Category: Afrique

  • Les autres candidats de la présidentielle sénégalaise

    Les autres candidats de la présidentielle sénégalaise

    Idrissa Seck, 59 ans, l’homme du sérail 

    Idrissa Seck reconnaît “les mérites de ses prédécesseurs”

    Le candidat de la “Coalition Idy 2019” a su tirer parti du cercle fermé du pouvoir politique sénégalais avant de fonder son parti : le Rewmi.

    Sa boussole : la sauvegarde des intérêts du Sénégal et des Sénégalais. Il propose un projet politique inclusif et progressiste avec une relance effective des entreprises locales.

    Auditeur-consultant, il a une expérience avérée de la gestion des affaires publiques pour avoir occupé par le passé plusieurs hautes fonctions au sommet de l’Etat.

    Il n’est pas dans une logique de rupture avec le passé puisqu’il reconnaît “les mérites de ses prédécesseurs”.

    Ousmane Sonko, le candidat anti-système

    Ousmane Sonko veut réduire le train de vie de l’État

    À 44 ans, il est membre fondateur des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et candidat de la “Coalition Sonko président. L’avenir, c’est maintenant”

    C’est le plus jeune des cinq candidats en lice.

    Cet expert en fiscalité propose de faire de l’accès au numérique un droit fondamental, de réduire le train de vie de l’État et de mettre fin à la politique d’allégeance à la France.

    Mais ses adversaires lui reprochent de manquer d’expérience politique pour une fonction de chef d’État.

    El Hadj Issa Sall, le sage

    El Hadj Issa Sal place l’humain au centre de sa campagne

    Âgé de 63 ans, cet informaticien de formation est député à l’Assemblée nationale.

    C’est le plus âgé des candidats à cette présidentielle, porté par le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR).

    El Hadj Issa Sall met l’homme au centre de son programme. Ses actions porteront sur l’éducation, la formation, la réduction des inégalités, la bonne gouvernance et l’économie inclusive.

    Avec son slogan, “Le choix PUR, le vote utile”, il se veut en coalition avec le peuple sénégalais.

    Extrait audio à écouter ci-dessus : ce que pensent les Sénégalais des trois candidats

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  • RDC : une taxe minière suscite la polémique

    RDC : une taxe minière suscite la polémique

    Bruno Tshibala a pris cette décision en s’appuyant sur les conclusions du rapport d’une commission interministérielle.

    Une mesure étonnante alors que le gouvernement actuel gère les affaires de l’Etat dans l’attente de l’entrée en fonction de la nouvelle équipe. A ceci s’ajoute le fait que cette taxe ira sur le compte du Fonds de promotion de l’industrie, géré par des proches de Joseph Kabila.

    Selon le chargé de communication du Comité laïc de coordination, Jonas Tshiombela, l’actuel Premier ministre a outrepassé ses prérogatives car il doit se limiter à expédier les affaires courantes, en attendant la formation du nouveau gouvernement par le président Félix Tshisekedi.

    “Le président de la République est interpellé pour déjà annuler toutes ces mesures, attendre le gouvernement responsable qui peut engager l’État congolais, engager les dépenses. De pareilles décisions paraissent un peu confuses parce que nous avons déjà le Fonds de promotion de l’industrie. Et là, on créée une autre taxe. Ça risque d’asphyxier les investisseurs de notre pays”, explique-t-il.

    Une taxe ancienne ?

    Pour sa part, Jérôme Sekana, journaliste à l’Agence Galaxie Média en République démocratique du Congo, un média réputé proche du clan  Kabila, cette taxe n’est pas nouvelle. Elle figure déjà dans le code minier promulgué en mars 2018 par le président de l’époque, Joseph Kabila.  

    À l’en croire, “c’est une taxe que les miniers ont toujours payée. Elle est associée aux droits de douanes, c’est à dire que toutes les marchandises qui entrent en RDC, surtout à caractère industriel, doivent payer la taxe de promotion de l’industrie à l’importation. Si on ne paye pas cette taxe-là, la chaîne de financement des projets va s’estomper.”

