraître un peu sordide, mais un seul manifestant a été tué mardi dernier dans Khartoum, contre neuf le mardi d’avant. Le pouvoir a ressenti la pression, c’est devenu une évidence.

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  • Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Le président Béji Caïd Essebsi a annoncé aujourd’hui la prolongation jusqu’au 4 février de l’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d’attaques jihadistes sanglantes en 2015.

    Le chef de l’État Béji Caïd Essebsi « a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois à compter du 6 janvier jusqu’au 4 février, à la suite de concertations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. « Cette prolongation serait probablement la dernière en attendant l’adoption par le Parlement d’un projet de loi réglementant l’état d’urgence », a ajouté, sous couvert de l’anonymat, un responsable à la présidence de la République.

    Heurts nocturnes

    Cette nouvelle prolongation intervient le lendemain d’une opération sécuritaire antiterroriste dans le centre-ouest du pays et dans laquelle deux jihadistes présumés retranchés dans une maison à Jelma dans la région de Sidi Bouzid, ont été tués.

    Fin décembre, des heurts nocturnes avaient été enregistrés dans plusieurs villes notamment au centre-ouest défavorisé du pays après l’immolation par le feu d’un journaliste voulant dénoncer les inégalités dans un pays englué dans le marasme économique malgré les acquis démocratiques de la révolution de 2011.

    L’état d’urgence avait été réinstauré le 24 novembre 2015, au soir de l’attentat perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués) et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

    L’année 2015 avait été aussi marquée par deux autres attentats sanglants de l’EI contre des touristes au musée de Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est) qui avaient fait au total 60 morts (59 touristes et un policier).

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  • Cameroun : Paul Biya réaménage son gouvernement en veillant à maintenir les équilibres

    Cameroun : Paul Biya réaménage son gouvernement en veillant à maintenir les équilibres

    Après la nomination de Joseph Dion Ngute au poste de Premier ministre, le président camerounais a procédé à une redistribution de certains postes ministériels, vendredi 4 janvier. S’il y a eu quelques réaménagements, aucun changement n’est à noter dans les secteurs clés, qui restent aux mains de ses fidèles.

    Après plus de deux mois d’attente, Paul Biya a finalement effectué un réaménagement à la tête de différents ministères. Suite à sa victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, le président camerounais a légèrement modifié la structure de l’équipe gouvernementale, qui a conservé l’essentiel de ses cadres. Une surprise pour tous ceux qui attendaient un « grand nettoyage », notamment après le fiasco qui a abouti au retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.


    >>> À LIRE – Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute


    Très peu de nouveaux responsables ont, en effet, fait leur entrée dans ce tout premier gouvernement de l’ère Dion Ngute. Gabriel Mbairobe (Agriculture), Dodo Ndonke (Mine et industries), Célestine Ketcha Courtès (Développement urbain), Achille Bassilekin III (PME) et Manaouda Malachie (Santé) étant les seuls « bleus » à obtenir des portefeuilles, parmi la soixantaine en jeu. Dans leur grande majorité, les nominations du président Biya ont en réalité porté sur des changements de ministères.

    Ainsi, exit la Communication pour le très remarqué Issa Tchiroma Bakary, qui rejoint le ministère de la Formation professionnelle. Il est remplacé par l’ancien ministre René Emmanuel Sadi, jusqu’à lors conseiller à la présidence de la République. Le ministre Bidoung Mkpatt rejoint les Arts et la culture, où il remplace Narcisse Mouellé Kombi, nouveau ministre des Sports et de l’éducation physique. Henri Eyebe Ayissi hérite du ministère du Domaine et affaires foncières, et Laurent Serge Etoundi Ngoa de l’Éducation de base. Ibrahim Talba Malla, ancien ministre et actuel directeur de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), est quant à lui nouveau ministre des Marchés publics.

    Statu quo et promotions

    Dans l’ordre de son équilibre gouvernemental, Paul Biya a soigneusement évité de toucher aux ministères clés de son gouvernement. Laurent Esso à la Justice, Beti Assomo à la Défense, Nganou Djoumessi aux Travaux publics et Louis-Paul Motaze aux Finances, ont tous conservé leurs fonctions. Idem pour le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, par ailleurs promu au rang de ministre d’État, tout comme Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement supérieur, grand artisan de la victoire de Paul Biya à la dernière présidentielle. Même l’entrée de l’avocat Jean de Dieu Momo, ancien opposant, au poste de ministre délégué à la Justice, n’a pas réussi à donner une nouvelle coloration au premier gouvernement de ce nouveau septennat.

