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Le POTENTIEL
-Le gouvernement congolais a fini par souscrire, le dernier week-end, aux révélations de la Monusco, de Human Rights Watch ainsi que de nombreux Congolais originaires de la partie Est du pays sur le parrainage financier, militaire et politique, par le Rwanda, des mouvements rebelles CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) et M.23 (Mouvement du 23 mars 2009).
Au regard de cette reconnaissance d’évidences mises en veilleuse pendant plusieurs semaines par le pouvoir en place à Kinshasa, aucun doute n’est plus permis sur l’agenda caché de Kigali sur la République Démocratique du Congo.
A l’analyse du décor d’insécurité planté au Nord-Kivu, il y a lieu de constater que la patrie se trouve présentement en grand danger de balkanisation. Pendant que des patriotes s’emploient à percer le mystère du double jeu du Rwanda à l’Est du pays et monter des stratégies de sa mise en échec, l’Assemblée Nationale a décidé de s’illustrer par une contribution « zéro » à l’éclatement des « vérités » sur la dotation, aux frais de Kigali, des forces négatives présentes au Nord-Kivu en troupes, armes et ressources financières.
Le cri d’alarme des millions des Congolaises et Congolais en direction des députés nationaux est qu’en ce moment où la patrie est menacée d’implosion par une main noire planquée à Kigali, ils s’investissent franchement dans des actions de sauvetage du Congo. Mais, un tel pari est impossible à tenir avec des actes négatifs du genre de veto opposé à tout débat au sein de l’hémicycle de Lingwala au sujet du dossier sécuritaire de l’Est et des alliances suicidaires conclues par notre pays avec le Rwanda.
Il est temps, vraiment grand temps que les élus du peuple réservent le bénéfice de l’urgence au dossier du Nord-Kivu. Leur crédibilité, faut-il le rappeler, est fortement entamée depuis la théâtralisation de la question orale avec débat adressée au Vice-Premier ministre et ministre de la Défense et le blocage de la tentative d’interpellation de ce même membre du gouvernement par le député national Martin Fayulu.
Le refus systématique du Bureau de l’Assemblée Nationale de donner son feu vert au déballage public des ennemis intérieurs et extérieurs de la patrie a été perçu, au sein de l’opinion nationale, comme un signal très négatif dans la recherche des voies et moyens de construire une paix durable au Nord-Kivu.
Pas de « Révolution de la Modernité » sans paix
La Chambre basse du Parlement risque de porter une lourde responsabilité devant l’histoire si la partie Est de la République ne retrouve pas la paix. En donnant l’impression de vouloir cacher des choses et de protéger des traîtres à la cause de la partie, elle met automatiquement en péril la « Révolution de la Modernité », le nouveau plan de développement du pays imaginé par le Chef de l’État entre 2012 et 2016.
Tout le monde conviendra que sans la paix au Nord-Kivu ou dans un autre coin du pays, il serait utopique de rêver d’un quelconque projet politique, routier, industriel, agricole, social, minier, énergétique, ferroviaire, aérien, économique, télé-communicationnel, etc.
La conséquence inévitable de la non résolution de la situation d’insécurité au Nord-Kivu serait le chambardement de toutes les prévisions budgétaires nationales pendant cinq ans, au profit des dépenses militaires, comme ce fut le cas entre 1998 et 2003. Au lieu de progresser dans la voie du développement, la RDC va fatalement faire du « sur-place ».
Les Congolais à la merci de l’intox rwandaise
Le devoir de clarification du débat national sur l’implication rwandaise dans l’insécurité qui prévaut dans la partie Est du pays s’impose plus que jamais à la Représentation nationale. Si des millions de Congolaises et Congolais se mettent à douter des informations en provenance de leurs dirigeants, à cause notamment de l’attitude ambiguë des députés nationaux, ils risquent de se transformer en proies faciles face à l’intoxication rwandaise.
En effet, usant de son fond de commerce traditionnel qu’est la menace de déstabilisation en provenance permanente du Nord-Kivu, le Rwanda attaque médiatiquement et diplomatiquement dans toutes les directions. Kigali accuse maintenant les officiels congolais de sponsoriser les FDLR, le CNDP et le M.23, les Mai-Mai. Il s’agirait là, selon le gouvernement rwandais, des forces négatives placées sous le parapluie protecteur de Kinshasa, qui entretiendrait lui-même l’insécurité au Nord-Kivu. Selon le Rwanda, la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de la RDC serait devenue un grand business pour des autorités civiles et militaires congolaises.
Voilà pourquoi il y a nécessité de ne pas fermer la porte au débat à l’Assemblée Nationale, car la campagne de dénigrement des gouvernants congolais est lancée à la quatrième vitesse de l’autre côté de la frontière Est.