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-Au lendemain de la signature de l’accord politique entre la majorité et une frange de l’opposition, les autres formations de l’opposition ont appelé les Congolais à rester chez eux ce mercredi 19 octobre pour donner un avertissement, un carton jaune à Joseph Kabila. Une journée ville morte globalement bien suivie à Kinshasa, même si, dans certains quartiers, l’activité commence à reprendre.
Ce mercredi matin, les rues étaient désertes, boutiques fermées, pas d’écoliers sur le bas-côté ni d’embouteillages. Une situation très inhabituelle. Des bus du gouvernement stationnaient un peu partout, attendant notamment les fonctionnaires. Ainsi que des minibus privés qu’ici, on appelle « esprit de mort ». Mais ils peinaient à faire le plein. « C’est le service minimum pour amener les malades, par exemple », se justifie un chauffeur.
Quelques motos taxis, quelques vendeurs de rue. « Ventre affamée n’a pas d’oreilles », commente une commerçante qui a décidé d’ouvrir son « petit maquis », son restaurant. Tous ceux qui ont décidé de reprendre le travail et ont accepté de parler disent l’avoir fait pour trouver de quoi manger aujourd’hui. « La vie au taux du jour » comme on dit à Kinshasa.
Un homme montre son pantalon jaune et crie : « c’est le carton jaune de Kabila Kabange ». Autour de lui, les gens se rassemblent et expliquent : « il devrait discuter avec les vraies opposants, si la ville est comme ça, c’est qu’il y a un malaise ».
« Kabila doit partir »
Dans un quartier populaire, des jeunes avec des bouts de papier jaune ont manifesté, en martelant « Kabila doit partir ». Plus loin, une odeur de gaz lacrymogène. Quelques jeunes interpellés. Le porte-parole de la police explique qu’il y a eu par endroits des incidents, avec des jets de pierre sur des véhicules. Mais que la situation reste globalement calme.
La police était ce matin largement déployée, notamment autour de l’Assemblée nationale. Des habitants ont également indiqué avoir hésité à sortir pour éviter d’éventuels troubles ou d’être mal vu par leurs voisins. Mais à la mi-journée, dans certains quartiers et sur certains axes, l’activité semble reprendre. Des boutiques ont ouvert ça et là et notamment des terrasses. Sur les marchés, certains produits ont fait leur apparition. La circulation reste cependant timide et la pluie qui commence à s’abattre sur la ville pourrait inciter ces commerçants à plier bagages.
Quoique bien suivie à Kinshasa, cette journée ville morte est plus diversement respectée dans le reste du pays. A Bukavu et Lubumbashi notamment, l’activité reste normale.
RFI