Category: Afrique

  • Omar el-Béchir face à la résistance de la rue

    Omar el-Béchir face à la résistance de la rue

    “Ce sont aux Soudanais et non pas aux puissances étrangères de prendre leur destin en main”. Ainsi réagit l’Écrivain français Thomas Dietrich aux manifestations persistantes contre la vie chère et contre le président Omar el-Béchir, alors que l’Union africaine se réunit à Addis Abeba au sujet de la RDC. La contestation au Soudan a enregistré ce jeudi (17.01.) un appel à une marche vers le palais présidentiel, marche qui a été dispersée par la police. L’ampleur grandissante de la violence préoccupe les puissances internationales et l’ONU.

    Tout a commencé en décembre en raison de la cherté de la vie et notamment du triplement du prix du pain qui gagne tout le pays. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le marasme économique. Les manifestations contre le pouvoir soudanais ont déjà fait des dizaines de morts.

    Pour Thomas Dietrich, l’indépendance du Soudan du Sud a plongé le Soudan dans d’énormes difficultés.

    Pour écouter son interview, cliquez sur l’image principale de cet article !

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  • Psychose face à la perspective d’un Brexit chaotique

    Psychose face à la perspective d’un Brexit chaotique

    “Après le deal comme avant le Brexit”, voici comment la Tageszeitung résume la situation après le rejet au parlement britannique de l’accord sur le Brexit. Un tremblement de terre politique peut provoquer un tsunami. Mais impossible de calculer jusqu’où peut aller la vague.

    Dans sa métaphore, laTageszeitung fait remarquer qu’après son revers au parlement, ce n’était plus la Première ministre Theresa May qui risquait la noyade mais plutôt son opposant travailliste Jeremy Corbyn dont la motion de défiance a été rejetée, même par les frondeurs de la famille conservatrice de Theresa May.

     

    May soutenue malgré la fronde

    Les “Tories” peuvent commettre toute sorte de bêtise, ils ne sont pas coutumier du suicide politique, lit-on encore dans la Tageszeitung qui recommande que des négociations soient menées avec toutes les parties pour trouver un consensus.

    La Frankfurter Allgemeine Zeitung souhaite la même chose. Une alternative à un Brexit sans accord profiterait autant au Royaume-Uni qu’à l’Union européenne. S’il fallait revenir sur la décision du Brexit, comment serait-il possible que le Royaume-Uni, si divisé, jouisse encore d’un quelconque respect au sein de l’Union européenne ? s’interroge die Welt.

    Il faut vite sortir de ce dilemme ! lance le journal avec le constat que jamais Londres n’a véritablement acquis l’identité européenne.

     

    Des promesses dans le dos du contribuable

    La Frankfurter Rundschau s’intéresse sur le plan allemand, à la sortie du charbon comme source d’énergie. Le gouvernement promet plus d’argent aux Länder qui ont fermé leur mine de charbon.

    Mais le journal précise que “tous les charbons ne sont pas sortis du feu”. On est encore loin du plan de retrait souhaité par les écologistes.

    Le Rheinische Post prévient de son côté que toutes ces promesses sur des décennies seraient financées sur l’argent du contribuable alors que celui-ci n’a pas été représenté aux négociations. La sortie du charbon, quoique nécessaire, coûtera cher, très cher, pense le journal.

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  • 35 mois de prison pour l’activiste togolais Foly Satchivi

    35 mois de prison pour l’activiste togolais Foly Satchivi

    L’activiste politique togolais Foly Satchivi a été condamné à 35 mois de prison dont 12 avec sursis ce mercredi. Un délibéré prononcé par le juge en moins d’une minute.

    Le président du mouvement “En aucun cas” n’est pas reconnu coupable d’actes de rébellion mais il est condamné pour trouble à l’ordre public et apologie de crimes et délits. Foly Satchivi avait été arrêté le 22 août 2018 pour avoir tenté d’organiser une conférence de presse que le ministre de la Sécurité a qualifiée d’illégale.

