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  • La vraie face cachée de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) : Le ‘‘Soldat’’ du petit peuple

    La vraie face cachée de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) : Le ‘‘Soldat’’ du petit peuple

    Un libéral-démocrate aux allures martiales de ‘‘Chef de guerre’’

    ‘‘La paix et la victoire sont les juges de la guerre’’ Proverbe français

    -Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Depuis septembre 1996, la République démocratique du Congo, sise au cœur du continent africain et de la région des Grands Lacs, est littéralement en proie à une guerre de pillage de ses immenses ressources minérales et naturelles autant que précieuses et stratégiques. Contribuant pleinement à la liquéfaction de l’État, ce conflit armé dont la violence inouïe n’a d’égal que sa réelle propension à détruire le tissu national et à sacrifier l’unité politique du territoire, a vu naître une multitude de groupes armés[i]. Ces forces aussi bien néfastes pour la bonne marche du pays que nocives pour la paix sociale et la sécurité juridique des Citoyens ont naturellement pour mission la rétrocession des ressources nationales aux puissants intérêts des univers économique et industriel, financier et bancaire.

    C’est, donc, dans ce contexte de guerre interminable, de crépitement des armes sans fin pour les militaires et sans répit pour les masses que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo élu en 2019 par la grâce de la Cour constitutionnelle entame son règne quinquennal. Bien entendu un règne souventes fois assombri par des meurtres de masse, des liquidations physiques à répétition de populations sans défense dans l’Est du pays, et ce en dépit de la présence, quoi qu’imposante, du corps expéditionnaire des Nations unies plus enclin à la contrebande des matières premières qu’à la protection ‘‘formelle’’ des individus ou groupes d’individus. C’est, évidemment, dans cette atmosphère totalement empreinte de délitement national et de désarmement moral, de morosité et de défaitisme que le chef de l’État de la RDC décide finalement de ‘‘prendre le taureau par les cornes’’. C’est dans cette ambiance empreinte de pessimisme ou sinistrose délirante que celui-ci ‘‘se fait un point d’honneur’’ dans la réponse à apporter urgemment aux défis majeurs de l’insécurité permanente et de la violence armée quotidienne susceptibles d’emporter aussi bien la Nation que le territoire.

    Cette déstabilisation délibérément provoquée des parcelles orientales du territoire national pour les besoins de la spoliation sauvage des richesses minières et naturelles fait réellement découvrir un nouveau visage du président de la République démocratique du Congo (RDC). En effet, dans l’ensemble, les Congolaises et Congolais sont, plutôt, accoutumés à un chef de l’État à la posture diplomatique au niveau de la gestuelle, aux accents pédagogiques au niveau du langage politique et démocratique. Donc, cette guerre de l’Est qui fait, sans aucun doute, partie des préoccupations nationales, dévoile la dimension ‘‘chef de guerre’’ du magistrat suprême. Elle lui fait porter les habits  de soldat ou lui fait endosser le treillis d’un militaire aguerri[ii].

    Ce faisant, cette ambiance de conflit armé sans issue a nettement poussé Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à décréter, à la faveur de la nomination d’un nouveau gouvernement[iii], l’état de siège dans le dessein d’éradiquer les groupes armés qui font la terreur dans les régions de l’Est[iv]. Ce qui signifie en langage éminemment clair, que ‘‘le temps de négociation est complètement révolu’’. Et, Dieu seul sait combien ce chef d’État qui privilégie généralement dans sa démarche le dialogue en vue de trouver un compromis politique, avait largement ouvert cette fenêtre d’opportunité aux inciviques armés afin de revenir au bon sens, à des meilleurs sentiments. En effet, il avait nettement offert à toutes ces factions armées cette éventualité ou cette occasion en or afin de retourner dans le giron de la légalité républicaine pour ce qui est des groupes armés locaux ou de retourner dans leurs pays d’origine moyennant double protection internationale et africaine pour ce qui est des groupes armés étrangers.

    Ce virage à 3600 au niveau de l’attitude du chef de l’État congolais signifie réellement que le retour de la paix et de la sécurité dans les régions de l’Est se fera, sans concession et sans atermoiement, au prix des armes. Pourquoi pas au prix fort des larmes. Cette bifurcation au niveau du discours présidentiel signifie que les armes deviennent un des piliers de la politique intérieure dans le but de protéger l’intégrité du territoire national et, par voie de conséquence, garantir de manière ferme l’unité politique de la Nation. En d’autres termes, ‘‘le pragmatisme politique ou la realpolitik prend le dessus sur l’idéalisme qui lui colle fréquemment à la peau’’.

    Voilà brièvement la nouvelle philosophie du président de la République démocratique du Congo. Celle-ci rompt substantiellement avec son image bienveillante et douce – autant apaisante que rassurante – de fin ‘‘négociateur’’ et d’habile ‘‘diplomate’’. Une philosophie qui met, désormais, en avant l’image d’un chef de guerre qui sait absolument manier les armes. L’image d’un chef de guerre qui fait appel aux armes, donc à la violence physique et légitime, pour rétablir dans ses droits légitimes et dans ses frontières historiques, – donc internationalement reconnues – la République démocratique du Congo.