    La nouvelle équipe aura la lourde mission de relever un pays actuellement mis à mal par un conflit dans sa partie occidentale

    La nouvelle équipe aura la lourde mission de relever un pays actuellement mis à mal par un conflit dans sa partie occidentale, qui a de lourdes conséquences économiques et humanitaires. Paul Biya compte certainement sur son nouveau Premier ministre, juriste de formation, pour mener une barque qui semble naviguer à vue.


    La liste complète des nominations de Paul Biya

    Ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur : Jacques Fame Ndongo

    Ministre délégué à la présidence de la République chargé des marchés publics : Ibrahim Talba Malla

    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé des relations avec les Assemblées : Wakata Bolvine

    Ministre de l’Agriculture et du développement rural : Gabriel Mbairobe

    Ministre des Arts et de la culture: Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt

    Ministre de la Communication : René Emmanuel Sadi

    Ministre du Domaine, du cadastre et des affaires foncières : Henri Eyebe Ayissi

    Ministre de l’Éducation de base : Laurent Serge Etoundi Ngoa

    Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle : Issa Tchiroma Bakary

    Ministre de l’Habitat et du développement urbain : Célestine Ketcha Courtès

    Ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique: Gabriel Dodo Ndoke

    Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat: Achille Bassilekin III

    Ministre de la Santé publique : Malachie Manaouda

    Ministre des Sports et de l’éducation physique : Narcisse Mouellé Kombi

    Ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux : Jean de Dieu Momo

    Ministre délégué auprès du ministre des Transports : Zacharyaou Njoya

    Ministres chargés de missions à la présidence de la République : Paul Goghomou Mingo, Ndong Soumhet

    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation de base : Kilo Viviane Acherie

    Ministre d’État, ministre du Tourisme et des loisirs : Bello Bouba Maïgari

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  • Togo : démission du Premier ministre et du gouvernement

    Togo : démission du Premier ministre et du gouvernement

    Le Premier ministre togolais Sélom Klassou a remis sa démission et celle de son gouvernement au président Faure Gnassingbé qui l’a acceptée, après les législatives remportées par le parti au pouvoir, a rapporté vendredi la radio nationale.

    Le président a demandé à Sélom Klassou, en poste depuis juin 2015, et à son gouvernement de « continuer à assurer les affaires courantes », a précisé la radio.

    Le scrutin du 20 décembre avait été boycotté par la principale coalition de l’opposition qui avait dénoncé des « irrégularités » dans sa préparation.

    L’Union pour la République (Unir), le parti du président Faure Gnassingbé, avait remporté 59 des 91 sièges de l’Assemblée nationale, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.

    L’Union des Forces de Changement (UFC) de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio en avait gagné sept, des candidats indépendants remportant les autres sièges.

    La C-14 absente du Parlement

    Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C-14) n’avaient pas présenté de candidats et n’auront plus aucune représentation au Parlement.

    Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avaient salué la bonne tenue de ces législatives, tout comme les dirigeants ouest-africains qui ont jugées le 22 décembre à Abuja que ces élections « libres et transparentes » étaient conformes à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.

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  • Tanzanie : Magufuli exhorte ses ministres à tirer profit des crises dans d’autres pays

    Tanzanie : Magufuli exhorte ses ministres à tirer profit des crises dans d’autres pays

    Le président tanzanien John Magufuli, réputé pour ses déclarations parfois abruptes et controversées, a appelé vendredi différents ministères de son pays à tirer profit des situations de crises générant des flux de réfugiés, en vendant des vivres destinées à l’aide alimentaire internationale.

    Le chef de l’État tanzanien s’exprimait à Dar es Salaam devant des représentants de son gouvernement et du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) qui venaient de signer un contrat portant sur la livraison de 36 000 tonnes de maïs à l’organisme onusien pour un montant équivalent à 8 millions d’euros.

    « Ces fonds qui sont alloués à l’aide pour nos amis réfugiés d’autres pays en conflit, il est de notre devoir d’en tirer profit. Nous devons absolument tirer avantage de leurs problèmes. Ils se battent chez eux et nous obtenons de l’argent », a déclaré John Magufuli.

    « Le marché est là »

    Face aux rires de la salle, le chef de l’État a tenté de nuancer son propos: « Je ne dis pas que je souhaite qu’ils se battent, mais s’ils se battent, que leur conflit soit source de profit pour nous. Parce que même si nous ne leur donnons pas de vivres, ils se battront. Nous ne voulons pas qu’ils se battent, mais s’ils se battent, profitons-en ».

    Soulignant que la Tanzanie a longtemps manifesté peu d’intérêt pour les marchés du PAM, John Magufuli a appelé ses services compétents, notamment le ministère de l’Agriculture, à saisir les opportunités.