    “Il n’y a aucune preuve”

    Son avocat dénonce un procès politique. “C’est une décision regrettable. Et je ne sais même pas comment le juge va pouvoir motiver sa décision, parce que nous avons assisté à un procès, où aucune preuve n’est apportée“, estime Maître Celestin Agbogan. “En matière pénale, celui qui poursuit doit apporter la preuve de la poursuite diligentée contre le prévenu, sinon celui-ci doit être relâché. Malheureusement ici il a été condamné, mais on ne sait même pas sur quelles bases“, poursuit l’avocat. 

    Maître Celestin Agbogan envisage d’ailleurs de faire appel de la décision du juge. 

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  • Gbagbo et Blé Goudé suspendus à la cour d’appel de la CPI

    Gbagbo et Blé Goudé suspendus à la cour d’appel de la CPI

    L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé sont autorisés à quitter leur cellule où ils sont détenus à La Haye aux Pays-Bas. Les juges ont décidé en majorité ce mercredi (16.01.) de rejeter l’opposition faite la veille par le parquet de la Cour pénale internationale.

    Bras levés, faisant de grands gestes en direction de leurs supporteurs, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient visiblement soulagés à la fin des propos du juge Cuno Tarfusser selon qui “la chambre rejette en sa majorité la demande du parquet de maintenir en détention, pour des raisons exceptionnelles, MM. Gbagbo et Blé Goudé.

    Le juge a poursuivi en disant que la Chambre ordonnait au greffe de demander à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ainsi qu’à leurs conseils, les assurances en vue de leur présentation à la cour en cas de besoin.

    Contacté par la DW, Maître Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo indique être avec son client, en pleine organisation sur place à La Haye, ce qui laisse penser que des dispositions sont en train d’être prises pour la sortie de détention. Mais il n’avait pas précisé si les ex-accusés sortaient dans l’immédiat.

    Les ennuis continuent

    En effet, le parquet peut encore faire appel de la décision des juges, explique Fadi El Abdallah, le porte-parole de la CPI au micro de la DW. Dans ce cas, dit-il, “il reviendra à la Chambre d’appel de statuer. En tout cas, il faut mettre en place les différentes mesures d’ordre logistique, organisationnel et diplomatique pour permettre la mise en liberté, si cela devient définitif, en tenant compte de leur préférence mais également de l’accord des Etats concernés“. 

    A la question de la DW, de savoir si Laurent Gbagbo pouvait retourner en Côte d’Ivoire, le porte-parole de la CPI répond que “ça revient d’abord aux deux personnes concernées (Gbagbo et Blé Goudé) si la mise en liberté devient définitive“.

    Feu vert à Yamoussoukro, mais …

    Le gouvernement ivoirien a publié un communiqué prenant acte de la décision des juges et estimant que la décision de revenir au bercail appartenait à Laurent Gbagbo. Or l’ex-président est sous le coup d’une condamnation dans son pays. En janvier 2018, il a été condamné à 20 ans de prison avec trois de ses ex-ministres dans une affaire de braquage de banques qui remonte à la crise post-électorale.

    Même si son avocat, maître Félix Bobré, affirme avoir attaqué la décision, Laurent Gbagbo encourt le risque d’être rattrapé par cette affaire en cas de retour. Mais Pierre Kouame Adjoumani, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, tient cette éventualité pour peu probable. Le défenseur des droits de l’homme dit ne pas voir “comment le gouvernement va encore faire resurgir cette affaire surtout qu’il vient de prendre une amnistie pour des crimes qui sont plus graves que les crimes économiques.

    A ce stade, personne en Côte d’Ivoire n’a été en mesure de nous confirmer si Laurent Gbagbo est concerné par cette amnistie accordée à près de 800 personnes condamnées suite à la crise post-électorale. Quant au procureur de la République, Richard Adou, il s’est abstenu de communiquer sur le sujet.

    Le gouvernement ivoirien a aussi promis que des mesures additionnelles seraient prises au plan matériel et financier, en faveur des victimes de la crise post-électorale.