    À cet égard, il importe de souligner la signification du postnom ‘‘Tshilombo’’ officiellement attribué au chef de l’État de la République démocratique du Congo. Dans le contexte de l’état de siège qu’il vient de décréter, celui-ci met en lumière toute la charge symbolique de la personnalité qui est ou qui doit être la sienne en cas de très dure ou très lourde épreuve et, surtout, d’agression physique. En effet, ce postnom met naturellement en relief ce côté ‘‘bagarreur’’, à plus forte raison ‘‘lutteur’’, voire même ‘‘leader’’ qu’on se devrait de lui reconnaître dorénavant[v] lors de très grandes difficultés.

    Ce qui est clair et, de surcroît, indéniable, la persistance de ce conflit armé autant dévastateur pour les ressources physiques que meurtrier pour les êtres humains dévoile une autre facette du premier des Congolais. Celui-ci est, dorénavant, capable de manier, et ce à la perfection, le langage militaire. Il est, certes, capable de s’imprégner des expressions et formules métaphoriques propres à l’univers des armes.

    À titre d’exemple, dans sa toute dernière adresse à la Nation, le chef de l’État, plus connu pour sa propension à user d’une terminologie relative à la lutte politique et démocratique, fait appel, dans le contexte approprié à l’état de siège, à des expressions telles que le ‘‘terrorisme[vi]’’ en vue de justifier la politique musclée du gouvernement en matière stratégique de défense nationale. Aussi évoque-t-il la nécessité d’une ‘‘riposte foudroyante’’ pour mettre fin à l’agression physique de différents pans territoriaux et à la violation somme toute criante des droits fondamentaux de citoyens congolais dans l’Est. Toutes ces expressions qui n’ont, visiblement, rien d’anodin témoignent, en réalité, de l’esprit belliciste qui anime en ce moment précis le dirigeant congolais littéralement transformé en soldat du petit peuple et prêt à en découdre avec les forces terroristes ou puissances négatives.

    Par ailleurs, dans l’optique de prouver sa grande détermination et, surtout, manifester sa pleine et entière volonté de poursuivre une guerre sans merci contre toutes les forces négatives qualifiées sans détour de ‘‘puissances terroristes voire même islamistes’’, contre des groupuscules armés accusés à juste titre de ‘‘barbarie’’ à l’endroit des populations sans défense, le chef de l’État nomme à la tête des entités publiques territoriales très lourdement ravagées des autorités militaires[vii]. Assistées dans leur action ‘‘administrative’’ par des policiers à la fois expérimentés et de haut rang, celles-ci suppléent – momentanément[viii] – des autorités civiles[ix] mises ‘‘hors cadre’’ pour les besoins de l’état de siège[x].

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

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    [i] La République démocratique du Congo est, en fait, devenue un lieu de rendez-vous nocturne de tous les charognards internationaux dont le véritable mobile est de dépecer des États indépendants et souverains pour en faire des coquilles vides, des États ratés ou manqués. Elle est également devenue un lieu de rendez-vous des requins maffieux qui reluquent des richesses naturelles et minérales afin d’engranger des plus-values exorbitantes aux dépens des populations locales.

    [ii] L’uniforme d’un homme résolument déterminé, volontariste; la tenue d’un homme prêt à en découdre avec les diverses forces négatives qu’il qualifie sans ambages de terroristes; le casque d’un homme prêt à livrer bataille pour permettre à l’ensemble de ses Concitoyens meurtris de goûter, en vertu de sa promesse de campagne électorale, la paix et la sécurité, la liberté et la dignité, la justice et l’harmonie sociale, la démocratie et l’équité’’.

    [iii] Le gouvernement dirigé par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est qualifié de gouvernement de Warriers (guerriers ou batailleurs). En d’autres termes, il s’agit d’un gouvernement de guerre, dont les membres sont potentiellement des soldats.

    [iv] L’objectif de l’état de siège est l’éradication de l’insécurité devenue une anomalie, une pathologie endémique.

    [v] Parmi les surnoms du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (FATSHI) de la RDC, il y a certes ‘‘Rangers’’ en référence à sa forte corpulence et masse corporelle qui n’est pas sans rappeler la musculature imposante des GI’s US. Il y a aussi ‘‘Béton’’ qui fait pratiquement référence à un ouvrage solide, à une structure qui ne se détériore pas malgré l’intensité des intempéries qui peuvent l’affecter ou nuire à son usage effectif. Il y a lieu de souligner que ‘‘Tshilombo’’ en langue luba signifie ‘‘guerrier intrépide, prêt à faire face à l’adversité’’.

