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  • Togo : manifestations, boycott, blocage au Parlement… les Ă©lections de dĂ©cembre s’annoncent tendues

    Togo : manifestations, boycott, blocage au Parlement… les Ă©lections de dĂ©cembre s’annoncent tendues

    CensĂ©es contribuer Ă  faire baisser la tension dans la mise en Ɠuvre des rĂ©formes, les Ă©lections programmĂ©es en dĂ©cembre risquent au contraire de faire basculer le pays dans un nouveau cycle de violences.

    L’opposition togolaise appelle Ă  nouveau ses partisans Ă  manifester dans tous le pays, ce samedi, pour dĂ©noncer les « irrĂ©gularitĂ©s » qui entachent l’organisation de ces scrutins. Jeudi, dĂ©jĂ , dans les rues de LomĂ©, plusieurs milliers de Togolais ont dĂ©filĂ© Ă  l’appel de la coalition de 14 partis de l’opposition (C14) pour exiger l’arrĂȘt du processus Ă©lectoral relatif Ă  l’organisation des Ă©lections locales et du rĂ©fĂ©rendum le 16 dĂ©cembre et des lĂ©gislatives le 20 dĂ©cembre.


    >>> À LIRE – Togo : la coalition de l’opposition met la pression Ă  l’approche des Ă©lections


    « Nous avons marchĂ© pour exprimer notre mĂ©contentement Ă  l’endroit du pouvoir en place. Nous voulons leur dire que le processus Ă©lectoral, tel qu’il se dĂ©roule, doit s’arrĂȘter afin de trouver au prĂ©alable un accord pour des Ă©lections dĂ©mocratiques, libres et transparentes », a dĂ©clarĂ© Jean-Pierre Fabre, l’un des responsables de la coalition, ajoutant que personne ne peut contraindre l’opposition Ă  aller Ă  de « fausses Ă©lections ».

    La question de la rétroactivité

    La coalition de l’opposition exige notamment la recomposition du bureau de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (CENI) qui fonctionne depuis le dĂ©but du processus Ă  treize membres, sans les quatre reprĂ©sentants de l’opposition parlementaire.

    « À 13 sur 17, le quorum est atteint. L’opposition parlementaire peut nous rejoindre Ă  tout moment sa place y est toujours », soutient pour sa part Kodjona Kadanga, prĂ©sident de la CENI.

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  • Tunisie : 12 arrestations en lien avec l’attentat-suicide d’octobre

    Tunisie : 12 arrestations en lien avec l’attentat-suicide d’octobre

    Douze personnes soupçonnĂ©es d’appartenir au groupe jihadiste État islamique ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es dans le cadre de l’enquĂȘte sur un attentat-suicide perpĂ©trĂ© en octobre Ă  Tunis, a annoncĂ© vendredi 30 novembre le ministĂšre de l’IntĂ©rieur.

    Le 29 octobre, une femme d’une trentaine d’annĂ©es a dĂ©clenchĂ© un engin explosif artisanal sur l’avenue Bourguiba Ă  Tunis, faisant 26 blessĂ©s.

    L’attaque Ă©tait la premiĂšre Ă  frapper la capitale tunisienne depuis novembre 2015. Elle n’avait pas Ă©tĂ© revendiquĂ©e mais selon les autoritĂ©s, la kamikaze avait prĂȘtĂ© allĂ©geance Ă  l’État islamique (EI).

    Dans le cadre de l’enquĂȘte sur cet attentat, la police a arrĂȘtĂ© 12 personnes soupçonnĂ©es d’appartenir Ă  l’EI, a indiquĂ© un porte-parole du ministĂšre de l’IntĂ©rieur dans un communiquĂ©, sans prĂ©ciser oĂč et quand les arrestations avaient eu lieu, ni les liens des suspects avec l’auteur de l’attentat.

    Selon lui, la kamikaze avait eu des contacts avec des responsables de l’EI « à l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur du pays, et Ă©changĂ© avec eux via internet ». Ces derniers lui avaient montrĂ© comment fabriquer un engin explosif, et elle avait ensuite fabriquĂ© seule celui utilisĂ© dans l’attentat, a-t-il ajoutĂ©.