    « Le marché est là : si le PAM demande même 200 000 tonnes, dépêchez-vous d’acheter auprès des producteurs et donnez au PAM », a ordonné le président tanzanien.

    En 2018, la Tanzanie avait vendu 31 000 tonnes de maïs au PAM, selon le ministère de l’Agriculture à Dar es Salaam.

    400 000 réfugiés

    En 2017, la Tanzanie abritait près de 400 000 réfugiés, provenant essentiellement du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC) et vivant, pour leur grande majorité, dans des camps surpeuplés du nord du pays, selon le ministère de l’Intérieur tanzanien.

    Alors que la Tanzanie a longtemps été louée pour ses efforts dans l’accueil des réfugiés, le gouvernement du président Magufuli exerce depuis 2017 des pressions sur les réfugiés, surtout Burundais, pour les contraindre à retourner dans leur pays, contre leur gré. Ces pressions ont été dénoncées par des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

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  • Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute

    Cameroun : Paul Biya nomme Premier ministre le juriste anglophone Joseph Dion Ngute

    Nommé chef du gouvernement le 4 janvier par le président Paul Biya, Joseph Dion Ngute, juriste anglophone de 64 ans, remplace Philémon Yang, un autre anglophone qui a battu le record de longévité à ce poste. La formation de son équipe est attendue dans les prochaines heures.

    Joseph Dion Ngute se souviendra longtemps de cette semaine. Depuis deux jours, les réseaux sociaux sont inondés de photos de sa résidence d’Ekondo-Titi, son village, en flammes. Un incendie imputé aux séparatistes anglophones en conflit avec Yaoundé. Et en fin d’après-midi du 4 janvier, le président Paul Biya l’a nommé Premier ministre.

    Cet anglophone âgé de 64 ans, aux lunettes rectangulaires constamment vissées sur le visage, est originaire de la région du Sud-Ouest et était jusque-là ministre délégué chargé de mission à la présidence. Il remplace Philémon Yang, issu de l’autre région anglophone du Nord-Ouest. Nommé le 30 juin 2009, ce dernier a ainsi battu le record de longévité à ce poste, en l’occupant près de neuf ans. Depuis trois décennies, la primature échoit alternativement aux ressortissants de ces deux régions en proie depuis près de deux ans à un conflit séparatiste.

    Chargé de former le gouvernement de Biya

    Ce juriste, titulaire d’un doctorat en droit de l’université anglaise de Warwick, a entamé sa carrière à l’université de Yaoundé. Il devient le numéro deux du Centre national d’administration et de magistrature (Cenam), puis dirige l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), l’ENA locale. En décembre 1997, Joseph Dion Ngute entre dans le gouvernement comme ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures en charge du Commonwealth. Un poste que ce militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) occupe pendant pratiquement deux décennies.

    Joseph Dion Ngute est chargé de former le premier gouvernement après la victoire de Paul Biya (71,28%) à l’élection présidentielle du 7 octobre. Sa composition est attendue dans les prochaines heures.

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  • Côte d’Ivoire : Guillaume Soro prend un peu plus ses distances avec le RHDP

    Côte d’Ivoire : Guillaume Soro prend un peu plus ses distances avec le RHDP

    Sommé de clarifier sa position vis-à-vis du futur parti unifié RHDP, le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a lancé depuis le début de l’année une offensive médiatique et politique, confirmant un peu plus son rapprochement avec Henri Konan Bédié.

    Ses déclarations ont sans doute pris de court ses adversaires au sein du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel, dont il est membre). Depuis son village natal, dans le septentrion ivoirien, Guillaume Soro a multiplié les piques et les réponses indirectes au sujet du futur parti unifié, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

    « J’ai entendu quelqu’un dire qu’il va me chasser. Il veut m’humilier ou il veut m’insulter ? Il peut me chasser, moi ? Bon, comme je le dis, les temps ont changé. Comme les temps ont changé, même tous les gringalets peuvent parler aussi », a lancé le 1er janvier Guillaume Soro, sur un ton à la fois familier et ironique, devant des cadres et des chefs de communautés villageoises, invités à partager avec lui un repas de Nouvel An.


    >>> À LIRE – Adama Bictogo : « Le congrès du RHDP sonnera l’heure de la clarification »


    Le président de l’Assemblée nationale, qui a volontairement omis de clôturer la session parlementaire 2018, répondait ainsi à Adama Bictogo, vice-président du RDR et président du comité d’organisation du congrès du RHDP, prévu le 26 janvier. Au cours d’une conférence de presse, Adama Bictogo, un proche du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, rival de Guillaume Soro, avait demandé que chaque personnalité se réclamant de la majorité présidentielle clarifie sa position vis-à-vis du parti unifié à constituer.