    Plusieurs acteurs politiques de l’opposition et de la société civile critiquent eux aussi cette décision de Bruno Tshibala.

    Car, expliquent-ils, c’est le clan Kabila qui continue de tirer les ficelles sans la moindre réaction du nouveau président Félix Tshisekedi, dont la marge de manœuvre semble pour l’instant réduite.

    Albert Yuma dans le collimateur

    Les syndicats de l’entreprise minière publique Gécamines, Générale des carrières et des mines, ont pris mardi (19.02.2019) leur distance vis-à-vis d’un document signé par des salariés anonymes.

    Ce document mettrait  en cause leur Directeur Général, Albert Yuma. Ces salariés accusent M. Yuma, qui est l’un des proches de Joseph Kabila, de dilapider l’argent de l’entreprise dans les conseils d’administration, de ne pas redresser la production de cuivre et de cobalt, et de prendre des mesures anti-sociales. Ajoutons que le nom d’Albert Yuma est est régulièrement cité comme un possible futur Premier ministre.

    En réponse, le syndicat de la Gécamines a indiqué dans un communiqué que “contrairement à ce qui est affirmé grossièrement dans ce courrier (le mémorandum), l’agent Gécamines au plan social a été sans aucun doute l’agent le mieux traité de toutes les entreprises du portefeuille (de l’État) depuis l’installation de conseils d’administration fin 2010” .

    Et le communiqué des “syndicats représentatifs” de conclure, “la Gécamines est la seule entreprise de l’État à avoir mis en place un plan social de départ à la retraite (2015-2016)”.

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  • Les Sud-Africains attendent beaucoup des élections du 8 mai

    Les Sud-Africains attendent beaucoup des élections du 8 mai

    Les résultats de ces investigations ont été présentés mardi (19 février) à Johannesburg (Afrique du Sud).

    L’ONG AFRIC a utilisé plusieurs stratégies pour atteindre sa cible : sondages, groupes de discussion, entretiens avec des experts.

    Lesdits sondages ont eu lieu entre le 11 et le 20 octobre 2018 (2249 personnes interviewées) et entre le 29 janvier et le 8 février 2019 (1 501 interviewés).

    Au cours du mois de février 2019, l’ONG a touché particulièrement les jeunes âgés de plus de 18 ans et qui sont inscrits sur les listes électorales.

    Il ressort des résultats que 27,3% des personnes interrogées ont constaté des améliorations dans leur pays, depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Cyril Ramaphosa en février 2018, après la démission de son prédécesseur Jacob Zuma.

    63,3% d’entre eux ont constaté une baisse du prix des carburants au cours des derniers mois.

    49% des personnes interrogées se sont dites satisfaites des actions menées par Cyril Ramaphosa contre 31,3% qui ont eu du mal à se prononcer.

    Par ailleurs, 69,2% des sondés souhaiteraient que Cyril Ramaphosa soit élu à la tête du pays pour les cinq prochaines années lors des élections générales du 8 mai prochain, en raison de son pragmatisme et de son expérience.

    Cependant, il n’en demeure pas moins que des problèmes à résorber subsistent. Il s’agit entre autres du chômage, de la corruption, de la criminalité, de la toxicomanie et de l’alcoolisme.

    Au micro d’Eric Topona, le coordinateur de l’ONG AFRIC, Association for Free Research and International Coopération, Mikael Cheuwa, résume les grandes lignes des résultats de l’enquête menée.

    Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter l’intégralité de l’interview.

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  • La satire politique : “rire pour ne pas mourir”

    La satire politique : “rire pour ne pas mourir”

    Suite de notre série consacrée à la démocratie, avec aujourd’hui un entretien sur la satire politique, entendue comme un droit de critiquer les autorités en place.

    Pour en parler avec nous, l’artiste togolais Frédéric Gakpara. Ce comédien dirige le centre Denyigba à Lomé. Depuis une dizaine d’années, il s’est lancé dans le stand-up satirique. Il nous explique comment la liberté d’expression est garantie, dans certaines limites, au Togo.  

