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Source :La Prospérité
*Il s’est ouvert hier, mercredi 16 décembre 2009, au Palais du Peuple, un Forum National sur la lutte contre la corruption. La matérialisation de ce Forum trouve son origine dans la vision de Joseph Kabila et Jacob Zuma qui avaient signé un protocole bilatéral en matière de lutte contre la corruption, lequel prévoyait la tenue à Kinshasa d’un Forum National de lutte contre la corruption. Une forte délégation sud-africaine conduite par le Ministre de Fonction Publique séjourne à Kinshasa pour partager l’expérience avec la partie congolaise. Dans son sévère réquisitoire sur la corruption, Emile Bongeli a choisi de choquer les esprits en déclarant que c’est une honte pour la RDC de se retrouver en pôle position des pays les plus corrompus de la planète. Il a proposé, avant que les experts ne se prononcent, quelques pistes pour vaincre ce fléau qui gangrène toute la société congolaise. Décidément, l’école Sud-africaine s’impose comme modèle à suivre, pour retrouver les valeurs morales nécessaires au redressement national. Emile Bongeli, Vice- Premier Ministre en charge de la Reconstruction et Représentant personnel du Chef de l’Etat a ouvert hier, mercredi 16 décembre 2009, au Palais du peuple, les assises du Forum National sur la lutte contre la corruption. C’était en présence notamment des membres des bureaux du Sénat et de l’Assemblée Nationale, du Gouvernement, des Institutions Publiques, du Corps Diplomatique etc. Dans son sévère réquisitoire sur la corruption, ce fléau qui gangrène la société congolaise dans son ensemble, la bouche autorisée de Joseph Kabila à ce Forum a commencé par choqué les esprits, en soutenant que c’est une honte pour le Congo-Kinshasa d’être en pôle position des pays les plus corrompus de la planète. Des énergies intellectuelles à consacrer à ce Forum, a-t-il estimé, auraient pu être consacrées à des réflexions profondes sur la reconstruction du pays. L’heure, a-t-il renchéri, est à la prise de conscience collective en vue de juguler cette nécrose qui menace dangereusement la crédibilité et la survie de la nation congolaise. Des voies de sortie Bien avant que les experts qui planchent sur ce Forum ne s’expriment à travers leurs exposés, Emile Bongeli propose, en ce qui le concerne, quelques voies de sortie. Il s’agit de nommer un Procureur Spécial devant s’occuper de réprimer toutes les infractions liées à la corruption. Le pays, argument-il, doit, par ailleurs, réfléchir profondément sur un programme cohérent de lutte contre la corruption, avec des stratégies et initiatives précises à mener pour combattre ce fléau. Ce, avant de poser plusieurs questions pour pousser, à sa manière, les participants à en tenir compte lors de leurs délibérations. Notamment : Quelles stratégies faut-il mettre en place pour que les gouvernants et les gouvernés de ce pays puissent avoir la même compréhension du phénomène de la corruption ? Quel serait, d’après vous le cadre légal et institutionnel idéal susceptible d’éradiquer la corruption dans notre pays ? Le degré de corruption atteint par notre pays ne plaiderait-t-elle pas pour la mise en place d’une Cour spéciale anti-corruption présidée par un procureur spécial ? Quel sort peut-on réserver aux corrupteurs et leurs complices comme victimes de la corruption ou alors incitateurs de la corruption ? L’heure ne serait-elle pas d’accélérer les reformes de nos institutions judiciaires et pénitentiaires ainsi que celles de régime de confiscation des biens issus de la corruption ? Aux participants d’y réfléchir et de proposer des solutions. La RDC et la RSA en ordre de bataille La matérialisation de ce Forum, a soutenu pour sa part le Ministre de la Fonction Publique, Michel Botoro, trouve son origine dans la vision des Chefs d’Etat de la RDC et de la RSA, qui avaient signé un protocole bilatéral en matière de lutte contre la corruption, protocole qui prévoit la tenue à Kinshasa d’un Forum National de lutte contre la corruption. C’est ce qui justifie la présence, à Kinshasa, du Ministre de la Fonction Publique Sud- Africain à la tête d’une forte délégation pour partager l’expérience avec la partie congolaise. Pour Michel Botoro, «l’action de ce jour est une opportunité offerte à tous les participants de réfléchir sur les mécanismes de renforcement des capacités des institutions appelées à faire face à ce fléau et de constituer la stratégie nationale de lutte contre la corruption». Loin d’être un lieu de règlement de comptes, le Ministre de la Fonction publique, Michel Botoro souhaite que ce forum soit un lieu de repentance et de réconciliation. Les attentes des congolais Une chose est de bénéficier de l’expérience des autres, de la RSA dans le cas d’espèce, mais une autre est d’afficher la volonté et la détermination à mettre en pratique cette expérience acquise pour ne pas demeurer le même hier, aujourd’hui et à jamais. La lutte contre la corruption devra être une affaire de tous les congolais. Il va falloir mener des campagnes autour dans toutes les couches de la société congolaise, à commencer par les décideurs. L’accent doit être mis sur la sanction, quel que soit le rang du corrompu et du corrupteur. Sinon le passé récent des élections au second degré à travers le pays et le comportement de certains élus, des magistrats, mandataires et autres ne peut, en aucune façon, rassurer.
La Pros.