Category: Sport

  • Ronaldinho arrêté au Paraguay pour “faux document d’identité”

    Ronaldinho arrêté au Paraguay pour “faux document d’identité”

    -Le champion du monde en 2002, avec l’équipe du Brésil, a été arrêté en même temps que son frère. Ils nient avoir utilisé de faux documents d’identité pour entrer au Paraguay.

    Selon la justice paraguayenne, ils ont reçu les faux documents lorsqu’ils ont atterri dans la capitale, Asuncion, mercredi.

    La détention préventive des deux hommes a été confirmée samedi.

    Un procureur paraguayen a estimé que les frères avaient été trompés.

    N’empêche ils ont été interrogés par la police, qui a également mené une perquisition dans leur hôtel à Asuncion.

    Ronaldinho risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois.

    L’ancienne star du FC Barcelone a passé deux nuits dans une cellule de police, après s’être vu refuser la liberté sous caution, par une juge.

    L’avocat des deux frères, Tarek Tuma, a qualifié leur détention préventive d’”irrationnelle, arbitraire et légère”.

    En juillet 2019, les passeports brésilien et espagnol du meilleur joueur mondial en 2004 et 2005 auraient été confisqués pour non-paiement d’impôts et d’amendes.

    Il lui était reproché aussi d’avoir construit illégalement dans une réserve naturelle au Brésil.

    “Je respecte sa popularité sportive, mais la loi doit aussi être respectée. Peu importe qui vous êtes, la loi s’applique toujours”, a déclaré aux médias le ministre paraguayen de l’Intérieur, Euclides Acevedo.

    Le vainqueur de la Coupe du monde 2002, âgé de 39 ans, s’était rendu au Paraguay pour la promotion d’un livre et une campagne en faveur des enfants défavorisés.

    Avec BBC

  • comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    comment le TP Mazembe est devenu un géant du football en Afrique

    charles-musonda-nomme-selectionneur-adjoint-du-tp-mazembe-Le TP Mazembe affrontera ce samedi, à Lubumbashi, un autre mastodonte du football, le Zamalek SC (Égypte). Retour sur la trajectoire le club congolais qui s’est hissé, au cours de ses 80 années d’existence, parmi les meilleurs d’Afrique.

    Les supporters des Corbeaux s’en donneront à coeur joie. L’occasion ? Un match de Ligue des Champions à… Lubumbashi samedi 30 novembre. Le TP Mazembe affrontera ce jour-là un autre grand d’Afrique, le Zamalek SC (Égypte), qui détient lui aussi cinq titres remportés dans cette compétition.

    Alors que le TP Mazembe fête son 80e anniversaire, l’affiche entre les deux mastodontes est la meilleure des publicités. Moïse Katumbi, s’il ne boude pas son plaisir lorsque son club remporte le championnat de la République démocratique du Congo (RDC) aux dépens de l’AS Vita Club et du DC Motema Pembe, le chairman vibre surtout pour la Ligue des Champions.

    Cinq Ligues des Champions

    Quand Moïse Katumbi est né, en 1964, la Ligue des Champions était alors appelée Coupe des clubs champions. En 1967, le TP Mazembe éjecte de la plus haute marche du podium les Ghanéens de l’Asante Kotoko (1-1, 2-2) et en 1968, il ravit la victoire aux Togolais de l’Etoile Filante de Lomé (5-0, 1-4).

    Ensuite, pendant plus de trente ans, le club se contentera de quelques « sucreries ». plusieurs titres nationaux (sept championnats, trois coupes), et une victoire en Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1980, une compétition aujourd’hui défunte, viendront rassasier les fans des Corbeaux.

    Quand le Français Diego Garzitto accepte de s’engager avec Mazembe en 2003, le club vivote. « J’avais rencontré Katumbi , qui avait repris le club en 1997, à Bruxelles, où il était déjà en exil. On sentait qu’il avait de l’ambition, mais pas beaucoup de moyens. Cependant, il voyait à long terme, il savait qu’il lui faudrait du temps ».

    À Lubumbashi, Garzitto gagne alors 4 000 euros, et les joueurs rarement plus de 400 ou 500 euros. Les structures d’entraînement sont quasi inexistantes, les équipements pour les joueurs rares et précieux. « Je suis resté un an. Quand Katumbi m’a demandé de revenir, en 2008, les choses avaient changé », poursuit-il.