    « Des cellules dormantes démantelées »

    Les enquĂȘteurs ont saisi « une grande quantitĂ© de produits explosifs et chimiques, ainsi qu’un drone », et ont « dĂ©mantelĂ© quatre cellules dormantes takfiristes (extrĂ©mistes NDLR) dans plusieurs rĂ©gions », selon la mĂȘme source. Un laboratoire produisant des explosifs et des composants Ă©lectroniques a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă  Raoued, dans la banlieue de Tunis.

    >>> À LIRE – Attentat de Tunis : « Cette attaque ne fait pas de la Tunisie un pays moins sĂ»r »

    Plusieurs groupes extrĂ©mistes armĂ©s sont retranchĂ©s dans des massifs montagneux de l’ouest tunisien, frontaliers de l’AlgĂ©rie.

    Dans un autre communiquĂ©, le ministĂšre a indiquĂ© qu’une patrouille de police avait Ă©tĂ© prise pour cible jeudi soir par un groupe armĂ© Ă  Kasserine, ville marginalisĂ©e de l’ouest du pays, et qu’un passant avait Ă©tĂ© blessĂ© par balles.

    L’attaque a Ă©tĂ© revendiquĂ©e par l’EI sur l’agence Amaq, outil de propagande de l’organisation jihadiste.

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  • PrĂ©sidentielle Ă  Madagascar : aprĂšs la dĂ©faite, le dĂ©fi de la survie pour le parti de ” Hery “

    PrĂ©sidentielle Ă  Madagascar : aprĂšs la dĂ©faite, le dĂ©fi de la survie pour le parti de ” Hery “

    ÉliminĂ© de la course Ă  la prĂ©sidentielle malgache, Hery Rajaonarimampianina, le prĂ©sident sortant, a annoncĂ© vendredi 30 novembre qu’il ne soutiendrait personne pour le second tour. Quid, dĂ©sormais, de l’avenir politique du HVM, son parti ?

    « Je me prĂ©sente en tant que sage et choisis de ne soutenir ni l’un ni l’autre des deux candidats au deuxiĂšme tour. » Vendredi 30 novembre, Hery Rajaonarimampianina a choisi de s’exprimer via une vidĂ©o, diffusĂ©e sur deux chaĂźnes privĂ©es, pour livrer son message de l’entre-deux tours de la prĂ©sidentielle. Dans une intervention de huit minutes, dans laquelle on le voit s’exprimer debout, Ă  son domicile, « Hery » a reconnu des erreurs. « Je vous prĂ©sente mes excuses si j’ai pu vous blesser »,  a-t-il notamment dĂ©clarĂ©.

    La déroute reconnue

    Deux jours plus tÎt, le président sortant a été définitivement éliminé de la course, avec un score de 8,82% au premier tour, selon les résultats définitifs. Le second tour, qui se tiendra le 19 décembre, verra un duel entre Andry Rajoelina (39,23%) et Marc Ravalomanana (35,35%).


    >>> À LIRE – PrĂ©sidentielle Ă  Madagascar : la bataille des ex


    AprĂšs avoir demandĂ© l’annulation du scrutin, « Hery » accepte donc dĂ©sormais une dĂ©route qu’il n’avait pas vu venir. « Il Ă©tait dans le dĂ©ni total », glisse un membre de son staff. « Depuis le sondage dĂ©but octobre (dont l’interdiction avait fait polĂ©mique, ndlr) qui lui attribuait 4% d’intentions de vote, jusqu’aux derniers jours avant la proclamation des rĂ©sultats, on se heurtait Ă  un mur Ă  chaque fois qu’on lui pointait des difficultĂ©s. »

    Mais il n’est pas certain, aujourd’hui, que son refus de soutenir un des deux candidats encore en lice tĂ©moigne d’un plus grand pragmatisme. D’autant plus que l’existence de son parti, le HVM, se trouve menacĂ©e aprĂšs son cuisant Ă©chec Ă©lectoral.