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  • L’extrême-droite allemande dans le viseur du renseignement

    L’extrême-droite allemande dans le viseur du renseignement

    Le Brexit et le “non” des députés anglais est évidemment à la Une de nombreux quotidiens allemands ce mercredi. Mais ce qui retient l’attention de la presse germanophone ce sont aussi des manifestations en Pologne et l’extrême droite allemande qui pourrait être mise sous surveillance par les services de renseignements. Une information communiquée ce mardi 15 janvier par l’Office fédéral pour la protection de la Constitution.

    “Ambitions anticonstitutionnelles”

    Une surveillance qui n’en est pas encore véritablement une. En fait, “les services de renseignements ont leur propre humour“, écrit la Frankfürter Allgemeine Zeitung pour tenter d’expliquer tout cela sans être barbant. “Avant de déclencher ce qu’ils appellent surveillance, il y a d’abord un “Vorhölle”, la marche en dessous en fait.” On surveille un peu, mais pas complètement encore.

    Pour l’heure, les services secrets ont des “indications factuelles d’ambitions anticonstitutionnelles” du parti, explique la Tageszeitung. D’où cette mise en garde, cette menace de surveillance élargie et la colère du parti d’extrême droite AfD et de son chef rapportée par la Süddeutsche Zeitung. “Alexander Gauland parle de pression politique” menée contre lui parle les services secrets, dit le journal.

    Insuffisant

    Enfin“, commente de son côté la Taz, “c’est une décision prise avec retard, car on sait depuis longtemps qu’une partie des membres de ce parti est contre l’Etat et son système”. “C’est un avertissement à toutes les forces extrémistes, un rappel des frontières du droit et un avertissement aux modérés de ne pas verser dans l’extrémisme“, ajoute la FAZ. “Un carton jaune“, dit la Süddeutsche.

    D’un autre côté, dit la Volksstimme, cette menace “va conforter la direction du parti dans un rôle qu’elle chérît : celui de martyr“. “Et ce n’est pas la surveillance qui fera changer les électeurs du parti d’avis“, renchérit la Taz. “Cette décision va donc dans le bon sens mais ne constitue pas un soupir de soulagement. C’est l’engagement de tous les démocrates qui est nécessaire“, conclut le journal.

    Recueillement contre la haine en Pologne

    “Stop à la haine”, lors d’un recueillement à Gdansk lundi soir.

    Et puis dans la presse aussi, encore des traces de l’extrémisme, en Pologne cette fois. Le maire de la ville de Gdansk dans le Nord du pays est mort lundi des suites d’une attaque au couteau. “Des milliers de personnes descendent depuis dans la rue pour mettre en garde contre un empoissonnement de la vie politique“, raconte la Taz, photo de centaines de personnes bougies à la main à l’appui.

    On se demande comme ça a pu aller aussi loin“, raconte aussi la FAZ. De l’étonnement, mais pas uniquement. “Sur place on n’hésite pas à mettre en scène un chef d’orchestre connu mais critique du pouvoir avec une étoile jaune“, déplore la Süddeutsche qui poursuit : “On dénonce les opposants comme des marionnettes de l’UE, des soutiens des homosexuels ou des migrants qui ruinent le pays. Le maire de Gdansk n’est que la première victime de ce climat de haine“.

    Alors que faire ? Peu de réponse dans la presse. “Lundi soir à Gdansk c’est l’émotion qui captivait pendant la diffusion d’une chanson : The Sound of Silence, le son du silence“, conclut la FAZ.

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  • Crainte de violences au Nigeria avant une élection entre personnes âgées

    Crainte de violences au Nigeria avant une élection entre personnes âgées

    L’élection présidentielle au Nigeria doit se tenir dans un mois, le 16 février. Elle va opposer deux hommes âgés dans un pays où la population est majoritairement jeune : le président sortant Muhammadu Buhari et son adversaire Atiku Abubakar. Le scrutin s’annonce serré entre les deux hommes, ce qui fait redouter de nouvelles violences en cas de résultat contesté. La peur des violences est aussi accrue suite aux campagnes précédentes, marquées par des scènes de violence.