    Évolution

    Le Boss est sur place, et les moyens augmentent. Garzitto empoche « trois ou quatre fois plus qu’en 2003 », les joueurs touchent des salaires très confortables. « Ce n’était pas encore l’opulence, mais ce n’était plus comparable. On voyait qu’il y avait eu du travail, que le président mettait de l’argent dans le club. Lors de mon premier passage, on avait recruté certains jeunes joueurs. Cinq ans plus tard, la plupart était toujours là, avec de l’expérience en plus ».

    Et 31 ans après la conquête de la dernière Ligue des Champions, le TP Mazembe se réinstalle sur le toit de l’Afrique, face aux Nigérians de Heartland FC (1-2, 1-0).

    Kidiaba, Mputu, Mihayo (l’actuel entraîneur) ou Kaluyituka rejoignent leurs aînés Kalala, Tshinabu, Nyembo ou Saidi, au rang des héros locaux.

    La nouvelle histoire des Corbeaux est en marche, et Katumbi poursuit son entreprise de consolidation d’un édifice adulé, détesté ou envié.

    En 2010, les Congolais conservent leur titre contre l’Espérance Tunis (5-0, 1-1) et atteignent quelques semaines plus tard la finale de la Coupe du Monde des clubs à Abu Dhabi, où l’Inter Milan d’un certain Samuel Eto’o, buteur ce jour-là, fracasse les rêves des Africains (3-0).

    Culture du succès

    La décennie qui s’ouvre consacre le TP Mazembe au niveau continental. Arrivé en 2013, Patrice Carteron, qui restera à Lubumbashi jusqu’en décembre 2015, a été à la fois un acteur actif et un observateur attentif de l’évolution du club subsaharien le plus titré sur la scène africaine.

    « Il y a une culture du succès. Pour beaucoup de Congolais, Katumbi est un exemple de réussite, dans un pays immense, où il y a à la fois d’énormes richesses et une grande pauvreté. Faire du TP Mazembe une formation capable de rivaliser avec les équipes d’Afrique du Nord, ce n’était pas gagné. On sent que c’est un club respecté. Le fait d’arriver dans un avion privé, aux couleurs du club, ça en impose. Quand on voyageait en RDC, moi qui n’ai jamais voulu me mêler de politique interne, j’ai quand même compris que le TP Mazembe, au moins à l’époque de Joseph Kabila, était perçu comme le club de l’opposition, en raison de la personnalité de son président, et qu’on lui mettait parfois des bâtons dans les roues, car ses victoires gênaient », explique le Français, qui a remporté la dernière Ligue des Champions des Corbeaux en 2015 (2-1, 2-0 face à l’USM Alger).

    « Il a construit un stade de 20 000 places, et a annoncé qu’il allait en faire un nouveau de 50 000. L’effectif dispose d’un centre d’entraînement moderne, il y a une académie qui fonctionne bien. Ce qu’il a réussi à faire en si peu de temps, doter le TPM de structures comparables à celles d’un bon club européen, nouer des partenariats avec Anderlecht ou Clermont Foot, cela prouve qu’il y a une vision.»

    « Le TP Mazembe doit être un exemple »

    Pendant l’exil européen de Moïse Katumbi, les Corbeaux ont tout de même gagné deux fois la Coupe de la CAF (2016, 2017) et le championnat national à trois reprises (2016, 2017, 2019).

    Le budget (entre 7 et 8 M€ selon certaines sources) n’est plus aussi élevé qu’avant son départ forcé, mais le train de vie du club est assuré. Les joueurs perçoivent des salaires très confortables, pouvant grimper jusqu’à 15 000 ou 20 000 euros, et les primes sont parfois généreuses.

    « Katumbi est un président très présent, mais qui, contrairement à d’autres, connaît bien le football. On pouvait ne pas être d’accord, mais il n’a jamais cherché à m’imposer des joueurs », ajoute Carteron.

    Aujourd’hui, le TP Mazembe « devrait être pris comme exemple par d’autres clubs subsahariens, ce qui favoriserait le développement du football en Afrique. C’est une fierté pour les Congolais qu’il soit au niveau où il est et qu’il soit devenu un fleuron sur le continent », conclut Constant Omari, le président de la fédération Congolaise de Football (FECOFA).

