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EXPOSÉ DE ILUNGA BUKASA NOËL LORS DE LA COMMÉMORATION DU 28ème ANNIVERSAIRE DU PARTI A MONTRÉAL /CANADA


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Bukasa-Ilunga-NoelÀ la veille du cinquantième anniversaire de la République Démocratique du Congo, qui sera célébré le 30 juin 2010, et au moment où nous sommes réunis pour commémorer le vingt-huitième anniversaire de notre Parti, je voudrais rendre hommage aux pères de notre indépendance qui, par leur courage et abnégation, ont lutté pour rompre avec le système colonial instauré par la Belgique depuis 1908. Lequel système reprenait ce que fut cyniquement appelé l’ ‘’État Indépendant du Congo’’ sous le règne de fer du Roi Léopold II.

Je voudrais rendre également hommage et honorer la mémoire au groupe de treize parlementaires, dont certains ont payé de leur vie qui, en 1980, ont pris le taureau par les cornes au sein du parlement d’une des dictatures les plus féroces et sanguinaires qu’ait connue l’Afrique. Alors que ce régime était à son apogée, les treize dénoncèrent, par la lettre devenue célèbre sous le nom de lettre de 52 pages, la dérive du système politique caractérisé par la gabegie, le népotisme, le clientélisme et le culte de la personnalité. Ce qui leur attira les foudres du Président Mobutu en personne qui prit les soins de la qualifier de document séditieux et diffamatoire. Ils ont connu la torture, subi des traitements inhumains, vécu la relégation ainsi que le retrait de leur mandat électoral. En dépit de tout cela, le groupe ne s’était pas découragé! L’action des treize fit tâche d’huile, entrainant ainsi les autres fils du pays qui se sont joints à eux! Ils relevèrent le défit de créer un Parti politique, dénommée l’UDPS, le 15 février 1982. Le nouveau parti adopte comme moyen de lutte la non violence et privilégie la négociation comme mode de résolution des conflits.

Contre vent et marrée l’UDPS a fait son cheminement. Elle s’est imposée comme une force politique avec laquelle il faut compter sur l’échiquier politique congolais. Comme toute organisation politique de grande envergure, elle a connu son lot de problèmes, à savoir : les défections, les débauchages, les trahisons, les luttes d’influence voire le découragement et même la lassitude. C’est alors qu’émerge et s’affirme le leadership d’un digne fils du pays; j’ai cité Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba.

Devenu leader incontesté de l’UDPS, Étienne Tshisekedi wa Mulumba se distingue par sa constance, son sens aigu de l’anticipation (n’avait-il pas dit que Mobutu sera honni et qu’il allait fuir ?), son courage exceptionnel et surtout son charisme. Il porte à bout de bras non seulement l’UDPS mais aussi les aspirations de tout un peuple. Ce qui lui a valu le mérite d’être élu à la conférence Nationale en 1992.

Lors de la marche de Laurent-Désiré KABILA avec son AFDL en 1996 – 1997 sur le Congo, Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba appelle l’armée à ne pas se battre et au peuple congolais d’accueillir les insurgés comme des frères. Son mot d’ordre fit suivi.

Président auto proclamé en 1997, Laurent-Désiré KABILA ignore l’UDPS. Quelque temps après, Il se brouille avec ses anciens alliés, après avoir déclaré publiquement qu’il n’y avait pas d’étrangers dans l’armée et au sein du personnel politique de l’AFDL. Le 2 aout 1998, éclate la guerre, qui deviendra l’une des plus cruelles depuis la fin de la deuxième Grande Guerre, fait de son cortège de plus 4 millions de morts, avec des dommages collatéraux inouïes : l’enterrement des femmes vivantes, l’instauration du viol comme arme de guerre, le déplacement des populations ainsi que le pillage des ressources par tous les belligérants.

Pourtant, dès le début des hostilités, l’UDPS offre sa médiation convaincue que la victoire militaire était impossible ! Cet offre a reçu une fin de non recevoir. II fallait se rendre à l’évidence quand bien même, après les accorde Lusaka de 1999, l’assassinat de Laurent-Désiré KABILA le 16 janvier 2001, la prise du pouvoir par son fils Joseph KABILA la même année, les dialogues inter-congolais 2001 à 2003, que c’est l’option de l’UDPS : la ‘’solution négociée’’ qui permet aux belligérants de ne pas perdre la face.

Le processus des élections de 2006, point culminant du dialogue inter-congolais, devait doter le Congo des institutions démocratiques. Mais la classe politique congolaise s’illustre par des tares qui en font sa réputation : la duplicité, la démagogie, l’incompétence et s’offre en spectacle : plus de 30 candidatures sont déposées pour le poste de Président de la République.