    [vi] Il y a manifestement glissement dans le discours des animateurs politiques et institutionnels, des acteurs administratifs et gouvernementaux de la République démocratique du Congo au premier rang desquels le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ceux-ci n’évoquent plus les inciviques et déstabilisateurs en termes de forces rebelles ou forces négatives. En lieu et place, ils évoquent plutôt le terme ‘‘terroriste’’. Celui-ci est naturellement suivi de l’épithète ‘‘islamiste’’. Ce qui, en vérité, en dit pratiquement long sur le type de guerre que mène sur le front de l’Est la République démocratique du Congo. Il s’agit, en fait, d’une guerre totale voire même sale. Par ailleurs, cette terminologie atteste, par sa gravité, le fait que cet État majestueux et richissime d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs africains est stratégiquement placé sous la coupe de l’OTAN.

    [vii] Le Nord-Kivu et l’Ituri sont, en vérité, devenus des nids de groupes armés. Force est de souligner que l’ambassadeur italien accrédité auprès du chef de l’État congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le très regretté Luca Attanasio, a trouvé la mort dans la province du Nord-Kivu le 22 février 2021. Il a été tué par balles lors d’une attaque attribuée aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) par les autorités gouvernementales de la République démocratique du Congo. Mais, cette rébellion armée farouchement opposée au gouvernement de Paul Kagame du Rwanda avait largement démenti sa participation directe ou indirecte à la froide exécution du diplomate italien.

    [viii] L’état de siège débute le vendredi 6 mai 2021 et dure 30 jours. Il peut être renouvelé si les conditions sur le terrain du conflit armé l’exigent pertinemment. Cette évaluation est faite par le parlement chargé de décider de l’opportunité du renouvellement.

    [ix] Jean Bamanisa Saïdi de l’Ituri et Carly Nzanzu Kasivita du Nord-Kivu.

    [x] Des autorités militaires, a fortiori de très hauts gradés des FARDC, disposant de pleins pouvoirs, ont été nommés par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le cadre de l’état de siège à la province de l’Ituri (le lieutenant général Luboya Nkashama Johnny, un ancien cadre militaire du RCD-Goma, secondé par le commissaire divisionnaire Alonga Boni Benjamin) et au Nord-Kivu (le lieutenant général Constant Ndima Kongba, un ancien cadre militaire du MLC, secondé par le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo).

     

  • Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code minier revise de la RDCongo/ Sortie mediatique d’Albert Yuma: Analyse de Mme Isabelle Minnon
    Code minier revise de la RDCongo/ Sortie mediatique d’Albert Yuma

    Thème Principal : RD Congo, code minier, quels enjeux pour l’ensemble des acteurs?
    On ne cessera de le dire, la RD Congo est un sous continent qualifiée de scandale géologique. C’est un pays très complet en matière de richesse naturelle sur tous les plans. Le sous sol, la flore, la faune, les cour d’eau, etc constitue une réserve naturelle incommensurable. D’ailleurs, ce grand pays est par ricochet victime de sa richesse. Sa richesse en minerais est une exception mais le pays reste aujourd’hui plongée dans la pauvreté – 80 % de sa population a un revenu inférieur à deux dollars US par jour (Strategico, 2007).
    Au cours des années 2000, le gouvernement de la République démocratique du Congo met en place une succession de réformes de son secteur minier congolais, qui restait enclavé et peu contrôlé par Kinshasa, et qui ne bénéficiait pas à sa population. Ce processus voit l’affirmation d’une position régulatrice de l’État central, doté de marges de manœuvre nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de développement du pays. Soutenue par les Institutions financières internationales, la réforme du secteur minier a été intégrée aux programmes de développement appliqués en République démocratique du Congo, et porte des objectifs de « bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer massivement les investissements privés nécessaires à la relance d’un secteur capable de « lutter contre la pauvreté ». Quelques défis se posent à l’État congolais et à ses partenaires dans le processus de réforme, pour convertir le secteur minier en levier de développement durable, basé sur un développement économique compatible avec une amélioration des conditions sociales, le respect des droits humains et l’environnement.
    Pour en parler, nous recevons Isabelle MINNON

  • Tchad : le président Idriss Déby est mort

    Tchad : le président Idriss Déby est mort

    -Au pouvoir depuis plus de 30 ans, Idriss Déby avait été blessé dans les combats avec les rebelles qui menaçaient son pouvoir. L’un de ses fils prend sa succession

    C’est son fils Mahamat Idriss Déby Itno, général quatre étoiles à 37 ans, souvent appelé Mahamat Kaka, responsable de la garde présidentielle, qui a été désigné comme son successeur à Idriss Déby Itno, mort à l’âge de 68 ans.

    La télévision d’Etat a publié une déclaration du porte-parole de l’armée tchadienne confirmant le décès du président Déby qui s’était personnellement rendu au front ces derniers jours pour combattre les rebelles du FACT.

    “Le président de la république, chef de l’Etat, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad”, a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.

    L’armée a également annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et du parlement, ainsi qu’un couvre-feu et la fermeture des frontières. Un conseil militaire de transition (CMT) a été mis en place et a promulgué une charte de transition.

    Le CMT a promis l’organisation d’élections “libres et démocratiques” à l’issue d’une “période de transition” de 18 mois. En attendant, il assure garantir “l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux”.

