Category: A la Une

  • La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    Les autorités libyennes ont lancé 37 mandats d’arrêt contre des Libyens ainsi que des rebelles tchadiens et soudanais suspectés d’implication dans des attaques contre des installations pétrolières et une base militaire, a indiqué samedi une source judiciaire.

    Des copies de ces mandats ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux dès mercredi et leur authenticité a été confirmée à l’AFP par une source au bureau du procureur général.

    Les mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 22 rebelles tchadiens, neuf soudanais et six Libyens, accusés d’implication dans plusieurs attaques armées contre des terminaux pétroliers dans l’est libyen en 2018 et contre la base aérienne de Tamenhant, à environ 500 km au sud de la capitale Tripoli (plus de 140 morts en mai 2017).

    Selon le communiqué annonçant les mandats publié par les médias, le procureur général s’est basé sur des « communications parvenues aux organes de sécurité concernant des Libyens ayant fait appel à des éléments des oppositions soudanaise et tchadienne » pour perpétrer ces attaques.

    Frontières poreuses

    Plusieurs chefs rebelles tchadiens seraient présents dans le sud du pays, ajoute le texte. Parmi les six Libyens visés figurent l’ancien chef militaire du Groupe islamique combattant libyen (Gicl) Abdelhakim Belhaj et le chef de milice Ibrahim Jadhran, dont les hommes ont attaqué des terminaux pétroliers comme ceux de Ras Lanouf et d’al-Sedra en juin.

    La Libye est plongée dans le chaos et meurtrie par les violences entre groupes armés rivaux depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle est dirigée par deux entités rivales: le gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l’Est appuyé par le maréchal Khalifa Haftar.

    La porosité des frontières de la Libye avec certains pays comme le Tchad et le Soudan a facilité le passage de groupes rebelles, certains vendant leurs services comme mercenaires.

    L’origine de l’article >>

  • Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Un policier spécialisé dans les explosifs a été tué samedi soir au Caire en tentant de désamorcer une bombe repérée par les forces de sécurité devant une église copte au Caire, une communauté régulièrement prise pour cible par les extrémistes.

    Deux autres policiers ont également été blessés dans l’explosion survenue devant l’église al-Azraa Wa Abou Sifin (la Vierge et Mercure de Césarée), à Nasr City en périphérie du Caire, selon les mêmes sources.

    Peu avant minuit, un important dispositif de sécurité empêchait tout accès aux abords de l’église, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Cet incident intervient à deux jours du Noël chrétien copte orthodoxe, célébré le 7 janvier en Égypte.

    Renforcement du dispositif de sécurité

    Ces dernières semaines, les forces de sécurité avaient annoncé un renforcement du dispositif de sécurité au Caire à l’occasion des fêtes de fin d’années et des célébrations de Noël.

    L’Égypte affronte des mouvements extrémistes, dont le groupe jihadiste État islamique (EI), en particulier depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    Pour sa part, la communauté copte, estimée à 10% de la population égyptienne d’environ 100 millions d’habitants, est régulièrement la cible d’attaques.

    L’engin, qui a détoné dans la soirée de samedi, était placé à l’intérieur d’un sac que les policiers ont inspecté, ont ajouté les sources de sécurité. Le policier tué, Moustafa Abid, était un commandant spécialisé dans le déminage.

    Le déminage meurtrier de samedi intervient aussi la veille de l’inauguration en grande pompe, par le président Abdel Fattah al-Sissi, de la cathédrale de la Nativité, présentée comme la plus grande du Proche-Orient et tout juste construite dans la future capitale administrative égyptienne, à 45 km à l’est du Caire.

    Policiers, soldats et touristes visés

    À la tête de l’Égypte depuis 2014, un an après le renversement du pouvoir des frères musulmans, Abdel Fattah al-Sissi se présente souvent comme un défenseur des chrétiens face aux extrémistes.

    Mais certains analystes et activistes reprochent toujours à l’État de discriminer et de ne pas suffisamment protéger les Coptes.

    Plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans des attaques contre des chrétiens depuis fin 2016.

    La dernière en date remonte à novembre 2018 lorsque des assaillants avaient ouvert le feu sur un bus transportant des fidèles chrétiens, tuant sept personnes et en blessant sept autres.

