Category: A la Une

  • Gabon : selon l’agence de presse saoudienne, le président Ali Bongo Ondimba a quitté Riyad

    Gabon : selon l’agence de presse saoudienne, le président Ali Bongo Ondimba a quitté Riyad

    Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui était hospitalisé en Arabie saoudite, a quitté Riyad mercredi soir, a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA, sans préciser sa destination.

    Le président Ali Bongo Ondimba, a été salué à son départ d’Arabie saoudite, ce mercredi 28 novembre, après avoir été hospitalisé depuis le 24 octobre à Riyad, par des responsables du ministère saoudien des Affaires étrangères, indique l’Agence saoudienne. Mardi, l’épouse du président gabonais Sylvia a annoncé sur sa page Facebook que son mari quitterait la capitale saoudienne mercredi pour Rabat, « pour poursuivre sa convalescence ».

    Elle a précisé que ce transfert de Riyad à Rabat « a été rendu possible grâce à l’amélioration très significative » de l’état de santé de son mari.

    Amitié

    Alors qu’il avait été d’abord été d’abord convenu d’un transfert à Londres, le 22 novembre, Sylvia Bongo Ondimba a reçu un appel du roi du Maroc, Mohammed VI. Depuis plusieurs jours, celui-ci insistait pour que son ami d’enfance vienne passer sa convalescence dans son pays. Il avait fait aménager un établissement hospitalier militaire, notamment pour des raisons sécuritaires et des impératifs de confidentialité. La période de convalescence pourrait durer quelques semaines, voire quelques jours, selon une source officielle de la présidence.


    >>> À LIRE – Gabon : Ali Bongo Ondimba transféré mercredi au Maroc, après plusieurs jours d’incertitude


    Le président gabonais et le roi du Maroc Mohammed VI sont très proches depuis leur enfance. . Le président gabonais a passé une partie de son adolescence au Maroc, et les deux hommes se sont régulièrement revus alors que leurs pères, eux aussi amis, présidaient encore aux destinées de leurs pays respectifs.

    L’origine de l’article >>

  • Le Congolais Jean-Jacques Lumumba craint pour sa vie, Ibrahim Yacouba en tournée au Niger…

    Le Congolais Jean-Jacques Lumumba craint pour sa vie, Ibrahim Yacouba en tournée au Niger…

    Le lanceur d’alerte congolais réfugié en France Jean-Jacques Lumumba craint d’être la cible de tueurs à gages, l’ex-ministre nigérien Ibrahim Yacouba est en tournée dans le pays pour mettre ses troupes en ordre de marche… Chaque semaine, Jeune Afrique vous rend compte de l’activité des contre-pouvoirs africains.

    • RDC : Jean-Jacques Lumumba en danger ?

    Vincent Fournier / JA

    Le parquet de Créteil (banlieue parisienne) a ouvert une enquête préliminaire après le dépôt d’une plainte par Jean-Jacques Lumumba.

    Selon le procès-verbal de son audition du 2 novembre, que JA a pu consulter, ce lanceur d’alerte congolais réfugié en France a affirmé aux policiers avoir été prévenu « par les autorités belges » de « la présence sur les territoires français et belge » d’individus venant des pays de l’Est et « mandat[és] pour éliminer un certain nombre de personnes, dont [il faisait] partie ».

    Défendu par les avocats français William Bourdon et Henri Thulliez, ainsi que par Me Georges-Henri Beauthier, en Belgique, Lumumba réclame des mesures de protection pour lui et sa famille.

    • Niger : Ibrahim Yacouba fait sa tournée

    Soucieux

    L’origine de l’article >>

  • Maroc-UE : la Fondation EuroMedA se défend d’être un groupe de lobbying

    Maroc-UE : la Fondation EuroMedA se défend d’être un groupe de lobbying

    La Fondation EuroMedA, dont plusieurs membres sont favorables aux positions marocaines sur le Sahara occidental, est accusée par une ONG d’être un outil de lobbying au service des intérêts marocains à l’Union européenne. Ses responsables s’en défendent.

    Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM, le syndicat patronal marocain) et ancien ministre des Affaires étrangères, est devenu fin novembre vice-président de la Fondation EuroMedA. Ce qui n’a pas manqué d’attirer la lumière sur cette structure, attisant les curiosités aussi bien dans les cercles économiques et politiques que dans les milieux qui défendent une ligne opposée à celle de Rabat concernant le Sahara occidental.