    Cliquez sur la photo pour écouter l’interview avec le comédien togolais Frédéric Gakpara.

    Vous pourrez retrouver en ligne des extraits de son spectacle “Le monologue du pénis”, ou de “La ligue des célibataires endurcis” sur les plateformes de diffusion vidéo habituelles.

     

     

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  • Ligue des Champions : bonne opération pour le Bayern Munich

    Ligue des Champions : bonne opération pour le Bayern Munich

    Les Bavarois s’attendaient à vivre une soirée difficile à Anfield Road. Poussés par leur public, les joueurs de Liverpool se sont mis en évidence, mais ni Mohamed Salah (12ème minute) ni Sadio Mané (33ème) ne sont parvenus à tromper Manuel Neuer. Le Bayern, lui, aurait pu profiter d’un cadeau de Joël Matip, mais Alisson Becker veillait au grain.

    Kovac satisfait du résultat

    En seconde période, la rencontre a été plus physique et plus tactique. Il y a eu peu d’occasions à se mettre sous la dent. En fin de rencontre, Manuel Neuer est parvenu à maintenir le match nul grâce à un sauvetage sur sa ligne suite à une tête plongeante de Mané (85ème). Score final 0-0. Un résultat qui satisfait l’entraîneur du Bayern, Niko Kovac :

    Nous n’avons peut-être pas marqué, mais nous n’avons pas concédé de buts non plus. Nous jouerons le match retour à la maison, et je pense que ce sera un avantage, car nous allons évoluer devant 75 000 spectateurs qui voudront à tout prix que l’on se qualifie. Nous savons très bien qu’à ce niveau, ce sont les petits détails qui font les grandes différences. Mais nous verrons en temps voulu : maintenant, place à la Bundesliga.

    En fin de rencontre, les joueurs bavarois sont allés remercier leurs supporters pour leur soutien.

    Le Bayern Munich est toujours en course en Ligue des Champions, mais aussi en championnat : les Bavarois, qui sont à trois points du Borussia Dortmund, reçoivent le Hertha Berlin ce samedi. Une rencontre qui sera diffusée sur la DW.

    Lyon et le Barca dos à dos

    L’autre rencontre de la soirée opposait Lyon au FC Barcelone. Privé de son capitaine Nabil Fekir, l’Olympique Lyonnais a failli marquer suite à une frappe de Martin Terrier, déviée in-extremis sur sa barre par Marc-André ter Stegen (9ème). Par la suite, le Barca a dominé, mais à l’image de Luis Suarez, les Catalans se sont montrés trop brouillons dans le dernier geste. Score final 0-0. Tout se jouera au Camp Nou dans trois semaines, le 13 mars prochain.

    Anthony Lopes (ici face à Lionel Messi) a mis en échec le Barca à plusieurs reprises.

     

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  • Coup d’accélérateur pour la loi de programmation militaire au Burkina Faso

    Coup d’accélérateur pour la loi de programmation militaire au Burkina Faso

    Face à la menace terroriste, le Premier ministre burkinabè a présenté lundi (18 février) un ambitieux plan de sécurité. Christophe Dabiré a appelé ses compatriotes à “l’union sacrée” à travers, notamment, l’implication de la population dans la lutte contre la menace terroriste qui frappe le Burkina Faso.

    La capitale burkinabè a été frappée par plusieurs attentats depuis 2015, comme celui mené contre le QG de l’armée en plein centre, le 3 mars 2018

    Le chef de l’exécutif promet l’accélération de la loi de programmation militaire dotée d’un budget de 700 milliards de francs CFA pour les cinq prochaines années.  

    Le tout sécuritaire n’est pas la solution

    Ce nouveau plan de sécurité du gouvernement burkinabè se traduit entre autres par le repositionnement des forces de défense et de sécurité ou encore par un meilleur maillage du territoire dans le cadre du renforcement de la coopération régionale dans la lutte antiterroriste.