    L’attentat avait été revendiqué par l’EI, près d’un an après sa dernière attaque ciblant les Coptes.

    En février 2018, l’Égypte a lancé une vaste opération contre l’EI, dont la branche locale est basée au Sinaï (est). Environ 500 jihadistes présumés ont été tués depuis cette date, selon les chiffres officiels.

    Les Coptes ne sont pas les seules cibles des mouvements extrémistes. Des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attaques. Par ailleurs, des attentats visent aussi des touristes.

    La semaine dernière, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur bus près des pyramides de Guizeh, en périphérie sud-ouest de la capitale égyptienne.

    Il s’agissait de la première attaque contre des touristes en Égypte depuis juillet 2017.

    L’origine de l’article >>

  • Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Un policier spécialisé dans les explosifs a été tué samedi soir au Caire en tentant de désamorcer une bombe repérée par les forces de sécurité devant une église copte au Caire, une communauté régulièrement prise pour cible par les extrémistes.

    Deux autres policiers ont également été blessés dans l’explosion survenue devant l’église al-Azraa Wa Abou Sifin (la Vierge et Mercure de Césarée), à Nasr City en périphérie du Caire, selon les mêmes sources.

    Peu avant minuit, un important dispositif de sécurité empêchait tout accès aux abords de l’église, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Cet incident intervient à deux jours du Noël chrétien copte orthodoxe, célébré le 7 janvier en Égypte.

    Renforcement du dispositif de sécurité

    Ces dernières semaines, les forces de sécurité avaient annoncé un renforcement du dispositif de sécurité au Caire à l’occasion des fêtes de fin d’années et des célébrations de Noël.

    L’Égypte affronte des mouvements extrémistes, dont le groupe jihadiste État islamique (EI), en particulier depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    Pour sa part, la communauté copte, estimée à 10% de la population égyptienne d’environ 100 millions d’habitants, est régulièrement la cible d’attaques.

    L’engin, qui a détoné dans la soirée de samedi, était placé à l’intérieur d’un sac que les policiers ont inspecté, ont ajouté les sources de sécurité. Le policier tué, Moustafa Abid, était un commandant spécialisé dans le déminage.

    Le déminage meurtrier de samedi intervient aussi la veille de l’inauguration en grande pompe, par le président Abdel Fattah al-Sissi, de la cathédrale de la Nativité, présentée comme la plus grande du Proche-Orient et tout juste construite dans la future capitale administrative égyptienne, à 45 km à l’est du Caire.

    Policiers, soldats et touristes visés

    À la tête de l’Égypte depuis 2014, un an après le renversement du pouvoir des frères musulmans, Abdel Fattah al-Sissi se présente souvent comme un défenseur des chrétiens face aux extrémistes.

    Mais certains analystes et activistes reprochent toujours à l’État de discriminer et de ne pas suffisamment protéger les Coptes.

    Plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans des attaques contre des chrétiens depuis fin 2016.

    La dernière en date remonte à novembre 2018 lorsque des assaillants avaient ouvert le feu sur un bus transportant des fidèles chrétiens, tuant sept personnes et en blessant sept autres.

    L’attentat avait été revendiqué par l’EI, près d’un an après sa dernière attaque ciblant les Coptes.

    En février 2018, l’Égypte a lancé une vaste opération contre l’EI, dont la branche locale est basée au Sinaï (est). Environ 500 jihadistes présumés ont été tués depuis cette date, selon les chiffres officiels.

    Les Coptes ne sont pas les seules cibles des mouvements extrémistes. Des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attaques. Par ailleurs, des attentats visent aussi des touristes.

    La semaine dernière, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur bus près des pyramides de Guizeh, en périphérie sud-ouest de la capitale égyptienne.

    Il s’agissait de la première attaque contre des touristes en Égypte depuis juillet 2017.

    L’origine de l’article >>

  • Égypte : cachez cette interview que le président Sissi ne saurait voir

    Égypte : cachez cette interview que le président Sissi ne saurait voir

    Depuis plusieurs jours, l’Égypte tente de faire déprogrammer une interview que le président Sissi a accordé à la chaîne américaine CBS, dans laquelle il évoque notamment les prisonniers politiques et la coopération avec Israël. La direction du groupe a refusé et a indiqué qu’elle maintenait sa diffusion, dimanche 6 janvier, dans son émission phare « 60 minutes ».