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  • Le Cameroun lance un processus de dĂ©sarmement dans les zones en conflit

    Le Cameroun lance un processus de désarmement dans les zones en conflit

    YaoundĂ© a lancĂ© un programme national de dĂ©sarmement dans les zones en conflit dans l’ExtrĂȘme Nord et les rĂ©gions anglophones du Cameroun, a annoncĂ© la prĂ©sidence camerounaise vendredi 30 novembre.

    Un « comitĂ© national de dĂ©sarmement, de dĂ©mobilisation et de rĂ©intĂ©gration » (CNDDR) pour les combattants des zones en conflit au Cameroun (
) a Ă©tĂ© créé par dĂ©cret prĂ©sidentiel », selon les termes d’un communiquĂ© signĂ© vendredi par le prĂ©sident Paul Biya.

    Le CNDDR doit permettre d’ »accueillir et de dĂ©sarmer les ex-combattants » du groupe islamiste « Boko Haram et des groupes armĂ©s des rĂ©gions (anglophones) du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », de « collecter » leurs armes, et d’ »aider Ă  la rĂ©insertion dans la vie civile », selon le document.

    BasĂ© Ă  YaoundĂ©, le comitĂ© sera prĂ©sidĂ© par le Premier ministre PhilĂ©mon Yang et disposera de centres Ă  Bamenda et Buea, chefs-lieux des rĂ©gions anglophones, ainsi qu’à Mora, une des principales villes de l’ExtrĂȘme nord oĂč sĂ©vit Boko Haram.

    Ce dĂ©cret a Ă©tĂ© promulguĂ© dans un contexte oĂč les incidents se multiplient en rĂ©gions anglophones en proie Ă  un conflit entre l’armĂ©e et des sĂ©paratistes. Le prĂ©sident Biya avait appelĂ© le 6 novembre dernier les sĂ©cessionnistes Ă  dĂ©poser les armes.

    Coordination sous-régionale

    La derniĂšre attaque menĂ©e par le groupe Boko Haram a fait 29 blessĂ©s mercredi Ă  AmchidĂ© (ExtrĂȘme-nord), oĂč une femme a commis un attentat-suicide dans cette ville proche de la frontiĂšre avec le Nigeria, le pays d’origine du groupe jihadiste.

    Les attaques du groupe Boko Haram sont en recrudescence depuis quelques mois dans la région du lac Tchad, qui regroupe le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun.

    Les chefs d’État du Nigeria, du Niger et du Tchad, ainsi que le Premier ministre camerounais se sont rĂ©unis jeudi Ă  huis clos Ă  N’Djamena pour discuter de la lutte contre le groupe jihadiste.

    À cette occasion, ils ont rĂ©clamĂ© plus de « soutien » de la communautĂ© internationale et affirmĂ© vouloir « changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram ».

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  • Burundi : Pierre Buyoya visĂ© par un mandat d’arrĂȘt dans l’enquĂȘte sur l’assassinat de Melchior Ndadaye

    Burundi : Pierre Buyoya visĂ© par un mandat d’arrĂȘt dans l’enquĂȘte sur l’assassinat de Melchior Ndadaye

    AprĂšs l’arrestation le 24 novembre de quatre haut gradĂ©s militaires dans le cadre d’une enquĂȘte sur l’assassinat de l’ancien prĂ©sident Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993, le procureur gĂ©nĂ©ral du Burundi a annoncĂ© que plusieurs autres personnes Ă©taient recherchĂ©es. Parmi elles, l’ancien chef de l’État Pierre Buyoya.

    Vingt-cinq ans aprĂšs l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier prĂ©sident hutu dĂ©mocratiquement Ă©lu au Burundi, l’arrestation de quatre haut gradĂ©s de l’armĂ©e Ă  la retraite le 24 novembre a constituĂ© un vĂ©ritable coup de théùtre dans cette affaire.

    « MĂȘme si des poursuites ont Ă©tĂ© engagĂ©es contre certaines personnes impliquĂ©es dans ce crime, il s’est avĂ©rĂ© que c’était des exĂ©cutants et le procĂšs reste pendant Ă  la Cour suprĂȘme », avait alors expliquĂ© le procureur gĂ©nĂ©ral, Sylvestre Nyandwi, lors d’une confĂ©rence de presse. « Nous avons dĂ©cidĂ© d’ouvrir un dossier Ă  leur encontre et quatre d’entre eux ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© ce matin pour des raisons d’enquĂȘte, tandis que d’autres sont encore recherchĂ©s », avait-il ajoutĂ©.

