Category: RD Congo

  • Canada: Marche de soutien au Pdt Fatshi et aux FARDC contre la complicite du Canada avec le Rwanda

    Canada: Marche de soutien au Pdt Fatshi et aux FARDC contre la complicite du Canada avec le Rwanda

  • Les conditions d’accès aux hautes fonctions de l’Etat en RDC

    Les conditions d’accès aux hautes fonctions de l’Etat en RDC

    -LEADERSHIP NATIONAL CONGOLAIS DE PROGRES
    Les conditions d’accès aux hautes fonctions de l’Etat en RDC
    Que les Congolais relisent attentivement les conditions prescrites dans la constitution étrangère qu’ils appliquent avec zèle, dévouement et admiration.
    Les auteurs de la constitution étrangère appliquée jusqu’à ce jour en RDC connaissent très bien l’intransigeance, la fermeté et la rigueur qui caractérisent les conditions d’accès aux hautes fonctions en général et aux fonctions régaliennes en particulier dans les pays développés.
    Que les Congolais lisent les constitutions de différents pays développés, ils découvriront qu’on ne permet pas, à n’importe qui, d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat en général et aux fonctions régaliennes en particulier. C’est ainsi que les pays développés sont en général dirigés par les hommes et les femmes de progrès qui font avancer leurs pays respectifs vers le progrès.
    Les conditions prescrites dans la constitution étrangère imposée aux Congolais pour accéder, en RDC, aux hautes fonctions en général et aux fonctions régaliennes en particulier sont d’une légèreté, d’une complaisance, d’un laxisme et d’un laisser-aller fragrants et avérés et démontrent l’ampleur du mépris des auteurs de ladite constitution envers les Congolais. Les auteurs de ladite constitution considèrent les Congolais comme des sous-hommes, des êtres primitifs et archaïques.
    En outre, ils ont étalé leur volonté de maintenir éternellement la RDC dans le sous- développement, de voir ce pays se plonger indéfiniment dans la tragédie, la déchéance et la dégénérescence et de reculer de plus en plus vers la Préhistoire.
    L’application de ladite constitution jusqu’à ce jour par les Congolais donne raison à ceux qui ont le mépris envers les Congolais et renforce ce mépris. Malgré tous leurs bruits, tous leurs discours, toutes leurs agitations, les Congolais ne cessent de démontrer la médiocrité de l’Elite congolaise3; le rejet de la liberté et de la dignité humaine, leur fierté d’être des esclaves et leur aspiration, leur appétit, leur rêve et leur envie de demeurer éternellement, eux et leurs enfants, des esclaves.
    Nous rappelons à nos Compatriotes que la constitution3est la3loi3suprême de la République démocratique du Congo. C’est de cette loi fondamentale que toutes les lois tirent leur substance. Aucune loi ne peut être contraire à la Constitution, et donc ne peut s’opposer à elle ou réduire sa portée.
    Ce document définit le type de société organisée dans le pays, les symboles qui distinguent le pays des autres pays, tels que le3drapeau, l’hymne national, la devise ou la monnaie3nationale, la forme de l’État (fédéral ou unitaire), le régime politique, le mode de scrutin au niveau national et provincial, et la responsabilité et le fonctionnement de la justice et des institutions.
    Le problème de l’application d’une constitution étrangère dans un pays qui se dit indépendant et souverain nous paraît d’une importance si cruciale et si vitale que nous nous permettons encore une fois de publier, pour la nième fois, en pièce jointe, l’analyse critique globale de la constitution étrangère appliquée jusqu’à ce jour en RDC.
    Ici, nous singularisons particulièrement l’analyse critique de ladite constitution sur les conditions d’accès aux Hautes fonctions en RDC:
    1. L’absence d’exigence quant à la qualification pour être Président de la République et Haut Fonctionnaire de l’Etat
    L’actuelle constitution est muette quant à la qualification même minimale que devraient justifier les candidats à la Présidence de la République, au poste de Premier Ministre et des Ministres ainsi qu’aux fonctions de députés et sénateurs.
    Par qualification, nous entendons notamment le niveau d’études requises et l’expérience professionnelle.                                                          De tels éléments sont d’importance capitale pour comprendre les problèmes de gestion d’un Etat moderne et bien gérer l’Etat, et devraient figurer dans la constitution.
    Cette constitution a été taillée sur mesure de «Joseph Kabila» et d’autre ex belligérants qui veulent se maintenir à des hauts postes de responsabilité politique. Car croit-on vraiment et de bonne foi, que tout Congolais, sans un minimum acceptable d’un certain niveau d’études ni d’expérience professionnelle, “âgé de 30 ans au moins” (art. 72) est apte à remplir avec compétence, dignité et honneur les fonctions de Président de la République ou de Chef de gouvernement d’un grand pays comme la RDC de demain et relever tant de défis importants avant même de redémarrer ?