    Cheikh Biadillah, co-fondateur d’EuroMedA, élu à la Chambre des conseillers au Maroc et président du Groupe d’amitié parlementaire Maroc-Union européenne, confirme que Salaheddine Mezouar, proche de la fondation depuis sa création en 2017, s’en est encore rapproché lorsqu’elle a accéléré ses activités, en juillet et août 2018. Depuis la mi-novembre, le patron des patrons marocains siège effectivement au conseil d’administration.

    Fondation ou lobby ?

    L’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), active à Bruxelles, parle notamment de « lobbying » pour qualifier les activités de la Fondation EuroMedA. Cette dernière structure n’est cependant pas enregistrée comme un lobby identifié au registre européen de la transparence, qui recense les groupes d’intérêts qui ont leurs habitudes dans les couloirs des institutions européennes. WSRW, elle, y figure depuis mars 2018 en tant que « groupe d’intérêt ».

    L’origine de l’article >>

  • Présidentielle en RDC : l’UA demande à l’UE de lever les sanctions contre Ramazani Shadary

    Présidentielle en RDC : l’UA demande à l’UE de lever les sanctions contre Ramazani Shadary

    Dans un communiqué daté du 19 novembre mais publié une semaine plus tard, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande la levée des sanctions internationales, celles de l’UE en particulier, qui frappent Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition au pouvoir à la présidentielle en RDC.

    « C’est moi qui ai mené ce plaidoyer auprès de l’Union africaine et j’ai été entendu ! » se félicite, lundi 26 novembre, Barnabé Kikaya Bin Karubi. Il y a une semaine c’est ce principal conseiller diplomatique du président congolais, Joseph Kabila, qui a été dépêché à Addis Abeba pour « donner la lecture officielle sur quelques sujets de l’heure qui intéressent la vie de la RDC » devant le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

    Dans sa déclaration, reprise dans un document de cinq pages que Jeune Afrique a pu consulter, le diplomate congolais s’est employé à peindre un tableau plutôt satisfaisant, à ses yeux, de la situation politique en RDC, à quelques jours des élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre. « Ce cap demeure irréversible », a-t-il notamment souligné.

    Sanctions injustes et arbitraires ?

    Barnabé Kikaya Bin Karubi a surtout profité de cette réunion pour « rappeler que plusieurs personnalités civiles et militaires [congolaises] sont sous le coup de sanctions de l’Union européenne ». Parmi elles, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat porté par le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale de la majorité au pouvoir.

    Si l’UE maintient ces sanctions, ce serait une interférence au processus électoral en cours en RDC », selon Kikaya Bin Karubi

    En mai 2017, l’UE a en effet sanctionné le dauphin de Kabila, alors vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, pour avoir été « responsable de l’arrestation d’activistes et de membres de l’opposition, ainsi que de l’usage disproportionné de la force depuis sa nomination, tel que les mesures de répression violentes prises contre des membres du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK) au Kongo central, la répression à Kinshasa en janvier et février 2017 et le recours disproportionné à la force et la répression dans les provinces du Kasaï ».

    « Ces sanctions sont injustes et arbitraires », affirme à Jeune Afrique Barnabé Kikaya, satisfait par « la demande du Conseil de paix et de sécurité à son partenaire de l’UE de lever toutes ces sanctions individuelles imposées à l’encontre de Ramazani Shadary et des autres proches du président Kabila ». À l’en croire, « si l’UE persiste à maintenir ces sanctions, ce serait une interférence au processus électoral en cours en RDC ».

    Au plus tard le 12 décembre, le Conseil de l’UE devait se prononcer sur le prolongement, ou pas, de ces mesures restrictives.

    L’origine de l’article >>

  • Affaire Khashoggi : la visite de Mohamed Ben Salman à Tunis suscite l’indignation

    Affaire Khashoggi : la visite de Mohamed Ben Salman à Tunis suscite l’indignation

    L’annonce de la visite du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, prévue le 27 novembre à Tunis, a provoqué une levée de boucliers au sein de la société civile.