    « Al-Sissi s’est cru en Égypte, il a pensé qu’il pouvait appeler les chaines de télévision et censurer ce qu’il veut comme bon lui semble ! » Dans les cercles d’amis et sur les réseaux sociaux, on rigole de bon cœur de cet épisode, preuve que le sarcasme à l’égyptienne ne connait plus de sujet tabou.

    L’origine de l’article >>

  • Yémen : nouvelle mission de l’émissaire de l’ONU

    Yémen : nouvelle mission de l’émissaire de l’ONU

    L’émissaire de l’ONU Martin Griffiths a entamé samedi une nouvelle mission au Yémen axée principalement sur une consolidation de la trêve dans la ville clé de Hodeida, avant d’éventuels nouveaux pourparlers entre les protagonistes du conflit qui déchire le pays depuis quatre ans.

    Selon un correspondant de l’AFP sur place, Martin Griffiths est arrivé à Sanaa, la capitale yéménite aux mains des rebelles Houthis, avant de se rendre à Ryad pour rencontrer le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil en Arabie saoudite voisine, et d’autres responsables.

    Dimanche, il fera le déplacement dans la ville de Hodeida (ouest), selon des sources rebelles. Cette cité a constitué ces derniers mois le principal front du conflit avec une offensive d’envergure des forces progouvernementales qui cherchaient à la reprendre aux rebelles.

    Dernière mission en novembre dernier

    Le 13 décembre, à l’issue de consultations de paix en Suède sous l’égide de l’ONU, un accord a été conclu sur une trêve à Hodeida, entrée en vigueur le 18 décembre. Les combats ont quasiment cessé mais les deux camps continuent de s’accuser de violer le cessez-le-feu.

    C’est par le port de Hodeida que transitent l’essentiel de l’aide humanitaire au Yémen et la majeure partie des importations de ce pays pauvre de la péninsule arabique, où l’Arabie saoudite est intervenue militairement en 2015 pour aider le pouvoir face aux rebelles.

    L’émissaire de l’ONU, dont la précédente mission remonte à novembre dernier, n’a pas fait de déclarations à son arrivée à Sanaa où il doit discuter avec les chefs rebelles.

    Mais il est allé à la rencontre de cinq enfants souffrant de maladies chroniques qui l’attendaient dans des ambulances pour demander la levée du blocus imposé depuis près de quatre ans à l’aéroport de Sanaa, par la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, selon le correspondant de l’AFP sur place.

    D’après les Houthis, le blocus empêche des milliers de Yéménites malades de se rendre à l’étranger pour des soins.

    Toujours pas de retrait des troupes

    Martin Griffiths doit également avoir à Sanaa des discussions avec Patrick Cammaert, chef des observateurs de l’ONU au Yémen, qui préside le comité mixte (rebelles-gouvernement) chargé notamment de mettre en oeuvre la trêve à Hodeida.

    Alors que les Nations unies affirment que la trêve résiste, des centaines de partisans des rebelles ont manifesté vendredi à Hodeida pour exhorter l’ONU à faire respecter la trêve.

    Selon l’accord de Suède, la remise du port de Hodeida et le retrait des troupes auraient du être achevés deux semaines après l’entrée en vigueur de la trêve. Ce délai est passé sans que cela n’ait eu lieu.

    Divergences

    Selon un membre gouvernemental du comité mixte, il n’y a toujours pas d’accord sur la partie qui sera en charge du port et il existe des divergences sur le redéploiement des forces.

    Un responsable de l’ONU a fait état il y a une semaine du début du retrait des rebelles de Hodeida, mais aucune autre annonce n’a été faite depuis.

    Après l’accord en Suède, le Conseil de sécurité a voté une résolution prévoyant l’envoi d’observateurs civils pour superviser l’évacuation des combattants de Hodeida et pour sécuriser le fonctionnement du port de Hodeida et de deux autres ports de la province du même nom.

    L’ONU espère réunir toutes les parties d’ici la fin du mois de janvier, peut-être au Koweït, pour un suivi des avancées obtenues en Suède, selon des diplomates à l’ONU. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait entendre un rapport de Martin Griffiths la semaine prochaine.