    Avec JA

  • Basket-ball: Kenya-RD Congo en finale du premier AfroCAN

    Basket-ball: Kenya-RD Congo en finale du premier AfroCAN

    -Kenya-RD Congo sera l’affiche de la finale du premier AfroCan, le championnat d’Afrique des nations masculin de basket-ball réservé aux joueurs évoluant sur le continent, ce 27 juillet à Bamako. Congolais et Kényans se sont qualifiés en dominant respectivement Angolais (84-78) et Marocains (96-66).

    Les « Léopards » de RDC adorent décidément les championnats d’Afrique réservés aux sportifs locaux. Après avoir brillé à maintes reprises au CHAN [1], en football, les voilà en finale de l’AfroCAN, l’équivalent en basket-ball.

    Les Congolais se sont qualifiés ce 25 juillet à Bamako en battant les favoris de la compétition, les Angolais, 84-78. Malgré une mauvaise entame de match, les protégés de Charly Buzangu se sont refait une santé grâce à une belle adresse aux tirs (51%). L’intérieur Evariste Shonganya (17 points, 8 rebonds, 9 passes décisives) a notamment réalisé une belle performance.

    Il fallait bien ça pour calmer les ardeurs adverses du meneur de jeu Hermenegildo Santos (13 points, 10 rebonds, 9 passes) et de l’intérieur Fidel Cabita (19 points, 6 rebonds). « Mes joueurs ont été extraordinaires, s’est enthousiasmé Charly Buzangu, au micro de notre correspondant Mahamadou Kaloga. C’était contre le favori. Donc, nous n’avions rien à perdre. On a essayé de faire un boulot correct, en se battant sur tout ».

    Le Kenya, la grosse surprise

    Ce 27 juillet, les Congolais vont affronter les Kényans pour le titre. La présence du Kenya à ce stade de la compétition est une immense surprise. La nation est-africaine est très réputée en athlétisme et brille aussi en volley-ball (féminin). Elle s’est en revanche peu illustrée en basket-ball, jusqu’à présent.

    Toutefois, les « Harambee Stars » n’ont pas volé leur place. En demi-finale, ils ont balayé le Maroc 96-66. En quarts de finale, la sélection kényane avait déjà écarté son homologue de Tunisie (82-76). Et en huitièmes de finale, ils avaient cravaché face aux Ivoiriens (85-83).

    Les Congolais ont gagné en phase de groupes

    En phase de groupes, les « Léopards » avaient battu les Kényans 82-65, le 20 juillet. Ils seront donc favoris pour décrocher le titre, samedi. Ils devront toutefois se méfier de l’ailier Tylor Ongwae, qui fait figure de meilleur joueur de cet AfroCan 2019, avec ses moyennes par match : 21,8 points, 7,4 rebonds et 5,4 passes décisives.

    Pour rappel, l’AfroCan se déroule tous les quatre ans, deux ans après l’Afrobasket, le Championnat d’Afrique des nations. Comme le rappelle la confédération africaine de basket-ball (FIBA Afrique), « il s’agissait donc pour FIBA Afrique de chercher à combler le vide qu’allaient subir les équipes nationales durant les quatre années séparant la dernière et la prochaine édition » de l’Afrobasket.

    RFI

  • CAN 2019: battue par l’Ouganda, la RDC ne se cherche pas d’excuse

    CAN 2019: battue par l’Ouganda, la RDC ne se cherche pas d’excuse

    -Une équipe de RD Congo un peu « perdue », qui « ne s’est pas donnée à fond » et qui « joue à deux à l’heure ». Les « Léopards » ne se sont pas cherché d’excuses après leur piètre performance face aux Ougandais (0-2), dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations 2019, ce 22 juin au Caire. Tous pointent du doigt un problème mental à corriger avant un match crucial face à l’Égypte, le pays hôte de la CAN 2019, prévu le 26 juin.

    De notre envoyé spécial au Caire,

    « On savait que gagner le premier match dans une CAN à 24 équipes ouvrait quasiment les portes d’une qualification en huitième de finale. C’est donc un grand coup au moral. D’autant plus que, maintenant, il faut affronter l’Égypte… » Florent Ibenge, le sélectionneur de l’équipe de RD Congo, peine à masquer sa déception, ce 22 juin au Caire, après le revers 0-2 des siens face aux Ougandais. Plus que le résultat, c’est la manière qui semble l’affecter. « Il faut féliciter l’Ouganda bien sûr, mais on a vécu une faillite collective. Il nous a manqué le fighting spirit, soupire le technicien. Vous pouvez mettre en place n’importe quelle tactique, si l’envie n’est pas là, il n’y a rien à faire ».

