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En RDC, le procès des assassins présumés de Floribert Chebaya met en lumière le bataillon «Simba»


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Source: RFI

-Grande déception lundi 24 janvier 2011 à Kinshasa, au procès des policiers accusés de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya. Le témoignage le plus attendu, celui du général Numbi, n’a pas eu lieu. L’ex-chef de la police congolaise a invoqué un rendez-vous médical, mais a promis de venir à la prochaine audience jeudi. En attendant, la cour a entendu d’autres témoignages qui ont mis en lumière le rôle d’une des unités spéciales, qui répondent aux ordres du général Numbi : le bataillon «Simba».

« De toutes façons les «Simba» vont me sortir de là. Ils sont les mieux équipés. Ils ont des lance-roquettes » ce sont les propos de l’un des policiers accusés rapportés par un témoin qui a partagé le même cachot. Le bataillon «Simba» est une sorte de police dans la police composée des plus fidèles du Général Numbi. Ils sont redoutés, voire jalousés par leurs collègues de la police ordinaire. L’un d’eux est appelé à témoigner à la barre.

Vêtu d’un gilet aux poches multiples très high tech, le commissaire Henri Ndati Kouloumou ne se laisse pas impressionner par la cour militaire. Il prend les juges de haut, méprise les avocats, et jette à peine un regard vers l’un de ses anciens subordonnés dans le box. Ce commissaire remplace le chef des «Simba», Christian Ngoy, qui fait partie des accusés en fuite. Ngoy a quitté le pays quatre jours après l’assassinat de Floribert Chebeya.

Le témoignage de son successeur n’apportera pas grand-chose. Un avocat se hasardera à demander s’il est vrai qu’il y a des rivalités entre les «Simba» et les «Cobras».  Tiens, voilà une autre unité autonome. Mais le président du tribunal, un peu lassé, lui demande de laisser tomber, «ce n’est pas le sujet».