    Dans un nouveau point presse, vendredi 30 novembre, le procureur gĂ©nĂ©ral explique que « des Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte » rĂ©vĂšlent que d’autres personnes « pourraient avoir Ă©tĂ© impliquĂ©es dans ce crime, dans sa prĂ©paration ou mĂȘme dans sa commission ».

    Le ministĂšre public joint au communiquĂ© une liste de 17 noms de personnes qu’il souhaite interroger et Ă  l’encontre desquelles ont Ă©tĂ© Ă©mis des mandats d’arrĂȘts internationaux « pour que les pays qui les hĂ©bergent puissent les arrĂȘter et les extrader au Burundi ». En tĂȘte de cette liste figure le nom de l’ancien prĂ©sident Pierre Buyoya.

    Buyoya deux fois présidents

    En 1987, dans un contexte de tensions ethniques entre Hutu – marginalisĂ©s – et Tutsi – au pouvoir -, ce dernier a renversĂ© le prĂ©sident Jean-Baptiste Bagaza. Pierre Buyoya conserve le pouvoir jusqu’en 1993, et organise la premiĂšre Ă©lection prĂ©sidentielle au suffrage universel de l’histoire du pays, qui porte donc au pouvoir un Hutu : Melchior Ndadaye. Son assassinat le 21 octobre 1993, quatre mois aprĂšs son arrivĂ©e au pouvoir, avait plongĂ© le pays dans la guerre civile.

    Le successeur de Ndadaye, Cyprien Ntaryamira, sera également assassiné, en 1994. En 1996, Pierre Buyoya reprend le pouvoir, détrÎnant alors Sylvestre Ntibantunganya.

    AprĂšs ce second putsch, il conduira le Burundi vers une difficile rĂ©conciliation, nommant le Hutu Domitien Ndayizeye au poste de vice-prĂ©sident. Artisan des accords d’Arusha, qui marquent la fin de la guerre civile en 2000, il acquiert un statut qui lui vaut d’ĂȘtre tour Ă  tour observateur Ă©lectoral ou mĂ©diateur au service de plusieurs organisations internationales (UA, OIF, Ceeac).

    Des anciens de l’Uprona dans la liste

    Sa nomination sur la liste représente un symbole fort, vingt ans aprÚs le procÚs considéré comme celui « des exécutants » qui avait visé une dizaine de soldats, dont le plus haut gradé était lieutenant.

    Aucun des nombreux hauts gradĂ©s citĂ©s dans cet assassinat n’avait alors Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©. Depuis, les dirigeants politiques, les membres de l’ancienne armĂ©e et des mouvements rebelles avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une immunitĂ© provisoire.

    L’accord de paix d’Arusha de 2000 avait prĂ©vu que tous les crimes commis relĂšveraient dĂ©sormais de la Commission vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation (CVR). D’autres membres de l’Uprona, le parti qu’a dirigĂ© Pierre Buyoya, figurent sur la liste, parmi lesquels d’anciens cadres du parti, comme Charles Mukasi ou Luc Rukingama, mais aussi des militaires, comme le colonel Pascal Simbanduku.

    Pour Emmanuel Nkengurutse, avocat, ancien sĂ©nateur et membre de l’Uprona, « ces arrestations sont le signe que Pierre Nkurunziza ne souhaite pas la rĂ©conciliation. Il la contourne en faisant du zĂšle et en relançant l’enquĂȘte 25 ans aprĂšs les faits ». Quelques jours avant les premiĂšres arrestations, le gouvernement burundais avait annoncĂ© la nomination de l’ancien prĂ©sident de la CENI, en charge des scrutins polĂ©miques de 2010 et 2015, Pierre-Claver Ndayicariye.

