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Le contentieux pétrolier entre la RDC et l’Angola soumis à l’arbitrage de l’Onu, révèle l’ambassadeur angolais à Kinshasa


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Source: Digitalcongo.net

Dans un point de presse donné à Kinshasa dans le cadre des préparatifs de la célébration le 11 novembre prochain de la fête nationale angolaise, l’ambassadeur d’Angola en RDC révèle que le contentieux pétrolier entre les deux pays est porté à l’arbitrage de l’Onu

L’Angola célèbre ce 11 novembre les 35 ans de son indépendance. Anniversaire que l’ambassadeur de l’Angola à Kinshasa place sous le signe de développement.

C’était à l’occasion de la rencontre avec la presse congolaise à sa résidence dans la commune de la Gombe au cours d’un déjeuner de presse. Introduisant la rencontre, le diplomate angolais a fait savoir que c’est une occasion de parler de tout et de rien avec la presse congolaise.

Ne se faisant aucune illusion, il a estimé que des questions d’actualité pourraient lui être posées notamment sur les expulsions des Congolais en situation irrégulière, bref sur les relations entre la Rdc et l’Angola.

Le sort de l’Unita

A la question de savoir ce que sont devenus les anciens combattants de l’Unita, le diplomate angolais a renseigné qu’ils ont été intégrés dans l’armée. L’actuel chef d’Etat-major de l’armée angolaise, le général Nunda, est un ancien combattant de l’Unita. L’Angola ne craint pas un retour à la guerre parce qu’a insisté le diplomate, répondant à une question, plus personne n’a envie de se retrouver dans cette situation de guerre.

Au sujet du Flec

S’expliquant sur le cas du Flec, mouvement rebelle du Cabinda, il a tout simplement dit que ce n’est plus une question de ceux qui convoitent le pétrole qu’un problème du peuple angolais. Il a fait un rapprochement avec la guerre de Biafra, la sécession du Katanga… Quant à l’attaque contre l’équipe togolaise lors de la Can, le diplomate angolais orienterait son enquête vers ceux qui, ayant manqué les marchés puisque incapables de faire montre des capacités financières, auraient été tentés de saboter la Can. De toutes les façons, a-t-il ajouté, la vérité sera connue. Car, deux des assaillants sont aux arrêts.

Incursions des Angolais en Rdc

En ce qui concerne les incursions de soldats angolais sur le territoire congolais, il a fait savoir qu’il y a plus de désinformation que de vérité. Pour le cas de Kahemba, un député avait manipulé la population pour attester une invasion angolaise. Dans le territoire de Tshela, le jour où on parlait d’invasion des soldats angolais, aucun mouvement des troupes n’était signalé. Au sujet de Kuzu et de Ina, il était question de rechercher une borne qu’on disait avoir été englobée dans une église en construction. En général, tous ces problèmes ont trouvé des solutions à l’issue des concertations entre les dirigeants de deux pays.

Le dossier des expulsés

Au sujet des expulsions des irréguliers, le diplomate angolais a recouru à cette image ; « lorsque vous êtes invité chez un voisin, lorsqu’on ne se limite pas au salon pour se retrouver dans une chambre, on crée un problème ». Pour se résumer, il a cité quelques raisons qui motivent l’expulsion des Congolais d’Angola ; présence dans des zones minières et zones stratégiques, exploitation illégale de diamant, séjour illégal, contre facteurs, prostitution,…

Pourquoi recourir à l’armée pour expulser ? Le diplomate a renseigné qu’avant, c’est la police qui expulsait. Dès le moment où il y a eu résistance armée (avec même de lances roquettes) de la part des refoulés, le recours à l’armée s’était imposé. Est-ce une raison pour violer et piller. Le diplomate a reconnu qu’on parle de viol dans le centre de regroupement des expulsés. En ce qui concerne le pillage, il s’est étonné que l’on parle des biens que posséderaient les gens à peine arrivés en Angola.

L’intégration régionale est-ce possible

Face à ces incidents, peut-on croire à l’intégration régionale dont parlent les dirigeants africains ? L’ambassadeur d’Angola n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Pour lui, l’intégration ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut beaucoup de réaménagements avant de parler intégration. Il suffit de s’inspirer de l’exemple européen, a-t-il conclu.

L’Onu pour arbitrer pétrole

Qu’en est-il du dossier pétrole en ce qui concerne le plateau continental congolais ? Pour le diplomate angolais, le dossier a été soumis par les dirigeants congolais à l’Onu. Son pays en a fait autant. Il faut attendre le verdict. Toutefois, a-t-il rappelé, il était convenu entre les deux pays, une exploitation commune dans une zone d’intérêt commun. Mais, après avoir délimité son plateau continental, la Rdc a laissé tomber le projet de zone d’intérêt commun au profit d’un arbitrage de l’Onu.

Quid du dossier TAG ?

Pourquoi la compagnie aérienne angolaise n’atterrissait-elle plus à Kinshasa ? L’ambassadeur a révélé que c’est à la suite d’une lettre des services de migration de la Rdc qui menaçait de clouer au sol tout avion de cette compagnie angolaise qui atterrirait à N’Djili faute de payer 50 mille dollars us. La raison, c’est que la compagnie angolaise aurait transporté des irréguliers. Il s’agissait pourtant, s’est étonné le diplomate, des cyclistes angolais invités par la fédération congolaise et qui devraient avoir leur visa à l’aéroport. Malheureusement, arrivés à Kinshasa, personne ne les attendait. Les services d’immigration les ont expulsés.

Que conclure ?

Au regard de ces quelques réponses aux questions de la presse, on mentirait si on disait que tout était au beau-fixe entre Luanda et Kinshasa, même si, diplomatiquement, l’ambassadeur est d’avis qu’il ne faut rien exagérer. Il s’est surtout adressé à la presse qui, souvent s’énerve pour rien contre l’Angola. Il a refusé également de justifier l’absence du président angolais aux manifestations organisées à Kinshasa par des dossiers qui fâchent.

Joachim Diana G./L’Avenir