    Manque d’entrain ou problème de stratégie durant cette rencontre du groupe A ? Pour le milieu de terrain Paul-José Mpoku, c’est un peu des deux. « On a joué contre une équipe qui était bien en place, qui était prête tactiquement, qui savait ce qu’elle devait faire, souligne le numéro 10. Malheureusement, on était un peu perdu. On n’a pas gagné le premier ballon, on n’a pas gagné le second non plus… On ne s’est pas donné à fond. Ça, ça se paie cash face à des équipes plus agressives ».

    Un groupe dans le doute ?

    L’ailier Yannick Bolasie tente, lui, de relativiser : « Nous avons perdu face à une meilleure équipe ce soir, tout simplement. Aujourd’hui, ce n’était pas notre jour. » Mais il ajoute aussi : « On ne se cherche pas d’excuses. Mais la préparation de l’équipe a été difficile. »

    Ces dernières semaines, les « Léopards » ont connu quelques déboires qui ont peut-être perturbé leur approche de la CAN 2019. Au point de ne pas être prêts le jour J ? « Si tu ne gagnes pas et que tu perds comme ça… On était prêt peut-être, mais on ne l’a pas montré. C’est bien de dire qu’on est prêt mais c’est mieux de le démontrer sur le terrain, lâche Paul-José Mpoku. Il faut maintenant que chacun se regarde dans un miroir et que chacun prenne ses responsabilités. Il faut oublier ce match au plus vite et espérer que le prochain soit meilleur. »

    Montrer autre chose face à l’Égypte

    Le prochain, ce sera donc face au favori du groupe A et de la compétition, l’Égypte, le 26 juin au Caire. « Pour moi, on est obligé de tout donner, avant toute chose, poursuit Mpoku. Parce qu’aujourd’hui on n’a pas donné, on n’était pas à fond. Mais si on est bien et qu’on gagne des duels, je pense qu’on pourra faire un bon résultat face à cette équipe d’Égypte. »

    Florent Ibenge abonde : « Après avoir montré cette image de nous-mêmes, on est surtout dans l’idée de montrer autre chose, parce que la RDC, ce n’est pas ça. » Yannick Bolasie conclut sur une note plus positive : « On est impatient de jouer face à des équipes comme l’Égypte, un pays hôte, dans un stade plein. C’est le genre de rencontre qu’on a envie de jouer. »

    avec RFI

  • Pierre Ndaye Mulamba, un héros du football congolais devenu exilé-

    Pierre Ndaye Mulamba, un héros du football congolais devenu exilé-

    -Pierre Ndaye Mulamba est décédé à 70 ans suite à des problèmes de santé, ce 26 janvier 2019, a confirmé sa famille à RFI. L’attaquant-vedette de l’équipe du Zaïre avait gagné la Coupe d’Afrique des nations 1974 dont il avait fini meilleur buteur avec 9 réalisations. Agressé avec sa famille à Kinshasa en 1994, l’ancien footballeur avait quitté son pays pour se réfugier en Afrique du Sud où il est mort.

    Ses neuf buts inscrits lors de la Coupe d’Afrique des nations 1974 – un record pour une phase finale de CAN – sont restés dans la légende du football africain. Pourtant, Pierre Ndaye Mulamba avait presque sombré dans l’oubli ces dix dernières années.

    Celui qui a marqué l’histoire du foot congolais en remportant la CAN 1974 et en disputant le Mondial la même année a succombé à des ennuis de santé, ce 26 janvier, après plusieurs semaines passées dans une clinique sud-africaine.

    C’est en effet au pays de Nelson Mandela, très loin de son Luluabourg natal – ville du centre de la RDC devenue Kananga – que l’ancien attaquant-vedette de la RDC a rendu son dernier soupir.

    La passion du football

    Pierre Ndaye Mulamba a grandi dans une famille de huit enfants, sous la vigilance d’un père obsédé par les études et décidé à en faire un instituteur. Mais le gamin, surnommé « Mutumbula » (le « croque-mitaine ») à cause d’une mauvaise blague qu’il avait jouée aux habitants de son quartier, n’a alors qu’un seul centre d’intérêt : le ballon rond.

