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Que fait la Monuc sur le front de l’Equateur ?
La fermeté et surtout, l’engagement de la Monuc dans le conflit armé interne que livrent les Patriotes Résistants Congolais (PRC) contre le pouvoir de « Joseph Kabila » dans la Province de l’Equateur, étonnent. En effet, alors qu’à l’Est elle ne fait rien et se désengageait à l’Ouest du pays pour se concentrer à l’Est, Alan Doss, le représentant spécial de Ban-Ki-Moon au Congo a subitement décidé de
«renforcer» la présence de la Monuc à Gemena afin de décourager «toute aventure car (…) les insurgés ne se battent pas avec des «coupe-coupe» mais avec des armes modernes » ! Avec fierté, il annonça que c’est la Monuc qui fournirait du carburant et la ration à l’armée congolaise. On croit rêver. Est-ce à dire que l’armée congolaise n’a pas de carburant et de quoi nourrir les soldats au front ?
C’est pourtant la réalité parce que soldes et rations destinées aux troupes sont généralement détournées par les hauts responsables de cette armée en toute impunité. Cela ne saurait étonner. L’image de ce soldat congolais qui, lors des combats que les FARDC livraient encore quelques mois dans les faubourgs de Goma contre Laurent Nkunda, n’avait trouvé comme casse-croute qu’un morceau de canne à sucre est encore fraiche dans les mémoires. Et, de fait, n’eut été le renforcement de cette présence de la Monuc et surtout son implication militaire dans les combats comme l’affirme le porte-parole des Patriotes Résistants Congolais, il est à parier que la ville de Gemena serait déjà tombée.
Mais cela n’est qu’une question de temps et de patience. Seulement, pourquoi la Monuc s’implique-t-elle à l’Ouest alors qu’elle ne fait rien à l’Est ? En lieu et place du Chef d’Etat major général des FARDC devenu aphone (comme d’habitude), c’est le général Babacar Gaye, le commandant militaire de la Monuc qui, sur le site Internet de radio okapi, a été « fièrement » présenté comme se trouvant à Dongo et comme « preuve » de la récupération de ce bastion des PRC. Alors questions : où est le Général Etumba ? Que fait la Monuc dans ce conflit et, au-delà de ce constat, que fait-elle encore au Congo ? Est-elle encore indispensable dans sa configuration actuelle au Congo ?
Même au sein du Conseil de sécurité, on se pose la même question car, le fait que son mandat n’ait été prorogé que pour cinq mois traduit le malaise des membres de ce Conseil qui, malgré l’énorme masse d’argent que la Communauté internationale dépense pour la plus grosse mission de paix que les Nations Unies aient jamais mises sur pied dans le monde, n’a pas réalisé les objectifs majeurs pour lesquels elle a été autorisée à se déployer. Même «Joseph» lui-même a demandé qu’elle s’en aille !
Quoiqu’il en soit, qu’elle parte en juin 2010 ou qu’elle reste encore pour quelque temps, l’image que les gens garderont de la Monuc est celle d’une mission où ses agents, civils et militaires sont des jouisseurs. Ils ont profité de la misère des congolaises en général et des mineurs en particulier pour abuser d’elles moyennant quelques œufs ou six bouteilles d’eau de marque cristalline, le commandant indien de cette force a embrassé et loué la «bravoure» de son
«frère» Laurent Nkunda qui décimait inutilement des civils à l’Est ; alors que nos mamans, nos femmes, nos sœurs et nos filles ont été violées à coté d’eux à l’Est et dans la province orientale, ils s’enferment dans leurs camps et font semblant d’intervenir quand tout est déjà fini, préférant s’adonner au commerce illicite des matières premières, les rapports que cette mission établit sur les violations des droits de l’homme ou sur les événements comme ceux de Bundu Dia Kongo ou de Kinshasa avec les militaires du MLC prennent du temps avant d’être publiés et finissent quand même dans les tiroirs ou les poubelles. Leur chef, W. Swing hier ou Alan Doss aujourd’hui se sont illustrés par exemple dans la distribution des cahiers aux écoliers, des bancs à certaines écoles de la Capitale, bref, à s’adonner à des objectifs qui n’ont rien à avoir avec leur mission.
C’est cela la Monuc et c’est pour cela que le général espagnol qui devait prendre le commandement militaire de cette mission a refusé de se compromettre. Alors qu’hier, il n’y avait pas d’engouement à mettre en place la Monuc, avec le temps, elle est non seulement devenue la force la plus budgétivore de toutes mais aussi et surtout, la plupart du personnel de cette mission s’est rendu compte que le Congo était en réalité moins dangereux que l’Irak ou l’Afghanistan. Les Congolais étant en général pacifiques, il y avait moyen de « faire du business » sans se faire exploser. Or, si les informations qui circulent dans certains milieux se confirment, dans peu de temps, ce personnel changera de langage puisqu’il n’y a que la violence qui peut les changer…
Pourtant, à la fin du dialogue intercongolais, l’objectif primordial lui assigné était d’aider le Congo à brasser les différentes forces rebelles pour que le pays mette sur pied une armée républicaine.