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  • Attaques terroristes : le Niger dĂ©crĂšte l’Ă©tat d’urgence prĂšs de la frontiĂšre avec le Burkina Faso

    Attaques terroristes : le Niger dĂ©crĂšte l’Ă©tat d’urgence prĂšs de la frontiĂšre avec le Burkina Faso

    Le Niger a dĂ©crĂ©tĂ© vendredi 30 novembre l’Ă©tat d’urgence dans trois dĂ©partements du sud-ouest, voisins du Burkina et souvent victimes d’attaques meurtriĂšres «de groupes terroristes», selon un communiquĂ© du gouvernement.

    « Le conseil des ministres a examinĂ© et adoptĂ© le projet de dĂ©cret portant proclamation de l’état d’urgence dans les dĂ©partements de Say, de Torodi et de TĂ©ra dans la rĂ©gion de TillabĂ©ri », prĂ©cise le texte lu Ă  la tĂ©lĂ©vision d’État.

    Cette rĂ©gion du sud-ouest nigĂ©rien est proche de l’Est du Burkina Faso, théùtre d’attaques jihadistes depuis plusieurs mois.

    Mi-novembre, deux gendarmes ont Ă©tĂ© tuĂ©s et un autre blessĂ© lors de l’attaque par des jihadistes prĂ©sumĂ©s d’un poste de gendarmerie Ă  Makalondi (dans le dĂ©partement de Torodi), Ă  une centaine de kilomĂštres au sud-ouest de Niamey.

    Un prĂȘtre italien qui vivait depuis onze ans au Niger y avait notamment Ă©tĂ© enlevĂ© le 17 septembre par des hommes armĂ©s venus sur des motos Ă  son domicile.

    Fin octobre, l’armĂ©e a Ă©tĂ© massivement dĂ©ployĂ©e dans cette zone pour chasser des jihadistes qui tentaient de s’y implanter.

    Les pouvoirs des forces de sécurités renforcés

    Les trois dĂ©partements nigĂ©riens oĂč l’état d’urgence a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© « font l’objet d’attaques organisĂ©es, perpĂ©trĂ©es par des groupes terroristes, mettant en pĂ©ril l’ordre public et la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens », a justifiĂ© le gouvernement. « Il est nĂ©cessaire et urgent » de prendre cette « mesure pour faire face Ă  la situation », assure le communiquĂ©.

    L’état d’urgence accordera notamment des pouvoirs supplĂ©mentaires aux forces de sĂ©curitĂ© sur les théùtres des opĂ©rations, dont celui d’ordonner des perquisitions Ă  domicile de jour et de nuit, a expliquĂ© une source sĂ©curitaire.

    La mesure est en vigueur depuis mars 2017 dans cinq autres dĂ©partements de TillabĂ©ri, en raison d’incursions meurtriĂšres attribuĂ©es Ă  des groupes jihadistes maliens.

    En 2015, Niamey avait dĂ©jĂ  dĂ©crĂ©tĂ© l’état d’urgence dans la rĂ©gion de Diffa (sud-est), victime d’incursions meurtriĂšres du groupe islamiste Boko Haram Ă©tabli dans le nord-est du Nigeria.

    MalgrĂ© des frontiĂšres considĂ©rĂ©es comme poreuses, le Niger apparaĂźt comme l’un des pays les plus stables dans une zone en proie aux troubles.

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  • Biens mal acquis : l’entourage du prĂ©sident djiboutien visĂ© par une enquĂȘte en France

    Biens mal acquis : l’entourage du prĂ©sident djiboutien visĂ© par une enquĂȘte en France

    Une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte en France aprĂšs le dĂ©pĂŽt d’une plainte par l’ONG Sherpa et le collectif europĂ©en de la diaspora djiboutienne (CEDD) visant l’entourage du prĂ©sident de Djibouti IsmaĂŻl Omar Guelleh, a-t-on appris vendredi 30 novembre.

    Cette plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e le 16 octobre par Sherpa et le Collectif europĂ©en de la diaspora djiboutienne (CEDD) pour « abus de biens sociaux, dĂ©tournement de fonds publics, abus de confiance et corruption d’agents publics Ă©trangers » et vise des « membres de l’entourage du prĂ©sident de Djibouti », a indiquĂ© vendredi l’ONG dans un communiquĂ©.