    La bonne conduite des affaires de l’Etat, à quelque niveau que ce soit, requiert des capacités intellectuelles que ne peuvent conférer que les études et l’expérience positive suffisamment longue dans l’exercice d’une fonction de responsabilité. On ne doit pas commencer à apprendre le rudiment de l’essentiel des rouges de l’Etat au moment où on est appelé à assumer des charges d’Etat.
    Nous verrons plus loin (au point 6) le Profil défini par la Conférence Nationale Souveraine pour ceux qui doivent assumer de hautes fonctions au sein des Institutions de l’Etat Congolais.
    Pourquoi ne pas s’inspirer de ce Profil?                                                                                                                                                                            L’actuelle constitution est un véritable recul par rapport au Profil issu de la Conférence Nationale Souveraine.
    2. Absence d’affirmation des règles et des valeurs éthiques et morales
    L’actuelle constitution ne consacre pas la nécessité pour les principaux dirigeants (Président de la République, Premier Ministre, Ministres, Députés, Sénateurs) de justifier qu’ils ont des valeurs éthiques et morales pour prétendre assurer leurs charges respectables.
    Les valeurs morales telles que l’honnêteté, la volonté, le courage, l’équité, l’intégrité morale, l’abnégation, le sens de l’Etat et de l’intérêt général… ne sont pas proclamées de façon explicite dans l’actuel projet de constitution alors que ce sont les valeurs qui permettent à ceux qui les cultivent de transcender les intérêts personnels ou partisans et de privilégier, en toute circonstance, l’intérêt de la nation entendue comme une entité qui devrait être préférée à tout ce qui est extérieur et à tout ce qui dépasse les ethnies ou groupes qui la composent.
    Sans l’intégrité morale et l’honnêteté, les personnes peuvent détourner les biens de l’Etat, dissimuler leur patrimoine avant, pendant et après leur mandat…. Le courage et la volonté devront animer les futurs dirigeants de la RDC, car tout est à refaire dans l’ensemble du pays et les ressources nationales sont limitées.
    3. Profil défini par la Conférence Nationale Souveraine (7 août 1991-6 décembre 1992) pour prétendre à de fautes fonctions dans les Institutions de l’Etat au Congo/Kinshasa
    C’est le profil défini par la Commission d’Ethique de la CNS et adopté en Plénière de ce plus Grand Forum des négociations politiques nationales auxquelles avaient participé les 2850 Délégués représentant l’ensemble de la Société Congolaise
    1. Transition :
    a) Critères généraux :
    – Être de nationalité congolaise ;
    – Être nationaliste ;
    – Être de bonne santé physique et mentale ;
    – Être de notoriété publique et crédible, intègre et de bonne moralité ;
    – Être compétent ;
    – N’être pas impliqué dans des assassinats ou des crimes politiques et économiques ;
    b) Critères spécifiques :
    1) Premier Ministre :
    – Être âgé d’au moins 40 ans ;
    – Être un véritable démocrate ;
    – Avoir une compétence appuyée d’une instruction suffisante cumulée avec une expérience professionnelle d’au moins dix ans dans des postes de responsabilité
    2) Membres du Gouvernement:
    – Être âgé d’au moins 35 ans ;
    – Avoir une compétence appuyée d’une instruction suffisante cumulée avec une
    expérience professionnelle d’au moins dix ans ;
    – Membres du Parlement de Transition :
    – Être âgé d’au moins 35 ans ;
    – Avoir une compétence appuyée d’une instruction suffisante ou une expérience professionnelle d’au moins dix ans.
    2. Troisième République
    a) Critères généraux :
    – Être patriote ;
    – Être de moralité éprouvée ;
    – Être compétent ;
    – Être crédible, honorable et intègre ;
    – Avoir le sens de la responsabilité ;
    – Avoir le sens de la dignité ;
    – Avoir le sens de l’Etat de droit ;
    – Avoir le sens de l’honneur et du devoir ;
    – Avoir le sens du bien commun ;
    – Avoir l’esprit d’initiative, de justice, d’altruiste, de solidarité ;
    – N’être pas impliqué dans des assassinats ou des crimes politiques et économiques.
    b) Critères spécifiques pour les hautes fonctions tenant à un mandat public ou électif :
    – Être de nationalité congolaise d’origine ;
    – Être d’une intégrité morale éprouvée ;
    – Jouir de toutes ses capacités physiques et mentales ;
    – Avoir une compétence appuyée d’une formation intellectuelle éprouvée et/ou d’une expérience professionnelle suffisante.
    Cfr. : Commission d’Ethique de la CNS