    Tunis, au siège du Syndicat national des journalistes professionnels (SNJT), lundi 26 novembre. Une affiche montrant Mohamed Ben Salman (MBS) couvre une partie de la façade de l’établissement. On y voit le prince héritier saoudien, de dos, une tronçonneuse à la main. « Non à la profanation de la Tunisie, terre révolutionnaire », peut-on lire au dessus de l’illustration. Quelques centaines de mètres plus loin, la devanture du siège de l’Association des femmes démocrates (ATFD), une autre affiche montre un homme vêtu d’un habit traditionnel saoudien maniant un fouet. En lettres rouges : « Nous ne souhaitons pas la bienvenue au fouetteur de femmes ».

    Depuis l’annonce de la visite diplomatique du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, prévue mardi 27 novembre dans le cadre d’une tournée dans six pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Égypte, Tunisie, Mauritanie et Algérie), une partie de la société civile et de l’opposition tunisienne s’organise pour exprimer leur mécontentement. Un collectif de blogueurs, de journalistes et d’activistes ont chargé un collectif de cinquante avocats de porter plainte devant les tribunaux tunisiens pour s’opposer à cette visite.

    Après l’affaire Khashoggi

    Sur les réseaux sociaux, les internautes tunisiens ont réagi à la visite avec le hashtag « #LaAhlaWaLaSahlaBikaFiTounès » (« Tu n’es pas le bienvenu en Tunisie »). Des organisations, dont le SNJT, la Ligue des droits de l’homme ou encore l’ATFD ont appelé à manifester contre sa venue, lundi après-midi dans le centre de Tunis. D’autres, comme l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) de Sfax, ont appelé à manifester à Tunis et à Sfax mardi matin.

    Une indignation qui trouve ses origines dans l’affaire Khashoggi, journaliste saoudien opposant au régime, qui a été tué dans des conditions obscures au consulat saoudien d’Istanbul. Si l’enquête est encore en cours, la thèse d’une responsabilité du royaume saoudien dans le meurtre du journaliste est largement soutenue.


    >>> À LIRE – Affaire Khashoggi : l’onde de choc


    Le timing de la tournée diplomatique n’est toutefois pas surprenant, selon Didier Billion, chercheur spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) : « Le dirigeant saoudien a obtenu mardi dernier [le 20 novembre, ndlr] le soutien de Donald Trump. L’Union européenne n’a pas non plus mis des sanctions à exécution. De plus, des sources proches du palais rapportent que son père [le roi Salman, ndlr] aurait réaffirmé son appui à la succession de MBS au trône », explique le spécialiste. « C’est donc désormais au niveau local que la reprise de la course au leadership doit se jouer. »

    L’origine de l’article >>

  • Algérie : Mouad Bouchareb, nouvel homme fort du FLN à quelques mois de la présidentielle

    Algérie : Mouad Bouchareb, nouvel homme fort du FLN à quelques mois de la présidentielle

    Le chef de l’État et président du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Bouteflika, a nommé dimanche 25 novembre le président de l’Assemblée nationale coordinateur de l’instance dirigeante du parti. Une marque de confiance importante, à moins de cinq mois de l’élection présidentielle.

    C’est la première fois que le président de la République intervient ouvertement et publiquement dans la gestion du vieux parti. « Cette restructuration ne peut qu’obéir à un objectif et une échéance précis », commente un ex-membre du bureau politique du FLN.

    « À quelques mois de la présidentielle, cela répond à une volonté de neutraliser quelques membres du comité central et de ressouder les rangs. Au FLN, les membres des instances dirigeantes dissoutes n’arrivaient pas à dépasser les clivages et les ambitions. Une formule a été trouvée pour les faire taire : mettre en veilleuse les structures qui posent problème », renchérit un cadre du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia.


    >>> À LIRE – Algérie : la désignation de Mouad Bouchareb à la tête du FLN est-elle irrégulière ?


    Toutes les structures du parti ont également été dissoutes. Une manière de contourner son règlement intérieur, puisque l’article 36 de la loi organique du FLN stipule qu’en cas de vacance du poste de secrétaire général, l’intérim doit être assuré par le membre le plus âgé du bureau politique. Une session extraordinaire du comité central doit ensuite se tenir dans un délai de 30 jours, afin d’élire parmi ses membres un nouveau secrétaire général. Suivant ces critères, Mouad Bouchareb, 47 ans, n’était donc pas éligible pour diriger le FLN. D’abord du fait de son âge, et ensuite parce qu’il n’est membre ni du comité central, ni du bureau politique.