    L’origine de l’article >>

  • Présidentielle à Madagascar : heurts entre manifestants et forces de l’ordre

    Présidentielle à Madagascar : heurts entre manifestants et forces de l’ordre

    Des incidents ont éclaté samedi à Antananarivo entre partisans de l’ex-chef de l’Etat Marc Ravalomanana, donné perdant de la présidentielle du 19 décembre, et les forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Pour la cinquième fois en une semaine, quelque 500 pro-Ravalomanana ont bravé l’interdiction de manifester sur la place centrale du 13-Mai dans la capitale malgache.

    Les forces de l’ordre les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène, comme mercredi, et les protestataires ont riposté avec au moins deux cocktail Molotov, ont constaté des journalistes de l’AFP. Quatre personnes ont été arrêtées samedi, selon les mêmes sources.

    La HCC va se prononcer sur les recours

    Les manifestants dénoncent des fraudes lors du second tour de la présidentielle, remporté par l’ancien président Andry Rajoelina (2009-2014) selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

    Il a obtenu 55,66% des suffrages, contre 44,34% pour Marc Ravalomanana qui a déposé des recours devant la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour contester les résultats.

    La HCC doit se prononcer sur la validité ou non de ces recours mardi. D’ici là, les partisans de Marc Ravalomanana ont prévu de manifester quotidiennement pour faire pression sur la principale instance judiciaire du pays.

    « C’est injuste qu’on nous disperse comme ça à coups de gaz lacrymogène, nous des simples citoyens qui réclamons juste la vérité des urnes », a estimé un manifestant, Jean-Paul Rasolon, 53 ans.

    « Après ce 8 janvier, si on ne restaure pas la vérité, peu importe qui va gagner, on va entrer dans une crise », a-t-il prévenu.

    « Nous ne sommes pas ici pour troubler l’ordre public », s’est indignée une autre manifestante, Ninia Donia. « On veut juste la vérité, parce que j’ai vu de mes propres yeux les fraudes massives. »

    Règlement de comptes

    Après une chasse au chat et à la souris entre manifestants et forces de l’ordre, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale, vidant la place du 13-Mai.

    L’élection de 2018, qui s’est déroulée sans incident majeur, a pris le tour d’un règlement de comptes entre Marc Ravalomanana, qui a quitté le pouvoir en 2009 sous la pression de la rue et de l’armée qui avait confié le pouvoir à l’opposant Andry Rajoelina.

    Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.

    L’origine de l’article >>

  • Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    La présidence nigériane et le président de la Commission électorale indépendante (Céni) se sont défendus face aux critiques de l’opposition qui dénonce la nomination de la nièce du président Muhammadu Buhari au sein de la commission électorale, à six semaines d’un scrutin présidentiel auquel l’ancien général briguera sa propre succession.

    « Je suis le seul responsable de la compilation des résultats », a déclaré savoir le président de la Céni, Mahmood Yakubu, vendredi soir, après une polémique lancée par le principal parti de l’opposition qui refuse la nomination de Amina Zakari, nièce par alliance du président Buhari, à la tête d’une branche de l’institution, le centre de compilation des résultats de la présidentielle du 16 février.

    « Quelqu’un doit s’occuper de l’organisation des lieux du vote, de la distribution des réseaux internet, des accréditations des observateurs internationaux et des journalistes », s’est défendu le président de la Céni, affirmant que ces tâches ne peuvent influer le résultat de la présidentielle du mois prochain, à laquelle le chef de l’État est candidat à un second mandat.

    « Nièce par alliance »

    Vendredi, la présidence avait déjà voulu mettre un terme à la polémique, affirmant qu’Amina Zakari était sa « nièce par alliance ». « Dire qu’il y a des liens de sang entre le président et une commissaire électorale est un pur mensonge », a assuré Gerba Shehu, porte-parole de M. Buhari.

    Le Parti populaire démocratique (PDP), principal parti d’opposition, a rejeté cette semaine à la nomination d’Amina Zakari « à la tête de la délégation qui révélera les résultats des élections, à laquelle son oncle, le président Buhari, est candidat ».

    Pour le PDP, qui affrontera directement le président sortant, cette nomination est une « violation directe du code de l’élection présidentielle ». « Nous ne l’accepterons pas », a affirmé le PDP, dans un communiqué.