    On voit, à travers ces exigences, que la CNS a rejeté la médiocrité, l’accès trop facile aux hautes fonctions de l’Etat et aux fonctions régaliennes par des maffieux, des criminels, des fossoyeurs de l’Etat, des affameurs, bourreaux et assassins du peuple, aux pilleurs des caisses de l’Etat et aux prédateurs des ressources naturelles de notre pays. La CNS s’est montrée attachée à la qualité, à la méritocratie, à l’exemplarité, à l’excellence, au professionnalisme, à l’expertise, à la performance, aux valeurs morales, à la crédibilité, à la notabilité, à la maîtrise des dossiers, à l’expérience positive, au bilan politique et économique passé des Candidats aux fonctions de l’Etat…

    Pourquoi continuons-nous à appliquer une constitution étrangère et qui contient de telles lacunes et laissons-nous l’héritage d’une si grande valeur légué à toute la Société congolaise, présente et future, par les 2850 Délégués à la CNS, les Représentants de toute la Société congolaise (chefs coutumiers, commerçants, leaders de tous les partis politiques, leaders de toutes les organisations de la Société civile, leaders des confessions religieuses, leaders des organisations socioprofessionnelles, leaders des étudiants, leaders des mouvements féminins, professeurs d’université…. ?

    Il faut protéger la souveraineté nationale et l’Intérêt Suprême de notre pays. Il faut s’assurer du fait que les personnes qui accèdent aux hautes fonctions de l’Etat et aux fonctions régaliennes ne soient pas déchiré entre les intérêts de deux pays et soient exposés à la tentation de trahir les intérêts vitaux de notre peuple et de notre pays. Il faut que ces personnes soient, en principe, d’une loyauté totale envers notre pays et envers notre peuple. Il faut donc verrouiller l’accès à la fonction du Président de la République et aux fonctions régaliennes.

    Mais, il ne suffit pas seulement d’être de mère et de père congolais pour accéder à la fonction du Président de la République et aux fonctions régaliennes, il faut encore correspondre au profil défini par le peuple à travers les 2850 Délégués à la Conférence Nationale Souveraine (CNS, 7 août 1991-6 décembre 1992) et être à la hauteur de la tâche.

    Fait le 08 07 2021.