    Sera-t-il présent au congrès du RHDP ?

    « Chacun doit se déterminer. Évidemment, si vous êtes président de l’Assemblée nationale que vous n’adhérez pas au RHDP ou que vous avez décidé de ne pas être RHDP, n’attendez pas qu’on vous demande de partir, déposez le tablier », avait souligné Bictogo, qui se faisait l’écho d’une opinion largement répandue au sein des partisans d’Alassane Ouattara.


    >>> À LIRE – Côte d’Ivoire : des dissensions au RHDP à un mois de son congrès constitutif


    Guillaume Soro n’a jusque-là pas confirmé sa participation ou non au congrès constitutif du RHDP. Si l’on en croit le titre de l’édition du 4 janvier de Générations Nouvelles, dernier né des quotidiens ivoiriens et proche de Soro, ce dernier aurait décidé de ne pas s’y rendre. « Congrès constitutif du RHDP : Soro dit non à Ouattara », titrait ainsi le journal.

    Je vais aller saluer Bédié, matin, midi, soir, si je veux

    Un ticket Bédié-Soro en 2020 ?

    Une distance vis-à-vis du RHDP qui le rapproche davantage d’Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Les deux hommes ne cachent plus leur partenariat, dans le cadre d’une nouvelle plateforme politique devant regrouper les principaux opposants à Ouattara et dont les négociations se déroulent dans un secret absolu. Chacune de leurs rencontres faisant l’objet d’interprétations de la part de leurs pourfendeurs, Soro s’est voulu catégorique : « Je vais aller saluer Bédié, matin, midi, soir, si je veux ».

    Ajoutant : « Je suis en train de demander le pardon, la réconciliation, donc je peux aller voir qui je veux, en Côte d’Ivoire. Ils disent que jamais les Baoulés ne vont voter pour moi. J’ai compris. Mais quand je suis allé saluer Bédié, patron des Baoulés, il a dit que [j’étais] son fils. Donc, je suis Baoulé ». Cette phrase de Guillaume Soro a eu le mérite de livrer deux informations majeures sur sa propre posture vis-à-vis de la présidentielle de 2020. D’abord sa candidature à cette élection, puis la possibilité pour lui d’avoir le parrainage de Bédié et de son parti, le PDCI.

    En effet, dans les états-majors des deux personnalités, personne n’écarte l’idée d’un ticket Bédié-Soro, à la présidentielle de 2020.

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  • Élections en RDC : la majorité pro-Kabila ” dénonce l’attitude partisane ” de l’Église catholique

    Élections en RDC : la majorité pro-Kabila ” dénonce l’attitude partisane ” de l’Église catholique

    La majorité favorable au président Joseph Kabila a accusé vendredi 4 janvier la Conférence épiscopale d’avoir une « attitude partisane » et de « violer gravement la Constitution», après avoir affirmé la veille qu’elle connaissait le vainqueur de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo.

    La coalition au pouvoir, Front commun pour le Congo (FCC), « déplore, dénonce et condamne fermement l’attitude partisane, irresponsable et anarchique de la Cenco« , a déclaré l’un de ses porte-parole, vendredi lors d’un point-presse.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : la Conférence épiscopale dit posséder le nom du vainqueur


    Le FCC cite nommément le secrétaire général de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole, qui « se permet de proclamer en toute illégalité des tendances culminant au choix à la présidentielle d’un candidat déjà bien identifié ». « Cela viole gravement autant la Constitution et la loi électorale que la charte de bonne conduite, lesquelles imposent aux parties prenantes de ne pas proclamer lesdits résultats, attribution reconnue à la seule Commission électorale nationale indépendante (Ceni) », a ajouté ce porte-parole, Barnabé Kikaya Bin Karubi, par ailleurs conseiller du président Kabila.

    La Cenco n’a pas donné le nom du vainqueur, mais a invité la Ceni à publier les résultats des élections dans le respect de la vérité et de la justice

    La Cenco « constate que les données à sa disposition, issues des procès-verbaux des bureaux de vote, consacrent le choix d’un candidat comme président de la République », avait déclaré jeudi l’abbé Nshole, en présentant le rapport préliminaire de la mission d’observation électorale de l’Église catholique. Il n’a pas donné le nom du vainqueur, mais a invité la Ceni à « publier en toute responsabilité les résultats des élections dans le respect de la vérité et de la justice ».

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