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Propos recueillis par D. R. Delherbes.
*Les points saillants, les enjeux et les dessous des non-dits sur le retraitprécipité de la Monuc d’un pays qui est **sans avenir politique stable niune armée républicaine. La situation à Dongo ou Libenge, où il **n’ y a pasde rwandais, **prouve la fragilité inquiétante des institutions congolaisesqui doivent encore être soutenues.*
Le remue ménage que l’on a constaté ces derniers jours au sein de l’exécutifcongolais concernant le retrait des troupes de la monuc de la RDC ne cesse de livrer ses secrets.
Selon le Dr Kabeya Kandolo que nous laissons parler dans ce article ce weekend, et qui a bien décortiqué la situation, il n’ y va pas quatre solutions.
Pour lui:
La véritable raison qui pousse les autorités congolaises à demander leretrait des troupes onusiennes est l’incapacité avérée de la RDC d’organiserles élections que ce soient les locales, urbaines et municipales qui étaientdéjà programmées pour 2007,et les élections générales prévues pour 2011.
Tout le monde sait que nous marchons vers l’impasse.
Appâtées par la promesse mirobolante d’une importante rente qui découleraitde l’installation de l’Africom en RDC, les autorités congolaises estiment que le manque des fonds budgetisés à l’organisation des élections qui j’en doute est le moindre de leur souci, ce manque pouvait être compensé par l’apport des retombées financières de l’Africom.
Rappelons que pour faire face aux incessantes attaques des groupes rebelles à l’Est, la RDC a insisté auprès du Conseil de Sécurité, pour augmenter les effectifs des troupes onusiennes,ce qui en même temps exigeait l’augmentation des crédits alloués à la Monuc.
Eprouvant des difficultés à trouver les crédits pour financer l’ opération de maintien de la paix, les nations unies qui financent aussi le PNUD qui à son tour financerait la CENI, acceptent d’augmenter les effectifs de monuc en RDC, mais rechignent pour engager des nouvelles dépenses liées aux élections. Les nation unies, exigent par contre que la RDC prennent en charge cette opération, contrats miniers aidant. Mais voilà, qu’à son tour que la RDC qui n’a pas prévu cette dépense à son budget prouve qu’elle est même incapable d’organiser les élections générales (législatives et présidentielles) prévues pour 2011!
Cela provoque le scepticisme des nations unies qui doutent de la capacité des congolais de mener le processus démocratique et l’entreprise électorale à leur terme.
*Pour le Congo **dans les coulisses**, le retrait de la monuc est une occasion unique de faire avec Africom les contrats chinois, mais cette fois, en version américaine*.
Entretemps, les Etats-Unis d’Amérique, qui cherchent un point d’ancrage en Afrique qui est abandonnée aux différents prédateurs, que ce soit en matière de drogues ou de terrorisme que ce soit dans le domaine des matières premières fissiles entrant dans la construction des combustibles ou des armes nucléaires où pullulent les trafiquants de touts bords.
Les 25 et 26 Avril dernier, le Général le noir américain, William E Ward, Commandant en chef du Commandement Unifié des Etats-Unis pour l’Afrique a séjourné à Kinshasa où il a eu des contacts avec toute la hiérarchie congolaise y compris le président Kabila.
Les discussions devaient aboutir au lancement, presque avec effet immédiat, de certains projets d’envergure dans le cadre de la coopération militaire.
Le programme américain pour la RDC, dans le cadre des activités de l’AFRICOM, prévoit la réalisation de plusieurs projets de renforcement des capacités des FARDC.
Dès le mois de juillet 2009, l’armée américaine devait déjà débuter la formation, à Kinshasa, d’un premier bataillon de la force de réaction rapide des FARDC. Le programme prévoit en outre, le renforcement des capacités du Centre supérieur militaire de Kinshasa, qui doit être élevé aux standards de l’OTAN. Il est aussi prévu l’érection en RDC d’une base d’entraînement militaire. Celle-ci pourra être érigée dans le nord de la Province Orientale, ce qui permettra à Us Air Force d’être mi-distance du Cap Bon en Tunisie et du Cap Town en Afrique du Sud, tout en tenant à l’œil la Somalie et le Soudan .