    Alpha Condé sur la mort de Idris Déby

    C’est l’une des premières réactions d’un officiel guinéen, suite à la mort brutale ce mardi 20 avril 2021, du président tchadien, Idris Déby Itno. Tibou Kamara, ministre d’Etat à la présidence, conseiller personnel du président Alpha Condé a souligné les liens forts qui existaient entre l’ex homme fort de N’Djamena et le dirigeant guinéen.

    Le président Déby était récemment à Conakry à l’investiture du Président de la République à la faveur du 1er mandat de la quatrième république. Il était un ami de la Guinée et de son président le Pr Alpha Condé. Lorsqu’on perd un ami, un soutien, un allié, c’est nécessairement un sentiment de regret et de tristesse“, a indiqué le ministre d’Etat en charge de l’industrie et des PME,

    Idriss Déby Itno: « Il a été un acteur de paix dans la sous-région sahélo-saharienne

    Un brave homme et un combattant hors pair qui a défendu vaillamment son pays est tombé au champ d’honneur les armes à la main. Il a bâti une armée digne de ce nom et qui fait la fierté de son pays et de l’Afrique. Il a été un acteur de paix dans la sous-région sahelo-saharienne en contenant toutes les forces du mal en véritable rempart aux frontières du Niger, du Nigeria et de l’Afrique centrale en général. La mort du Maréchal, grand stratège militaire de l’Afrique contemporaine crée un grand vide sécuritaire et stratégique dans la région trouble sahélo-saharienne. Il est important que la stabilité de ce pays soit préservée ainsi que son dispositif militaire pour que le Tchad continue de jouer son rôle majeur de rempart de l’Afrique au Sud du Sahara contre les visées expansionnistes des différentes forces rétrogrades qui écument et désolent nombre de pays du Mali au Nigeria en passant par le Niger et le Burkina Faso.
    La tristesse du peuple tchadien est partagée par toute l’Afrique et nous présentons à sa famille éplorée et à toute l’Afrique combattante nos vives et sincères condoléances. Adieu, Maréchal du Tchad!

  • LEADERSHIP NATIONAL CONGOLAIS DE PROGRES : RDC, Le Chemin qui nous mènera à la libération et au progrès 4

    LEADERSHIP NATIONAL CONGOLAIS DE PROGRES : RDC, Le Chemin qui nous mènera à la libération et au progrès 4

    La signification et l’importance de nos valeurs traditionnelles et des Acquis historiques positifs

    Nos valeurs traditionnelles et tous les Acquis positifs obtenus, tout au long du Combat politique pour la libération et le progrès, au prix de la bravoure, du courage héroïque, de la détermination, de l’abnégation, des privations, des efforts, des sacrifices et du sang sont l’humus et le reflet de notre code A.D.N., de notre identité propre et spécifique, de notre être métaphysique, culturel, axiologique, social et spirituel.

    Elles font transparaître notre âme ; elles définissent l’organisation de notre société et de notre unité politique enracinée dans un ensemble culturel ; elles sont une représentation de soi d’un peuple comme sujet agissant.

    Elles démontrent que chaque société génère et organise son existence et son propre Etat dont les caractéristiques les plus intimes ne peuvent être transposées ailleurs, de sorte qu’il n’existe pas une culture et un état prototype universelle, mais des cultures et des états dont les traits reflètent le génie propre de chaque peuple, l’histoire, la géographie, et tout ce qui contribue à identifier la culture propre à ces peuples. Chaque culture et état présente une personnalité spécifique faite des particularités non transposables. Il en va de culture et d’état comme de tout être humain irréductible génétiquement et rebelle selon les règles biologiques à tout clonage.

    Une culture est comparable à un récit qui raconte l’histoire des hommes et donne un sens à leur vie individuelle et collective. Une culture est comme un sémaphone : la description de ses pièces et de ses mouvements n’apporte pas grand’ chose quand on ignore la signification des signaux transmis.

    Une culture d’un peuple la signature de son identité génétique particulière et elle voile une vision, une praxis et un projet d’une communauté humaine, sociale et politique liée à un imaginaire historique partagé. Pour mieux connaître et comprendre cette communauté humaine, sociale et politique, il faut saisir l’arrière-fond des symboles, des actes, des pensées et des gestes et des rites culturels visibles.  

    Chaque culture dévoile la centralité souterraine d’un peuple et d’une société, de là découle son articulation en forme et en un type d’organisation. En effet, s’il y a un trait commun à toutes les sociétés, c’est bien que chacun construit son propre univers mental, pensé et impensé, qui traduit sa vision du monde, du vivre ensemble. 

     

    1. Trahir nos valeurs culturelles reçues en héritage et le patrimoine positif acquis au cours du Combat, c’est trahir nos Ancêtres, nos Parents, nos Anciens et nos Martyrs ; c’est trahir notre génie propre, nous nier nous-mêmes, nier notre identité, notre destin et notre mission ; c’est ignorer et mépriser les efforts, les sacrifices et le martyre de tant de nos Compatriotes, c’est perdre la meilleure partie de nous-mêmes.