    Le président Buhari, élu pour un premier mandat en 2015, enregistre un bilan très mitigé notamment en terme de sécurité et de relance de l’économie. Il affrontera un ancien vice-président, Atiku Abubakar, lors des élections générales prévues du 16 février.

    L’origine de l’article >>

  • Affaire Khashoggi : le récit de Ryad pas encore assez ” crédible “, selon Washington

    Affaire Khashoggi : le récit de Ryad pas encore assez ” crédible “, selon Washington

    Les autorités saoudiennes ne se sont pas encore montrées suffisamment « crédibles » dans la gestion de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a déclaré vendredi un haut responsable américain.

    « De notre point de vue, les récits qui ont émergé côté saoudien au cours du processus judiciaire n’ont pas encore atteint le seuil de crédibilité et responsabilité nécessaire », a affirmé ce responsable à des journalistes sous couvert de l’anonymat.

    « Il est dans l’intérêt des Saoudiens de s’attaquer vigoureusement à ce problème pour se débarrasser de ce boulet et tourner la page de cet incident qui a suscité un tel tollé », a-t-il ajouté en référence à l’affaire du journaliste saoudien tué début octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

    Mike Pompeo sous pression

    Selon ce responsable, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui fera étape à Ryad lors de la tournée qui l’emmènera au Moyen-Orient à partir de mardi, « va évoquer le cas » avec les Saoudiens.

    Il va « continuer à faire pression pour que les responsables rendent des comptes et pour que les dirigeants saoudiens se montrent crédibles au cours du processus judiciaire qui a commencé cette semaine », a-t-il ajouté.

    Les sénateurs américains sont particulièrement remontés contre Ryad depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, début octobre dans le consulat d’Arabie à Istanbul. Ils ont adopté une autre résolution, par consentement unanime, accusant le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane d’être « responsable du meurtre », alors même que l’administration Trump a fait savoir qu’elle entendait quoi qu’il en soit préserver l’alliance avec le royaume.

    La peine de mort requise contre 5 suspects

    Un procès s’est ouvert jeudi à Ryad au cours duquel le procureur général a requis la peine de mort contre cinq suspects de ce meurtre commis par des agents saoudiens. Mais l’identité des commanditaires continue de faire des vagues : le Sénat américain, pourtant contrôlé par le camp républicain du président Donald Trump, a estimé en décembre, dans une résolution adoptée par consentement unanime, que le puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane était « responsable du meurtre ».

    L’administration Trump assure pourtant ne pas avoir de preuve irréfutable d’une telle responsabilité et a fait savoir qu’elle entendait quoi qu’il en soit préserver l’alliance avec le royaume, jugée indispensable à ses yeux.

    « Les Saoudiens doivent présenter un récit crédible de ce qui s’est passé », et « s’assurer que les exécutants comme les commanditaires soient tous identifiés par les Saoudiens et soient tenus entièrement responsables avec des châtiments appropriés », a estimé vendredi le responsable américain.

    L’origine de l’article >>

  • Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Soudan : ” Le pouvoir d’Omar el-Béchir ressent la pression, c’est une évidence “

    Rachid Saïd, journaliste soudanais proche de l’opposition et vivant en France, décrypte le fonctionnement et les revendications d’Intifada, mouvement d’opposition qui ne faiblit pas depuis mi-décembre dans le pays du président Omar el-Béchir.

    Depuis le 19 décembre, les manifestations continuent sur un rythme quasi quotidien au Soudan. Initialement, les premières revendications étaient économiques et sociales. Mais le départ du président Omar el-Béchir est devenu la première exigence de « l’Intifada » soudanaise.

    Rachid Saïd est un ancien militant du Parti communiste soudanais et ex-diplomate, chassé de ses fonctions en 1989 dans la foulée du coup d’État de l’actuel président, le général Omar el-Béchir. Il vit en France depuis 1992 et reste proche de l’opposition. Il revient sur l’évolution du mouvement, sa géographie, sa composition et son organisation.


    >>> À LIRE – Manifestations au Soudan : Omar el-Béchir appelle à recourir « moins à la force »


    Jeune Afrique : En quoi les manifestations actuelles diffèrent-elles du soulèvement de 2013 ?