La situation stratégique qu’offre la RDC est on ne peut dire, uniquement exceptionnelle. Les américains en connaisseurs ne veulent pas la rater.
Elle permet à l’US Air Force d’avoir par un rapide coup d’aile, le contrôle des océans Indien à l’Est et Atlantique à l’Ouest.*
Selon les sources, c’est surtout la rente, pour la réalisation de ce projet qui s’élève à 750.000.000 US dollars **pour la ** seule **location de la base, sans compter les autres millions pendants pour la réalisation de quelques travaux d’infrastructure de base, qui fait **baver et **courir la classe politique congolaise. *
Avec un gibier de cette taille, tous attendent dans l’ombre pour participer au festin où chacun selon la longueur des griffes et la pointure des dents, espèrent se partager la proie. **La présence de l’Africom est confirmée par l’ambassadeur des Etas-Unis à Kinshasa qui a fait part lors de sa dernière visite chez le Premier Ministre Muzito, du souci de son pays d’acquérir un nouveau terrain sur lequel seront construits les bâtiments qui devront abriter les nouveaux services de l’ambassade.
Pour ces projets et tant d’autres, il est rapporté que les crédits nécessaires sont déjà disponibles. Il s’agit pour les observateurs, du
grand retour des USA en RDC, comme le disait *Le Potentiel*, dans un article qui doit être passé presque inaperçu: ” En effet, personne ne pouvait jusque-là expliquer l’absence d’une coopération militaire musclée des Etats-Unis d’Amérique en RDC, particulièrement en matière de formation des troupes congolaises et de renforcement des capacités de différentes forces.
La visite du commandant en chef de l’Africom est donc saluée par l’opinion congolaise qui voit dans la coopération militaire entre les USA et la RDC, la volonté des présidents Obama et Kabila de construire au coeur de l’Afrique une armée républicaine équipée, forte et dissuasive. A rappeler que le séjour en RDC de cet officier général américain intervient à quelques semaines seulement de la fin de la guerre dans l’Est du pays, après les accords signés avec les groupes armés qui ont décidé de déposer leurs armes et d’intégrer les FARDC, ajoutait le journal Le Potentiel”.
Loin de nous de chercher à nous immiscer dans la gestion quotidienne de la république et si même. Nous pensons, cependant, que les représentations nationales devaient être associées et impliquées dans ces négociations qui concernent la république. Ce brusque changement de cap dans la gestion de la politique nationale n’inspire confiance à personne. Le congolais a l’esprit de quelle manière les négociations minières ont été menés, et les contrats signés.Le gouvernement pavoise aujourd’hui d’avoir engrangé 370 millions de dollars après une ré visitation qui s’est faite au forceps et qui n’ a pas livré tous ses secrets.
Pour revenir à la Monuc, les informations venant de l’ONU, font état de l’impossibilité pour l’organisation de retirer toutes ses troupes avant le 30 Juin 2010 comme le souhaite la rdc.
Premièrement, à la demande de la partie congolaise pour faire face aux attaques des groupes rebelles à l’Est, Le groupe “Conseil de Sécurité”, réticent au début, s’est déplacé dernièrement à Kinshasa et dans l’Est du pays pour vérifier de visu les allégations du gouvernement congolais dont la demande était pressante. Après avoir visité plusieurs localités en RDC, les membres du Conseil de Sécurité ont estimé que cette demande était justifiée.
Deuxièmement, suite à cette urgence,les effectifs des troupes onusiennes sont augmentés de trois milles unités qui se sont ajoutées aux 17.000 existantes. Le déploiement de ces unités est seulement dans sa phase initiale et les premiers éléments du contingent égyptien viennent seulement d’être déployés dans l’Est.