    Pour le Leadership National Congolais de Progrès

    Dr François Tshipamba Mpuila

    GSM et WhatsAAp : +32-493-325-104

    E-mail : tshipamba.mpuila@yahoo.fr

  • L’ONU fait sortir le rapport Mapping de ses tiroirs

    L’ONU fait sortir le rapport Mapping de ses tiroirs

    -Vilipendé par le Rwanda, qui le considère comme une autre manière de poursuivre la guerre et de discréditer le FPR qui a mis fin au génocide, cité à chaque intervention par le Docteur Mukwege qui, au nom des victimes, réclame la fin de l’impunité et la mise en place de tribunaux mixtes, le « rapport Mapping » semble bien « sorti des tiroirs » où les Nations Unies l’avaient enfermé depuis dix ans.
    L’histoire de ce document controversé remonte à 2010, lorsque le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, basé à Genève et dont le coordinateur à Kinshasa était un Belge, Luc Henkinbrant, met en chantier un projet ambitieux : documenter les massacres, les crimes de guerre et les éventuels crimes de génocide commis au Congo entre 1993 et 2003. Une période qui commence dans les dernières années du régime Mobutu, mais ne couvre pas le début des années 90, où les Kasaïens vivant au Katanga ont été l’objet d’une véritable épuration ethnique et où des pillages menés par les militaires de Mobutu ont dévasté Kinshasa. La période examinée par les enquêteurs concerne surtout sur la période durant laquelle le Congo fut victime de deux guerres menées au départ des pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda, rejoints par d’autres pays africains (l’Angola, le Zimbabwe, le Burundi…)neuf armées étrangères s’étant finalement retrouvées en territoire congolais.
    Rappelons que la première guerre du Congo avait éclaté au Kivu en octobre 1996 : deux millions de réfugiés hutus encadrés par les auteurs du génocide et l’ancienne armée d’Habyarimana avaient fui le Rwanda à la faveur de l’opération française Turquoise. Enfreignant le droit international en la matière, le Haut Commissariat aux réfugiés avait laissés les civils, mais aussi les militaires et les miliciens Interhahamwe s’installer au Kivu, dans des camps proches de la frontière rwandaise et qui allaient rapidement se militariser. Soutenus par l’aide humanitaire et encadrés par les extrémistes, les réfugiés hutus préparaient un retour offensif dans leur pays. L’inaction de la communauté internationale décida le Rwanda, avec son allié ougandais, à passer à l’offensive. Le Kivu, puis le reste du Congo, furent envahis par un mouvement rebelle, l’AFDL, (Alliance des forces démocratiques pour la libération) qui finit par chasser Mobutu le 17 mai 1917 et par installer au pouvoir Laurent Désiré Kabila. Au cours de cette avancée à l’intérieur du Congo, les réfugiés hutus qui avaient refusé de rentrer dans leur pays et qui restaient sous la coupe des anciennes autorités génocidaires furent impitoyablement poursuivis ; l’avancée des troupes rebelles fut marquée par de nombreux massacres (Tingi Tingi, Biaro, Lubutu, Kisangani, Mbandaka…) dont les principales victimes furent des civils rwandais, placés en première ligne par les combattants et servant de « boucliers humains ». Des civils congolais furent également tués en grand nombre par les assaillants qui ne faisaient pas le détail et les accusaient d’avoir soutenu les Hutus en débandade. Si la plupart des réfugiés hutus finirent par regagner le Rwanda où ils comparurent devant les tribunaux « gaçaça », plus de 200.000 fuyards furent portés disparus, en cavale dans les forêts congolaises ou ayant succombé aux attaques et aux maladies.
    En 2007, le président congolais Joseph Kabila, qui venait d’être élu donna son feu vert à l’enquête onusienne. Vingt enquêteurs indépendants se mirent alors au travail, dix ans après les faits. Durant presque une année, ils se reposèrent sur les témoignages et les rapports des ONG internationales qui avaient accompagné l’exode des réfugiés à travers le Congo, sur le travail déjà mené par un premier enquêteur onusien Robert Gersony, sur les documents d’une valeur diverse rassemblés par des dizaines d’ ONG congolaises présentes sur le terrain mais souvent très hostiles au Rwanda, considéré comme un envahisseur. Les enquêteurs de l’ONU interrogèrent plus de 1200 témoins de ces violences.
    Avant même sa parution, le rapport fut vilipendé par Kigali, qui considérait que ce document, plus qu’une simple compilation de crimes de guerre, avait pour objectif caché d’accréditer la thèse du « double génocide », celui des Hutus et des Congolais. Aux yeux du pouvoir rwandais, cette thèse du « double génocide », toujours répandue dans le Congo d’aujourd’hui, relativisait la tentative d’extermination des Tutsis du Rwanda et occultait la complicité d’une France qui avait soutenu jusqu’au bout le pouvoir génocidaire.
    A la veille de sa sortie -que des pressions politiques rendaient incertaine- le rapport fut opportunément publié dans les colonnes du quotidien Le Monde. Lors de sa publication le 1er octobre 2010, le Rwanda, qualifia ce document d’ « outrancier et préjudiciable » et Kigali menaça les Nations unies de retirer immédiatement ses 3500 Casques bleus qui se trouvaient au Soudan.
    La première phase de la guerre diplomatique fut remportée par Kigali et le rapport, truffé de conditionnels et d’assertions non vérifiables, fut jugé inutilisable sur le plan judiciaire. Le document fut cependant publié, mais les noms des auteurs présumés des crimes demeurèrent confidentiels. Et pour cause : non seulement Kigali, avec l’appui des Américains, exerçait une forte pression sur l’ONU, mais, à la faveur des accords de paix de Sun City, conclus en 2002 et soutenus par la communauté internationale, nombreux étaient les officiers responsables des crimes de guerre et issus des mouvements rebelles pro rwandais qui avaient été intégrés dans l’armée congolaise. Leur impunité avait en quelque sorte été le prix de la paix, la contrepartie du départ des armées étrangères et de la réunification d’un Congo jusque là occupé et divisé. Vingt ans plus tard, des postes clés au sein de l’armée congolaise sont toujours détenus par des hommes comme Gabriel Amisi Kumba dit Tango Fort, inspecteur général des forces armées après avoir été chef d’état major général, et qui avait participé à la guerre de Kisangani en 2000. Cette intégration de criminels de guerre au sein de l’armée découle toujours de la logique de ces accords de paix qui furent, à l’époque, appuyés par la communauté internationale… Par la suite, de nombreux officiers, Tutsis congolais ou d’origine rwandaise, intégrés dans l’armée congolaise, comme Laurent Nkunda, (qui vit au Rwanda) Bosco Ntaganda, (actuellement entre les mains du Tribunal pénal international), Sultani Makenga, chef du M23 et qui est réfugié en Ouganda, prirent les armes avec l’appui de Kigali et endeuillèrent une fois encore l’Est du Congo…
    Révélateur de massacres passés sous silence, utilisé comme instrument de la « guerre de basse intensité » et de dénigrement longtemps poursuivie par la France à l’encontre du Rwanda et renforçant l’hypothèse d’un double génocide, le rapport Mapping a refait surface grâce au plaidoyer du Docteur Mukwege, soutenu par un Luc Henkinbrant désormais retraité de l’ONU. Sorti de l’oubli, le document rencontre un succès croissant au sein de l’opinion congolaise qui exige que la justice internationale se saisisse du document et mette fin à l’impunité. Est-il besoin de préciser qu’après la clôture du rapport en 2003, bien d’autres crimes ont encore été commis et que les groupes armés se sont multipliés, mis au service des ambitions de politiciens congolais…