    En cas d’une réélection de Buhari, celui-ci va dirigerait le Nigéria pour encore quatre ans. Il est à la tête du pays depuis 2015. Buhari a aujourd’hui 75 ans et est malade. Son adversaire, Atiku Abubakar, a 71 ans. L’ancien vice-président et homme de main de Buhari est par ailleurs soupçonné d’être impliqué dans des affaires de corruption.

    Lagos, plus grande ville du Nigeria et du continent africain.

    Instabilité toujours présente

    Le président sortant fait également l’objet de critiques. “Buhari n’a pas réussi à stabiliser le Nigéria“, estime par exemple Sophia Moestrup, directrice régionale de l’ONG National Democratic Institut (NDI). “La montée de la violence montre que Buhari a failli à sa mission. Il avait pourtant promis de ramener la stabilité dans le pays lors de sa campagne électorale. Les élections seront âprement disputées. Dans le passé il y a eu de la violence pendant les élections. Donc le sentiment qu’il y a aura de la violence demeure”

    Engagement de la jeunesse

    Pour tenter de ne pas en arriver à une telle situation, certains s’engagent sur place. La popularité de l’icône de la musique nigérianne 2face Idibia s’est accrue avec son slogan “voter plutôt que se battre“, surtout chez les jeunes. Le rappeur ne scande pas le slogan seulement quand il est sur la scène, mais il le fait aussi dans la vie de tous les jours. 2face Idibia participe ainsi aux campagnes de sensibilisation de différentes organisations de jeunesse pour des élections paisibles en 2019.

    Il reste que les élections de février vont être très serrées. Les experts évoquent un coude à coude entre le président actuel Muhammadu Buhari et son opposant principal Atika Abubakar. Le gouvernement d’Abuja se préoccupe à peine des questions liées à la jeunesse, a critiqué Moestrup, dans une interview accordée à la DW. Les deux tiers de la population nigériane sont des jeunes. 

    La crainte du terrorisme

    Recueillement non loin de Maduiguiri après une attaque de Boko Haram début janvier.

    Le manque d’éducation et de perspectives ainsi que le fort taux de chômage les poussent à intégrer des groupes terroristes comme Boko Haram. En plus, la classe dirigeante ne reflète pas les réalités du monde actuel. “Le Nigéria est composé majoritairement de jeunes. Or, deux hommes âgés veulent diriger le pays”, estime Rinaldo Depagne de l’ONG International Crisis Group (ICG). “L’offre politique est très restreinte. Buhari est malade, âgé de 75 ans, est veut briguer un second mandat. Son opposant est l’ancien opposant Abubakar, un riche homme âgé de 71 ans. Le pays est dirigé par des personnes qui ont du mal de comprendre le monde actuel”.

    La fin de la vague de violences dans le pays est loin d’être terminée. Selon Rinaldo Depagne les milices de Boko Haram deviennent de plus en plus puissantes et le conflit entre bergers et paysans va également se poursuivre en 2019. Il a fait à ce jour plus de 1300 morts.

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  • Nairobi, cible privilégiée des Shebab

    Nairobi, cible privilégiée des Shebab

    L’attaque avait provoqué un vent de panique mardi à Nairobi. Une attaque armée menée par des islamistes somaliens contre un complexe immobilier. Débutée vers 15h, elle aura durée près de 20h au total. Selon le président kenyan Uhuru Kenyatta, “tous les terroristes ont été éliminés“. Leur nombre n’a pas été précisé. Celui des victimes est connu : 14 morts et plusieurs blessés, un bilan encore provisoire.

    L’attaque revendiquée par les Shebab a ravivé des souvenirs au Kenya et en particulier dans la capitale, déjà frappée en 2013 par les islamistes somaliens lors de l’attentat du centre commercial Westgate.

    Une attaque “lâche

    Dans un communiqué à New York, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres “a condamné fermement” l’attaque. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, l’a qualifiée de “lâche“.

    Deo Gumba, chercheur à l’ISS, l’Institute for Security Studies, à Nairobi, estime que cette nouvelle attaque prouve que la capitale kenyane reste une cible prioritaire pour les djihadistes. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur l’image au-dessus de cet article.