    Comment pouvons-nous exiger que les Etrangers nous respectent et nous aident à mettre fin à la Tragédie congolaise quand nous jetons nous-mêmes dans la poubelle de l’histoire le Meilleur Fruit issu du Génie culturel propre de notre Peuple agissant en toute souveraineté ? Qui peut nous expliquer pourquoi l’application des Résolutions de la Conférence Nationale Souveraine (CNS, 7 août 1991-7 décembre 1992) est toujours bloquée pendant que nous continuons à appliquer, 60 ans après la proclamation de ’indépendance et de la souveraineté nationale (le 30 juin 1960), une constitution étrangère et qui n’est même pas un chef-d’œuvre ? Et pendant ce temps, nous gardons dans nos tiroirs deux constitutions démocratiques issues de la CNS et rédigées par les Fils de notre Pays ?

    Nous sommes interpelés à chaque instant par les sacrifices, les efforts, la constance, la ténacité, le dépassement de soi, le courage, l’oubli de soi, le dévouement, le don de soi et le martyre des Ancêtres, des Parents et de tant de Compagnons de lutte tombés sur le Champs de bataille tenant en mains le Drapeau des Forces congolaises de progrès. 

    La meilleure façon de reconnaître leur contribution au Combat et leurs mérites et de leur rendre hommage et justice consiste à préserver parcimonieusement l’héritage qu’ils nous ont légué, de l’enrichir de notre apport, de l’élever dans une synthèse supérieure et de le léguer à notre tour à nos enfants et à toutes les générations futures.

     

    Cette vision de progrès et ces valeurs sont notre boussole, notre guide et le socle de notre engagement dans tous les combats menés pour la libération et le progrès ainsi que pour le triomphe de différentes causes nobles et justes.

    Nous devons nous accrocher à notre vision de progrès et à nos valeurs même si elles nous paraissent parfois ternies et usées, et même si en tant que membres des forces de progrès et dans notre vie quotidienne, nous les avons souvent trahies.

     

    Notre vision de progrès et nos valeurs font de nous ce que nous sommes en tant que membres des forces de progrès. Elles ont été, au cours de plusieurs années de lutte, soumises à l’épreuve du temps, des faits, des vicissitudes, de l’expérience et même parfois et fortement bousculées. Mais, elles se sont affirmées identiques, fortes, durables hier et aujourd’hui. Au cours de l’évolution du temps et de l’histoire, elles se sont révélées impérissables. A chaque instant, elles exigent de nous la loyauté, la fidélité, la constance, l’humilité et les actes concrets.

     

    Fait le 15 avril 2021.

    Pour le Leadership National Congolais de Progrès

    Dr François Tshipamba Mpuila

    GSM et WhatsAAp : +32-493-325-104

    E-mail : tshipamba.mpuila@yahoo.fr

     

  • Guilty : Derek Chauvin reconnu ‘‘coupable’’ du meurtre de George Perry Floy

    Guilty : Derek Chauvin reconnu ‘‘coupable’’ du meurtre de George Perry Floy

    -Par Joël Asher Lévy-Cohen

    Au terme d’un procès qui a mobilisé une couverture médiatique sans précédent et, surtout, tenu en haleine les États-Unis pendant trois semaines, l’ex-constable de police de Minneapolis Derek Chauvin a été finalement reconnu coupable de meurtre au second degré et d’homicide involontaire sur la personne de George Perry Floyd par le jury du comté de Hennepin.

    À cet effet, l’ex-policier qui est sorti menotté de la cour d’assises, encourt 12 ½ ans de prison selon la législation moins contraignante de l’État du Minnesota.

    Cette peine pourrait être aggravée si le Juge Peter Cahill de la Cour de Hennepin estime dans son pouvoir qu’il existe bel et bien des circonstances aggravantes à charge de l’ex-policier.

    Toutefois, le prononcé de cette sentence par le magistrat interviendra dans les jours ou semaines à venir.

    Dans ce procès où la dynamique raciale était, sans l’ombre d’un doute, partie prenante, le jury chargé de déterminer le sort peu enviable de l’ex-constable était composé de 6 Blancs caucasiens, 4 Africains-américains et 2 personnes métissées[i].

    Réparti de manière assez équilibrée dans les différentes tranches d’âge, le jury qui a, réellement, mis moins de 24 heures pour délibérer et arriver à un verdict unanime, a pratiquement suivi à la lettre le réquisitoire du ministère public (Steve Schleicher et Jerry Blackwell ).

    Au cours de ce procès manifestement émouvant où la très grande majorité des témoins appelés à la barre ne cessaient d’accabler Derek Chauvin, les procureurs ont naturellement estimé que ‘‘l’ex-constable dont le comportement professionnel a été, à maintes reprises, remis en cause dans diverses affaires de violence policière, avait largement outrepassé la loi’’. Aussi ont-ils estimé que l’accusé avait, surtout, enfreint de manière non seulement outrancière mais délibérée les règles en matière d’intervention et d’interpellation en situation de crise’’.