    L’instance transitoire dont il vient de prendre la tête – également composée des parlementaires et anciens membres du bureau politique Dalila Taieb, Mohamed Goumama, Saida Bounab, Mustapha Karim Rahiel, Samira Kerkouche et Said Lakhdari – aura pour mission de gérer les affaires courantes du parti et de préparer la tenue d’un congrès extraordinaire, qui se tiendra avant ou après le scrutin présidentiel de 2019. Aucune date n’a été avancée pour l’instant.

    Homme providentiel ?

    Confier les rênes du parti et sa restructuration à Mouad Bouchareb, en remplacement du démissionnaire Djamel Ould Abbès, n’est guère une surprise. Le 24 octobre dernier, il a été élu à la tête de l’Assemblée nationale, à la suite de l’éviction de Saïd Bouhadja. En coulisses, Mouad Bouchareb a coordonné avec succès la contestation des députés d’une coalition RND-FLN-TAJ-MPA pour empêcher le président de 80 ans de se rendre à son bureau. « Bouchareb est un jeune qui fonce et qui exécute avec zèle les consignes. Il bénéficie aussi de la confiance de Bouteflika. C’est l’homme de la situation », ajoute le cadre du RND contacté par Jeune Afrique.

    Député de Sétif depuis trois législatures, Bouchareb a occupé les fonctions de vice-président de l’Assemblée nationale populaire et président du groupe parlementaire de son parti, avant d’accéder au statut de troisième personnage de l’État à la faveur d’un concours de circonstances qui n’a pas livré tous ses secrets. « C’est à ce moment-là qu’on a décidé de lui confectionner un CV lui donnant la stature d’un homme d’État », pense un cadre du Rassemblement de l’espoir de l’Algérie (TAJ), le parti de l’ex-ministre des Travaux publics Amar Ghoul. « Tout a changé pour lui durant cette période. Il était sollicité tout le temps par téléphone par les hautes sphères de l’État », témoigne un député FLN.

    Le FLN n’est pas un parti aisé à diriger, donc il faut être à l’écoute et ne léser personne. Tout est une question d’équilibre

    Le nouveau président de l’instance dirigeante du FLN prône un discours conciliant. « Je peux être un réconciliateur et un unificateur des rangs du FLN. J’ai déjà mené à bien cette mission lorsque j’étais chef du groupe parlementaire du parti », confie Mouad Bouchareb. « Le FLN n’est pas un parti aisé à diriger, donc il faut être à l’écoute et ne léser personne. Tout est une question d’équilibre. Je suis capable de fédérer les dissidents et opposants de l’ancienne direction », certifie-t-il à ses proches.

    L’ascension de Bouchareb a été si fulgurante que certains n’hésitent pas à le présenter comme une personnalité présidentiable, en cas de défection de Bouteflika à cause d’une aggravation de son état de santé. Une possibilité rejetée par nos sources appartenant à l’alliance présidentielle. « Mouad Bouchareb est un homme qui sert une conjoncture et un agenda déterminés. Rien de plus », concluent-ils.

    L’origine de l’article >>

  • Le Maroc exige une réponse officielle de l’Algérie à la proposition de Mohammed VI

    Le Maroc exige une réponse officielle de l’Algérie à la proposition de Mohammed VI

    Le ministère marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu l’ambassadeur d’Algérie, lundi 26 novembre à Rabat. Il demande une réponse officielle de l’Algérie à la « main tendue » par Mohammed VI sur le dossier du Sahara occidental.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, s’est entretenu lundi 26 novembre avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat afin d’exiger une réponse à la main tendue du roi Mohammed VI. « Cette rencontre intervient après plusieurs démarches, formelles et informelles, entreprises vainement, dix jours durant, afin d’établir un contact avec les autorités algériennes à un niveau ministériel », explique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Rabat prône une initiative bilatérale

    Cette rencontre intervient suite à la lettre adressée par l’Algérie au Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), le 23 novembre, appelant à la tenue du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UMA. Une réponse qui ne satisfait pas Rabat, qui estime qu’elle « est sans rapport avec l’initiative royale » car « celle-ci est bilatérale, alors que la démarche algérienne s’inscrit dans le cadre de la relance de la construction régionale ».