    Le gouvernement veut aider la jeunesse pour qu’elle ne se tourne pas vers les groupes extrémistes

    La sécurité, premier chantier du nouveau Premier ministre Christophe Dabiré ne sera néanmoins pas la seule réponse a apportée au péril djihadiste, selon Rémy Dandjinou, ministre porte-parole du gouvernement burkinabè.

    “Il y a un substrat d’inégalités, de frustrations, parfois un sentiment d’être abandonné dans certaines régions et cela, le gouvernement burkinabè l’a pris en compte. Il faut savoir que nous avons le programme d’urgence pour le Sahel qui consiste à doter les zones sahéliennes, les zones du nord et d’autres régions d’infrastructures et de chances pour que la jeunesse ne soit pas obligée  de se tourner vers certains  vendeurs d’illusions, certains chefs idéologiques au niveau de certains espaces.”

    Trois axes stratégiques

    Attention à ne pas commettre les mêmes erreurs que certains pays voisins ont commises dans la lutte contre le terrorisme, prévient Abdoulaye Niang, professeur de lutte contre l’extrême violence dans le grand Sahel.

    La force conjointe G5 Sahel mène des actions coordonnées avec l’armée burkinabè

    “Il faut un système de défense stratégique de la nation qui repose sur trois équations. Il s’agit de la défense civile et stratégique de la nation, la défense économique et stratégique de la nation et la défense militaire et stratégique de la nation. C’est au niveau de cette troisième équation que la loi de la programmation a sa place. Quand vous avez un tabouret à trois pieds, si vous vous asseyez sur un seul pied, vous passerez invariablement à l’échec.”

    La force militaire conjointe du G5 Sahel va aussi soutenir le Burkina Faso dans l’élaboration de ce nouveau plan de sécurité.

    “Nous nous coordonnons avec l’armée burkinabè pour mener des actions assez soutenues et assez ciblées des zones ou les groupes armés sévissent”, affirme Hanana Ould Sidi, commandant de la force conjointe du G5 Sahel. “Je pense que nous allons pouvoir sous peu obtenir des résultats importants pour la sécurisation de la zone.”

    En 2018, les attaques terroristes et les conflits intercommunautaires ont fait au moins trois cents victimes au Burkina Faso.

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  • Débat autour du rapatriement des djihadistes allemands

    Débat autour du rapatriement des djihadistes allemands

     Selon die tageszeitung, l’Allemagne est responsable de ses citoyens, qu’ils soient prix Nobel de la Paix ou terroristes.

    C’est d’ailleurs un argument que les autorités allemandes utilisent régulièrement pour justifier l’expulsion de délinquants étrangers dans leurs pays d’origine.

    Donc refuser d’appliquer ce principe à ses propres ressortissants serait faire preuve de double morale. D’autant que c’est en Allemagne que la plupart des jeunes djihadistes se sont radicalisés. Leur destin a donc à voir avec la société dans laquelle ils ont grandi.

    La Süddeutsche Zeitung évoque la possibilité de déchoir les djihadistes allemands de leur nationalité. Ce n’est pas si simple, car la Loi fondamentale est très stricte. Ainsi, un Allemand peut perdre sa citoyenneté s’il effectue son service militaire dans l’armée d’un État étranger sans le consentement de l’Allemagne.

    Jusqu’ici, l’Allemagne a traduit en justice des djihadistes pour des crimes commis sur le sol allemand

    L’État islamique n’en est pas un mais il s’est présenté comme un État. Et comme les combattants allemands ont rejoint cet État, les conditions pour une déchéance de nationalité pourraient être réunies.

    L’Allemagne pourrait servir d’exemple en montrant qu’elle prend au sérieux ses responsabilités, estime pour sa part la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En rapatriant des ressortissants qui se sont rendus coupables de crimes, elle se présenterait non pas en tant que patrie de traîtres mais en défenseuse des valeurs du monde libre.

    Cela, précise le quotidien, inclut la présomption d’innocence, mais également le fait que chaque acte soit poursuivi et puni de manière appropriée.