  • Du projet de loi Tshiani :Diaspora s’invite dans ce Debat public-Emery (UDPS) Vs Aggee (Activiste)

    Du projet de loi Tshiani :Diaspora s’invite dans ce Debat public-Emery (UDPS) Vs Aggee (Activiste)

    Debat Public sur la loi Tshiani : Verrouillage des fonctions de souveraineté ou tactique d’exclusion?
    Le microcosme politique congolais est toujours dominé par le débat sur une proposition de loi TSHIANI visant à renforcer les fonctions de souveraineté.
    Dr Noël Tshiani est une personnalité publique qui exprime assez régulièrement ses opinions sur la situation politique et générale de la RDC. Ses différentes positions sont du reste assumées. C’est un éminent économiste qui a œuvré dans la haute finance internationale. Son identité et son parcours sont vérifiables.

    C’est un homme courageux qui ose repousser ses limites. Ainsi après avoir été candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018, l’homme n’a pas disparu des radars. Il est resté présent sur la scène politique, menant débat après débat, etc.

    Ce qui nous intéresse aujourd’hui est la question qu’il inscrit dans le débat public à savoir son initiative législative sur la nationalité congolaise. Cependant une précision s’impose, à ce stade des débats. En effet, il est à noter qu’une initiative de loi émanant du gouvernement s’appelle projet de loi tandis que celle émanant d’un parlementaire est appelée proposition de loi. Dans le cas d’espèce, on ne peut parler de projet de loi TSHIANI car Mr Noël TSHIANI ne fait pas partie de l’exécutif congolais.
    Le microcosme politique congolais est toujours dominé par le débat sur une proposition de loi TSHIANI visant à renforcer les fonctions de souveraineté.

    Depuis un peu plus de vingt ans, le personnel politique congolais élude ce débat périlleux. Beaucoup de politiques congolais se sont défilés face à leur responsabilité dans ce débat difficile. Ce débat touche à un combat que les vrais Congolais mènent depuis de très longues années. Il se trouve aujourd’hui qu’un politique congolais prend le taureau par les cornes et relance ce débat pour résoudre cette question de nationalité congolaise. C’est à son honneur. Il a le mérite d’inscrire à l’agenda politique cette délicate et difficile question. Cela est à saluer. De ce point de vue, je salue le courage de Mr Noël TSHIANI.

  • comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    charles-musonda-nomme-selectionneur-adjoint-du-tp-mazembe-Le TP Mazembe affrontera ce samedi, à Lubumbashi, un autre mastodonte du football, le Zamalek SC (Égypte). Retour sur la trajectoire le club congolais qui s’est hissé, au cours de ses 80 années d’existence, parmi les meilleurs d’Afrique.

    Les supporters des Corbeaux s’en donneront à coeur joie. L’occasion ? Un match de Ligue des Champions à… Lubumbashi samedi 30 novembre. Le TP Mazembe affrontera ce jour-là un autre grand d’Afrique, le Zamalek SC (Égypte), qui détient lui aussi cinq titres remportés dans cette compétition.

    Alors que le TP Mazembe fête son 80e anniversaire, l’affiche entre les deux mastodontes est la meilleure des publicités. Moïse Katumbi, s’il ne boude pas son plaisir lorsque son club remporte le championnat de la République démocratique du Congo (RDC) aux dépens de l’AS Vita Club et du DC Motema Pembe, le chairman vibre surtout pour la Ligue des Champions.

    Cinq Ligues des Champions

    Quand Moïse Katumbi est né, en 1964, la Ligue des Champions était alors appelée Coupe des clubs champions. En 1967, le TP Mazembe éjecte de la plus haute marche du podium les Ghanéens de l’Asante Kotoko (1-1, 2-2) et en 1968, il ravit la victoire aux Togolais de l’Etoile Filante de Lomé (5-0, 1-4).

    Ensuite, pendant plus de trente ans, le club se contentera de quelques « sucreries ». plusieurs titres nationaux (sept championnats, trois coupes), et une victoire en Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1980, une compétition aujourd’hui défunte, viendront rassasier les fans des Corbeaux.

    Quand le Français Diego Garzitto accepte de s’engager avec Mazembe en 2003, le club vivote. « J’avais rencontré Katumbi , qui avait repris le club en 1997, à Bruxelles, où il était déjà en exil. On sentait qu’il avait de l’ambition, mais pas beaucoup de moyens. Cependant, il voyait à long terme, il savait qu’il lui faudrait du temps ».

    À Lubumbashi, Garzitto gagne alors 4 000 euros, et les joueurs rarement plus de 400 ou 500 euros. Les structures d’entraînement sont quasi inexistantes, les équipements pour les joueurs rares et précieux. « Je suis resté un an. Quand Katumbi m’a demandé de revenir, en 2008, les choses avaient changé », poursuit-il.

    Évolution

    Le Boss est sur place, et les moyens augmentent. Garzitto empoche « trois ou quatre fois plus qu’en 2003 », les joueurs touchent des salaires très confortables. « Ce n’était pas encore l’opulence, mais ce n’était plus comparable. On voyait qu’il y avait eu du travail, que le président mettait de l’argent dans le club. Lors de mon premier passage, on avait recruté certains jeunes joueurs. Cinq ans plus tard, la plupart était toujours là, avec de l’expérience en plus ».

    Et 31 ans après la conquête de la dernière Ligue des Champions, le TP Mazembe se réinstalle sur le toit de l’Afrique, face aux Nigérians de Heartland FC (1-2, 1-0).

    Kidiaba, Mputu, Mihayo (l’actuel entraîneur) ou Kaluyituka rejoignent leurs aînés Kalala, Tshinabu, Nyembo ou Saidi, au rang des héros locaux.

    La nouvelle histoire des Corbeaux est en marche, et Katumbi poursuit son entreprise de consolidation d’un édifice adulé, détesté ou envié.

    En 2010, les Congolais conservent leur titre contre l’Espérance Tunis (5-0, 1-1) et atteignent quelques semaines plus tard la finale de la Coupe du Monde des clubs à Abu Dhabi, où l’Inter Milan d’un certain Samuel Eto’o, buteur ce jour-là, fracasse les rêves des Africains (3-0).

    Culture du succès

    La décennie qui s’ouvre consacre le TP Mazembe au niveau continental. Arrivé en 2013, Patrice Carteron, qui restera à Lubumbashi jusqu’en décembre 2015, a été à la fois un acteur actif et un observateur attentif de l’évolution du club subsaharien le plus titré sur la scène africaine.