    Le pasteur luthérien qui gère son école le nomme ainsi « délégué football » à l’âge de 10 ans. Il faut dire que le talent de Pierre Ndaye Mulamba ne passe pas inaperçu. A 14 ans, il dispute ainsi un match devant le président de la République, Joseph Kasa-Vubu, avec deux buts à la clé. Pas impressionné par cet exploit, son père lance : « Il n’est pas question que mon fils fasse du football. Ce n’est pas un métier. Le football, c’est pour les bons à rien. »

    Mais Georges Mulamba est obligé de lâcher du lest sous la pression grandissante des autorités locales, trop heureuses de voir émerger cette icône du Kasaï-Central.

    Le temps de l’insouciance

    Pour Pierre Ndaye Mulamba, c’est le temps de l’insouciance et des buts en pagaille inscrits avec la Renaissance du Kasaï, puis avec le club rival l’Union saint-gilloise. A 17 ans, Pierre Ndaye Mulamba est convoqué pour la première fois en équipe nationale. S’il n’est pas retenu pour la CAN 1968 (que le Congo remportera), à son grand dam, sa réputation est déjà faite.

    Et c’est donc tout naturellement qu’après un court passage à l’AS Bantous, l’avant-centre rallie l’équipe phare de la capitale, Vita Club, en 1972. L’année suivante, avec ce même « V Club », il remporte la prestigieuse Coupe d’Afrique des clubs champions.

    Et en août 1973, après avoir été appelé à maintes reprises en sélection sans jouer, il dispute enfin son premier match officiel avec l’équipe nationale du Zaïre.

    Une CAN 1974 d’anthologie…

    Pierre Ndaye Mulamba est alors au sommet de son art. Lors de sa première CAN, en 1974 en Egypte, le Congolais martyrise les gardiens adverses, réussissant un doublé face à la Guinée (2-1) et scorant face à Maurice (4-1), au premier tour. En demi-finale, ses deux nouveaux buts contribuent à l’exploit face au pays-hôte (3-2). En finale, face à la Zambie, l’intéressé fait encore trembler les filets deux fois. Mais les Zambiens égalisent durant la prolongation, à 2-2. Le règlement de la compétition prévoit de rejouer le match, en cas de score de parité.

    Pas perturbé, Pierre Ndaye Mulamba inflige la même sanction aux « Chipolopolo », deux jours plus tard. Mais cette fois, ses coéquipiers tiennent bon en défense : victoire 2-0.

    A leur retour, les « Léopards » ont le droit à un accueil triomphal. Le joueur-vedette est adoubé par le chef de l’Etat, Mobutu Sese Seko, qui lui lance : « Je vous avais demandé la semaine dernière par téléphone de ramener la coupe au pays et vous l’avez fait. Je saurai m’en souvenir. »

    …mais un Mondial 1974 qui vire au cauchemar

    La suite prouve toutefois l’inverse. L’équipe du Congo s’est certes qualifiée pour la Coupe du monde 1974 en RFA, devenant ainsi la première nation d’Afrique noire à prendre part à cet événement. Mais, en dépit du soutien du public allemand, les « Léopards » vivent un Mondial cauchemardesque. Furieux de ne pas avoir touché leurs primes de la CAN 1974, les champions d’Afrique se relâchent totalement après une première défaite pourtant honorable face à l’Ecosse (2-0). Ils sont humiliés par la Yougoslavie 9-0 puis battus par le Brésil 3-0.

    Quant à Pierre Ndaye Mulamba, il vit un triste tournoi. Il est en effet exclu lors du match face à la Yougoslavie pour un coup de pied administré à l’arbitre… par un coéquipier. Pour cet acte qu’il n’a pas commis, le sanctionné se voit même gratifié d’une suspension d’un an qui sera plus tard annulée par la FIFA. « Pour la première fois depuis bien longtemps, Ndaye ne se sent plus l’âme du Mutumbula. Il n’a aucune envie de rentrer au pays », écrit la journaliste Claire Raynaud dans sa biographie du joueur, La Mort m’attendra.

    Du lent déclin…

    Après cette année 1974 folle, la carrière de Pierre Ndaye Mulamba se poursuit durant plus d’une décennie. A 38 ans, il raccroche enfin les crampons. S’il reste une gloire dans son pays et même sur le reste du continent, sa vie n’en est toutefois pas moins devenue modeste.

    Seule une cérémonie organisée par la Confédération africaine de football (CAF) en son honneur, en marge de la Coupe d’Afrique des nations 1994, rappelle ses belles heures. A Tunis, Issa Hayatou, le patron de la CAF, lui rend un vibrant hommage avant de lui remettre entre autres une médaille. Sitôt décoré, le ministre des Sports du Congo, présent à la fête, demande cependant à Pierre Ndaye Mulamba de lui remettre sa distinction pour qu’il puisse l’offrir à Mobutu, est-il écrit dans La Mort m’attendra. Furieux, le héros du jour refuse catégoriquement.

