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Deux enfants sur trois en Centrafrique ont besoin d’assistance humanitaire, et des milliers d’entre eux sont piégés au sein de groupes armées ou victimes de violences sexuelles, a alerté vendredi 30 novembre le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Approximativement 1,5 million d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire dans ce pays en proie depuis des années à des combats entre groupes armés, soit 300 000 de plus qu’en 2016, selon l’Unicef.
« Cette crise a lieu dans l’un des pays les plus pauvres et les moins avancés du monde, et l’un des plus dangereux pour le personnel humanitaire », a déclaré la représentante de l’Unicef en Centrafrique, Christine Muhigana, dans un communiqué. « La situation des enfants est désespérée », a-t-elle prévenu.
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La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants, est classé parmi les plus pauvres au monde. Elle a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka, majoritairement composée de musulmans du nord du pays. En réponse, des milices antibalaka (antimachettes), composées de Centrafricains en majorité chrétiens et animistes, avaient mené une contre-offensive.
ONG en danger et risque de famine
Aujourd’hui, Bangui vit dans un calme relatif, mais la quasi-totalité du territoire reste sous la coupe de groupes armés, qui combattent pour le contrôle des ressources et pour renforcer leur influence locale.
En dépit de l’aggravation de la crise, le financement et l’attention de la communauté internationale sont extrêmement faibles
Un enfant sur quatre est soit déplacé, soit réfugié, et en dépit de l’aggravation de la crise, le financement et l’attention de la communauté internationale sont extrêmement faibles, déplore l’Unicef, qui travaille sur place dans des conditions de plus en plus dangereuses.
Le nombre d’attaques contre les travailleurs humanitaires a plus que quadruplé, passant de 67 incidents en 2017 à 294 au cours des seuls huit premiers mois et demi de 2018. Selon l’ONU, plusieurs régions de Centrafrique, notamment dans l’Est et dans le centre, se trouvent déjà en phase 4, appelée phase d’urgence, sur une échelle de 5, le dernier niveau étant celui de la famine.