La Commission d‘organisation des élections prend fait et cause pour favoriser le Président sortant, devenu par la magie des mots le Candidat du peuple. Elle refuse de faire ne fusse qu’un recensement administratif pouvant déterminer le nombre d’électeurs. Elle s’oppose à la présence des observateurs de l’opposition politique et de la société civile dans les bureaux d’enrôlement.

La Communauté Internationale, l’argentière du processus, découvre en Joseph KABILA le candidat providentiel. Ce dernier ayant vécu pendant longtemps dans un milieu anglo-saxon, contraste avec l’exubérance des congolais plus latin. Il est effacé, contesté dans la capitale et parle peu. Son cursus politique en fait un candidat malléable à souhait.

Dans ce nouveau décor, l’UDPS devait-elle participer ou non à des élections où le résultat semble scellé d’office ? Différentes personnalités de la communauté Internationale dont le Secrétaire Général des Nations Unies Koffi Hanane, l’ancien Président de la République malienne et le belge Louis Michel entre autres, rencontrèrent le Président National et l’exhortèrent à prendre part au processus. Au plan interne, des voix s’élevèrent pour demander au Président National de poser sa candidature. Une délégation des étudiants de l’Université de Kinshasa manifesta devant sa résidence et s’offrit de l’accompagner se faire enrôler et déposer sa candidature. Seul le Président National pourrait livrer la profondeur de la suite qu’il aurait réservée à toutes ses sollicitations !

Au plan strictement du Parti, aucun forum de discussion, un Congrès, digne de ce nom n’est organisé. Le Parti se transforme presque comme un essaim d’abeilles. Des individus sans passé au Parti se découvrent une vocation de militant de l’UDPS et occupe des postes aussi stratégique que celui de Directeur de compagne. Des membres de la Direction politique font des déclarations publiques qui présagent que le Parti ne participera pas aux élections.

Au final, l’option de la non participation l’emporte! La conséquence immédiate : tous les nouveaux venus au Parti le quittent sans autre forme de procès y compris le Directeur de compagne. Quelques autres cadres qui ont défendu la cause de l’UPDS sur plusieurs tribunes s’en vont! Il faut souligner ici qu’à partir du moment où il était acquis que le Parti ne participera pas aux élections, tous les membres du Parti qui osaient soutenir le contraire étaient cloués au pilori de la trahison et étaient violemment pris à partie.

Au Canada, le Comité Fédéral élu en 1999 finalise la mise en ligne d’un site internet du Parti et d’une liste d’échanges entre membres. L’UDPS devient la première organisation congolaise à poser les jalons de l’utilisation de l’internet. Je passe l’usage que les combattants de l’UDPS en font ces jours. Nos Assemblées statutaires sont logées aux abonnés absents. Les combattants se sont réfugiés aux commodités, voire l’anonymat de ‘’la toile’’ : réunions sans ordre du jour et sans PV! S’inscrivant dans la foulée du Comité précédent, le Comité Fédéral élu en 2001 propose de débattre d’un avant projet du Congrès du Parti qui devrait avoir impérativement lieu avant des éventuelles échéances électorales. Il lance également le FONDS UDPS destiné principalement à financer ledit Congrès. L’idée d’un avant Congrès échoue! Certains membres de l’UDPS Canada s’opposent à cela parce que, selon ses ténors, un Congrès du Parti vise à remplacer le Président National. Quant au FONDS UDPS, il continue encore à hanter les nuits de ceux qui, au Canada, s’y sont opposés.

Le Comité Fédéral, après l’échec du projet de Mini Congrès, apprit la leçon de comprendre que quand ‘’un projet est porteur, il faut le réaliser’’.

Après les élections de 2006, la victoire de joseph KABILA, bien que soutenue et voulue par ses parrains occidentaux, sème la douche froide. L’absence de l’UDPS est critiquée par une grande frange de la population! Elle aurait laissé le passage libre à Joseph KABILE. Ceux qui, au Parti soutenaient l’option de non participation, cherchent un bouc émissaire à qui faire porter le chapeau. Dans une atmosphère surréaliste, des noms sont distillés à la vindicte publique!