Troisièmement, les causes qui ont motivé l’augmentation des effectifs n’ont pas encore disparu et dans sa configuration actuelle, l’armée nationale congolaise sur terrain, est incapable d’ assurer la sécurité dans différentes localités sous son contrôle.
Quatrièmement enfin, “tempérer ses exigences”. Il est quasi impossible pour des raisons de logistique, d’effectuer le retrait de 20.0000 personnes sans compter le personnel civil avant le 30 juin 2010 comme le souhaitent les autorités congolaises.C’est ainsi que du côté de la Monuc l’exigence de la RDC n’a pas seulement fait grincer les dents, plus, elle a irrité le Conseil qui demande aux autorités, une prise de conscience et un peu de responsabilité.
Elle voit surtout dans cette demande faite dans la précipitation, une fuite avant de la RDC, et l’incapacité de gestion pour organiser les élections.
C’est ainsi que pour la Monuc, le retrait s’il devait avoir lieu, il ne pourrait, dans des meilleurs des cas, avoir lieu avant 2016! La mise en route de la loi sur la programmation militaire et surtout la résolution prise pour la formation d’une armée républicaine n’ont pas de traduction réelle ou palpable sur terrain.
Elle redoute surtout, qu’un retrait précipité ne favorise le pourrissement et l’ivoirisation de la situation, ce qui engloutirait tous efforts que la communauté internationale a fournis pour sortir le pays de l’abîme et le faire accéder à la paix et à la démocratie qui du reste, sont encore des chantiers à construire.
La monuc exige particulièrement que la RDC remplisse la partie de *ses obligations sécuritaires pour que l’ONU une fois retirée ne soit plus sollicitée ou rappelée à re interveni*r *dans ce pays* où *le coût de la mission reste la plus onéreuse*.* La situation à Dongo doit interpeller les consciences de des politiciens, elle illustre bien la fragilité politique du pays.*
Cette dernière proposition ne semble pas convenir à la classe politique, alléchée par “la rente” et voit retarder le projet de l’Africom dont les premiers éléments déjà sur place, ne souhaitent pas cohabiter avec les troupes de la Monuc qu’ils jugent moins discrètes, au contraire beaucoup plus encombrantes sur terrain.
C’est ainsi qu’interrogé par la presse lors de son passage à Alger sur l’éventualité du transfert du QG en Afrique, le général W.illiam E Ward ne dit ni oui ni non: « Il n’y a pas de plans pour transférer le quartier général de l’Africom en Afrique », a affirmé le Général Ward à Alger, soulignant que le QG « demeurera à Stugart en Allemagne dans le futur prévisible ».
L’idée défendue à Kinshasa pense le Dr Kabeya, est que la présence de l’Africom sera en elle-même une source de revenu pour la RDC qui en a besoin, plus elle constituera une dissuasion pour les pays limitrophes qui auraient des mauvaises intentions à égard.
Ce qui est faux, soutient monsieur Kabeya, pour lui, Les Philippines, la Colombie, le Nicaragua, l’Afghanistan pour n’en citer que ceux-là, sont des exemples typiques qui prouvent que ce n’est pas parce que les troupes américaines sont dans un pays que celui-ci est automatiquement, à l’abri des attaques des rebellions et soulèvements internes qui peuvent le secouer et qui parfois sont plus dévastateurs que des agressions externes.
L’élément essentiel pour la RDC, conclut dr Kabeya, c’est la pacification politique du pays qui doit, qu’on le veuille ou non, passer nécessairement par la réconciliation nationale sans exclusive de tous les fils et de toutes filles de ce pays. Il est regrettable de constater que par manque de formation et d’information, les FARDC croient que la monuc est venue combattre les différents groupes rebelles à la leur place, ignorant par la même, les principes, l’objectif et la charte qui sont à la base de la création et du fonctionnement des Nations Unies pour lesquelles la plus grande et la plus belle des missions, jusqu’à ce jour, est de nous permettre de nous réconcilier!