    En effet, dans son traditionnel discours de la Marche verte, mardi 6 novembre, Mohammed VI avait proposé « la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation ». Et le souverain d’affirmer : « Nous réitérons notre engagement à œuvrer main dans la main avec nos frères en Algérie ».


    >> À LIRE – Main tendue de Mohammed VI : l’Algérie entre silence et méfiance


    Si le ministère marocain indique qu’il « n’a pas d’objection de principe quant à la tenue d’une réunion du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’UMA », il insiste sur le fait qu’il « ne peut que douter que cette 35e réunion ministérielle puisse parvenir à des résultats tangibles, différents des 34 précédentes, en l’absence d’une bonne préparation et d’un dialogue direct responsable entre deux Etats membres de l’UMA ». Le dialogue voulu par le Royaume doit donc être « bilatéral, direct et sans intermédiaires » précise le communiqué.

    Alger tarde à répondre sur le fond

    Lors de cette entrevue avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat, le ministre a réitéré le souhait du Maroc d’obtenir une réponse officielle des autorités algériennes à la volonté de voir se mettre en place un mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie, tel que défendu par Mohammed VI. Le Maroc « demeure ouvert et attentif à toutes propositions de l’Algérie concernant le niveau, les déclinaisons, l’ordre du jour, les modalités et le rythme de ce dialogue bilatéral », précise le communiqué.

    Depuis cette annonce, le président algérien s’est contenté, lors de son traditionnel message à l’occasion de l’indépendance du pays,  sa « détermination » à « consolider les relations de fraternité et de solidarité qui unissent » les deux voisins et à des « relations bilatérales basées sur le respect mutuel ». Des termes qui sont, peu ou prou, ceux utilisés dans les messages qu’adresse le chef d’État algérien au roi du Maroc à l’occasion des fêtes nationales ou religieuses. Le ministère marocain des Affaires étrangères se dit cependant « ouvert et optimiste quant au futur des relations entre les deux pays frères ».

    L’origine de l’article >>

  • Burkina : Gilbert Diendéré nie être le cerveau du putsch manqué et charge Isaac Zida

    Burkina : Gilbert Diendéré nie être le cerveau du putsch manqué et charge Isaac Zida

    L’audition du général Gilbert Diendéré, l’un des principaux accusés de la tentative de coup d’État de 2015, s’est ouverte lundi 26 novembre devant la justice militaire burkinabè. L’ancien bras droit de Blaise Compaoré réfute avoir « commandité » le putsch et pointe la responsabilité de l’ancien Premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida.

    C’était l’affluence des grands jours à l’ouverture de l’audience, lundi matin, à la salle des banquets de Ouaga 2000 où le procès des auteurs présumés du putsh manqué de septembre 2015 se tient depuis plus de dix mois. Les bancs du public et de la presse ont été pris d’assaut pour entendre la version des faits du général Gilbert Diendéré. Avec une question, sur toutes les lèvres : l’audition de celui qui avait pris les rênes du Conseil national pour la démocratie va-t-elle, enfin, permettre de situer les responsabilités dans la tentative de putsch et d’éclairer les ramifications politiques de ce qui fut qualifié de « coup d’État le plus bête du monde » ?


    >>> À LIRE – Burkina : que faut-il attendre des témoignages de Bassolé et Diendéré, cerveaux présumés du putsch manqué ?


    Un Diendéré à l’offensive

    Poursuivi notamment pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres et coups et blessures, « Golf » – comme le surnomme les burkinabè – a quitté son habituelle réserve pour se montrer particulièrement prolixe, et même offensif, à la barre du tribunal militaire présidé par le magistrat Seydou Ouedraogo.

    « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du RSP [Régiment de sécurité présidentielle, ndlr] ont fait irruption dans le Conseil des ministres et ont arrêté le président de la Transition [Michel Kafando], le Premier ministre [Isaac Zida] et certains ministres », a-t-il affirmé d’entrée de jeu.