    …à l’enfer

    Pierre Ndaye Mulamba ne le sait pas encore, mais il va payer cher cet affront, renouvelé par la suite à Kinshasa. Quelques jours après son retour de Tunisie, dans la nuit du 17 au 18 avril 1994, sa femme, ses trois enfants et lui sont attaqués chez eux. « Mutumbula » est torturé, mutilé, laissé pour mort près d’un pont, avant d’être découvert, inerte, par des gamins des rues. Transféré dans un centre de soin, il échappe de peu à son funeste destin, après plusieurs arrêts cardiaques et après avoir été dans le coma.

    En revanche, son plus jeune fils, Tridon, 9 ans, a succombé, lui, à un coup de crosse que lui avaient asséné les agresseurs. Durant sa longue convalescence, Pierre Ndaye Mulamba doit lutter pour que la haine ne le fasse pas sombrer dans la folie.

    Envoyée en Afrique du Sud en 1995 pour se soigner, l’ancienne gloire n’est plus que l’ombre d’elle-même. A la dérive, Pierre Ndaye Mulamba doit partir chercher de quoi survivre au Cap, au bout de quelques mois. Sitôt descendu du train, il craque, rapporte sa biographie : « Dans ce hall de gare du bout du monde, perdu, seul, il s’autorise enfin à faire ce qu’il n’a jamais fait : pleurer la mort de son petit garçon, pleurer sa famille qu’il a abandonnée, pleurer sa jambe dont il ne recouvrera jamais l’usage, pleurer sa vie d’autrefois, quand il était Mutumbula et que rien ni personne ne lui résistait. »

    Réfugié et misérable

    Au Cap, Pierre Ndaye Mulamba survit grâce à la solidarité et à l’admiration des autres réfugiés congolais, ainsi qu’à un petit boulot de car parker. Il touche le fond en 1998 lorsqu’il apprend dans les journaux… sa propre mort. Soi-disant suite à l’effondrement d’une mine en Angola. Les médias congolais ont en effet annoncé son décès juste avant la demi-finale de Coupe d’Afrique des nations au Burkina Faso entre les sélections de RDC et d’Afrique du Sud. Le speaker du stade à Ouagadougou a même appelé à une minute de silence, juste avant cette rencontre décisive… La vérité sera vite rétablie.

    En avril 2005, Pierre Ndaye Mulamba a le droit à un nouvel hommage, bien réel celui-là, de la part de Joseph Blatter, le patron de la FIFA, mais à Kinshasa. Revenu pour la première fois dans son pays, l’ancien goleador consent à se prêter à une cérémonie pleine d’hypocrisie où il est prié de taire son exil et ses souffrances.

    Reparti en Afrique du Sud, ce n’est qu’en décembre 2009, avant le tirage au sort de la Coupe du monde 2010 qu’il reçoit l’hommage qu’il espérait tant. Aux côtés du Ghanéen Abedi Pelé, lui aussi récompensé, il lâche, les yeux embués de larmes : « Ma vie n’a pas été toujours facile. Le football m’a apporté autant de joies que de peines. Mais aujourd’hui, je suis heureux. Heureux parce que cette Coupe du monde va se disputer dans mon pays, l’Afrique du Sud. Heureux parce que ce n’est pas un mais six pays africains qui vont participer à la compétition, et je les soutiendrai de tout mon cœur et de toutes mes forces. Heureux parce qu’en m’invitant ici aujourd’hui, vous m’avez fait un immense honneur. » C’était il y a neuf ans.

    Avec RFI

  • La Mauritanie prolonge le contrat de Corentin Martins

    La Mauritanie prolonge le contrat de Corentin Martins

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    La Fédération mauritanienne de football a récompensé le technicien français en prolongeant son contrat de deux ans.

    Martins, 49 ans, a conduit la Mauritanie à une qualification historique à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

    Avec la prolongation de con contrat, il restera sélectionneur des Mourabitounes jusqu’en 2021.

    Il dirige l’équipe nationale mauritanienne depuis 204.

    Le succès de Martins a valu à la Mauritanie d’être nommée Equipe nationale de l’année par la Confédération africaine de football.

