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CPI : Le pire s’annonce pour J.P. Bemba


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Source: Le Phare

jp-bemba-militaireLe décor d’un long séjour carcéral, à titre préventif, semble planté pour le chairman du Mlc, Jean-Pierre Bemba, qui s’achemine vers sa deuxième année de détention à La Haye, sans que la date de son procès soit fixée.

bembaPlacé sous mandat d’arrêt provisoire en mai 2008 par le Procureur de la Cour Pénale In­ternationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, puis transféré en juillet de la même année au cen­tre pénitencier de cette juridiction, le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba Gombo est privé de liberté voici 17 mois. Ses partisans ainsi que de nombreux compatriotes s’attendaient à tout, sauf à une procédure judiciaire émaillée de « prolongations », à l’image d’un match de foot­ball qui refuse de révéler son vainqueur.

Les péripéties du procès de Thomas: Lu­banga, un autre ancien seigneur de guerre de la République Démocratique du Congo, font craindre le pire pour la suite de l’affaire Bemba.

En effet celui qui passait pour le prési­dent de l’Union des patriotes Congolais (UPC)dans le district de l’Ituri, en est à sa troisième année de détention préventive sans que son procès ne connaisse son épilogue.

Et, s’agissant du dossier du « Chairman » du Mouvement de libération du Congo (MLC), le décor d’un long séjour carcéral, à titre préventif, semble planté.

La défense, éternelle perdante…

Une constance a marqué la bataille de pro­cédure entre l’accusation et la défense : c’est la per­te, on pourrait tenté de dire « planifiée », par les avo­cats de Jean-Pierre Bem­ba, de toutes les étapes liées à la procédure. Qu’il s’agisse de la contestation de la régularité du mandat d’arrêt, de la compétence de la police belge pour procéder à son arrestation, de toutes les demandes de remise en liberté provisoire du choix du pays d’accueil dans l’hypothèse de sa libération, l’ancien vice-Président de la RDC sous le régime du 1+4, n’a rencontré que des répon­ses négatives.

Pourtant, tout le monde avait cru, un cer­tain vendredi 14 août 2009, que l’affaire Bemba allait connaître un tournant décisif, après l’annonce de la décision de la Chambre préliminaire II lui accordant la liberté provisoire. Hélas, deux semaines après, le refus de la Belgique, de la France, des Pays-Bas, du Portugal, de l’Allemagne, de l’Italie ainsi que les hési­tations de l’Afrique du Sud à le recevoir sur leur terri­toire en tant que prévenu libre étaient perçues comme un mauvais signal.

Et, lorsque, tout ré­cemment, la même Cham­bre préliminaire. Il a décidé d’accorder à l’appel du Pro­cureur Moreno Ocampo un « effet suspensif » sur la décision de remise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba, l’horizon s’est considérablement assombri pour ce dernier. Tous les paramètres d’ap­préciation du dossier judiciaire du numéro un du MLC ainsi que la gravite des charges qui pèsent sur lui indiquent qu’il est parti pour un procès dont la pre­mière audience pourrait avoir lieu probablement au début de l’année 2010.

Or, la CPI a habitué les Congolais à des ren­vois d’audiences qui pren­nent au moins six mois, soit une moyenne de deux audiences par an. Thomas Lubanga a dû consommer deux années de détention provisoire, avant l’ouver­ture de son procès. Jean-Pierre Bemba s’achemine vers sa deuxième année de séjour à la Haye, sans qu’il soit fixé sur la date de la première audience de son procès.

Bye bye les élections de 2011 ?

Une certitude com­mence à gagner le « Chair­man » et ses sympathisants les élections législatives et présidentielles de 2011 vont le trouver dans une situation d’inéligibilité en tant que candidat et élec­teur. Politiquement, il est donc « mort ». Que son procès se termine par son acquittement ou sa lourde condamnation, Jean-Pier­re Bemba ne pourra con­naître son sort avant la fin de l’année 2011. Tout l’optimisme suscité par la « victoire » psychologique, mais éphémère du 14 août 2009 s’est estompé. A pré­sent, au MLC, cadres et militants sont appelés à avoir les deux pieds sur terre.

(TN/Milor/GW/ Yes)

Kimp/Le Phare