    Une allégation en contradiction avec le témoignage du chef des opérations du coup d’État,  l’adjudant-chef Eloi Badiel, qui avait directement mis en cause le général Diendéré. « Le 16 septembre 2015, vers 10h00, le sergent-chef [Roger] Koussoubé m’a informé que le général [Diendéré] a instruit de procéder à l’arrestation des autorités de la Transition », avait affirmé l’adjudant-chef lors de son audition, en juillet. Un ordre « indirect », précisait alors ce témoin,  qui affirmait dans le même temps n’avoir pas eu de contact direct avec Diendéré pour recevoir cet ordre.

    Commanditaire ou médiateur ?

    Theo Renaut/AP/SIPA

    L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État

    L’issue du débat sur ce point précis sera cruciale, et la défense en a particulièrement conscience. Me Mathieu Somé, avocat du général Diendéré, l’affirme : « L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État. »


    >>> À LIRE – Burkina : Kaboré évoque le cas de Zida avec la gouverneure générale du Canada


    Son client s’est employé à suivre cette ligne, affirmant vouloir « exposer la situation qui a favorisé les événements du 16 septembre ». À en croire le témoignage de Gilbert Diendéré, face à l’intransigeance des soldats du RSP, les personnalités de la société civiles – en l’occurrence Mgr Paul Ouédraogo et l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo – qui ont tenté une médiation aux côtés de la hiérarchie militaire pour ramener l’ex-garde présidentielle à renoncer au coup de force ont constaté la vacance du pouvoir, et demandé à l’armée d’assumer.

    Diendéré a également voulu démontrer ce qu’il qualifie de « comportement machiavélique » des responsables de la Transition. Égrenant un chapelet de « frustrations » au sein de l’armée, provoquées selon lui par les agissements du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, l’accusé a expliqué avoir voulu jouer rôle de médiation entre l’ancien Premier ministre de la Transition et les soldats mécontents du RSP.

    « Après s’être fait chef de l’État, puis chef du gouvernement suite au coup d’État du 30 octobre, Zida a cherché à prolonger la Transition en violation de la Charte adoptée illégalement pour réaliser son agenda. Pour cela, il avait besoin de prendre le contrôle des finances publiques de l’État, de l’administration, ainsi que de l’armée « , martèle le général à la barre.

    La charge contre Zida

    Theo Renaut/AP/SIPA

    Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même

    La thèse de Gilbert Diendéré ? En s’appropriant le ministère de la Défense, Zida manœuvrait en fait pour mettre l’armée au pas, notamment en mettant à la retraite anticipée les officiers plus gradés que lui. L’accusé s’est également longuement attardé sur la volonté affichée par Zida de dissoudre le RSP, en dépit des recommandations d’un rapport commandé par le président Michel Kafando qui préconisait plutôt une réforme du corps.

    « Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même qui m’évertuais à aplanir les divergences entre lui et les soldats. J’avais toujours dit que ce corps est un maillon important de la chaîne de lutte contre le terrorisme. Si vous brisez ce maillon, vous affaiblissez notre système de sécurité. C’est la situation que nous vivons aujourd’hui », a lancé l’officier.

    Interrogé par le président du tribunal sur l’existence de clans au sein du RSP, le général Diendéré a botté en touche. « Je ne suis pas très bien informé sur ce problème. Zida contrôlait des éléments comme ceux qui sont venus me chercher le 30 décembre 2014. En tant que responsable militaire, je n’ai pas à favoriser des clans dans une unité militaire », a-t-il simplement répondu.

    L’audience, qui doit se terminer à 17h ce lundi, reprendra mardi.

     

    L’origine de l’article >>

  • Sénégal : les missions du campus franco-sénégalais se précisent

    Sénégal : les missions du campus franco-sénégalais se précisent

    Installé dans la ville nouvelle de Diamniadio, le campus franco-sénégalais sera bien plus un espace de conception de nouveaux programmes qu’un centre d’enseignement en soi.

    Il est bien appelé « campus », pourtant, il n’accueillera pas forcément des milliers d’étudiants en amphithéâtre. Le projet de campus franco-sénégalais, soutenu depuis 2017 par le président français, Emmanuel Macron et son homologue sénégalais, Macky Sall, devrait être opérationnel à la rentrée 2019 à Diamniadio, ont réaffirmé vendredi 16 novembre, Frédérique Vidal, ministre française de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et son homologue sénégalais, Mary Teuw Niane, lors d’un point presse tenu à l’issue du second comité de pilotage organisé sur le sujet. Le projet s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie française en termes d’enseignement supérieur à l’international.