En 2008, stupeur au Parti, le Président National tombe malade. Nous assistons à un branlebas de combats. Des velléités refoulées font surface entre la Direction politique et des membres influents de l’entourage immédiat du Président National! Personne ne saura jamais la vérité à part le fait que s’ouvre une lutte de succession féroce. Pas de quartier, tous les coups sont permis. Tous les protagonistes clament haut et fort leur fidélité au Président National. Des décisions vraies et fausses ou fausses et vraies, signées par le Président National, sont utilisées pour se donner une bonne conscience. Peu après l’arrivée du Président National en Afrique du Sud, un groupe de combattants, dans la discrétion totale et pressentant le dégât qu’allait causer une scission du Parti, achètent des billets d’avions aux uns et autres pour rejoindre le Président National afin de résoudre les différends. L’initiative est rejetée par une des parties. Cela somme le glas du Parti! Désormais tout allait se passer sur la place publique.

Le Président National se rend en Belgique pour poursuivre sa convalescence. À Kinshasa, les positons se polarisent. Une rencontre est convoquée du 15 au 21 avril 2009. Pour les uns cette réunion est le premier congrès du Parti, le Congrès de la refonte et pour les autres c’est une messe noire organisée sur le dos du Président National!

Dès lors, le Parti est divisé. Les combattants de la même famille politique se regardent en chien de faïences. Tout le monde est en embuscade près à porter le coup fatal à l’adversaire! Au passage, la famille biologique du Président National est écorchée! L’un des ses fils se serait jeté dans l’arène. Haro sur l’intrus!

Dans les conditions actuelles, l’UDPS telle que minée de l’intérieure n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle est devenue à toute fin pratique un de ces vestiges qui dort sur son passé. Son objectif de prendre le pouvoir s’éloigne au tant que nous nous approchons des échéances électorales de 2011. Ceci étant, le pouvoir issu du processus électoral vicié de 2006 en mène large. Les incompétences, les détournements de fonds public, les signatures des contrats léonins, les accords de paix avec les agresseurs du pays qui sont en fait une reddition pure et simple et enfin le poids d’un pays comme le Rwanda sur la gestion de la violence dans l’Est du pays finissent par convaincre les plus sceptiques de la mal gouvernance du pays.

Le panorama des pouvoirs au sein de l’UDPS se présente comme suit : nous avons d’une part la dynamique issue de ce qui est appelé le Congrès de la refonte. Les statuts sont déjà en application. Sa direction politique fonctionne sans coup fait rire : nominations des organes de base ici et là. Toute une batterie d’attaque sur l’internet distribue des documents et autres communiqué. Elle ne manque pas de remettre à l’ordre toute opinion contraire. D’autre part, nous avons le Président National qui semble avoir perdu l’effectivité du pouvoir. Ces images, ces paroles, sa voix, tous ceux qu’ils rencontrent sont contestés avec force. La question se pose qui dirige l’UDPS ?

Nous en sommes là au moment où nous nous rencontrons ce jour! La pire des choses est de ne rien faire et croire que le problème va se résoudre de lui-même. Nous devons faire prévaloir le dialogue entre nous comme nous avons toujours agi avec nos adversaires politiques!

La rencontre d’aujourd’hui ne peut pas être, à tort, comprise comme une allégeance ou un désistement, encore moins comme un soutien à quel que groupe qu’il soit. Nous devons trouver une solution consensuelle et fédératrice. Ce faisant, nous devons nous organiser dans une rencontre qui soit inclusive à toutes les combattantes et combattants de notre grand parti l’UDPS. L’objectif est de nous réunir au tour du Président National, comme il nous l’a demandé lors de ces rares sorties publiques.

Je vous remercie,

Ilunga BUKASA.

1 thought on “EXPOSÉ DE ILUNGA BUKASA NOËL LORS DE LA COMMÉMORATION DU 28ème ANNIVERSAIRE DU PARTI A MONTRÉAL /CANADA”

  1. Mon Cher frere Bukasa,
    Je regrettes enormement que tu ne comprends pas toujours la politique que tu t’empresse d’y etre, change ta mentalite congolaise et essaye de voir les chose en face, c’est sont des gens comme vous, a cause de vos analyses flateuses le pays se sombre en danger de balkanisation certaine.
    Depuis quand les pays a connu de milliers de morts sous le regne de Mobutu?
    Depuis quand Mzee Laurent Desire Kabila etait Rwandais, pour avoir un fils Rwandais?
    Depuis quand sur terre votre Groupe a fait quelque chose de concret pour le pays?
    J’ai beaucoup a demander mais je ne pouvais meme pas finir la lecture de ta page, cela degoute..sache le si tu as besoin d’un peu d’argent pour nourrir tes enfants continue tes betisses mais nous cherchons de gens qui on la tolerance Zero sur ce qui se fait dans nos institutions..donc laissez nous le temps de combattre l’imposture dans notre pays..Kanambe doit laisser au Congolais leur pays et rentrer au Rwanda pour attendre son jugement..c’est tout!!!!

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