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  • Brexit : pour Berlin, la balle est dans le camp britannique

    Brexit : pour Berlin, la balle est dans le camp britannique

    Les propos du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mass, sur une possible réouverture des négociations, ainsi que la possibilité d’une initiative allemande préconisée par le président du groupe CSU au Bundestag, ont semé la confusion parmi les partenaires de Berlin.

    Mais ce mercredi l’Allemagne se range derrière l’Union européenne, tout en voulant préserver son partenariat avec le Royaume Uni, quelle que soit l’issue du vote de défiance de ce mercredi soir -les députés doivent se prononcer sur une motion de censure contre Theresa May- et les modalités de sa sortie de l’UE.

    Caricature d’Elkin pour la DW, montrant le désappointement d’Angela Merkel et la défiance d’Emmanuel Macron vis-à-vis de Theresa May en train de tenter de sortir du terrier européen.

    Oui au dialogue mais pas de nouvel accord

    Le message de Bruxelles est clair : l’Europe ne ferme pas ses portes à la discussion, mais l’accord sur le Brexit qui vient d’être refusé par le Parlement britannique n’est pas renégociable.

    Alors, pour éviter le chaos, Angela Merkel maintient sa volonté de trouver des arrangements avec Londres. “C’est pourquoi nous allons discuter demain (jeudi, ndlr) au Bundestag des lois proposées par le gouvernement fédéral qui pourraient s’appliquer en cas d’absence d’accord avec la Grande-Bretagne”, a déclaré la chancelière allemande à la presse, avant d’ajouter :“Nous avons du temps pour négocier mais nous attendons maintenant de voir ce que propose la Première ministre britannique.”

    Pour Angela Merkel, c’est à Theresa May de formuler des propositions

    La motion de censure comme une épée de Damoclès

    Le destin politique de Theresa May dépend de l’issue du vote de défiance organisé ce mercredi soir au Parlement britannique. Une majorité de députés devraient toutefois lui maintenir sa confiance, ce qui lui permettrait de présenter son “plan B” annoncé.

    Le chef du groupe conservateur au Parlement européen, l’Allemand Manfred Weber de la CSU, a lancé un appel aux responsables du Royaume-Uni en ces termes : “S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites-nous enfin quelles sont vos intentions”.

    Un cavalier seul de Berlin en cas de “Brexit dur”?

    La crainte d’un Brexit sans accord, le 29 mars, demeure bien réelle d’après le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier. Le chrétien-démocrate estime que “cela sèmerait la confusion dans toute l’Europe” et aurait une incidence sur le taux de chômage et donc le niveau de vie des Britanniques.

    Le président du groupe CSU au Bundestag, Alexander Dobrindt, préconise de maintenir coûte que coûte le lien avec Londres, rappelant au passage que l’Union européenne est “constituée d’Etats“. Sous-entendu : “qui peuvent aussi négocier en bilatéral, en-dehors des rails européens“.

    Heiko Maas (SPD), ministre allemand des Affaires étrangères

    Heiko Maas rassure Bruxelles

    Le social-démocrate Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande, a d’abord semé le trouble en déclarant à Strasbourg, durant la session plénière du Parlement européen cette semaine, que l’accord sur le Brexit pourrait être renégocié.

    Mais il a fini par se ranger derrière Bruxelles et la chancelière. Il attend désormais que Londres fasse le premier pas. Et pas question d’envisager pour l’instant de report du Brexit.

    Quant à la motion de censure au Parlement britannique, déposée par l’opposition travailliste, le ministre allemand n’est pas certain que de nouvelles élections au Royaume Uni soient une bonne idée à l’heure actuelle, comme il l’a exposé à nos confrères du Deutschlandfunk, etimant qu’un “renversement de Madame May compliquerait encore les choses parce que pour les négociations qui vont avoir lieu – c’est-à-dire les discussions prévues avec la Commission à Bruxelles – on a besoin d’un gouvernement britannique qui fonctionne. Et cela dépendra du vote des députés.”