    « Il y a une culture du succès. Pour beaucoup de Congolais, Katumbi est un exemple de réussite, dans un pays immense, où il y a à la fois d’énormes richesses et une grande pauvreté. Faire du TP Mazembe une formation capable de rivaliser avec les équipes d’Afrique du Nord, ce n’était pas gagné. On sent que c’est un club respecté. Le fait d’arriver dans un avion privé, aux couleurs du club, ça en impose. Quand on voyageait en RDC, moi qui n’ai jamais voulu me mêler de politique interne, j’ai quand même compris que le TP Mazembe, au moins à l’époque de Joseph Kabila, était perçu comme le club de l’opposition, en raison de la personnalité de son président, et qu’on lui mettait parfois des bâtons dans les roues, car ses victoires gênaient », explique le Français, qui a remporté la dernière Ligue des Champions des Corbeaux en 2015 (2-1, 2-0 face à l’USM Alger).

    « Il a construit un stade de 20 000 places, et a annoncé qu’il allait en faire un nouveau de 50 000. L’effectif dispose d’un centre d’entraînement moderne, il y a une académie qui fonctionne bien. Ce qu’il a réussi à faire en si peu de temps, doter le TPM de structures comparables à celles d’un bon club européen, nouer des partenariats avec Anderlecht ou Clermont Foot, cela prouve qu’il y a une vision.»

    « Le TP Mazembe doit être un exemple »

    Pendant l’exil européen de Moïse Katumbi, les Corbeaux ont tout de même gagné deux fois la Coupe de la CAF (2016, 2017) et le championnat national à trois reprises (2016, 2017, 2019).

    Le budget (entre 7 et 8 M€ selon certaines sources) n’est plus aussi élevé qu’avant son départ forcé, mais le train de vie du club est assuré. Les joueurs perçoivent des salaires très confortables, pouvant grimper jusqu’à 15 000 ou 20 000 euros, et les primes sont parfois généreuses.

    « Katumbi est un président très présent, mais qui, contrairement à d’autres, connaît bien le football. On pouvait ne pas être d’accord, mais il n’a jamais cherché à m’imposer des joueurs », ajoute Carteron.

    Aujourd’hui, le TP Mazembe « devrait être pris comme exemple par d’autres clubs subsahariens, ce qui favoriserait le développement du football en Afrique. C’est une fierté pour les Congolais qu’il soit au niveau où il est et qu’il soit devenu un fleuron sur le continent », conclut Constant Omari, le président de la fédération Congolaise de Football (FECOFA).

    Avec JA

  • La coalition Tshisekedi – Kabila : duo ou duel au sommet de l’Etat en Rd Congo ?

    La coalition Tshisekedi – Kabila : duo ou duel au sommet de l’Etat en Rd Congo ?

    Par Martin MULUMBA, docteur en roit public et chercheur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

    -La coalition entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) au pouvoir en République démocratique du Congo depuis un an semblait être un moindre mal pour sortir le pays de l’agitation politique au lendemain d’un processus électoral controversé. Mais quelques mois ont suffi pour constater que ce qui est souvent présenté comme un duo, résultat de la volonté du peuple congolais, s’avère être un véritable duel entre les deux alliés.

    Non seulement cette alliance inédite est fondée sur une méfiance réciproque de ses acteurs, mais elle révèle aussi, par leur comportement, qu’elle est totalement dépourvue d’un objectif commun, ce qui constitue un caillou dans les chaussures présidentielles !

    Car, s’il est vrai que les partisans de Felix Tshisekedi se battent pour la réussite du quinquennat, on constate que les membres du FCC de Joseph Kabila s’organisent sérieusement pour reconquérir le pouvoir en 2023, un combat logique en démocratie, mais qui ne rend pas la tâche facile à Félix Tshisekedi, minoritaire dans les deux Chambres du Parlement.

    Celui-ci s’est-il tiré une balle dans le pied en faisant le choix d’une coalition au lieu d’une cohabitation ? Cette situation d’un Président venant de l’opposition et d’une majorité parlementaire acquise au Président sortant alors que les deux élections avaient eu lieu le même jour reflète-t-elle réellement la volonté du peuple congolais ou s’agit-il seulement des conséquences d’une Commission électorale dépourvue de toute indépendance ? !