    AprĂšs analyse, une enquĂȘte prĂ©liminaire a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l’Office central pour la rĂ©pression de la grande dĂ©linquance financiĂšre (OCRGDF), a confirmĂ© une source policiĂšre.

    SollicitĂ©, le parquet national financier s’est abstenu de tout commentaire.

    La plainte se concentre sur des biens immobiliers situĂ©s dans trois arrondissements huppĂ©s de Paris (8e, 16e et 17e) et appartenant Ă  des membres de la famille du chef de l’État djiboutien, IsmaĂŻl Omar Guelleh, au pouvoir depuis dix-neuf ans.

    « Personne ne peut croire sĂ©rieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd’hui pour certains d’entre eux de l’ordre de plusieurs millions d’euros, ont pu ĂȘtre acquis par le seul fruit du salaire des membres de la famille d’IsmaĂŻl Omar Guelleh et de ses proches », est-il Ă©crit dans la plainte, que l’AFP a pu consulter.

    « Pays corrompu »

    Or, selon les plaignants, qui s’appuient sur des indices de perception de la corruption et plusieurs rapports internationaux, « il est acquis que, de façon endĂ©mique, la RĂ©publique de Djibouti est un pays trĂšs largement corrompu, cette corruption Ă©tant mise en Ɠuvre Ă  l’initiative et au bĂ©nĂ©fice du prĂ©sident de la RĂ©publique, de ses proches et de son clan ».

    En particulier, les rĂŽles de l’épouse du prĂ©sident, Kadra Haid, et de son gendre, Tommy Tayoro Nyckoss, Ă  la tĂȘte de sociĂ©tĂ©s civiles immobiliĂšres en France, soulĂšvent des interrogations.

    Tommy Tayoro Nyckoss, Ă©poux de la fille aĂźnĂ©e du prĂ©sident, « semble ĂȘtre une personnalitĂ©-pivot, centrale, dans la mise en Ɠuvre des opĂ©rations effectuĂ©es depuis des annĂ©es par la famille d’IsmaĂŻl Omar Guelleh aux fins de dĂ©tournement d’avoirs publics », affirme la plainte.

    Autre point Ă  Ă©claircir: le rĂŽle de la Banque pour le commerce et l’industrie-Mer Rouge (BCI-MR), une filiale de la banque française Bred, dans la mise Ă  disposition de prĂȘts immobiliers.

    Plusieurs procédures en cours

    Plusieurs procédures sont déjà en cours en France dans des dossiers dits de « biens mal acquis ».

    En 2017, le vice-prĂ©sident de GuinĂ©e Ă©quatoriale, Teodorin Obiang, avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  Paris Ă  trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende, Ă©galement avec sursis, pour s’ĂȘtre bĂąti frauduleusement un patrimoine en France.

    L’enquĂȘte avait mis au jour l’ampleur du patrimoine de Teodorin Obiang, qui a fait appel du jugement : objets d’art, voitures de luxe, ou hĂŽtel particulier de 101 piĂšces, avec hammam et discothĂšque


    Il Ă©tait le premier dignitaire Ă  ĂȘtre jugĂ© dans le cadre de ces procĂ©dures lancĂ©es en 2010 en France. La justice française enquĂȘte Ă©galement sur les patrimoines amassĂ©s en France par les proches de Denis Sassou Nguesso, du dĂ©funt Omar Bongo ou encore du prĂ©sident centrafricain dĂ©chu François BozizĂ©.

    Selon le communiquĂ© de Sherpa, « des dĂ©veloppements sont attendus » dans les informations judiciaires ouvertes contre le clan de Denis Sassou-Nguesso, celui d’Ali Bongo, hĂ©ritier d’Omar Bongo, ainsi que dans l’affaire qui vise Rifaat Al-Assad, l’oncle du prĂ©sident syrien Bachar Al-Assad.

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  • AprĂšs le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    AprĂšs le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    La ConfĂ©dĂ©ration africaine de football a finalement retirĂ© l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Une aubaine pour le Maroc


    C’est une importante dĂ©lĂ©gation marocaine conduite par Fouzi LakjaĂą, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration royale marocaine de football (FRMF), qui s’est envolĂ©e, jeudi 29 novembre, en direction de la capitale ghanĂ©enne, Accra, pour assister au comitĂ© exĂ©cutif de la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football (CAF).

