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-En République démocratique du Congo s’est ouvert jeudi après-midi le dialogue national pour des élections apaisées. Une cérémonie en grande pompe a marqué le début de ce processus. Etaient présents les représentants de l’Union africaine et des Nations unies. Dans le même temps, des affrontements ont éclaté entre les jeunes du rassemblement de l’opposition et les forces de police. Le rassemblement de l’opposition dénonce plus d’une centaine d’arrestations.
Drôle de journée en RDC jeudi 1er septembre. Les leaders du rassemblement de l’opposition voulaient déposer leur feuille de route accompagnés de leurs jeunes militants au siège de l’Union africaine et de la Monusco. Le porte-parole de la police explique qu’il n’y avait pas besoin des jeunes pour déposer un mémorandum et qu’ils n’étaient pas autorisés à occuper la chaussée.
Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées, selon le rassemblement, 90 dont 85 à la Gombe selon la police. Des affrontements ont eu lieu pendant plusieurs heures, avec des jets de pierres, des gaz lacrymogènes, y compris entre partis de l’opposition pro et anti-dialogue. Des dégâts matériels sont à déplorer.
Toute autre ambiance en revanche à la cité de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), où se tenait ce dialogue. Des dizaines de partisans de la majorité ont manifesté leur soutien au dialogue. Ils courraient entre les véhicules, drapeaux à la main, sans être arrêtés dans l’expression de leur joie.
Divisions autour du facilitateur Edem Kodjo
Dans la salle de conférence, tour à tour, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine et le chef de la Monusco ont apporté leur soutien au facilitateur, déploré l’absence d’une partie de l’opposition, appelée notamment à « être plus flexible » et demandé au gouvernement de poursuivre les mesures de décrispation.
Toujours récusé par le rassemblement, le facilitateur Edem Kodjo a réaffirmé une nouvelle fois sa position sans parti pris, égratignant toutefois l’UDPS en révélant l’existence d’un accord secret entre la présidence congolaise et le parti d’Etienne Tshisekedi signé sous son égide au printemps dernier, pour « rétablir une vérité historique », dit-il. Mais il dit toutefois garder la main tendue, en espérant, « une fois les irritations passées », que toute la famille politique se réunira autour de la table.
C’est Vital Kamerhe qui a été le seul politique congolais à prendre la parole. Co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe, il a appelé au respect strict de la Constitution, à l’alternance. Le président de l’UNC a également promis d’aller ce week-end à la rencontre de ceux qui refusent toujours le dialogue qui vient de s’ouvrir. « Une pêche miraculeuse pour aller chercher les gros poissons ? » s’est amusé le facilitateur de l’Union africaine.
RFI