    Dans les circonstances ayant fatalement entraîné la mort de George Perry Floyd soupçonné d’avoir écoulé un faux billet de 20 $ dans une supérette, les magistrats de la poursuite ont jugé que ‘‘Derek Chauvin avait utilisé une force excessive voire même non nécessaire en vue de maîtriser la victime effondrée sous la pression de son genou lourdement exercée sur le cou de celle-ci, et l’empêchant ainsi de respirer convenablement’’.

    Cela est d’autant plus vrai que George Perry Floyd très solidement maîtrisé à terre par deux autres constables, d’ailleurs licenciés par la Municipalité de Minnesota, – Alexander Kueng, Thomas Lane  – a bel et bien crié [27 fois] et d’une voix complètement étouffée : ‘‘ I Can’t Breathe’’[ii].

    Le ‘‘procès pour complicité de meurtre’’ de ces deux autres ex-policiers de carrière et équipiers de Derek Chauvin, y compris un troisième également impliqué – Thou Tao[iii] – dans ce meurtre sordide qui a révolté la majorité des Américains, interviendra, sans nul doute, en août prochain.

    Ce qui est sûr et certain, malgré les nombreuses supplications de la victime en plein étouffement, et jusqu’à son agonie, à son tout dernier souffle, Derek Chauvin n’a jamais fait preuve de moindre compassion, ni de remords. Durant toute son intervention sujette à caution, il était resté glacial, de marbre.

    Pendant neuf minutes, le policier a même continué, comme si de rien n’était, à presser son genou sur le cou de sa victime visiblement évanouie, sans véritablement se soucier de son état de santé physique.

    Pourtant, en ce moment tragique, George Perry Floyd nécessitait un massage cardiaque au titre de réanimation. Chose que le constable en service a ‘‘pleinement’’ et ‘‘consciemment’’ refusé à accomplir avant, pendant et après l’arrivée des ambulanciers.

    Cette attitude inexplicable de Derek Chauvin a été jugée par les procureurs du comté de Hennepin non seulement de négligence criminelle ayant entraîné la mort de la victime mais de déshonneur à l’endroit même de l’uniforme des policiers, d’affront à la police.

    Dans ce procès qui consistait à séduire par des arguments choc les 12 jurés, Me Eric Nelson a tenté le tout pour le tout en vue de faire croire que George Perry Floyd aurait succombé non pas à la suite de l’intervention musclée du policier Derek Chauvin mais plutôt à la suite de la consommation des drogues dures [iv] – auxquelles la victime était pratiquement accro – conjuguée à des défaillances cardiaques.

    Cet avocat expérimenté a, à maintes reprises, insisté que son client, pourtant accablé par bien des témoignages émanant des spécialistes et collègues, avait eu un comportement irréprochable[v] dans ces circonstances tragiques.

    Ce qui est clair, le verdict du jury au procès de l’ex-policier Derek Chauvin devrait avoir pour effet de dissuader énormément les forces constabulaires dans leurs interactions avec les Citoyens et, surtout, membres de minorités visibles.

    En effet, il est de notoriété publique que les policiers aux États-Unis, généralement des constables blancs, abusent outrageusement de leurs pouvoirs face aux minorités. Ils tendent à les maltraiter, à les opprimer sauvagement parce qu’ils ont nettement l’assurance de ne pas être poursuivis ni condamnés devant la justice dès lors que leur responsabilité est sérieusement mise en cause.

    Il y a lieu de mentionner qu’un tel verdict de culpabilité à l’encontre d’un policier blanc qui a, sans appel, brimé les droits d’un citoyen africain-américain, a été rendu possible dans un État plutôt réputé ultraprogressiste, à plus forte raison démocrate.

    Cependant, qu’en sera-t-il vraiment des États ultraconservateurs et, de surcroît, postesclavagistes, républicains par nature, où la justice et la police en tant qu’institutions publiques sont fortement noyautées par des intérêts obscurs et forces d’extrême-droite ?

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

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    [i] 7 femmes et cinq hommes.

    [ii] Je ne peux pas respirer.

    [iii] Il s’est limité à disperser les foules.

    [iv] Le fentanyl, un opiacé, et la méthamphétamine, un stimulant.

    [v] Il a effectivement utilisé plusieurs fois le terme ‘‘raisonnable’’ pour qualifier l’attitude professionnelle du policier face à cet événement tragique.

     

  • Qatar- DOHA: LE PRÉSIDENT FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI A CONFÉRÉ AVEC LE PATRONAT LOCAL

    Qatar- DOHA: LE PRÉSIDENT FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI A CONFÉRÉ AVEC LE PATRONAT LOCAL