    Plus de doute dĂšs jeudi

    À peine le pied posĂ© sur le tarmac, on se rĂ©jouissait dĂ©jĂ , au sein de la dĂ©lĂ©gation, des chances du royaume d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en juin prochain. Car pour les Marocains, le retrait de l’organisation de la compĂ©tition footballistique la plus prestigieuse du continent au Cameroun ne faisait dĂ©jĂ  plus de doute.

    Et pour cause : les retards accusĂ©s par le pays dans la rĂ©alisation des infrastructures nĂ©cessaires Ă  l’accueil de la CAN sont connus depuis plusieurs mois, et ont mĂȘme Ă©tĂ© explicitement pointĂ©s du doigt lors du dernier comitĂ© exĂ©cutif de la CAF, fin septembre, Ă  Charm el-Cheikh.


    >>> À LIRE – Football : le Cameroun n’est pas prĂȘt Ă  accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF


    Vendredi, Ă  Accra, l’affaire a Ă©tĂ© tranchĂ©e dĂ©finitivement : le Cameroun est officiellement hors-jeu et un nouvel appel Ă  candidatures a Ă©tĂ© lancĂ©. Dans un tel contexte, le Maroc fait figure de favori. Le royaume a en effet plusieurs atouts Ă  faire valoir. Un dossier quasiment ficelĂ©, puisque le pays s’était portĂ© candidat Ă  l’organisation du Mondial 2026 – attribuĂ© in fine au trio nord amĂ©ricain Canada, États-Unis et Mexique -, et des infrastructures dĂ©jĂ  opĂ©rationnelles rĂ©pondant aux normes exigĂ©es par la CAF.

    Faire oublier le désistement de 2015

    L’organisation de la CAN 2019 par le Maroc serait en outre une belle revanche pour le royaume, qui n’a plus abritĂ© cette compĂ©tition depuis 1988. Lors de la CAN 2015, le Maroc s’était dĂ©sistĂ©, Ă©voquant alors le risque sanitaire de propagation du virus Ebola, qui faisait des ravages sur le continent.

    Un faux bond qui avait valu au royaume des sanctions de la part de la ConfĂ©dĂ©ration africaine. Mais depuis, la direction de la CAF a changĂ©. L’arrivĂ©e du Malgache Ahmad Ahmad, rĂ©putĂ© proche du royaume, s’est accompagnĂ©e d’un renforcement de la reprĂ©sentativitĂ© marocaine au sein des organes de l’instance continentale.

     

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  • Municipales en CĂŽte d’Ivoire : la victoire de Jean-Louis Moulot Ă  Grand-Bassam annulĂ©e

    Municipales en CĂŽte d’Ivoire : la victoire de Jean-Louis Moulot Ă  Grand-Bassam annulĂ©e

    Il y aura bien de nouvelles Ă©lections municipales Ă  Grand-Bassam. AprĂšs Port-Bouet et Lakota, la Cour suprĂȘme a annulĂ©, vendredi 30 novembre, les rĂ©sultats des Ă©lections locales Ă  Grand-Bassam. Le scrutin a Ă©galement Ă©tĂ© invalidĂ© Ă  Bingerville, Rubino et Booko. Les prochaines Ă©chĂ©ances Ă©lectorales dans ces quatre villes sont prĂ©vues dans trois mois.

    C’est un « ouf » de soulagement pour Georges Ezaley. Le maire sortant PDCI de Grand-Bassam n’a jamais voulu reconnaĂźtre sa dĂ©faite, pourtant proclamĂ©e par la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante.

    Comme de nombreux candidats (103 au total), Georges Ezaley saisira la Chambre administrative de la Cour suprĂȘme pour faire invalider la victoire de son adversaire. Jean-Louis Moulot, selon les rĂ©sultats rendus publics le 15 octobre par la Commission, Ă©lectorale indĂ©pendante (CEI),  a obtenu plus de 9 000 voix, soit 48% des suffrages exprimĂ©s. Des rĂ©sultats que le maire sortant, qui a recueilli 8 843 voix, soit 45% des suffrages exprimĂ©s, conteste depuis leur proclamation.