    Rachid Saïd : Elles sont différentes par leur ampleur. En 2013, les manifestations étaient concentrées à Khartoum et étaient surtout le fait des lycéens, des étudiants et des organisations de jeunesse. Là, les piliers du mouvement sont les associations de professionnels, qui « remplacent » dans leur rôle classique les syndicats, tenus par le régime au Soudan. Sur un plan géographique, les premières villes à s’être soulevées sont Al-Qadarif, dans le sud, et Atbara, dans le nord.

    Dans ces agglomérations, les manifestations ont commencé autour de revendications économiques et sociales.

    Atbara, première ville dans laquelle les manifestations ont éclaté, est un vieux fief du mouvement ouvrier. C’est la cité des travailleurs du chemin de fer. Dans les années 1990, le régime a vendu jusqu’aux rails du réseau ferroviaire, pour s’orienter vers le transport par camions. Depuis, la région s’est paupérisée. Les revendications tournaient donc autour des droits sociaux les trois premiers jours. Mais, très vite, la question de la transition de régime s’est posée.

    Les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques

    Parce que les manifestations de colère sont régulières, tout autant que les promesses faites par le président, beaucoup de gens sont lassés. C’est pourquoi les associations de professionnels ont demandé le départ du régime dès les premiers jours, comme suite logique de leurs revendications économiques.

    Les Soudanais darfouris trouvent-ils leur place dans le mouvement ?

    Les Darfouris qui vivent à Khartoum ou dans d’autres villes sont bien sûr partie prenante du mouvement, qui insiste sur l’unité de la nation. Après que Béchir a accusé le mouvement rebelle darfouri d’Abdul Wahid Al-Nour d’organiser des troubles dès les premières manifestations, des Soudanais de toutes les régions se sont amusés à chanter : « Nous sommes tous Darfouris ».


    >>> À LIRE – Soudan : Omar el-Béchir, le glaive et le Coran


    En revanche, il n’y a pas de manifestations au Darfour même, pour une très simple raison : tout le monde sait que la région étant tenue par des milices très violentes, elles tourneraient sans doute au massacre. De plus, dès les premiers jours de révolte, le régime y a fermé les écoles et les universités.

    Depuis le début du mouvement, comment ce dernier a-t-il évolué ?

    Un fait remarquable est la présence massive de femmes. C’est une évolution notable par rapport à 2013. Une des autres grosses tendances a été l’abandon des violences, et ce dès le troisième jour environ. Au départ, les locaux du Congrès national, le parti au pouvoir, étaient visés, incendiés. Depuis, les manifestations sont souvent non violentes. Et, surtout, l’opposition se structure.

    Comment l’opposition s’organise-t-elle ?

    Au Soudan, il est très difficile aujourd’hui de se réunir à plus de quatre ou cinq personnes. Impossible de mettre des représentants de dizaines d’organisations dans une même salle. La quasi-totalité de la direction des Forces de consensus national, qui réunissent autour du Parti communiste la formation Al-Oumma de Sadek al-Mahdi, ainsi que divers mouvements nationalistes et d’opposition, a été arrêtée lors d’une réunion dès les premiers jours de la révolte.

    La coordination à l’étranger a nommé deux porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur

    La « Coordination de l’Intifada », principal point de centralisation de la révolte, réunit donc quatre ou cinq personnes : des représentants de trois ou quatre grands blocs, fruits d’unions préalables entre des organisations d’opposition. Les associations de professionnels, qui sont l’armature de l’Intifada dans les rues, les régions et les villes, y ont une place, pour représenter le mouvement en cours, qui a permis de voir émerger des figures jusqu’ici inconnues, comme Mohammed Naji al-Asam, un jeune médecin de 26 ans. La coordination à l’étranger a par ailleurs nommé deux personnes comme porte-parole, au cas où les arrestations l’empêchent de diffuser ses messages depuis l’intérieur.

    Cette coordination a-t-elle fait connaître ses vues ?

    En plus de maintenir à jour la liste des arrestations et d’organiser les manifestations, elle a émis un document proposant un premier plan pour une transition en quatre ans, basé sur la réconciliation et la paix avec les mouvements rebelles armés, des mesures sociales et économiques, la rédaction d’une nouvelle Constitution, ainsi que l’organisation à terme d’élections. Plus que jamais, la transition paraît possible aux Soudanais.