Les Forces Armées de la RDC
Alors que la Monuc devait aider le Congo à reconstruire une armée nationale républicaine, elle et certains pays se font apparemment complices de sa désintégration. En effet, longtemps, elle a protégé Laurent Nkunda alors que, en théorie, il était recherché par Kinshasa. Ses commandants lui rendaient visite, ils ont même escorté Louis Michel qui s’est entretenu avec lui dans son quartier général. Chacun apporte sa recette pour reconstruire cette armée : belges, Angolais, Sud-Africains, Français, Américains mais pour quels résultats ?
De son coté, «Joseph» a crée la division au sein de cette armée. A titre d’exemple, le général Denis Kalume qui devait tenir le front de Kisangani lors des combats avec l’AFDL a été longtemps maintenu dans les bonnes grâces du « raïs » pour avoir permis la trahison et la chute de cette Ville. Les vaillants militaires de cette armée, surtout ceux de l’Equateur, du Bas-Congo et des deux Kasaï sont soit assassinés, clochardisés ou envoyés à la retraite. Pour avoir la vie sauve, nombreux sont partis en exil. Le gros des troupes est maltraité, non caserné, irrégulièrement payés, sans soins de santé, pas ou mal équipé. Les soldes et les rations sont détournés alors que les responsables sont connus.
Pour manger, les hommes de troupe sont obligés de s’en prendre à la population comme ils sont en train de le faire actuellement à Bozene en arrachant des poules et des canards à la population. Or, les Chefs et les Commandants de cette armée ont des entreprises prospères et membres d’honneur ou dirigeants des clubs sportifs. On les chante par des musiciens. Les militaires Congolais qui sont envoyés au front de l’Est ont souvent été trahis et le CNDP, appuyé par des militaires Rwandais ont récupéré armes et munitions après les avoir décimés. Alors pourquoi doivent-ils se battre pour défendre un régime qui ne fait rien pour eux et pour la population en général ?
Tout le monde voit à quel point « Joseph » utilise la corruption pour gouverner. Les députés sont corrompus pour qu’ils votent certaines lois, certains parmi ont du reste refusé de servir de caisse de résonnance, ils ont un revenu mensuel de 6.000 $ U.S, des 4×4, le cabinet du Premier Ministre est pléthorique, les magistrats sont corrompus, eux aussi ont reçu des 4×4, promesse a été faite aux Professeurs d’Université alors qu’il n’y a pas de route à Kinshasa pour tout ce charroi automobile.
Pendant ce temps, les autres, enseignants du primaire et du secondaire, fonctionnaires, personnel médical et paramédical, ont des salaires de misères qui ne sont pas payés ou le sont avec des mois de retard, dans la capitale même, l’électricité, l’eau, le transport en commun les soins de santé sont des produits de luxe. Le pillage des ressources du pays se fait au su et au vu de tout le monde et, pendant ce temps, l’instabilité est savamment entretenue à l’Est et dans la Province orientale du pays. C’est pour cela que le combat des Patriotes Résistants Congolais est noble et bénéficie du soutien massif des Congolais en général et de ceux de la diaspora en particulier.
Le combat des Patriotes Résistants est noble
Le soutien et l’adhésion des Congolais aux combats que mènent les Patriotes Résistants Congolais contre l’occupation de notre pays et le bradage de ses ressources naturelles avec la complicité des Congolais véreux s’expliquent par le sentiment de révolte qu’ils éprouvent vis-à-vis du régime de « Joseph ». Ce Monsieur, venu de nulle part et qui ne s’exprime qu’à travers des discours creux et ronflants, n’a rien fait pour le Congo depuis 2001. Au contraire, les Congolais se rendent compte que la terre de leurs ancêtres, leur terre et les richesses qu’elle contient ne profitent qu’aux étrangers. Leur pays est très mal géré alors que « Joseph » concentre tous les leviers du pouvoir entre ses mains.
Il vaut mieux mourir pour une cause juste et noble que de vivre dans l’humiliation et la misère. Le Congo ne sera pas libéré par des élections truquées sans que ses fils ne versent leur sang. Or, c’est ce combat que les Patriotes Résistants ont choisi de livrer. Certains d’entre eux sont déjà tombés et d’autres le seront encore sur les champs de bataille, mais ils ont opéré ce choix pour que d’autres vivent après eux dans la dignité sur la terre de leurs ancêtres. C’est tout à leur honneur.
C’est pourquoi, la diaspora soutient cette lutte armée car, c’est notamment grâce à cette diaspora que les gens tiennent le coup au Congo. Ce sont les membres de cette diaspora qui envoient de l’argent pour les frais scolaires (minerval), les soins de santé, les deuils, les provisions, les soins de santé, les collations des grades, bref presque pour tout et grâce à cela, le régime tient et se permet même d’inaugurer sans honte les réalisations de certains de ses membres au titre de « cinq chantiers ». Alors, autant soutenir les PRC pour qu’il y ait changement de régime. Après, on verra, mais comme dirait l’autre, pour le moment, aidons le car, « l’autre », il doit partir.