    Un match nul, lors de son dernier match de qualification pour la CAN 2019, contre le Burkina Faso, en mars prochain, permettra à la Mauritanie, déjà qualifiée, de terminer premier du groupe I, qu’elle partage aussi avec l’Angola et le Botswana.

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  • Vincent Enyeama veut poursuivre sa carrière

    Vincent Enyeama veut poursuivre sa carrière

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    L’ancien capitaine des Super Eagles du Nigeria souhaite “revenir” dans les pelouses, deux ans après ses derniers matchs officiels.

    Le gardien de but âgé de 36 ans, qui a joué son dernier match avec Lille en avril 2017, s’est séparé du club de Ligue 1 française en août 2018.

    “Je continue à m’entraîner et j’espère faire un bon retour”, a dit Enyeama à la BBC.

    “J’ai reçu des propositions en Israël et en Turquie. Mais à ce stade de ma vie, je veux faire de ma famille ma priorité. Je joue au football avec le sourire, et j’aimerais le faire en m’assurant que ma famille est dans une bonne situation”, ajoute-t-il, affirmant que sa famille vit actuellement en France.

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    Malgré son âge et son manque de temps de jeu, Enyeama déclare qu’il n’est pas encore prêt à mettre fin à sa carrière.

    “Les gardiens de but font souvent une longue carrière, et je crois que j’ai encore beaucoup de chose à offrir. Je serai le premier à m’arrêter quand il me sera impossible de donner le meilleur de moi-même. Je continue à m’entraîner à la maison en m’attendant au meilleur”, assure Enyeama.

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    Le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013 avec les Super Eagles a disputé 101 matchs avec le Nigeria et a joué la finale de la Coupe de la Ligue (France) 2016 avec Lille, contre le PSG (1-2).

    Il a joué cinq CAN (2004, 2006, 2008, 2010 et 2013) et trois éditions de la Coupe du monde (2002, 2010 et 2014).

    Le double vainqueur de la Coupe de la CAF, avec Enyimba, un club nigérian, a pris sa retraite internationale en 2015.

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  • Tennis: Andy Murray envisage d’arrêter cette année

    Tennis: Andy Murray envisage d’arrêter cette année

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    Le Britannique âgé de 31 ans affirme que les Internationaux d’Australie prévus la semaine prochaine pourraient être le dernier tournoi de sa carrière.

    “Il est possible que l’Open d’Australie soit mon dernier tournoi”, a-t-il déclaré en larmes, deux jours avant le début du Grand Chelem de Melbourne.

    Andy Murray, devenu en 2013 le premier Britannique vainqueur du tournoi de Wimbleton depuis 77 ans, est victime d’incessantes douleurs à la hanche.

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    “Je peux jouer en étant physiquement limité. Mais ces limites et la douleur ne me permettent pas de prendre du plaisir en compétition ou à l’entraînement”, a-t-il déclaré.

    “J’ai fait à peu près tout ce que je pouvais pour essayer que ma hanche aille mieux et ça n’a pas beaucoup aidé”, a regretté Murray, faisant allusion à une intervention chirurgicale début 2018, qui l’a éloigné des courts jusqu’en juin.

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    Murray a remporté trois tournois du Grand Chelem, a été numéro un mondial et double champion olympique.

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    Masters de Rome : Andy Murray éliminé

    Andy Murray a été “un champion sûr”, a déclaré la légende américaine du tennis, Billie Jean King, après que le Britannique a révélé son intention de prendre sa retraite cette année.

    “Désolé que vous ne puissiez pas prendre votre retraite à vos propres conditions”, a ajouté King, vainqueur du Grand Chelem.

    Kyle Edmund, le remplaçant de Murray en tant que numéro un masculin britannique, estime que son compatriote “est peut-être le plus grand sportif britannique de tous les temps”.

    Johanna Konta, numéro un du tennis féminin britannique, a déclaré qu’elle ne pouvait “pas imaginer ce sport sans lui”.

    D’autres joueurs, dont l’Australien Nick Kyrgios, proche ami de Murray, et le Sud-Africain Kevin Anderson, finaliste à Wimbledon, ont également parlé de leur admiration pour le joueur britannique.

    “Mes pensées vont à @andy_murray et j’espère vraiment que nous continuerons à vous voir vous battre sur le terrain pour que vous puissiez prendre votre retraite selon vos propres conditions. Guérissez vite…. Le tennis, c’est mieux avec vous”, écrit Anderson sur Twitter.