    Dix-sept licences et masters ont été validés par le comité technique et adoptés par le comité de pilotage. »

    Incubateur à formation

    Parallèlement aux enseignements, le campus est conçu pour être un incubateur dédié au développement de nouveaux formats d’enseignement, grâce à la coopération entre chercheurs français et sénégalais. « Il ne s’agit pas de regrouper en un même endroit ce qui existe déjà mais de construire de nouvelles choses qui ne pourraient pas se faire sans une coopération entre nos deux pays », confirme Frédérique Vidal.

    Dix-sept nouvelles formations

    À l’issue de cette deuxième rencontre ministérielle, dix-sept licences et masters ont été validés par le comité technique et adoptés par le comité de pilotage. Ils concernent des secteurs de formation retenus comme prioritaires par le Plan Sénégal émergent : l’agronomie, l’agroalimentaire, le numérique, le renforcement des capacités et la formation des formateurs. Dix-neuf autres projets pédagogiques sont en cours d’adoption. Certains d’entre-eux se feront sur les campus d’écoles déjà implantées à Diamniadio ou ailleurs au Sénégal.

    D’autres travaux de coopération sont consacrés au développement de programmes de reconnaissance des savoirs et savoirs-faire sous la forme de validation des acquis d’expérience (VAE) et de formation tout au long de la vie. Le but pour Mary Teuw Niane : « répondre aux attentes du monde socio-économique ». Dans ce cadre, le groupe Eiffage a marqué son intérêt de confier l’ensemble de ses formations en VAE au campus franco-sénégalais, « notamment pour la formation des formateurs et la formations des jurys », explique le ministre sénégalais.


    >> LIRE AUSSI : Sénégal : une nouvelle formation gratuite en développement web et mobile


    Co-construction

    Pour insister sur l’aspect collaboratif du projet, une charte des valeurs a été signé par Olivier Faron, l’administrateur du Cnam et Oumar Niang, directeur de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel de Diamniadio.

    Le campus, installé sur un terrain de sept hectares dans la ville nouvelle de Diamniadio réunira côté français, le Conservatoire nationale des arts et métiers (Cnam), l’Institut Mines Télécom (IMT), l’université de Bretagne Sud (UBS), l’université technologique de Troyes (UTT), Agreenium, SupAgro, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

    Côté sénégalais, le projet fédère l’université Cheikh Anta Diop (Ucad), l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), l’université du Sine Saloum Elhaj Ibrahim Niass (Ussein), l’université de Thiès, l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), l’université virtuelle du Sénégal (UVS), Bordeaux école de management (BEM), l’École supérieure de commerce de Dakar (Sup de co Dakar), l’Institut technique de commerce (Itecom), l’Institut supérieur d’enseignement professionnel de Thiès (Istec).

    L’origine de l’article >>

  • [Tribune] Côte d’Ivoire : sortir de la spirale identitaire pour tisser une cohésion sociale durable

    [Tribune] Côte d’Ivoire : sortir de la spirale identitaire pour tisser une cohésion sociale durable

    Face à la question de l’identité nationale en Côte d’Ivoire, relancée par les élections locales d’octobre dernier et la résurgence de concepts identitaires, le peuple doit exiger des hommes politiques des débats nobles devant rythmer la vie de toute une nation.

    Partout dans le monde, les périodes électorales représentent un test de résilience de la cohésion nationale. Le 13 octobre 2018, la Côte d’Ivoire passait son énième test à travers les élections régionales et municipales qui se tenaient dans un contexte de recomposition du paysage politique. La performance de la Côte d’Ivoire durant ledit test aura été plutôt passable.

    De fait, ces élections ont fait resurgir les vieux démons d’un concept identitaire, « l’ivoirité », qui a contribué au cours des dernières années à fragiliser l’unité nationale et précipiter le pays dans une crise sans précédent.


    >>> À LIRE – L’ivoirité, ce vieux démon ressuscité


    Deux concepts identitaires en confrontation

    À l’occasion de ces élections locales, certains candidats ont été régulièrement renvoyés à leurs origines, comme pour leur signifier qu’ils n’auraient pas cocher toutes les cases pour mériter d’être ivoiriens. Fraîchement élu maire d’Azaguié (sud de la Côte d’Ivoire), l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, dénonçait dans une vidéo publiée sur YouTube l’attitude de ses adversaires l’ayant traité d’étranger durant les joutes électorales.