    Lors d’un meeting public le 20 décembre dernier à Kananga (Kasaï central), le premier vice-président de l’assemblée nationale et haut cadre du parti présidentiel UDPS, Jean Marc Kabund, a affirmé devant les militants que les cadres du FCC monteraient des stratégies pour empêcher Félix Tshisekedi de réussir son quinquennat. Le président de l’UDPS a ajouté qu’il existait une réelle crise confiance au sein de ladite coalition. M. Kabund a non seulement accusé le FCC de ne pas être sincère envers eux, mais il a aussi promis aux militants de lancer un mot d’ordre dans les prochains jours, si ces manœuvres continuent.

    Les partisans de Joseph Kabila condamnent cette provocation d’un proche de Félix Tshisekedi; ils accusent Jean-Marc Kabund d’une arrogance injustifiée et de non-respect d’un accord de paix, tout en promettant à leur tour des actions s’il n’était pas sanctionné par CACH.

    Voilà le décor planté pour un véritable duel institutionnel et une preuve de la fragilité de cette alliance politique, que certains avaient qualifiée de contre-nature. Cela nourrit chaque jour davantage les inquiétudes du public.

    Fallait-il éviter le piège de la coalition et accepter une cohabitation pour être indépendant, voire même un arbitre impartial qui incarne le destin de la Nation?

    Sans majorité propre au Parlement, le nouveau Président n’était pas dans une situation favorable. Deux choix s’offraient à lui: soit une cohabitation, source d’une querelle permanente, soit une coalition, dont l’avenir n’était pas garanti. Il a fait le choix difficile et inattendu d’une coalition avec le Président sortant. Aujourd’hui, on constate que Félix Tshisekedi se retrouve devant un fait accompli. Il lui faut un courage exceptionnel et une main qui ne tremble pas pour surmonter ce qui apparait comme un obstacle sur son chemin de la construction de l’Etat de droit démocratique. Peut-il avoir ce courage et le déclic qui lui permettront de faire de l’année 2020 celle de l’action et sortir de toutes les promesses qui risquent de faire de lui un Père Noël toujours à la recherche d’un traineau ?

    Avec une majorité parlementaire qui ne joue pas clairement le jeu, il est sera difficile mais non impossible au président Tshisekedi de construire l’Etat de droit qu’il ne cesse de promettre, car bien que déterminé, on ne voit pas comment le chef de l’Etat congolais va faire accepter certaines choses à ceux qui s’organisent déjà pour reconquérir le pouvoir et qui ne souhaitent pas voir leur concurrent muni d’un bilan défendable. Une situation qui interroge même sur l’insécurité persistante à l’est du pays: n’est-elle pas alimentée par ceux qui veulent l’échec de l’actuel Président ou résulte-t-elle d’une absence de stratégie dans le camp du Président lui-même ?

    La dissolution de l’Assemblée nationale est-elle la solution qui s’offre désormais à Félix Tshisekedi pour sortir de cette ambiguïté?

    Même s’il est vrai qu’il s’agit d’une expérience inédite en RDC et qu’il faut du temps pour que les habitudes prennent ou que la confiance s’installe, il est aussi vrai qu’avec deux alliés qui se combattent sans se le dire en face, le président Félix Tshisekedi risque de terminer son quinquennat avec un bilan de seules promesses, ce qui ferait de sa vision du « peuple d’abord » un simple slogan sans lendemain.

    En politique, la bonne foi se prouve et ne se présume pas. Les propos tenus par les membres de cette alliance démontrent clairement qu’elle est dépourvue de tout fondement solide et qu’il est difficile d’en espérer grand-chose.

    Selon la Constitution congolaise, le chef de l’Etat peut dissoudre l’Assemblée nationale à la condition qu’il existe une crise persistante entre le gouvernement et le parlement, une crise que le FCC ne peut se permettre d’offrir à Félix Tshisekedi dans le contexte actuel, où des législatives anticipées risqueraient de réveiller la colère populaire qui était palpable en 2018.

    Mais quand on sait qu’en politique, une crise peut facilement être fabriquée dans un laboratoire, il y a lieu de prendre au sérieux les menaces de Jean Marc Kabund et de s’attendre à de véritables actions, promises par le Président lui-même lors de son premier discours sur l’état de la Nation, bien que le déclenchement de cette arme nucléaire démocratique ne puisse être possible qu’avec le courage exceptionnel de Félix Tshisekedi. La question qui se pose est celle de savoir si le fils d’Etienne Tshisekedi peut avoir ce courage un jour, pour mettre fin à toute cette ambigüité institutionnelle et politique. L’histoire nous le dira !

    Avec La Libre Afrique