    Quelques repères d’Andy Murray:

    • Taille: 1,90 m
    • Poids: 84 kg
    • Palmarès: 45 tournois gagnés
    • Première place mondiale
    • Grand Chelem: 3 titres (US Open 2012, Wimbledon 2013, Wimbledon 2016)
    • Huit finales: Wimbledon 2012, Open d’Australie 2010, 2011, 2013, 2015 et 2016, US Open 2008, Roland-Garros 2016
    • Masters: 1 (2016)
    • Jeux Olympiques: 1 médaille d’or (2012)
    • Coupe Davis: 1 (2015).

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  • L’ADN de Ronaldo demandé pour une affaire de viol présumé

    L’ADN de Ronaldo demandé pour une affaire de viol présumé

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    La police de Las Vegas a introduit une demande auprès des autorités italiennes pour prélever l’ADN de Cristiano Ronaldo.

    Elle annonce avoir rouvert l’enquête sur l’accusation de viol à l’encontre de la star portugaise de la Juventus de Turin , le quintuple Ballon d’Or France Football, selon une information du journal américain “Wall Street Journal” reprise par plusieurs médias.

    Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Ronaldo déclare avoir la “conscience tranquille” sur cette affaire. Il a toujours nié les accusations de viol dont il fait l’objet à Las Vegas.

    “Je démens fermement les accusations dont je fais l’objet. Le viol est un crime abominable qui va totalement à l’encontre de ce que je suis et de ce à quoi je crois”, a-t-il écrit.

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    Les enquêteurs américains veulent savoir si l’ADN correspond à celui trouvé sur une robe portée à l’époque des faits par la plaignante.

    Kathryn Mayorga, une Américaine de 34 ans, affirme dans une plainte déposée dans l’État du Nevada que le footballeur portugais l’vait sodomisée de force, le 13 juin 2009.

    Selon elle, les faits ont eu lieu dans une chambre d’hôtel de Las Vegas. Les avocats de Kathryn Mayorga ont annoncé la tenue d’une conférence de presse, mercredi.

    Le dossier a été rouvert en septembre dernier, après que Kathryn Mayorga a intenté une action en justice. Elle affirme que Ronaldo lui avait versé 375.000 dollars pour qu’elle garde le silence.

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    “M. Ronaldo a toujours soutenu, comme il le fait aujourd’hui, que ce qui s’est passé à Las Vegas en 2009 était de nature consensuelle, il n’est donc pas surprenant qu’il y ait son ADN, ni que la police fasse cette demande très standard dans le cadre de son enquête”, a déclaré à la BBC l’avocat du joueur, Peter Christiansen.

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  • Fousseni Diabaté et Youssef Msakni changent de club

    Fousseni Diabaté et Youssef Msakni changent de club

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    L’attaquant malien de Leicester a été transféré chez les Turcs de Sivasspor pour le reste de la saison, tandis que le Tunisien quitte le club qatari d’Al-Duhail pour Eupen, un club de l’élite belge, pour un prêt de six mois.

    Fousseni Diabaté avait quitté le Gazélec d’Ajaccio (Ligue 2 française) pour Leicester, en janvier 2018.

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    Avec le club anglais, le joueur de 23 ans a disputé 19 matchs, toutes compétitions confondues, marquant deux buts lors de ses débuts au quatrième tour de la Coupe d’Angleterre, lorsque Leicester battait Peterborough, 5-1.

    Sivasspor a terminé septième du championnat d’élite turc en 2018.

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    Youssef Msakni, âgé de 29 ans, profitera de son premier séjour en Europe pour préparer la Coupe d’Afrique des nations 2019.

    A cause d’une blessure, il n’a pas joué la Coupe du monde 2018 avec l’équipe nationale tunisienne.

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    “C’est une nouvelle expérience professionnelle pour moi, une chance de jouer dans le championnat belge. C’est un rêve qui s’est réalisé. Je tiens à remercier les responsables d’Al-Duhail qui m’ont donné cette occasion”, dit-il.

    “Je remercie également tous les amis et fans qui m’ont soutenu durant ces derniers mois”, a ajouté le Tunisien qui jouait avec le club qatari depuis 2012.

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    Mskani est le deuxième meilleur buteur du championnat du Qatar, avec 25 buts lors de la saison dernière, derrière l’international marocain Youssef El-Arabi, son coéquipier.

    Il a débuté sa carrière au Stade Tunisien, avant de passer à l’Espérance en 2008.

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