    Les craintes des entreprises allemandes 

    Certaines entreprises, notamment dans l’industrie pharmaceutique, craignent un “effondrement des chaînes d’approvisionnement” en cas de Brexit désordonné, du jour au lendemain. Les secteurs les plus performants de l’industrie allemande – les machines-outils, l’automobile ou l’agroalimentaire – redoutent en effet un retour des barrières douanières.

    Le volume actuel des échanges entre l’Allemagne et le Royaume Uni est de 122 milliards d’euros.

    Le ministre chinois des Affaires étrangères a appelé ce mercredi à un développement “stable et ouvert du Royaume-Uni et de l’Union européenne” tout en ajoutant que, quelles que soient ses conditions, le Brexit “n’interfèrerait en rien dans les relations bilatérales de la Chine avec le Royaume-Uni ni avec l’Union européenne“.

    La Russie tient un discours similaire et annonce qu’elle ne se prononcera que lorsqu’elle aura “compris de quoi il retourne exactement“.

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  • Les députés disent “no” à un Brexit négocié avec l’UE

    Les députés disent “no” à un Brexit négocié avec l’UE

    432 voix contre, 202 pour. Après un large rejet au Parlement, l’accord négocié pendant de longs mois par Theresa May est désormais enterré. Mais la situation du Royaume-Uni avec l’Union européenne est loin d’être réglée.

    Pour Thomas Cole, représentant de la campagne People’s Vote, seul un second référendum peut désormais sortir le pays de cette crise.

    “Je pense que la prochaine étape est qu’il doit y avoir un vrai débat pour décider de consulter les électeurs de nouveau sur le sujet. Et je pense que les élus de tous les partis doivent être clairs : ce sont les électeurs qui ont commencé ce processus, c’est à eux de le terminer. Il nous faut un vote par référendum. Et pour cela, il nous faut étendre l’article 50.”

    Pour les militants du Brexit, la seule option est de mener à bien la sortie de l’Union, votée en juin 2016. “Nous avons voté pour quitter l’Union européenne, nous ne voulons plus rien avoir à faire avec elle”, assène un militant du “Leave”.

    “Et tous ces arguments sur le fait que l’Allemagne ne nous laissera plus acheter ses voitures, c’est n’importe quoi. Nous avons eu un référendum, mené par ce gouvernement conservateur, nous avons voté 52% contre 48% pour le retrait et nous attendons de quitter l’UE le 29 mars.”

    Crise de confiance

    Une vaste majorité de Londoniens se demande simplement s’ils peuvent encore faire confiance à leur classe politique. Une Londonienne néo-zélandaise s’indigne : “Je suis une citoyenne néo-zélandaise, un pays qui fait partie du Commonwealth, donc j’ai pu voter, mais bizarrement la raison pour laquelle j’ai le droit de vivre dans ce pays est parce que mon mari est un citoyen européen !”

    Elle dit souhaiter un deuxième référendum, tout en doutant que cela résoudra le problème. “Les divisions sont toujours les mêmes qu’en 2016. Rien n’a été expliqué. On ne nous dit pas la vérité sur ce qui va suivre”, s’inquiète-t-elle.

    La Première ministre Theresa May espère malgré tout conserver son poste et renégocier un accord avec Bruxelles. Elle devra avant cela faire face à un vote de défiance ce mercredi, demandé par le leader de l’opposition, Jeremy Corbyn.

    Qu’elle reste au pouvoir ou non, le Brexit est loin d’être une réalité.

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  • “Les victimes africaines ont besoin de la CPI”

    “Les victimes africaines ont besoin de la CPI”

    Le fondateur de “Africa Jom Center”, un think tank ouest-africain, Alioune Tine, expert indépendant sur les questions de droits de l’homme, revient sur l’acquittement prononcé par la Cour pénale internationale dans le procès contre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé.

    Tout en admettant la faible capacité de la CPI d’apporter les preuves de ses accusations, il ne doute pas de l’efficacité de cette juridiction. Cliquez sur l’image ci-dessus pour écouter ses explications. 

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