    -Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé ce mardi 30 mars 2021 à Doha, avec les hommes d’affaires du Qatar dans le cadre d’un forum d’affaires ayant réuni les représentants du Patronat Qatari et congolais. Les deux heures d’échanges entre les deux parties ont abouti à la volonté commune de jumelage entre les hommes d’affaires congolais et Qatari tel que voulu par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi.
    Intervenant en liminaire au cours de cette rencontre, le Président de la République a, d’emblée, présenté les différentes opportunités d’affaires qu’offre la RDC énumérant, au passage, les secteurs attractifs tels que l’agriculture, les mines, l’énergie, le tourisme et l’environnement.
    Une emphase particulière a été mise sur le domaine de l’immobilier avec, à la clé, le besoin pressant de construction des établissements d’enseignement scolaire en soutien à la gratuité de l’enseignement décrétée il y a deux ans.
    Evoquant l’environnement des affaires en RDC, le Président de la République a tenu à rassurer ses interlocuteurs sur sa réelle volonté et celle du gouvernement congolais de sécuriser les investissements étrangers sur le territoire national. Et d’informer ses interlocuteurs quant à la mise en application de plusieurs textes légaux régissant le secteur tout en protégeant au maximum les investissements directs étrangers.
    « Nous avons certes quelques soucis de sécurité dans certains coins du pays comme dans l’Est, mais nous travaillons tous les jours pour arriver à une sécurisation totale de nos populations, de leurs biens et de ceux qui ont choisi la République Démocratique du Congo comme seconde Patrie ou destination d’affaires », a conclu le Président de la République.
    Après le discours d’ouverture du Chef de l’Etat, le Directeur Général de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Anthony Nkinzo, a fait une présentation détaillée, secteur par secteur, des opportunités que propose la RDC ainsi que le mécanisme mis en place par les autorités pour assurer la protection des investissements étrangers.
    D’autres interventions ont ponctué cette manifestation dont celle du Vice-Président de la Chambre de commerce du pays hôte, Mohammed Bin Amed. Ce dernier a félicité le Chef de l‘Etat congolais pour sa vision d’ouverture qui permet aujourd’hui à la RDC d’accéder au monde des affaires, et plus précisément, aux investissements Qatari.
    Le Représentant des investisseurs Qatari a, pour sa part, exprimé au nom de ses pairs, la volonté et le besoin d’investir en République Démocratique du Congo dans différents secteurs avec un point d’honneur sur le domaine de l’agriculture.
    Redaction-

  • Maroc : décès d’Honoré Ngbanda, ex-conseil spécial de Mobutu

    Maroc : décès d’Honoré Ngbanda, ex-conseil spécial de Mobutu

    L’ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, Honoré Ngbanda, est mort dimanche 21 mars matin au Maroc à la suite d’une maladie.  Depuis la chute du régime Mobutu en mai 1997, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba s’était réfugié en France, où il vivait avec sa famille.

  • RDC : France 24 va désormais diffuser sur la TNT à Kinshasa

    RDC : France 24 va désormais diffuser sur la TNT à Kinshasa

    Le Ministère de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo a accordé une licence à France 24 permettant sa diffusion en clair sur le réseau de Télévision Numérique Terrestre (TNT) à Kinshasa, à partir du samedi 20 mars 2021.

    Selon le communiqué de la chaine française, la diffusion de France 24 sur la TNT sera progressivement étendue aux villes de Lubumbashi, Kisangani, Goma, Bukavu, Matadi et Moanda, desservant ainsi un bassin d’audience total de 22 millions d’habitants.

    Kinshasa, capitale de la RDC est la troisième plus grande ville d’Afrique avec 15 millions d’habitants.

    Effective à partir du 20 mars, Journée internationale de la francophonie, la diffusion de France 24 sur la TNT à Kinshasa permettra aux foyers équipés d’avoir accès à la chaîne sur le canal 21.

    La diffusion de France 24 sur la TNT en RDC permet la poursuite du développement de la chaîne en Afrique. La chaîne est désormais disponible, en français ou en anglais, dans les offres TNT de 38 pays et gratuitement au Kenya, au Rwanda, au Botswana, à Maurice, et aux Comores, ajoute le communiqué de France 24.

  • Apres les consulataions: Fathsi vers une renégociation d’un nouvel accord avec Kabila?

    Apres les consulataions: Fathsi vers une renégociation d’un nouvel accord avec Kabila?

    -Commencer le 2 Novembre, les consulations du President Felix Tshisekedi  ont durees quatre semaines . Il a fait une large serie des consultations de la classe politique congolaise , de la société civile et autres membres de toutes les couches de la population congolaise de Kinshasa jusqu’aux represntants venus de toutes les provinces. Les resultats c’est pour bientot. Les Congolais seront bientôt fixés sur les intentions du président  de la republique Felix Tshisekedi pour sortir la République démocratique du Congo de la profonde crise politique qui l’oppose à son predecesseur  et allié de circonstance, Joseph Kabila Kabange. Une crise, il faut le dire, qui a paralyse l’ensemble des institutions du pays.

    Félix Tshisekedi se voit contraint par un parlement et un Sénat totalement surplombés par le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président et senateur a vie JKK. Dernier épisode en date :  la nomination de trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle  boudee par le FCC et que le parlement a refusé d’investir et que le FCC ne reconnait toujours pas.  Ceci a cree clairemebt une crose ouverte et d’aucun pourrait dire que le divorce semble cette fois-ci bel et bien consommé  entre Felix Tshiskedi et  Joseph Kabila. 

