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-Le général Célestin Kanyama, commissaire provincial de la police nationale congolaise à Kinshasa, voit ses avoirs aux États-Unis gelés pour « violences contre des civils ».
Cela faisait plusieurs semaines que la menace de sanctions américaines ciblées contre des responsables congolais se précisaient. Ce jeudi 23 juin, Washington a franchi le pas, pour accroître la pression sur l’entourage du président Joseph Kabila pour qu’il organise l’élection présidentielle avant la fin de son ultime mandat constitutionnel, le 19 décembre prochain.
Le Trésor américain a ainsi ajouté le chef de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, à la liste des individus sanctionnés, pour « violences envers des civils ».
Tous ses avoirs « basés aux États-Unis ou en possession de citoyens américains sont gelés » et « tous les citoyens américains ont interdiction d’effectuer des transactions avec lui », indique le communiqué du Trésor.
Une vive critique du régime
« Alors que le dernier mandat constitutionnel du président Kabila approche de sa fin, en décembre, le régime est engagé dans un schéma répressif, avec des arrestations d’opposants et la répression violente de manifestations politiques afin de d’éviter la programmation des élections nationales », explique John Smith, le directeur du Bureau de contrôle des avoirs étrangers au département du Trésor.
Chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, parfois surnommé « esprit de mort », a été épinglé à plusieurs reprises par les organisations de défense des droits de l’Homme ces dernières années, notamment pour la répression violente contre des manifestations de janvier 2015. « Plus de 40 personnes ont été tuées […] dont au moins 20 par arme à feu et par les forces de sécurité, écrit le Trésor américain. Les manifestants protestaient contre des modifications de la loi électorale dont de nombreux Congolais pensaient qu’elle allaient permettre au président Kabila de rester au-delà de la limite de deux mandats constitutionnels. »
Ce premier gel d’avoirs pourrait être suivi d’autres. Les États-Unis cherchent en effet à accroître la pression contre l’entourage du président Joseph Kabila afin que la prochaine élection présidentielle soit organisée dans les délais constitutionnels.
Le porte-parole du gouvernement congolais n’était pas immédiatement disponible pour commenter cette décision.
JA