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Difficile cohabitation entre la Céni et les experts internationaux


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Par Les depeches de Brazzaville

Bureau de la CENI

-À 72 heures de la publication des résultats partiels des législatives, les deux parties ont du mal à s’accorder sur la méthodologie du travail. Depuis leur arrivée à Kinshasa, le 4 janvier, les experts internationaux ont du mal à prendre leur marque dans le cadre de leur partenariat avec la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Censés apporter leur contribution pour crédibiliser les élections du 28 novembre et normaliser le processus électoral jusqu’à son terme, ils ne semblent pas bénéficier de la collaboration de l’institution électorale. Cette dernière, par le biais de ses responsables, avait déjà relativisé la portée de la participation desdits experts pour autant qu’elle n’était pas en panne de technicité.

Le fait pour la Céni d’avoir repris unilatéralement la publication des résultats partiels des législatives après une suspension momentanée laissait supposer qu’elle n’accordait pas beaucoup de considération à cette expertise internationale d’autant qu’elle n’était pas demanderesse. Peu encline à une franche collaboration, l’institution de Ngoy Mulunda ne faciliterait pas la tâche aux experts internationaux surtout en ce moment où elle est quasiment à la fin de l’opération de compilation des résultats des législatives.

Au cours d’une de ses récentes prestations médiatiques, le président de la Céni a indiqué que son institution tenait à respecter l’échéance du 13 janvier prévue pour la publication des résultats provisoires des législatives nationales de novembre 2011. À ce jour, la Céni a déjà publié les résultats partiels de 153 centres locaux de compilation des résultats (CLCR) sur les 169 répartis sur l’ensemble du territoire national. Avec ces statistiques, Daniel Ngoy Mulunda est certain que le calendrier électoral sera respecté avant d’ajouter que les membres du bureau de la Céni pourront se déployer incessamment dans les CLCR à problème pour y examiner les éventuels cas de contestation.

Réduits à l’expectative face à la Céni qui, visiblement, semble prendre les choses à son propre compte, les experts internationaux ne savent à quel saint se vouer, eux qui logiquement sont astreints à être associés à toutes les actions de cette institution pour plus de transparence et de clarté. De là, il y a lieu de se demander sur quelle base les experts internationaux vont tabler pour évaluer les données critiques qui devront leur permettre de déceler les failles.

À cela s’ajoute le fait que des milliers de bulletins de vote et autres procès-verbaux ont disparu des officines des CLCR, rendant quasi impossible toute logique de recomptage des voix ou pire encore une meilleure traçabilité des résultats. Lorsqu’on sait, par ailleurs, que la Céni avait, en toute indépendance, décidé de recadrer le processus électoral en sanctionnant notamment ses agents impliqués dans des cas de corruption, il y a lieu de se demander ce que vaut réellement la présence des experts internationaux. Car, au finish, la dernière décision revient à la Céni seule habilitée à valider ou non un procès-verbal émanant des CLCR. « Ces experts n’auront qu’à relever des irrégularités mais c’est à la Céni de prendre, en toute indépendance, la décision qui lui conviendrait le mieux », susurre-t-on dans les milieux concernés.

Pendant ce temps, il y a des réclamations pour un nouveau décompte des voix sous la supervision des experts internationaux partout où le vote a été contesté.

Alain Diasso