    A l’issu de ces longues consultations, Félix Tshisekedi semble avoir tres peu de manoeucre ou mieux peut difficilement renverser la table… du moins pas tout de suite. Le président  Tshisekedi a également, selon certaines indiscretions,  longuement consulté ses partenaires occidentaux pour prendre la température et savoir jusqu’où il pouvait aller dans la rupture avec l’ancien president Joseph Kabila. Les reponses semblent ne pas etre resssurantes. Mais le chef de l’Etat espère alors et  surtout que ces consultations pourront lui permettre de faire pression sur le FCC de Kabila pour renégocier un nouvel accord politique et obtenir une overture plus grande dans l’exercice et la mise en oeuvre de sa politique. Il compte sur le super ambassadeur américain Hammer ( Nzita) et ses collègues européens, mais aussi sur la CENCO pour amener Joseph Kabila à la table des négociations et trouver un new deal plus favorable.

    Ces larges consultations ont également permis de montrer au FCC qu’il y avait un large consensus national pour remettre en cause sa mainmise sur les institutions du pays. Ce qui explique la raison pour laquelle le président Tshisekedi a voulu passer par la case consultations pour envoyer des messages au camp Kabila plutôt que de discuter directement avec son prédécesseur. Le signal envoyé au FCC par le président est sans ambiguïté : vous avez certes tous les pouvoirs, mais j’ai avec moi la société civile congolaise, l’opposition et la communauté internationale.

    Pour que ces consultations soient finalement en faveur du president Félix Tshisekedi, celui-ci a juge bon de mettre deux noms dans la balance : Sylvestre Ilunga, le Premier Ministre et Jeanine Mabunda, la présidente du parlement nationale. Deux têtes qui risqueraient tomber si le président obtenait un rééquilibrage du rapport de force. Mais pour l’insant, le FCC reste arc bouté sur son accord initial de coalition entre FCC- CACH et ne semble toujours pas prêt à faire des concessions.

    Seule une négociation Tshisekedi-Kabila pourrait faire bouger les lignes, disent le radicaux du FCC.  La grande inconnue reste les effets et  la pression des consultations nationales et des partenaires occidentaux suffiraient à ramener les deux coalisés autour de la table. Sinon la RDC risque de retourner dans le cycle sans fin des négociations, dialogues, concertations, et conférence nationale qui n’ont servi à résoudre aucune crise, mais juste à préparer la suivante.

     

  • Trop des cas de malnutrition dans les prisons en RDC

    Trop des cas de malnutrition dans les prisons en RDC

    Dans la province de l’Ituri, à l’Est de la République démocratique du Congo, plus de 500 cas de malnutrition ont été rapportés dans la prison centrale de Bunia.

    Deux détenus sont même morts de faim en début de semaine. Le directeur de l’établissement pénitentiaire a lancé un appel au gouvernement congolais pour qu’il libère des crédits permettant d’acheter les rations alimentaires des détenus.

    Cela fait déjà quatre mois que les détenus incarcérés dans le centre pénitentiaire de Bunia lancent un cri de détresse aux autorités par manque de nourriture et de  médicaments.

    Un des prisonniers de Bunia avoue qu’il traverse un des pires moments de sa vie. Celui-ci, comme ses codétenus, n’a droit qu’à un seul gobelet de bouillie tous les trois jours :

    Nous souffrons beaucoup ici en prison. Nous n’avons pas de nourriture,  pas de médicaments et nous n’avons rien ou dormir. Nous ne recevons qu’un seul gobelet de bouillie toutes les 72 heures. Nous demandons l’implication des autorités. C’est vrai que nous sommes prisonniers mais l’Etat doit prendre ses responsabilités pour résoudre cette grave carence alimentaire.

    Selon le directeur de la prison : la faute est de l’Etat congolais qui tous les trois mois devrait envoyer une subvention pour l’achat des rations alimentaires mais depuis le début de  cette année, aucune somme n’a été virée par les autorités congolaises pour la nourriture en faveur des prisonniers de Bunia :

    La seule solution à ce problème revient aux autorités du pays c’est-a dire le gouvernement doit envoyer le fond alloué aux prisonniers comme il le faisait avant. Cela aidera ces gens qui sont en détresse.

    En plus du problème alimentaire, la prison centrale de Bunia fait face à une surpopulation carcérale. Cet établissement qui devait accueillir 220 détenus en abrite désormais plus de 1300.

    Cette promiscuité a été à la base de plusieurs épidémies comme la diarrhée qui a causé en 2018 le décès de onze détenus dans cette même prison.

    Cette situation est générale dans toutes les prisons de la R.D.C. Prenons le cas de la prison centrale de Makala à Kinshasa, la situation n’est pas du tout meilleure. Avec une capacité initiale de 1500 détenus, elle en héberge actuellement plus de 8000.

    Les O.N.G. s’inquiètent du sort des prisonniers et accusent le gouvernement congolais  de ne pas accorder d’attention aux prisons du pays.

    Le vice-ministre de la Justice, Bernard Takahishe, affirme que le gouvernement a pourtant débloqué les fonds et qu’il va nommer une commission d’enquête pour faire la lumière sur leur utilisation.

    Avec DW