    >>> À LIRE – Élections locales en CĂŽte d’Ivoire : Ă  Grand-Bassam, la tension n’est retombĂ©e


    « Ce n’est que partie remise»

    Vendredi 30 novembre, au moment oĂč les juges de la Cour suprĂȘme rendaient leur verdict, Georges Ezaley « en sĂ©ance de travail »  avec son avocat n’a pas pu rĂ©pondre Ă  nos questions. Son adversaire, prĂ©sent Ă  New York dans le cadre de la prĂ©sidence de la CĂŽte d’Ivoire au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, a pu se confier Ă  Jeune Afrique. Jean-Louis Moulot s’est dit « serein » pour la suite. « Les Bassamois sont toujours avec nous. Nous allons les remobiliser et leur offrir la victoire Ă  nouveau. Ce n’est que partie remise. »

    La contestation entre Georges Ezaley et Jean-Louis Moulot a Ă©tĂ© Ă©maillĂ©e par des violences quasi-quotidiennes Ă  Bassam, obligeant les autoritĂ©s locales Ă  annuler la fĂȘte de l’Abissa, un des Ă©vĂ©nements touristiques majeurs de CĂŽte d’Ivoire.

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  • PrĂ©sidentielle en RDC : ” Pourquoi nous avons attaquĂ© le site internet de la Ceni “, un Anonymous se confie

    PrĂ©sidentielle en RDC : ” Pourquoi nous avons attaquĂ© le site internet de la Ceni “, un Anonymous se confie

    Moins d’une semaine aprĂšs l’attaque des sites internet du gouvernement de la RDC, les Anonymous s’en sont pris jeudi 29 novembre Ă  celui de la Ceni. Un des auteurs de cette « action » explique Ă  JA ses motivations.

    « Vous pouvez m’appeler Lorian Synaro. » C’est sous son pseudo Twitter que l’« hacktiviste » se prĂ©sente lorsque nous entrons en contact avec lui. MĂȘme en DM (messages privĂ©s), celui qui se dit « combattant de la liberté » ne rĂ©vĂ©lera ni son Ăąge, ni sa nationalitĂ©, et encore moins son lieu de naissance. « Pour des raisons de sĂ©curitĂ© », bien Ă©videmment.

    D’autant que, quelques minutes plutĂŽt, en cette fin de soirĂ©e du jeudi 29 novembre, il vient de revendiquer au nom de Anonymous International l’attaque du site internet de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (Ceni) de la RDC. « Je n’attaque jamais un site web sans raison », se justifie alors d’entrĂ©e de jeu Lorian Syrano. « Je combats la corruption, l’oppression, le terrorisme et la dictature », poursuit-il. Mais pourquoi s’attaquer Ă  une commission Ă©lectorale Ă  moins d’un mois de la tenue des Ă©lections ?

    En RDC, la campagne Ă©lectorale a en effet dĂ©marrĂ© le 21 novembre. Sauf changement de calendrier, plus de 40 millions d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote le 23 dĂ©cembre pour Ă©lire Ă  la fois le nouveau prĂ©sident de la RĂ©publique, les dĂ©putĂ©s nationaux et provinciaux.

    Deux questions continuent cependant Ă  diviser la classe politique et la sociĂ©tĂ© civile congolaises. Il s’agit de la fiabilitĂ© du fichier Ă©lectoral – lequel comprend au moins 6 millions d’électeurs sans empreintes digitales – et, surtout, du recours aux controversĂ©es machines Ă  voter.

    Nous ne voulons pas que les élections se tiennent avec la machine à voter

    C’est visiblement cette derniĂšre question qui justifierait l’attaque du site de la Ceni par les Anonymous. « Nous ne voulons pas que les Ă©lections se tiennent avec la ‘machine Ă  voter’, car les rĂ©sultats pourraient ĂȘtre facilement modifiĂ©s », soutient Lorian Synaro qui s’est fait assister par un camarade, surnommĂ© « nulldev » sur Twitter, dans cette opĂ©ration menĂ©e contre le site internet de la Ceni.

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