    Les journaux commentent par ailleurs la démission de sept députés du parti travailliste au Royaume-Uni.  

    Karin Smith, une des sept députés travaillistes démissionnaires

    Le départ des sept députés travaillistes n’est qu’un début et c’est une catastrophe pour le parti, prévient la Süddeutsche Zeitung. La direction du Labour est soumise depuis longtemps – à juste titre – à une forte pression interne et à une colère croissante de ses membres.

    Jeremy Corbyn n’a pas de ligne claire face à Theresa May sur le Brexit

    Le parti n’a pas de plan clair pour le Brexit, de nombreux sympathisants reprochent à Jeremy Corbyn de faire le jeu de Theresa May en naviguant à vue. Le parti est aussi trop laxiste dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme dans ses propres rangs.

    Comment le parti va-t-il gérer cette défection? se demande die tageszeitung pour qui la crise pourrait avoir un impact plus grand que le Brexit lui-même sur le plus grand parti de gauche européen. Le journal rappelle que c’est surtout le souhait d’en finir avec l’ère de Tony Blair qui avait favorisé l’ascension de Jeremy Corbyn.

    Celui-ci avait marqué des points avec son image de père Noël débonnaire qui distribue des paroles sages et des cadeaux. Mais le Labour est aujourd’hui dirigé par des apparatchiks sans scrupule qui entretiennent un culte de la personnalité et répondent avec haine à tout point de vue discordant, déplore le quotidien.

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  • Il y a 100 ans, s’ouvrait le 1er Congrès panafricain à Paris

    Il y a 100 ans, s’ouvrait le 1er Congrès panafricain à Paris

    L’Allemagne venait de perdre la Première Guerre mondiale. Et en ce début de 1919 à Versailles, un traité de paix devait être négocié.

    À Versailles, les leaders des pays victorieux étaient là pour fixer les nouvelles règles internationales. C’est l’occasion qu’attendaient anticolonialistes et panafricanistes pour tenter de s’exprimer et faire avancer leurs droits. 

    Le père du mouvement de la négritude

    Et parmi les anticolonialistes et panafricanistes, un certain William Edward Burghardt Du Bois, un ardent militant de l’égalité raciale aux Etats-Unis.

    William Edward Burghardt Du Bois, un ardent militant de l’égalité raciale aux Etats-Unis

    Ce dernier avait un plan ambitieux qui faisait même douter certains de ses compagnons : rassembler des noirs d’Afrique, des États-Unis et d’autres régions du monde à Paris en vue d’assurer une présence africaine dans l’ordre mondial de l’après-guerre.

    Et pour Mamadou Diouf, professeur d’études africaines à la Columbia University à New York: 

    “Le congrès s’est tenu à Paris pour une raison simple. Il a été convoqué en marge de la Conférence de paix de Versailles. L’idée sous-jacente de cette très importante initiative des leaders noirs était que l’Afrique soit présente lors des discussions et que les problèmes africains soient pris en compte. Et donc que ces problèmes soient présentés par des noirs et que cette présence contribue à une présence africaine dans l’ordre mondial d’après la Première Guerre mondiale”, a déclaré Mamadou Diouf. 

    “Ce serait une honte pour plus de 200 millions de noirs dans le monde s’ils restaient sans voix et ne participaient pas à cette grande transformation du monde”, avait alors estimé l’américain Du Bois.

    Cet intellectuel, un des premiers noirs à être diplômé d’Harvard, considéré par certains comme le père du mouvement de la négritude, avait réussi son coup. 57 participants s’étaient réunis à Paris, 16 venus des États-Unis.

    Le rôle déterminant de Blaise Diagne

    L’un des soutiens de Du Bois était le député du Sénégal, Blaise Diagne, premier député noir à l’Assemblée nationale française.

    Lui qui avait aidé le gouvernement français à mobiliser des tirailleurs africains pendant la Première Guerre mondiale a convaincu Georges Clémenceau, le président du Conseil français des avantages qu’il pourrait tirer d’un tel congrès.