    Béchir peut-il tout de même continuer à compter sur des forces politiques qui lui sont favorables ?

    Une partie du mouvement islamiste lui reste fidèle, bien que des gens se réclament de l’appellation « Frères Musulmans », ou que le parti islamiste Islah est aujourd’hui dans l’opposition. Certains militants fidèles à la mémoire d’Hassan al-Tourabi continuent aussi de soutenir Béchir, vaille que vaille. Mais les réels piliers du régime sont des sécuritaires, des corps policiers, des franges de l’armée et, surtout, les milices. Ces dernières sont sûrement plus fidèles que certains jeunes militaires, dont on a vu quelques uns sourire à la foule et appeler au calme, les armes à feu bien rangées.

    Sur un plan diplomatique, l’opération charme que Béchir a entamé depuis quelques temps le protège-t-elle également ?

    Béchir a participé à la « lutte anti-terroriste », à la politique dite « d’externalisation des frontières » de l’Union européenne, et a collaboré sur le dossier libyen. Il a respecté des cessez-le-feu dans certaines régions, comme le Nil bleu. Cela lui a offert des marges de manœuvre. Mais sa volonté affichée en début d’année de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat en 2020 a été mal vu par ses alliés traditionnels, les sécuritaires égyptiens, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.


    >>> À LIRE – Soudan : conforté à l’étranger, Omar el-Béchir serre la vis à l’intérieur


    En fait, Béchir a surtout voyagé en Russie à deux reprises dernièrement, et a rendu visite à Bachar al-Assad à Damas, transporté par un avion russe. Moscou est son soutien. Les Soudanais se partagent d’ailleurs des vidéos dans lesquelles on peut voir des hommes blancs évoluer aux côtés des forces de l’ordre soudanaises, dans les rues de Khartoum, pour s’opposer aux manifestants. Pour beaucoup, il s’agirait de ressortissants russes.

    Béchir a appelé la police à moins recourir à une force excessive. Qu’en pensez-vous ?

    Il a aussi récemment déclaré que tuer pour préserver la stabilité n’était pas incompatible avec la religion. Il multiplie les sorties pour se présenter comme proche du peuple, quitte à s’enfoncer le doigt dans la bouche en plein discours, pour raconter comment, lorsqu’il était jeune, il s’est lui-même arraché une dent cassée alors qu’il travaillait sur un chantier.

    C’est vrai que dans la rue, les violences diminuent. Cela peut paraître un peu sordide, mais un seul manifestant a été tué mardi dernier dans Khartoum, contre neuf le mardi d’avant. Le pouvoir a ressenti la pression, c’est devenu une évidence.

    L’origine de l’article >>

  • Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Tunisie : dans un contexte tendu, l’état d’urgence prolongé ” pour la dernière fois ” ?

    Le président Béji Caïd Essebsi a annoncé aujourd’hui la prolongation jusqu’au 4 février de l’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d’attaques jihadistes sanglantes en 2015.

    Le chef de l’État Béji Caïd Essebsi « a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois à compter du 6 janvier jusqu’au 4 février, à la suite de concertations avec le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple », a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. « Cette prolongation serait probablement la dernière en attendant l’adoption par le Parlement d’un projet de loi réglementant l’état d’urgence », a ajouté, sous couvert de l’anonymat, un responsable à la présidence de la République.

    Heurts nocturnes

    Cette nouvelle prolongation intervient le lendemain d’une opération sécuritaire antiterroriste dans le centre-ouest du pays et dans laquelle deux jihadistes présumés retranchés dans une maison à Jelma dans la région de Sidi Bouzid, ont été tués.

    Fin décembre, des heurts nocturnes avaient été enregistrés dans plusieurs villes notamment au centre-ouest défavorisé du pays après l’immolation par le feu d’un journaliste voulant dénoncer les inégalités dans un pays englué dans le marasme économique malgré les acquis démocratiques de la révolution de 2011.

    L’état d’urgence avait été réinstauré le 24 novembre 2015, au soir de l’attentat perpétré en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués) et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

    L’année 2015 avait été aussi marquée par deux autres attentats sanglants de l’EI contre des touristes au musée de Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est) qui avaient fait au total 60 morts (59 touristes et un policier).

    L’origine de l’article >>