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-Douze personnes ont été tuées lundi par des “balles perdues” dans une vague de violences à Kinshasa, a indiqué un porte-parole de la police nationale.
“Au titre de bilan provisoire, il a malheureusement été déploré à ce stade quelques pertes en vies humaines, douze personnes fauchées par balles perdues”, a déclaré Pierrot Rombaut Mwanamputu dans un flash interrompant les émissions de la télévision publique.
Des tirs ont été entendus près de la prison de Makala, cible d’une attaque qui avait conduit à l’évasion de plus de 4.000 détenus en mai, ainsi que dans les communes de Matete et Ndjili vers l’aéroport de la mégapole de 10 millions d’habitants, selon ces témoignages.
Selon une source de VOA Afrique sur place, le calme est revenu dans certaines communes, mais à Selembao, des tirs sont encore entendus.
“Depuis environ une heure, ça tire autour de la prison de Makala, il n’y a plus de circulation, les avenues sont vides ici à Selembao”, le quartier de la prison, a déclaré en début de matinée Emmanuel Cole, un militant des droits des prisonniers.
Au moins sept policiers et deux assaillants morts
Une source de la société civile a fait état d'”au moins sept policiers” tués et de “deux assaillants tués à bout portant par les PM (police militaire). Leurs corps ont été emportés”. “J’ai vu un autre corps”, sur une autre avenue du quartier de Selembao, a indiqué cette source.
“Ça tire à l’arme légère (…), le marché est fermé”, a témoigné un habitant de Selembao, Philemon Mboko, selon lequel le commandant de la police aurait été tué.
“Il se passe quelque chose du côté de Selembao. Nous cherchons à comprendre ce qui se passe exactement”, a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police vers 09h00 GMT, sans autre précision depuis malgré des relances téléphoniques.
Des coups de feu ont également été entendu dans les quartiers populaires de Matete (centre est) et de Ndjili vers l’aéroport, selon des témoignages qui évoquent au moins cinq morts dans cette dernière commune.
“J’ai vu la Croix-Rouge transporter un corps ensanglanté vers l’hôpital Biamba Marie-Mutombo alors que je me rendais vers l’aéroport de Ndjili”, a témoigné à l’AFP le caricaturiste Tembo Cash, qui a souligné qu’une importante présence militaire était visible sur la route de l’aéroport international.
Des violences auraient aussi éclaté du côté de l’Université pédagogique nationale (UPN) dans la commune de Ngaliema.
Personne n’a revendiqué ces attaques qui interviennent à la veille de deux journées “ville morte” à l’appel de l’opposition.
Outre la prison de Makala, les commissariats de police de Limete, Matete et Kalamu ainsi que le marché central de Kinshasa, ont été aussi attaqués ces dernières semaines.
Ces attaques ont lieu au moment où la RDC se trouve dans une impasse politique liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a échu le 20 décembre. L’opposition demande son départ et des élections.
Avec VOA