    Le rôle de Blaise Diagne a été déterminant d’après Andreas Eckert, professeur d’histoire africaine à l’université Humboldt de Berlin :

    “C’était difficile de faire venir des gens à Paris, c’était un défi pour les délégués des anciennes colonies ou les noirs d’Amérique du nord d’obtenir des passeports, et ce n’est que grâce à l’initiative et à l’influence de Blaise Diagne que le congrès a officiellement eu lieu” 

    Le Congrès a finalement eu peu d’effets. Ses résolutions étaient assez timides, même si au terme des trois jours les congressistes avaient formulé des revendications claires.

    Celles-ci incluaient l’auto-administration progressive des colonies africaines, la liberté d’expression, le droit à la terre et surtout à l’éducation. Mais les négociateurs à Versailles n’en ont aucunement tenu compte. 

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  • Tshisekedi n’a pas le contrôle du pouvoir, selon l’opposition

    Tshisekedi n’a pas le contrôle du pouvoir, selon l’opposition

    Le président congolais, Félix Tshisekedi, n’a toujours pas choisi son Premier ministre en vue de la formation d’un nouveau gouvernement. Il reste entouré par des proches de Joseph Kabila, dont la plupart sont frappés par les sanctions de l’Union européenne. Parmi eux, l’actuel ministre de l’Intérieur Henri Mova, ou encore Kalev Mutond, chef de l’Agence nationale de renseignements.

    Donat Tshimboj, député de l’Alliance pour l’avenir, proche de Moïse Katumbi, estime que Félix Tshisekedi aura du mal à s’émanciper de l’emprise de l’ancien régime, toujours présent.

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  • Côte d’Ivoire: Guillaume Soro quitte la présidence de l’Assemblée nationale

    Côte d’Ivoire: Guillaume Soro quitte la présidence de l’Assemblée nationale

    -Dans un discours solennel, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a déclaré ce vendredi qu’il quittait son poste. Une démission attendue et qui avait été annoncée il y a une dizaine de jours par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Les deux hommes auraient trouvé un terrain d’entente sur ce point après le refus du président de l’Assemblée nationale d’adhérer à son nouveau parti et alors qu’on lui prête des ambitions présidentielles pour 2020.

    Habitué aux cortèges d’énormes 4X4 noirs aux vitres fumées inhérents à sa fonction, c’est dans sa petite citadine italienne personnelle que Guillaume Soro a quitté vers 12h30, heure ivoirienne, l’Assemblée nationale. Comme attendu, il venait alors d’annoncer sa démission aux quelque 245 députés présents. Guillaume Soro a été largement applaudi au terme d’un discours d’une dizaine de minutes au cours duquel il a expliqué avoir eu deux tête-à-tête avec Alassane Ouattara sur son « positionnement idéologique par rapport au RHDP ».

    Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale depuis près de sept ans, était pressé de toute part par le RHDP ces derniers mois de « rendre le tabouret » s’il refusait d’adhérer au nouveau parti. « J’ai choisi de ne pas m’engager au sein du RHDP », s’est-il expliqué ce vendredi matin. « Je suis homme à croire davantage au jugement de l’histoire qu’au jugement des hommes », a-t-il ajouté, expliquant avoir accepté de laisser le perchoir pour éviter une crise institutionnelle majeure, et quitter ce poste pour « l’aventure de mes convictions ».

    Je veux laisser le souvenir d’un « homme de conviction »

    « Je veux que mes concitoyens retiennent de moi le souvenir d’un homme de conviction. Debout, je rends ma démission de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. J’ai sacrifié mon poste pour la paix en Côte d’Ivoire. Me voilà ancien président de l’Assemblée nationale, simple député, et vice-président élu de l’Union parlementaire de la Francophonie », a encore déclaré l’ancien chef de la rébellion.

    Maintenant que sa position est clarifiée, Guillaume Soro va devoir battre le rappel de ses troupes en vue de la présidentielle de 2020 pour laquelle tout le monde lui prête des ambitions même si l’intéressé garde le silence.

    Avec RFI