    Mi-août 2018, en prélude des élections, l’ancien ministre Lida Kouassi affirmait ne pas comprendre que des personnes soient « parachutées » dans des localités dont ils ne sont pas originaires pour y être élues. Dès l’annonce de ses ambitions politiques en 2016, le candidat Fabrice Sawegnon, qui concourait dans la commune du Plateau (Abidjan), s’est vu rappeler ses origines béninoises, conduisant ce dernier à se justifier en ces termes : « Je suis d’origine béninoise, j’assume. Je suis Ivoirien, j’assume. »

    Le déroulement de ces élections aura clairement démontré que la cohésion sociale reste fragile

    À l’ère des réseaux sociaux, cette tendance est devenue virale, aboutissant à un nouveau concept, « Ivoirien d’abord », qui rappelle étrangement son ancêtre mentionné plus haut. Si ce concept reste louable dans son esprit, le contexte dans lequel il apparaît suscite des interrogations. C’est pourquoi je m’aligne à la position de ceux qui, à ce concept, en opposent un autre, « la Côte d’Ivoire d’abord », qui privilégie la nation au-delà des individus. Le déroulement de ces élections aura clairement démontré que la cohésion sociale reste fragile.

    Que le peuple impose leur agenda aux politiciens

    Bien qu’étant un sujet crucial et omniprésent dans les débats publics partout dans le monde, la question de l’identité nationale peut produire un effet de massue si elle est maladroitement posée. C’est pourquoi, dans un pays où le principe d’État-nation reste à construire, ce débat doit être conduit avec maturité pour éviter d’entraver l’élan de réconciliation nationale.

    Ces politiciens bâtissent leur crédibilité autour du discours de la division qu’ils entretiennent à souhait

    En Côte d’Ivoire, le débat sur l’identité nationale a toujours été un fonds de commerce au service des ambitions des politiciens. D’un côté, les uns, s’arrogeant le rôle de porte-parole d’une frange de la population, se considèrent comme étant les « vrais » Ivoiriens, brandissant la menace de pseudos envahisseurs pour fédérer autour d’eux. En face, leurs challengers, agitant les fibres de la victimisation, parviennent à mobiliser aisément tous ceux qui sont potentiellement visés par l’autre camp.

    Ainsi, ces politiciens bâtissent leur crédibilité autour du discours de la division qu’ils entretiennent à souhait. Disons que la tâche leur a également été facilitée par les citoyens qui renoncent à exiger une offre politique sérieuse adressant les problématiques réelles.

    Le peuple doit exiger de ces derniers des débats nobles devant rythmer la vie de toute nation aspirant au développement

    Il appartient donc au peuple d’en finir avec cette spirale négative en réfutant l’agenda électoral imposé par les techniciens de la politique, et exiger de ces derniers des débats nobles devant rythmer la vie de toute nation aspirant au développement.

    La cohésion sociale est possible

    L’année 2020 est celle de la prochaine élection présidentielle. 2020, c’est l’horizon que scrutent tous les Ivoiriens avec inquiétude et espoir. 2020, c’est aussi l’occasion de renouveler le personnel politique en fin de cycle. Le peuple de Côte d’Ivoire devrait saisir cette opportunité de recomposition de l’écosystème politique pour couper l’herbe sous le pied des futurs aspirants à la magistrature suprême et les pousser à proposer des projets de développement en phase avec les grands défis du moment.

    La construction de la cohésion sociale est possible et indispensable

    Ce n’est un secret de polichinelle pour personne que la diversité socioculturelle est une richesse. Celle-ci a été capitalisée par des pays comme Singapour pour se hisser au rang des plus grandes économies du monde en quelques décennies.

    De plus, le Rwanda, régulièrement cité en exemple pour avoir surmonté ses divisions internes pour bâtir un pays prospère après une profonde crise identitaire, envoie un message clair à la Côte d’Ivoire. À savoir que non seulement la réalisation de la cohésion sociale n’est pas impossible, mais surtout, qu’elle est un préalable incontournable pour bâtir une nation stable et prospère.

    L’origine de l’article >>